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Dépression post-rentrée


shiloh

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Bonjour,

Je suis nouvelle sur ce forum et actuellement T1 dans le 93, et loin de chez moi... (certains vont se reconnaitre je pense).

C'est en faisant une recherche sur les démissions au sein de l'EN, les reconversion, les dépressions quand on est professeur que je suis tombée sur ce forum.

Voilà mon cas: je suis donc T1 affectée sur 4 postes fractionnés avec différents niveaux... Et déja lors de ces 3 jours de pré-rentrée (bah oui pour voir toutes les écoles quand on est sur 4 postes faut courir partout), j'ai senti que je n'avais plus niaque, avant même de rencontrer les équipes.

Finalement, je ne me suis sentie bien nul part (même si personne n'est vraiment a blâmer, nous ne sommes que le début de l'année). Quand les collègues avec qui je partage la classe (4 80%) m'expliquaient comment ils fonctionnaient (ou pas :sleep: ) je ne me sentais pas impliquée, j'avais à peine envie de prendre des notes. on m'aurait dit tu fais çi tu fais ça ça m'aurait convenu. Lors des reunions avec tout le monde j'étais dans mon coin (il faut dire que je fais des crises d'angoisses depuis une semaine qui me donnent des insomnies terribles) crevée, et pas trés sociable du coup (mais pas désagréable).

Bref, je ne "sens" plus ce metier. Je n'ai pas hate de rencontrer les élèves (Un CM2, un CM1/CM2, un CE1/CE2 et une clis, je n'ai pas l'envie de préparer mes cours, je n'ai pas envie de me taper 3 heures de trajets tous les jours... J'ai juste envie de pleurer sous ma couette. Chaque matin ces 3 derniers jours, en me rendant (dans mes écoles) j'ai eu la boule au ventre en y allant et en revenant. Et ce avant même la rentrée, je me dis que je suis grave mais bon, c'est la réalité des choses.

Du coup je me demande si je ne suis pas en train de faire une dépression, de m'apercevoir que si j'ai tout donné en PE2 maintenant je ne peux plus, je n'en ai plus envie.

Que faire? Aller voir mon médecin, un psy pour qu'il m'arrête? Me pousser aux fesses et surement faire de la merde avec mes pauvres élèves? M'isoler du groupe péda volontairement (ou pas)? Etre en souffrance tout le long de la journée?

A coté de ça je ne veux pas rester à rien non plus. Financièrement personne ne le peux (ni ne le veux), alors où chercher? Que faire?

Y'en a -t-il parmi vous qui ont connu une situation comme la mienne? Au tout début de la rentrée?

Je ne sais pas si j'ai bien fait passer le message mais je suis dans un grande detresse là, un immense souffrance. Mon mari commence à s'agacer de "mes états d'ames" mais je pense que c'est un mal plus profond. Uns sorte de prise de conscience (qui a murie petit a petit) que ce métier n'est finalement pas fait pour moi (pas dans le délire de mes collègues parfois, pas envie de me retrouver face à 26 ou 27 élèves relativement turbulents, pas envie de bosser comme une malade le soir...)

Pardon d'avance à ceux qui s'offusqueraient comme je l'entends souvent du fait de penser à démissionner de l'Education Nationale, parceque oui je me suis donné du mal pour avoir le concours, oui j'ai fait une PE2 compliquée mais enrichissante, et je sais que j'ai de la chance de ce coté là, mais à ceux qui me jettent la pierre j'ai envie de répondre: prenez aussi ma dépression alors, mes écoles pourries, locaux pourris, et surement (d'aprés ce que j'ai entendu des collègues) des élèves difficiles, voire trés (surtout en clis).

Merci pour vos messages et témoignages en tout cas; si quelqu'un se reconnait dans mon cas et a reussir à s'en sortir (autre concours, reconversion, arrêt maladie etc...) qu'il n'hésite pas

Je prefère m'en rendre compte maintenant que de me mettre a pleurer de detresse devant une classe que je n'arriverais plus a aimer, ni a faire apprendre.... non? :sad:

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Je suis vraiment désolée pour toi!

Au début de ma carrière, j'ai eu pendant plusieurs années des postes fractionnés dans différentes écoles avec bien sûr des niveaux allant de la maternelle au CM. Ca a été très difficile au début quand tu te retrouves dans le grand bain.

Le point positif de cette expérience a été de voir différentes méthodes des collègues et surtout ne pas avoir la charge d'une classe pour une première rentrée. Je suis bien contente (mais ça je peux le dire maintenant avec le recul!)d'avoir eu un poste à titre définitif au bout de la cinquième rentrée.

Laisse-toi le temps de voir comment ça se passe, ne baisse pas les bras maintenant. Tu auras le temps de faire le point bientôt.

Je te souhaite beaucoup de courage!

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Bonjour Shiloh,

Tout d'abord, courage! Tu n'es pas seule! :wub:

Je pense qu'ici, personne ne te blâmera de penser à démissionner de l'EN, on sait tous combien c'est dur, surtout quand on débute!

Par contre, je trouve que c'est une décision prématurée. Le début de l'année est dur pour tout le monde, attend de voir comment ça va se dérouler après. Si ça se trouve les élèves ne sont pas si horribles que ça.

Que tu n'ai pas eu envie de t'investir de suite, ça me semble compréhensible quand on a 4 quarts temps et donc pas de classe à soi. Ça va peut-être venir ensuite, au détour d'un projet dans une des classes ou tu te sentiras le mieux.

Quant aux collègues, c'est sur, ça ne va pas être facile de s'intégrer en naviguant sur 4 écoles, mais il en aura certainement avec qui tu créera des affinités!

Tu sais, l'an passé j'ai aussi eu un poste difficile pour une T1, et je m'en suis remise!

École à 1h15 de chez moi, triple niveau de cycle 3, un élève ignoble qui m'a pourri l'année et des collègues qui ne m'ont pas soutenues.

J'ai failli me mettre en arrêt, mais je n'ai pas pensé une seule minute à démissionner.

Un jour viendra où on aura toutes (et tous) NOS classes à nous, qui nous conviendrons, et dans lesquelles on se sentira bien. En attendant, on en bave! :cry:

Quand j'ai connu mon affectation, j'ai pleuré pendant 1 semaine, j'étais très angoissée. Et puis après, je me suis bougée, j'ai déménagé, je me suis jetée dans le boulot, et ça a été.

Mais après, chaque cas est différent, je ne peux pas me rendre compte "à quel point" tu es affectée. Si vraiment ça ne va pas du tout, tu peux toujours aller voir ton médecin pour qu'il t'arrête, mais moi je te dirais de te lancer un peu d'abord, pour voir si ça va. Si ça se trouve ça va le faire!

En tout cas, tu trouveras toujours sur le forum quelqu'un avec qui parler. :smile:

Courage!

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Bonjour Shiloh,

Je ne suis pas dans la même situation que toi...néanmoins, je te dirais juste une chose : Donne toi une chance ! Certes les conditions dans lesquelles tu commences sont loin d'être les meilleures ( et nombreux sont ceux qui les connaissent aussi, hélas !!!) mais dis toi que cette année n'est pas le reflet de ce que tu connaîtras quand tu auras TA classe.

Beaucoup d'enseignants ont eu des périodes de doute comme celle que tu connais actuellement :wink: . Et souvent, ils admettent que c'était une mauvaise passe et qu'après l'obtention d'une classe, ils se sentent mieux... :sleep:

Tu commences par quelle classe demain ?

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(je suis tellement perturbée que j'ai fait une erreur dans mon titre: c'était Dépression Pré-rentrée :sleep: )

Salut à toi,

Difficile, ce que tu viens de faire, impossible pour la plupart d'entre nous je crois. Les difficultés dont tu parles, je pense que nous les connaissons tous, à des niveaux et à des degrés divers, avec beaucoup d'injustice. Certains s'en accomodent comme ils peuvent, au pris d'immenses compromissions, de leur santé physique ou psychique. Certains parviennent à rester "heureux", "bien dans leurs baskets" (je deteste ces expressions), certains naviguent entre les deux, d'autres ne supportent pas ce travail. Je crois que toutes ces personnes peuvent être nous même, je veux dire par là qu'il n'y a aucune différence fondamentale entre ceux qui s'en sortent et les autres, il n'y a pas de différence de valeur humaine. C'est tout à fait injuste.

Tu as, nous avons tous le droit de ne pas supporter l'idée de faire ce boulot. Et tu as le droit de ne t'en apercevoir que maintenant. Ce qui me semble compliqué pour toi c'est de savoir si tu vis un épisode difficile qui va connaître une fin rapide ou si ce que tu vis est plus profond, plus intense qu'un simple coup de blues de rentrée (sachant que tu as un poste particulièrement chronophage et prise de tête). A mon humble avis, l'avis d'un toubib te serait précieux, parcequ'avec un tiers non impliqué (mari, ami, famille...) on fait le point de manière beaucoup plus efficace.

Donne nous de tes nouvelles, et ne laisse rien te bouffer la vie.

Courage

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Et puis, si ça peut te remonter le moral, l'avantage des postes fractionnés, c'est que:

- tu as moins de responsabilités par rapport à la classe (la collègue s'occupe de tout ce qui est papiers, sous pour la piscine/ la spectacle, etc...)

- tu n'as (généralement) pas les parents sur le dos

Je sais que c'est peu d'avantages pour beaucoup d'inconvénients, mais il faut essayer de voir le positif! :smile:

Je rajoute:

- tu as plus de niveaux, mais pas toutes les matières, donc au final pas plus de travail que si tu avais ta classe

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Merci de vos messages. Cela me donne vraiment beaucoup de baume au coeur :wub:

Mais vous savez, je crois que dans le fond on sait (du moins je me connais et je sais) quand y'a eu une vraie cassure... malheureusement.

je crois m'être lancé dans la grande aventure de professeur des écoles en ayant des idées différentes de ce que qu'est le métier aujourd'hui... moi je ne m'y retrouve vraiment pas (j'ai déja senti l'an dernier dans mon stage filé CM1 que si je faisais tout pour bien gerer ma classe (autorité, prise d'une élève entre 4 yeux pour lui demander ce qui n'allait pas gentimment etc...), (bonne prép (trop surement) etc) plus des petits piques envoyées par ma titulaire durant ce stage...et bien je me sentais rabaissée, inutile, et là j'ai commencé à me poser des questions: étais-je vraiment la profresseur idéale que des élèves voulaient avoir? Ou bien était-ce moi qui ne supportait plus ces petits impertinents qui me retournaient ma classe? (boule au ventre déja à ce moment, chaque matin)

Bref...certains T1 (dont de mes amis PE2 de l'an dernier, héritent soit de bons postes (remplacement ZIl jusqu'au vacances de fevrier en mater (ce qu'ils voulaient) par exemple ou bien LEUR classe à l'année, soit de postes fractionnés comme moi et eux j'espère (et j'y crois) qu'ils vont s'accrocher, car plus forts que moi mentallement, et aimant surement vraiment plus que moi.

Moi je suis trop faible là moralement pour faire face à des rentrées comme celles qui m'attendent.

Que faire? Demain 1er jour en roue libre en Clis..... des enfants durs.... (j'ai à peine préparer, je ne sais pas trop quoi leur faire faire, j'aurais bien aimer les cerner d'abord mais bon); vendredi les CM2 (les CM2A les plus dur de mon école: sympa le cadeau!).... Non honnetement je suis sous xanax depuis le début de la semaine, et ca ne va pas mieux (le stressam ne me faisait rien). Je pense que la crise que je couve est plus forte. Peur des enfants? de leurs reactions?

Pfff je suis perdue.

En tout cas si j'obtient un arrêt maladie (car même si je compte "nous" donner (à moi et aux élèves) une chance que ça marche jusqu'à la toussaint) ce sera pour me chercher des moyens de reconversion... Je ne veux pas être une assistée de la vie, ça non. Juste guérir mes angoisses et repartir sur de bonnes bases

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Merci de vos messages. Cela me donne vraiment beaucoup de baume au coeur :wub:

Mais vous savez, je crois que dans le fond on sait (du moins je me connais et je sais) quand y'a eu une vraie cassure... malheureusement.

je crois m'être lancé dans la grande aventure de professeur des écoles en ayant des idées différentes de ce que qu'est le métier aujourd'hui... moi je ne m'y retrouve vraiment pas (j'ai déja senti l'an dernier dans mon stage filé CM1 que si je faisais tout pour bien gerer ma classe (autorité, prise d'une élève entre 4 yeux pour lui demander ce qui n'allait pas gentimment etc...), (bonne prép (trop surement) etc) plus des petits piques envoyées par ma titulaire durant ce stage...et bien je me sentais rabaissée, inutile, et là j'ai commencé à me poser des questions: étais-je vraiment la profresseur idéale que des élèves voulaient avoir? Ou bien était-ce moi qui ne supportait plus ces petits impertinents qui me retournaient ma classe? (boule au ventre déja à ce moment, chaque matin)

Bref...certains T1 (dont de mes amis PE2 de l'an dernier, héritent soit de bons postes (remplacement ZIl jusqu'au vacances de fevrier en mater (ce qu'ils voulaient) par exemple ou bien LEUR classe à l'année, soit de postes fractionnés comme moi et eux j'espère (et j'y crois) qu'ils vont s'accrocher, car plus forts que moi mentallement, et aimant surement vraiment plus que moi.

Moi je suis trop faible là moralement pour faire face à des rentrées comme celles qui m'attendent.

Que faire? Demain 1er jour en roue libre en Clis..... des enfants durs.... (j'ai à peine préparer, je ne sais pas trop quoi leur faire faire, j'aurais bien aimer les cerner d'abord mais bon); vendredi les CM2 (les CM2A les plus dur de mon école: sympa le cadeau!).... Non honnetement je suis sous xanax depuis le début de la semaine, et ca ne va pas mieux (le stressam ne me faisait rien). Je pense que la crise que je couve est plus forte. Peur des enfants? de leurs reactions?

Pfff je suis perdue.

En tout cas si j'obtient un arrêt maladie (car même si je compte "nous" donner (à moi et aux élèves) une chance que ça marche jusqu'à la toussaint) ce sera pour me chercher des moyens de reconversion... Je ne veux pas être une assistée de la vie, ça non. Juste guérir mes angoisses et repartir sur de bonnes bases

Je comprends...

Juste une remarque sur un point. L'erreur que tu commets (peut-être) est de considérer que tu dois être "idéale" (je reprends ton terme). C'est impossible. Tes élèves n'ont pas besoin d'un être idéal mais d'un humain imparfait et perfectible, comme eux. Je sais que c'est difficile mais il est de mon point de vue indispnsable de lâcher cette idée.

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Quoique tu décides, ne laisse pas ton mal-être prendre le dessus. Vois qn avec qui en parler d'abord.

Tu le dis toi-même tu as beaucoup donné et l'image que tu avais de ce métier n'est pas celle que tu as vu pour le moment : tu te rends compte qu'il te faudra encore donner...et tu crains sans doute de ne pas réussir, de ne pas en avoir la force...Un peu comme si tu venais de franchir une montagne, et que soulagée,tu penses pouvoir souffler et profiter ... ben non tu te rends compte qu'il y en a une autre à franchir. Alors pense que tu n'es pas seule, tu peux trouver de l'aide pour la gravir et si vraiment avant le sommet tu as tjrs envie de prendre un autre chemin et que tu le peux, fais-le sans regret.

Fouille déjà sur le forum , tu trouveras de l'aide pour savoir que faire avec tes élèves les premiers jours.

Courage :wub:

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Trés joli métaphore (que j'adore) télémaque : "Un peu comme si tu venais de franchir une montagne, et que soulagée,tu penses pouvoir souffler et profiter ... ben non tu te rends compte qu'il y en a une autre à franchir. Alors pense que tu n'es pas seule, tu peux trouver de l'aide pour la gravir et si vraiment avant le sommet tu as tjrs envie de prendre un autre chemin et que tu le peux"

C'est tout à fait ça, et voilà ce qu'il faut pointer du doigt dans mon cas... Je ne me sens plus la force à 34 ans, aprés ds changements de caps, de continuer dans une voie qui ne me corresponds pas (je le sens). Tenter une autre aventure? (ça m'éffraie mais en même temps me revigore, car j'adore les challenges). Prendre le temps de la reflexion? oui je me suis donné jusqu'à la toussain... on verra bien (je vous dirais :wink: ) mais bon... si chaque nuit je pleurniche dans mon oreiller,je ne parviens pas a dormir, je repleure en me levant, et je pars en trainant les pieds et avec une boule au ventre (qui se terminera peut-etre en ulcère qui sait...? Là....

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