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Collègues qui amènent leurs enfants dans l'école


laurence93

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Beaucoup de choses ont été dites et pour ma part , je retiendrai 2 interventions , celle de Dada

Je fais partie des "obtus" qui disent non, ceux qui me connaissent savent ce qu'est ma vie et non, je ne trouve pas normal d'emmener son enfant à l'école. A titre exceptionnel bien entendu j'ai dit oui à ma collègue mère célibataire sans famille proche, j'ai aussi demandé à mon mari de garder sa fille quelque fois parce qu'elle n'a pas les moyens de prendre une baby-sitter.

Je dis bien exceptionnellement oui, mais à chaque fois et bien non désolée, j'ai longtemps travaillé dans le privé, je n'ai jamais vu un collègue venir avec son enfant....

Es-tu si obtue que tu le dis?

:wink:

Disons que plus ça va plus je le deviens et puis tout dépend aussi de la personne qui se trouve face à soi ;)

Tu connais le dicton hein " chassez le naturel il revient au galop...."

parce que je comprends tout à fait son inquiétude par rapport à notre responsabilité et que moi aussi je préfère que sur le temps de classe , la collègue (et oui on est une école 100% féminine ) ou l'atsem rentre s'occuper de son enfant plutôt que de laisser un enfant malade au contact des autres sinon on n'est pas crédible auprès de nos parents d'élèves quand on leur dit de venir chercher leur enfant. Après sur les temps de réunion, c'est autre chose, on a une collègue (maman seule) qui est venue quelques fois à l'école avec sa fille sur les temps de concertation quand on les faisait après l'école ,la garderie fermant plus tôt. J'ai toujours accepté et elle n'a pas jamais abusé .Une autre a amené son fils collégien l'année dernière , il est resté en BCD , pas de soucis..

J'ai connu en début de carrière une instit qui venait avec son bébé tous les après-midis :ohmy: le bébé était dans son landau et après la sieste de ses petits, elle passait son temps à empêcher ses élèves (des PS) de toucher à son bébé :scratch: la directrice a fini par intervenir au bout de 15 jours :sweatingbullets:

Au passage, j'adore ton dicton, Dada :tongue: !!

Des enfants de collègues, j'en ai beaucoup rencontrés depuis toutes ces années.

Avant la rentrée, quand ils accompagnent leur maman fin août, lors des réunions du mercredi matin (jusqu'à l'an dernier, bientôt nous les verrons le mercredi après-midi), parfois du soir. De temps en temps pendant le temps scolaire, lorsque justement leur enseignant est absent, non remplacé. Jamais des malades, sauf une fois où la collègue n'avait aucune autre solution sous la main. Ils ne vont pas en récréation, pour éviter les accidents.

Vous savez, le coup de fil de l'école de nos enfants : le petit ou la petite a de la fièvre / a vomi / est tombé... et vous devez venir le chercher, ce que vous faites sur le champ. Deux cas : vous laissez en plan votre classe, et vous ne revenez pas, ou bien : vous laissez en plan votre classe et vous revenez avec le petit. En tant que directrice, je préfère que la collègue ne revienne pas, et plutôt qu'elle prenne cinq minutes pour prévoir du travail pour ses élèves qu'on répartira.

Nous avons une petite troupe d'enfants de collègues qu'on a attendus, quasi vus naître, célébrés, dont on a suivi les premiers pas, les premières dents, l'entrée à la maternelle, les varicelles, les paroles malheureuses de leurs instits, les cadeaux de fête des mères, les bons mots, les débuts d'activités sportives/ artistiques, l'entrée au CP, les devoirs et les méthodes de lecture..... Et plus tard, les appareils dentaires, le brevet, l'orientation, le bac, les concours, les chagrins d'amour...

Une petite troupe qui se connaît bien, se farcit l'école et pendant le temps des enfants, et pendant le temps des profs, joue sagement, dessine, découpe, connaît les bons coins de la BCD et les cachettes de notre jardin, puis aide à ranger des dossiers, à préparer des étiquettes, à couvrir des livres, déballer des cartons, et plus tard débat furieusement en salle des maitres sur telle question philosophique ou politique...

Bien sûr que c'est pénible d'être dérangés en réunion, mais il se trouve que, si je me souviens bien, ce n'est arrivé que très rarement (la fille de l'ancienne directrice qui faisait des avions en papier pendant un CE, pas top). Les enfants d'instits sont sages, savent s'occuper gentiment, supportent les bisous d'une armée d'adultes sans broncher....

J'ai envie de les remercier, en fait, tous ces petits, pour leur attitude. Pour leur patience. Pour avoir pu permettre à leurs mamans de venir travailler sans angoisse. Pour continuer d'aimer aller à l'école. La leur, la nôtre.

Tout ce dont j'ai horreur. Mes collègues (que j'apprécie beaucoup, par ailleurs en général) ne sont pas mes amis et je me fiche de la première dent de leur enfant. Vous pouvez penser que je ne suis pas sympathique et cela m'est complètement égal, mais moi, les parents gâteux devant leurs bambins, ou pire, les mamies qui nous apportent les photos du petit dernier, je fuis!

Pauvres de nous! Les salles de réunion n'ont pas vocation à être des garderies, et chacun doit se débrouiller.

Katarina, j'aurai du mal aussi à t'avoir comme collègue, certes on n'est pas obligé d'être ami avec ses collègues mais un peu d'humanité et d'empathie permettent de mettre de l'huile dans les rouages ;) pour certains ça va passer pour le dernier film vu au ciné, pour d'autres par les photos du petit dernier mais passer quelques moments à parler d'autre chose que de "machin qui n'arrive pas à dénombrer" ou de "machine qui a poussé sa copine" ça permet une certaine convivialité, des sourires bref ça met une bonne ambiance ...

exactement !

pour les enfants malades, je ne l'ai jamais gardé dans l'école non plus, c'est à la maison direct, l'inspection se débrouille, c'est pas à nous de gérer les remplacements.

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Je suis moi-même venue à l'école avec mon bébé de 10 semaines à la fin de mon congé maternité. Il restait la dernière semaine de classe avant les vacances. L'IEN m'a accordé de laisser le TR sur ma classe pour que je puisse reprendre la main sur la direction. Bébé était dans son cosy dans mon bureau, je l'ai pris avec moi en réunion de directeurs, aucune remarque de l'IEN. C'était ça ou le doc m'accordait une semaine d'arrêt maladie aux frais de l'Etat, alors que là, l'Etat m'a payée à faire mon boulot correctement.

Cela arrive que mes collègues viennent avec leurs enfants à l'école si réunion, quand ils n'ont pas trouvé de solution. Cela reste exceptionnel.

Mais : je n'autorise rien. Mes collègues m'en informent, je ne dis ni oui, ni non.

On parle sans cesse des responsabilités du directeur dans ce cas-là, en cas d'accident.

Mais je ne vois pas comment on pourrait nous mettre en tort : les enseignants qui amènent leurs enfants sont les 1ers responsables. Que se passe-t-il si le directeur dit non et que l'enseignant vient quand même avec ses enfants ? Le directeur ferme-t-il la porte au nez des enfants ? Les pousse-t-il dehors ? Vous les directeurs qui refusez, faites-vous signer quoique ce soit à vos adjoints ?

Ce sont de vraies questions, point d'ironie. :)

et non, et c'est bien là le problème , ce sont les directeurs qui sont les premiers responsables ...Imagine , un grand loulou (fils d'un collègue) bouscule un petit qui tombe sur la tête (samu etc...) comment remplis tu la déclaration d'accident en tant que directeur ? Cet enfant (le grand loulou) n'est pas inscrit dans l'école et donc n'a rien à faire là...C'est le directeur qui autorise la présence des personnes "étrangères" au fonctionnement habituel de l'école ...ya un texte mais je ne suis pas "fortiche là dessus" donc c'est au directeur qu'on demandera des comptes ...

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un grand loulou (fils d'un collègue) bouscule un petit qui tombe sur la tête (samu etc...)

Si ça ce n'est pas un exemple extrême!

Quant à la présence d'enfants malades, c'est une autre question que celle de la présence simple -instit absente, réunion, etc-. Jamais en ... années de direction aucune collègue ne m'a demandé ça.

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un grand loulou (fils d'un collègue) bouscule un petit qui tombe sur la tête (samu etc...)

Si ça ce n'est pas un exemple extrême!

Certes c'est un exemple extrême, mais la question de la responsabilité n'est intéressante que dans ce cas-là, donc je trouve que Maïs a raison de parler d'un cas comme ça.

Pour répondre à Maïs, comment je fais pour compléter la déclaration d'accident ? J'écris que je n'ai aucunement autorisé mon collègue à venir avec son enfant... Une fois de plus, que se passe-t-il si je lui interdis et qu'il vient quand même avec ??

Si quelqu'un trouve un exemple de jugement où un directeur a été mis en cause et jugé responsable au tribunal administratif et pénal, je suis preneuse.

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Je suis ''pour'' uniquement si les enfants savent se faire invisibles et inaudibles. Bien pour ça que je n'amène pas les miens :bleh:

:noellaugh:

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Comme cela a déjà il me semble été écrit dans une autre réponse, le directeur est responsable des personnes et des biens pendant le temps scolaire. A partir du moment où une personne entre dans l'école avec ou sans son autorisation il est responsable légalement de ce qui lui arrive ou de ce qu'elle provoque. L'Etat se substitue pour le défendre pénalement si cela va jusque là, et se retournera éventuellement contre lui ensuite si nécessaire. Cela signifie-t-il pour autant: 1) que les faits incriminés arriveront au pénal? 2) que la bonne foi du directeur sera mise en cause? 3) que sa responsabilité sera pénalement engagée? Non. Ce sera à la justice si elle est saisie d'estimer que les faits sont ou non répréhensibles, et même s'ils le sont qu'ils résultent ou non d'une administration compréhensive de l'école et de ses personnels par le directeur.

Je n'ai pas souvenir d'une quelconque jurisprudence pour un cas de ce genre. Mais si vous pétez de trouille pour des éventualités improbables de ce genre, il faut renoncer à cette mission.

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Comme cela a déjà il me semble été écrit dans une autre réponse, le directeur est responsable des personnes et des biens pendant le temps scolaire. A partir du moment où une personne entre dans l'école avec ou sans son autorisation il est responsable légalement de ce qui lui arrive ou de ce qu'elle provoque. L'Etat se substitue pour le défendre pénalement si cela va jusque là, et se retournera éventuellement contre lui ensuite si nécessaire. Cela signifie-t-il pour autant: 1) que les faits incriminés arriveront au pénal? 2) que la bonne foi du directeur sera mise en cause? 3) que sa responsabilité sera pénalement engagée? Non. Ce sera à la justice si elle est saisie d'estimer que les faits sont ou non répréhensibles, et même s'ils le sont qu'ils résultent ou non d'une administration compréhensive de l'école et de ses personnels par le directeur.

Je n'ai pas souvenir d'une quelconque jurisprudence pour un cas de ce genre. Mais si vous pétez de trouille pour des éventualités improbables de ce genre, il faut renoncer à cette mission.

J'ai exactement la même vision que toi. Nous sommes d'accord pour dire que le directeur est responsable des personnes qui s'introduisent dans les locaux (parce qu'il faut bien que quelqu'un ait cette tâche-là), mais pour autant, en cas de problème, je ne pense pas que le directeur sera jugé coupable de quoi que ce soit. :)

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Je distinguerais différents cas:

- amener son enfant à l'école sur le temps scolaire. Ça me semble compliqué à gérer, et imprudent s'il est au contact des élèves. S'il y a un incident, il sera difficile de justifier la présence de l'enfant.

- amener son enfant dans sa classe hors temps scolaire, parce qu'on a besoin d'y travailler. Les enfants sont alors sous la surveillance et responsabilité de leurs parents, comme ils le seraient à la maison, au parc, au supermarché ... Enfin il me semble. Et en tout cas il y a quand même peu de risques et je ne vois pas qui ça peut gêner.

- amener son enfant à l'école pour une réunion, une animation, ..., pourquoi pas si c'est exceptionnel, si l'enseignant(e) s'assure que cela ne perturbera pas la réunion et si il/elle peut réellement y contribuer (en gros si l'enfant est autonome). Il est parfois difficile de trouver une autre solution, tout le monde peut faire preuve de compréhension. Il me semble qu'il vaut mieux qu'un enseignant participe à un travail collectif de type réunion et y apporte sa contribution même s'il doit se lever une ou deux fois, alors qu'il serait si simple de rester à la maison et laisser les collègues se débrouiller parce qu'on n'a pas réussi à faire garder ses enfants.

Mes enfants sont grands maintenant, mais je l'ai fait quelquefois lorsqu'ils étaient petits. J'ai même emmené 2 fois mon fils à l'iufm (une fois en pe2, une fois en formation capash) avec l'autorisation du prof et de l'administration qui m'a fait signer une décharge en cas d'accident. Je vous assure que personne ne l'a entendu et j'ai pu suivre les cours exactement comme s'il n'était pas là. J'aurais pourtant eu une bonne excuse pour faire la grasse matinée ...

J'ai travaillé 10 ans dans une grosse entreprise privée avant d'être PE, il est arrivé exceptionnellement qu'un collègue ingénieur amène son fils lors de journées de grève alors que nous étions très à la bourre sur un projet et qu'il ne pouvait se permettre de prendre une journée de congé. Ces jours-là, cette solution était préférable pour tout le monde.

Chaque parent connait suffisamment son enfant pour juger s'il pourra travailler normalement en sa présence. Si c'est le cas, et si c'est exceptionnel, c'est dommage de ne pas l'autoriser ...

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Certains propos tenus ici me choquent et me laisse dubitative sur le degré d'empathie de ces personnes , semblent peut être même expriméde la jalousie : " moi avec 3 enfants je ne l'ai jamais fait alors pour quoi les autres le feraient . Pas de discussion possible .

Après pour la blague si on ne peut plus supporter les enfants de sa classe ( premier jour de classe et déjà lessivee) , les enfants des collègues en réunion et mêmeles enfants des collègues en photo on devrait peut être réfléchir à faire autre chose .:-)

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un grand loulou (fils d'un collègue) bouscule un petit qui tombe sur la tête (samu etc...)

Si ça ce n'est pas un exemple extrême!

Quant à la présence d'enfants malades, c'est une autre question que celle de la présence simple -instit absente, réunion, etc-. Jamais en ... années de direction aucune collègue ne m'a demandé ça.

oui c'est un exemple extrême , choisi en connaissance de cause ;)

Quand à la présence d'enfants malades , en 17 années de direction, c'est arrivé plusieurs fois et j'ai été à chaque fois mise devant le fait accompli...

Comme cela a déjà il me semble été écrit dans une autre réponse, le directeur est responsable des personnes et des biens pendant le temps scolaire. A partir du moment où une personne entre dans l'école avec ou sans son autorisation il est responsable légalement de ce qui lui arrive ou de ce qu'elle provoque. L'Etat se substitue pour le défendre pénalement si cela va jusque là, et se retournera éventuellement contre lui ensuite si nécessaire. Cela signifie-t-il pour autant: 1) que les faits incriminés arriveront au pénal? 2) que la bonne foi du directeur sera mise en cause? 3) que sa responsabilité sera pénalement engagée? Non. Ce sera à la justice si elle est saisie d'estimer que les faits sont ou non répréhensibles, et même s'ils le sont qu'ils résultent ou non d'une administration compréhensive de l'école et de ses personnels par le directeur.

Je n'ai pas souvenir d'une quelconque jurisprudence pour un cas de ce genre. Mais si vous pétez de trouille pour des éventualités improbables de ce genre, il faut renoncer à cette mission.

et non je ne pète pas de trouille devant des éventualités improbables mais j'aime bien savoir de quoi je suis responsable et ce à quoi je m'engage...

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j'aime bien savoir de quoi je suis responsable et ce à quoi je m'engage

Dans ce cas dis-toi que le directeur et responsable de tout et qu'il n'a aucun droit, que des devoirs. J'exagère?

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