eleves violents que faire?

[Yaka...]

Bonjour,

Nous vivons la même situation dans la classe de CE2 de mon fils, trois ou quatre enfants violents perturbent la classe depuis le début de l'année scolaire. Nous en sommes au deuxième enseignant qui jette l'éponge.

Ici le cas de ta classe s'est déjà produit dans une école de la circonscription.

L'ien s'est déplacé, à fait une réunion des parents des classes de mm niveaux ( avec convocation de sa part) elle a changé tous le groupe classe pour éviter tous les redoublants ensemble déjà, puis séparé les perturbateurs et en a envoyé certains dans d'autres écoles pour alléger le groupe scolaire.

Leur année s'est bien terminé enfin mieux qu'elle n'avait commencé

@

[maoucha]

Bonjour,

Tu as reçu de bons conseils déjà...

Moi je voudrais juste attirer ton attention su le fait que ces élèves qui ont ce genre de comportement

sont des enfants en souffrance et que le seul moyen qu'ils réussissent à utiliser pour attirer l' attention

sur les problèmes qu'ils vivent à l' intérieur de leur tête, de leur corps et de leur vie

est ce comportement inacceptable et invivable ( je suis bien placée aussi pour te comprendre ).

Pour moi , le fait de comprendre vraiment qu'en réalité ce sont des victimes eux même,

m' a aidé à supporter sans me mettre en colère des choses bien au-delà de ce que je pensais,

de ressentir une grande compassion pour ces petits êtres en construction qui sont dans une telle souffrance,

un tel disfonctionnement , dans leur vie qui commence seulement.

J'ai moins eu l' impression de subir , je n' ai plus vu en eux des êtres choisissant d' agir ainsi ,

mon regard a changé un peu et cela a contribué à un mieux , dans les situations difficiles.

Peut-être que cela va en être ainsi pour toi aussi .

C'est ce que je te souhaite, avec de bonnes vacances !

Sabine

La dangerosité et la pénibilité est aussi "partagée" par les "copains" de la classe et eux n'ont rien demandé ... Les autres enfants n'ont pas à faire "oeuvre sociale" en supportant... Le temps passé à régler des "blèmes" pénalise les autres dans les apprentissages aussi bien que dans l'ambiance générale de la classe... L'intégration sans limites et sans moyens fera à terme que l'Ecole publique deviendra un dépotoir... Depuis 30 ans, j'ai une clad (parfois de sérieux clients)et jusqu'à présent, je n'ai jamais été bousculé, je n'ai jamais pris un "pain", ni un coup de pied. Mais si cela devait arriver, l'arrêt de travail (accident du travail) serait certainement conséquent, le traumatime autant physique que psychologique nécessiterait un repos significatif au calme (bord du Rhône), en s'adonnant à une activité relaxante (la pêche)...

A+

JBB

Oui, je n' oublie pas que les enfants de la classe subissent tout cela aussi , je l' ai vécu directement aussi quelques fois en trente années d' enseignement, mais dans la vie être en compagnie d' autrui apporte des avantages et des inconvénients certains.

Tout comme dans la société ! C'est la vie !

Nous sommes bien obligés de faire avec , je ne vois pas encore d'autre solution !

Le métier devient de plus en plus dur je trouve . Mais je garde confiance en la jeunesse tout de même .

[dhaiphi]

Nous sommes bien obligés de faire avec , je ne vois pas encore d'autre solution !

Si, les classes et établissements spécialisés.

[JBB]

Nous sommes bien obligés de faire avec , je ne vois pas encore d'autre solution !

Si, les classes et établissements spécialisés.

Ou encore les établissements privés pour les élèves dont les parents considèrent que l'Ecole doit être d'abord un lieu où leur progéniture puissent travailler dans un cadre serein... La fonction sociale d'intégration de l'Ecole a déjà atteint ses limites dans nombres d'endroits, puisque non seulement les familles fuient, les enseignants (confirmés ou pas) ne se bousculent pas pour y aller (même avec bonifications diverses) ou y rester et que la seule réponse de l'institution, c'est de modifier les règles du mouvement... Pour essayer d'imposer un semblant de continuité dans les écoles...

JBB

[tartinette]

Je rejoins le club.

J'ai dans ma classe de CE2 que je partage avec le directeur de l'école un enfant très violent , qui a déjà causé une ITT de 15 jours quand il était en MS (oui, oui, MS , vous avez bien lu) à l'ATSEM. .

Il est passé ensuite par une GS où il tournait dans toutes les classes , un CP où il a épuisé une instit réputée sévère et très expérimentée (et au passage montré ses fesses et frappé la pauvre PE2 en stage filé dans cette classe), fait vivre un enfer à son maître de CE1 pourtant réputé sévère mais très bien perçu par les enfants pour le climat de respect et la bonne ambiance qu'il avait su instaurer dans la classe . Ce maître a dû faire en sorte qu'il ne soit pratiquement plus en classe d'avril à juin, le laissant dans le couloir, le faisant tourner dans les autres classes, le laissant dans la cour avec les maîtres qui faisaient sport ....

Il a été suivi par la psychologue scolaire, il est suivi par le CMP (ou CMPP je confonds toujours). le premier trimestre, il a été à peu près gérable.

J'ai dû le sortir 2 ou 3 fois sur 3 mois mais globalement à force de dialogue , de valorisation (le nommer médiateur ....), de main de fer dans un gant de velours, ça a été. idem avec le maître.

Il chantait un peu en classe, sifflait de temps en temps, n'avait jamais son matériel, une certaine tendance à "avoir la main leste ", à se lever sans demander la permission mais rien de trop grave.

Fin novembre, nous avons été remplacés par une PE2. Ayant perdu ses répères, il a "pété les plombs" : agression sur une surveillante de cantine, le premier jour de classe avec la PE2, qui a causé une ITT de 5 jours, refus d'obéir à la PE2 comme à l'intervant sportif, injures, violences sur les autres élèves ...

En fait , nous l'avons eu dans le bureau du directeur presque tout le temps.

Or, depuis la rentrée de janvier, il persiste dans ce comportement inacceptable n'acceptant aucun ordre, intervenant constamment en classe en parlant très fort, gribouillant son cahier du jour (alors qu'on avait réussi à le mettre à peu près au travail au 1er trimestre), lançant son matériel à travers la classe, ayant des gestes dangereux envers lui-même (se passer les ciseaux sur la gorge ou les rentrer dans son nez) et très agressifs envers les autres (étrangler un élève qui l'avait "mal" regardé, donner une gifle à une élève qui avait eu le malheur de bousculer légèrement sa table en allant chercher son cartable ...).

Il ne respecte plus aucune règle, répond, refuse tout ordre ...J'ai dû le sortir 3 fois dans la seule journée de lundi dernier. La mâître qui est aussi le direceteur a également dû le sortir le mardi et a dû le priver de piscine le vendredi ...

Je me remets en question. D'un autre côté, il est pareil avec mon collègue, réputé aussi (come moi d'ailleurs ) très sévère et ayant en plus l'"aura" du directeur.

Suite à la journée noire de lundi, (ayant été absente le jeudi) , j'ai mis en place avec l'accord de mon collègue une fiche d'incidents (que je vous joins).

J'ai mis une dizaine de croix aujourd'hui. Je l'ai quand même pris en EPS : au bout de 2 mn il détachait une corde et y grimpait, a refusé daller s'asseoir sur le banc ("punition injuste" ...), s'est mis à m'accuser de racisme anti-arabe.( )

Puni dans le bureau du directeur, il a sauté la grille de la cour pour aller récupérer son manteau oublié dans le gymnase parce que le directeur lui demandait d'attendre la fin de la récré. Il l'a ensuite invectivé et s'est mis en "crise" à répéter "vous me donnez mon manteau tout de suite". Le collègue a passé 3/4 d'heure à le calmer (heureusement qu'il était déchargé par moi aujourd'hui) , à lui faire accepter de le demander sans crier et en y mettant les formes.

Lui et moi sommes tombés d'accord sur le fait que cela ne pouvait plus durer. Nous avons vu le père à 16H30 qui acquiesce mais ne veut (ne peut ?) rien faire.

Nous allons convoquer une équipe éducative mais ma question est là :vers quelle solution l'orienter ? une CLIS 1 (troubles de l'apprentissage et du comportement), un ITEP, un simple changement d'école ? Et combien de temps cela vat-il mettre ? En attendant , comment poursuivre les apprentissages des autres qui s'en trouvent perturbés (on a réussi à limiter la casse pour l'instant mais jusqu'à quand ?) faire tourner dans les classes ? Mais personne n'en veut car il perturbe partout et c'est toute une histoire pour lui faire quitter la classe ....

Et quid de nos nerfs qui sont à bout ?

fiche_comportement.doc

[graindecafé]

Bonjour,

j'ai lu avec intérêt les témoignages depuis le début de cette discussion, sans avoir la force de participer : je me retrouvais dans les récits des collègues, y compris le tien, tartinette.

En effet, dès la rentrée de septembre, nous avons subi toutes sortes de comportements violents et insupportables de la part d'un enfant de CP : comportement dangereux, coups, blessures aux adultes comme aux enfants et j'en passe. Le tout accompagné de "crises" de hurlements et de lancer de meubles.

L'enseignante de la classe (CP/CE1) a cru devenir folle, et moi aussi (sans parler des pauvres surveillantes de cantine). Comme certains de vous, nous avions décidé, en conseil des maîtres, de le faire "tourner" dans les classes, avec un planning précis, sauf dans la mienne : directrice, je représente la loi à ses yeux (tant mieux), et mon rôle, c'était de le transporter (le "traîner" est le mot juste, tout en prenant des coups de pieds, griffures et morsures) dans notre petite infirmerie jusqu'au retour au calme. Il m'est arrivé de faire venir les pompiers pour faire finir les crises. Pas mis non plus dans la classe de la collègue enceinte (trop dangereux), ni dans l'autre classe de CP : il fait peur aux enfants, et il y a déjà un petit énergumène violent avec AVS dans cette classe.

Simultanément, et dès le début de l'année, j'ai obtenu l'aide de tous les partenaires : médecin scolaire, psy, et même, dans une certaine mesure, celle des parents, qui ont commencé un suivi psy au CMP.

J'ai réuni l'équipe éducative deux fois, en conviant la référente MDPH. Nous avons obtenu, avec l'appui de notre IEN, qui dans les cas aussi urgents, est capable de se bouger avec efficacité, une AVS, 24 heures par semaine, y compris pour les heures cantine. Nous ne pensions pas que cela allait changer grand chose, et je me suis demandée combien de temps elle pourrait tenir. Elle est arrivée juste avant les vacances de Noël.

Et là, miracle ! On ne sait pas pourquoi, mais le gamin ne se met que plus rarement dans un état second. L'AVS ne le lâche pas beaucoup : dans l'emploi du temps, il y a des moments prévus pour que l'AVS se tienne à l'extérieur de la classe, prête à intervenir aux premiers signes de pétage de plomb, et d'autres moments où elle se tient à côté de lui en classe. Il s'est enfin mis au travail, il était temps !

L'école respire... Nous savons que l'AVS est comme une béquille : sans béquille, il recommencerait ses violences et crises. Mais pour le moment, on profite du calme.

Cet enfant ne relève pas d'établissement spécialisé, selon les critères en vigueur chez nous. Il est intelligent, capable de retour sur lui-même, conscient de son comportement. Mais il est incapable de se maîtriser seul.

Je ne sais pas si cela relève d'un problème psy ou autre, ou s'il est simplement "mal élevé". Je devine des problèmes sociaux, affectifs, etc. Mais ce n'est pas mon boulot. J'ai prévenu les services sociaux par un signalement conjoint avec le médecin scolaire.

Mon boulot est de le mettre à son travail d'élève, et d'obtenir une atmosphère utile aux apprentissages sereins dans toutes les classes et pour les 190 autres élèves.

Bon courage à tous !

[tartinette]

Il est intelligent, capable de retour sur lui-même, conscient de son comportement. Mais il est incapable de se maîtriser seul.

Je ne sais pas si cela relève d'un problème psy ou autre, ou s'il est simplement "mal élevé". Je devine des problèmes sociaux, affectifs, etc. Mais ce n'est pas mon boulot. J'ai prévenu les services sociaux par un signalement conjoint avec le médecin scolaire.

Mon boulot est de le mettre à son travail d'élève, et d'obtenir une atmosphère utile aux apprentissages sereins dans toutes les classes et pour les 190 autres élèves.

Bon courage à tous !

J'aurais pu écrire exactement ce qui est au-dessus.

Hier soir, nous avions envisagé avec le directeur cette solution d'AVS ....mais nous avons pensé (à tort en croire ton expérience ?) que cela ne servirait à rien, qu'il le ou la frapperait au moindre souci, qu'il refuserait de lui obéir ...

Et pourtant, il semble présenter le même profil que ton "petit dur" ...

Merci pour ton témoignage Graindecafé, je vais en reparler avec mon directeur. Peut-être pourrions-nous essayer de demander une AVS, ce qui serait une solution plus rapide à obtenir (encore que chez nous ce ne soit pas évident) et moins lourde pour l'avenir de cet enfant qu'une orientation en CLIS 1 ?

[anneso]

et bien ca y est, moi je ne supporte plus la violence de mes eleves, les jets d'objets, les jets de meubles, les coups sur les autres et les menaces de se jeter par la fenetre si je le gronde...alors il est 13h39, je suis rentree chez moi et je prends UNE PAUSE!!!!!!!

et pourtant j'en ai vu de la violence en IME mais cette annee c'est trop de chez trop!

[Yaka...]

et bien ca y est, moi je ne supporte plus la violence de mes eleves, les jets d'objets, les jets de meubles, les coups sur les autres et les menaces de se jeter par la fenetre si je le gronde...alors il est 13h39, je suis rentree chez moi et je prends UNE PAUSE!!!!!!!

et pourtant j'en ai vu de la violence en IME mais cette annee c'est trop de chez trop!

@

[anneso]

Yaka, je dois aller chez le doc cet aprem...on verra ce qu'il preconise;)

Combien de temps d'arret as tu? Je culpabilise deja de ne pas etre en classe...mais je me dis aussi que peut etre que ca va leur faire bizarre a mes monstres que je sois pas la cet aprem (ce matin j'ai clairement dit a l'un d'eux que je ne pourrais plus supporter longtemps cette violence...meme si je sais que ce n'est pas de sa faute..etc etc....Je pense que j'ai en plus le contre coup de l'inspection qui ma tout de meme bien stressee depuis avant Noel...et que la je lache tout

Come toi ras le bol de gerer seule (les familles sont a la ramasse, le CMPP fait ce qu'il peut...)

[calia]

Il est intelligent, capable de retour sur lui-même, conscient de son comportement. Mais il est incapable de se maîtriser seul.

Je ne sais pas si cela relève d'un problème psy ou autre, ou s'il est simplement "mal élevé". Je devine des problèmes sociaux, affectifs, etc. Mais ce n'est pas mon boulot. J'ai prévenu les services sociaux par un signalement conjoint avec le médecin scolaire.

Mon boulot est de le mettre à son travail d'élève, et d'obtenir une atmosphère utile aux apprentissages sereins dans toutes les classes et pour les 190 autres élèves.

Bon courage à tous !

J'aurais pu écrire exactement ce qui est au-dessus.

Hier soir, nous avions envisagé avec le directeur cette solution d'AVS ....mais nous avons pensé (à tort en croire ton expérience ?) que cela ne servirait à rien, qu'il le ou la frapperait au moindre souci, qu'il refuserait de lui obéir ...

Et pourtant, il semble présenter le même profil que ton "petit dur" ...

Merci pour ton témoignage Graindecafé, je vais en reparler avec mon directeur. Peut-être pourrions-nous essayer de demander une AVS, ce qui serait une solution plus rapide à obtenir (encore que chez nous ce ne soit pas évident) et moins lourde pour l'avenir de cet enfant qu'une orientation en CLIS 1 ?

J'ai eu un petit très violent en GS, qui frappait, se sauvait insultait. Le fait d'avoir une AVS m'a vraiment soulagée : le comportement de l'enfant n'a pas vraiment changé, mais comme elle était tout le temps à côté de lui, je n'étais plus obligée d'être sur le qui-vive en permanence et je pouvais enfin m'occuper des autres. Parce qu'avec ces mômes-là, même quand ils ne font pas de bêtise, on est stressé parce qu'on sait que ça peut survenir n'importe quand.

[dhaiphi]

...meme si je sais que ce n'est pas de sa faute..etc etc....

Bien sûr, ce n'est pas de sa faute, c'est la faute de la société, de ses conditions de vie et bla bla bla...

Bientôt, ça va être de la tienne et puis quoi encore !

Tu as tout mon soutien et surtout ne culpabilise pas une seconde.