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Les Roms parmi nous : lutter contre les préjugés, ouvrir les yeux...


cajou

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... et chercher à comprendre.

A une époque où l'horreur d'un chaton jeté contre un mur émeut plus que la misère intolérable dans laquelle on maintient 20 000 personnes !

http://www.liberation.fr/societe/2014/01/31/roms-vie-entrouverte-a-marseille_976962

http://www.lyonmag.com/article/62150/expulsion-d-un-squat-de-roms-ce-mardi-matin-a-villeurbanne

http://fife.iledefrance.fr/toute-selection/valse-roms

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Je suis heureuse de constater que personne n'a d'avis sur la situation des Roms ... ça confirme donc le fait qu'il n'y a pas de problème ...
Toutefois, il me semble que des enfants sont régulièrement déscolarisés (au fil des expulsions ...), vivent dans des conditions rendant les apprentissages impossibles, cela nous concerne quand même en tant que PE, non ? Visiblement 10 fois moins que le gel éventuel de l'avancement...
Pour celles et ceux qui ignoreraient quelques motifs d'indignation :
http://blogs.mediapart.fr/edition/roms-et-qui-dautre/article/060214/appel-la-solidarite-pour-mettre-fin-aux-agressions-contre-les-roms

http://www.liberation.fr/photographie/2014/02/04/generation-roms_976669?photo_id=615829

http://www.20minutes.fr/article/1289510/ynews1289510?xtor=RSS-176

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Et inlassablement ... cette réflexion de Alix-André Buecher, un rom suisse :
"Quand les premiers cousins de l Est les roma sont arrivé a Genève et ont commencé a mendier dans les rues les "tsiganes "suisses installés fondu dans la masse indétectables ont eu un mouvement de recul . j en étais ! d un coup je voyais des gens indiscutablement des "parents" dans une telle misère et dans une situation si humiliante que cela me choquait. avions nous, nous et nos parents et grands parents fait tout ce que nous pouvions pour devenir des gens comme les autres est ce qu après l horreur de l`oeuvre des enfants de la grand route tout allait recommencer ? . Oui j ai eu peur j ai eu honte et même un moment de colère contre les cousins qui venaient tout remettre en cause ... et puis... et puis... ils sont des nôtres le rrom mal vêtu qui mendie avec son gobelet de plastique et ses trois mots de français prononcé a la roumaine est mon frèrel et merde on allait les aider! ou on se déshonorerait a tous jamais . En repensant a cela je crois que je tiens la réponse au sentiment anti romm si même moi le cousin sinto j ai eu un instant de peur .. de peur d être réduit a la misère comme eux . alors le gadjo qui voit le mendiant et qui sait comment va le monde sait qu il pourrait demain être a la place du rrom et il repousse cette idée horrible.Non cela ne peut pas m`arriver va t en toi que je remplacerais peut être un jour sur le trottoir suivant l état de l économie..`Mais le seul moyen de conjurer cette image effrayante c est d aider le mendiant a sortir de sa misère de l amener a ton niveau et ceci qu il soit de chez toi ou étranger. enlever la misère de nos rues voila quel devrait être notre premier souci.et cela s est plus facile que d enlever la peur de nos coeurs ."

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cajou,

je ne prend spas le temps maintenant de consulter les liens que tu donne,s mais j'aime ton entrée en matière !

je sai squ'é l'école Marie Curie de Bobigny, l'équipe a bien bossé sur cette thématique

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On ne scolarise peut-être pas tous des élèves Roms. Contrairement à ce que laissent croire les politiciens et les journalistes démagogues, la France entière n'est pas envahie d'enfants Roms mendiant à chaque coin de rue, ce qui explique que beaucoup de collègues, moi le premier, ne soient pas forcément sensibilisés à cette question.

Merci de prendre le temps de nous informer.

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On ne scolarise peut-être pas tous des élèves Roms. Contrairement à ce que laissent croire les politiciens et les journalistes démagogues, la France entière n'est pas envahie d'enfants Roms mendiant à chaque coin de rue, ce qui explique que beaucoup de collègues, moi le premier, ne soient pas forcément sensibilisés à cette question.

Merci de prendre le temps de nous informer.

C'est sur, puisqu'on estime à 25000 personnes la population Rom qui vit en campement (beaucoup sont intégrés et ne se remarquent pas). Ils sont concentrés autour des grandes villes essentiellement du Nord Pas de Calais, de la région parisienne, autour de Lyon et de façon plus diffuse dans le sud. Je n'ai jamais été concernée en tant qu'instit, mais je me sens concernée comme citoyenne quand je vois l'accueil qui leur est fait dans ma ville natale ... Je continuerai donc à mettre des infos, merci de me lire .

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Je tente une explication au peu de réactions que suscite ce sujet. Elle n'engage que moi mais correspond peut-être à d'autres.

Lorsque je suis directement confrontée aux roms en tant qu'enseignante (cela m'arrive de temps à autre : j'enseigne en Seine-Saint-Denis), il m'est assez facile de réagir : accueillir parents et enfants, assurer leur intégration dans l'école, aider, matériellement, administrativement, tout cela est logique et moralement aisé.

Mais concernant tous ces roms (ils me semblent innombrables : j'habite la Seine-Saint-Denis) qui vivent dans des conditions indignes... Je reconnais que je trace ma route, tête baissé et pas fière de moi, me contentant juste de ne pas aboyer avec les chiens, d'empêcher les chiens que je côtoie d'aboyer trop fort, de donner quelques sous à des associations qui leur viennent en aide. Et de baisser la tête.

La différence entre les deux situations ? Les roms qui scolarisent leur enfant dans mon école ont une identité pour moi, ils me sont proches, au moins physiquement, je les connais chacun par leur nom : la solidarité est instinctive. Mais les roms des feux rouges, des bords d'autoroute, des entrées de métros... je n'y arrive pas, il y en a trop, je me sens trop démunie... alors je baisse la tête pour ne pas voir tout ce qu'ils ont de commun avec moi et qui exigerait que je m'arrête à chaque femme mendiant avec son enfant dans les bras, à chaque enfant crasseux tapant à ma vitre de voiture, à chaque handicapé, vieillard, à chaque baraque de bidonville parce que à chacun est fait une situation que je ne devrais pas supporter si je voyais l'individu qui est en chacun d'eux.

Je mesure tout ce qu'il y a de non défendable dans ma position. Simplement, tu t'interroges, légitimement, sur l'absence de réaction à ce sujet. Alors voilà : je ne suis pas fière de moi ; je m'interroge régulièrement sur mon non-choix de réagir ; mais en attendant, je baisse la tête quand je passe devant les campements de roms, et je ne m'indigne pas avec toi lorsque tu nous présentes toutes les raisons qu'il y a de s'indigner, parce que je sais que rien dans mon comportement ne m'autorise à m'indigner.

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Il n'y a rien de "non-défendable" dans ce que tu décris, c'est simplement qu'individuellement, on ne peut pas apporter de solution à ces familles, et que du coup, on peut être enclin à culpabiliser. Tout comme on ne peut pas apporter de solution, individuellement, à tout un tas d'autres problèmes de notre société. Certain-e-s culpabilisent, d'autres inversent les rôles pour pouvoir dire "ils sont dans la misère mais comme ces gens là ne peuvent pas s'intégrer à notre société, ils le cherchent bien..." et hop, du coup, c'est moins culpabilisant.

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Il n'y a rien de "non-défendable" dans ce que tu décris, c'est simplement qu'individuellement, on ne peut pas apporter de solution à ces familles, et que du coup, on peut être enclin à culpabiliser. Tout comme on ne peut pas apporter de solution, individuellement, à tout un tas d'autres problèmes de notre société. Certain-e-s culpabilisent, d'autres inversent les rôles pour pouvoir dire "ils sont dans la misère mais comme ces gens là ne peuvent pas s'intégrer à notre société, ils le cherchent bien..." et hop, du coup, c'est moins culpabilisant.

Je suis d'accord, individuellement, on ne peut pas faire grand chose. Je milite à la CIMADE qui aide les migrants à faire respecter leurs droits. Je comprends bien sûr que tout le monde ne puisse pas s'investir de même (les causes sont innombrables !), mais ce qui m'a interpelée en fait au départ ce sont les préjugés exprimés parfois, même par des enseignants, et le rejet global de bon nombre de personnes à leur sujet.

Je suis rassurée par vos réactions ici.

Laurence, si je ne rencontrais que des attitudes semblables à la tienne, je serais heureuse ! J'ai longtemps agi comme toi, non par indifférence mais simplement parce que j'étais dépassée par cette misère débordante. J'ai appris à donner ce que je peux : au minimum un regard et un sourire, et maintenant une vraie aide concrète, mais là encore, je comprends que ça n'est pas toujours facile, surtout dans les zones où les Roms sont très nombreux et la Seine Saint Denis en fait partie.

Merci néanmoins pour eux de ne pas hurler avec les loups !

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