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Réforme du collège


philpelpet

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Quelques réactions sur le sujet:

http://www.laviemoderne.net/humeurs/110-la-haine-de-la-discipline

C'est une réforme qui s'attaque aussi à l'enseignement des langues anciennes:

http://www.laviemoderne.net/detox/111-que-peut-on-gagner-a-perdre-son-latin

2 très bons liens

et bien moi cette partie du premier texte ne me plait pas. Et oui, c'est encore la faute de l'école primaire !

Je cite :

"Mais ce travail est lent. Il relève d’un rythme étranger au rythme électoral, aux préoccupations démagogiques (faire croire qu’on va garantir à tous les enfants un diplôme, mais sans contraintes, sans efforts, même si, en sortant de primaire, ils ne comprennent rien à un texte simple). Il suppose que l’on enseigne vraiment la lecture et le vocabulaire aux élèves de Primaire, au lieu de noyer le Français dans un grand domaine intitulé « les langages », et mêlant à peu près toutes les matières, afin d’être sûr de pouvoir diplômer des illettrés. Il est assurément plus commode, plus rentable à court terme, à la fois économiquement et politiquement, de continuer à vilipender les disciplines et à les pourchasser, et de parer l’interdisciplinarité de toutes les vertus."

Quel mépris, encore une fois, pour notre travail....

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La réforme du collège , comme celle des rythmes où de l'éducation prioritaire veut nous faire croire que les solutions à nos problèmes dans les établissements sont uniquement pédagogiques . Ainsi on nous pond des réformes sans y mettre les moyens financiers et humains car on ne veut pas prendre l'argent là où il est (ou plutôt là où il part ...) , on répartit la pénurie épicétou !

Il y a une grève unitaire le 9 avril pour dénoncer les politiques d'austérité qui nous conduisent à ça ! A bon entendeur ...

Oui, encore une gréve perlée, avec un mot d'ordre "foutoir", à l'appel, entre autres, du SNUipp qui est en parti responsable de la situation dans laquelle nous nous trouvons en primaire.

Ce sera donc sans moi.

Il faut quand même élargir le débat . Si on en arrive là c'est à cause des politiques d'austérité qui sont (et vont ) être menées . Le snuipp ne s'est joint à l'appel que parce que la base a poussé ....

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http://www.laviemoderne.net/humeurs/110-la-haine-de-la-discipline

C'est une réforme qui s'attaque aussi à l'enseignement des langues anciennes:

http://www.laviemoderne.net/detox/111-que-peut-on-gagner-a-perdre-son-latin

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et bien moi cette partie du premier texte ne me plait pas. Et oui, c'est encore la faute de l'école primaire !

Je cite :

"Mais ce travail est lent. Il relève d’un rythme étranger au rythme électoral, aux préoccupations démagogiques (faire croire qu’on va garantir à tous les enfants un diplôme, mais sans contraintes, sans efforts, même si, en sortant de primaire, ils ne comprennent rien à un texte simple). Il suppose que l’on enseigne vraiment la lecture et le vocabulaire aux élèves de Primaire, au lieu de noyer le Français dans un grand domaine intitulé « les langages », et mêlant à peu près toutes les matières, afin d’être sûr de pouvoir diplômer des illettrés. Il est assurément plus commode, plus rentable à court terme, à la fois économiquement et politiquement, de continuer à vilipender les disciplines et à les pourchasser, et de parer l’interdisciplinarité de toutes les vertus."

Quel mépris, encore une fois, pour notre travail....

Ce ne sont pas les enseignants qui sont mis en cause mais les programmes . Pourquoi se sentir attaqués ? Il y a bien un problème en primaire comme ailleurs et le premier c'est peut-être la baisse des horaires de français depuis des années . C'est peut-être aussi parce qu'on veut faire croire que si tout va mal c'est uniquement pour des raisons pédagogiques .

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La réforme du collège , comme celle des rythmes où de l'éducation prioritaire veut nous faire croire que les solutions à nos problèmes dans les établissements sont uniquement pédagogiques . Ainsi on nous pond des réformes sans y mettre les moyens financiers et humains car on ne veut pas prendre l'argent là où il est (ou plutôt là où il part ...) , on répartit la pénurie épicétou !

Il y a une grève unitaire le 9 avril pour dénoncer les politiques d'austérité qui nous conduisent à ça ! A bon entendeur ...

Oui, encore une gréve perlée, avec un mot d'ordre "foutoir", à l'appel, entre autres, du SNUipp qui est en parti responsable de la situation dans laquelle nous nous trouvons en primaire.

Ce sera donc sans moi.

Il faut quand même élargir le débat . Si on en arrive là c'est à cause des politiques d'austérité qui sont (et vont ) être menées . Le snuipp ne s'est joint à l'appel que parce que la base a poussé ....

Si on en arrive là, justement, c'est parce que, au lieu de s'atteler à résoudre les problèmes réels des collègues un par un, on les a utilisés en les moyant dans des préoccupations qui ne sont pas toujours les leurs, donc on les a démobilisés.

Mais continuons ... Le gouvernement se marre !

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Le grand ras-le-bol des profs de Saint-Denis

"On en a assez de l'escroquerie de la réforme de l'éducation prioritaire". Alors que la ministre a lancé en novembre 2014 "9 mesures pour les écoles de Seine Saint-Denis", les professeurs de la ville de Saint-Denis (93) manifestent leur ras le bol le 12 mars. Pour eux, les promesses ministérielles se fracassent sur la réalité des dotations horaires et les ouverture de postes de la prochaine rentrée.

Pas de professeur de français depuis 3 mois

1303152.jpg "Ma fille n'a pas de professeur de français depuis 3 mois", témoigne Marisa Soumaré, professeure documentaliste dans un collège de Saint-Denis (93). "Elle a eu deux remplaçants pas formés qui n'ont pas tenu et sont rapidement partis". La Seine Saint-Denis est le département qui fait le plus appel aux contractuels avec un taux moyen de 12% des enseignants dans le 2d degré qui peut monter à beaucoup plus dans les établissements difficiles. La pénurie de professeurs s'accompagne d'un fort sentiment de dégradation. "On a pu constater les effets de la suppression des Rased sur nos élèves. Dans le collège les dédoublements disparaissent après la 6ème ce qui fait que les élèves ne peuvent plus faire d'expériences en physique par exemple".

De l'exaspération, les enseignants de Saint-Denis en ont à revendre, coincés qu'ils sont entre des annonces ministérielles sensationnelles et des parents qui ne supportent plus l'absence des enseignants et l'échec scolaire. "On nous demande d'être loyal à l'institution", explique Eric Bernier, directeur de l'école de Franc Moisin à Saint-Denis. "Cela casse notre rapport avec les parents". Malgré la colère des enseignants présents, certains sujets restent tabou. On n'en saura pas plus sur le recrutement de contractuels incapables d'enseigner ou sur les démissions d'enseignants qui ne semblent pas rares.

Des besoins en poste impossibles à satisfaire ?

Par contre les enseignants ont chiffré les besoins en postes. Pour Catherine Da Silva, représentante du Snuipp, la seule ville de Saint-Denis a besoin de 193 postes à la prochaine rentrée. "56 plus de maitres que de classes, 33 pour faire face à la croissance démographique, 20 pour les remplacements Rep+, 22 rased, 20 remplaçants, 29 en scolarisation des moins de 3 ans", détaille-t-elle. Or le rectorat a prévu 240 nouveaux postes à la rentrée... pour tout le département. A cette échelle, selon Wilfrid Dulouart, de Sud, il faudrait 1683 nouveaux postes. Le concours spécial pour Créteil, la mesure phare du ministère, va apporter des personnes dans l'enseignement mais pas 500 postes, souligne le Snuipp.

Dans le second degré, Jean-Charles Houdak souligne aussi la disparition des moyens dans les prochaines dotations horaires des établissements. Ce sont les "heures 93", un avantage local qui disparaissent avec d'autres moyens propres au département. Les enseignants présents se plaignent de la montée des violences dans le s collèges et de l'insuffisance du nombre de surveillants. Là aussi ils ont le sentiment de flouer les élèves. "La réforme de l'éducation prioritaire va se traduire par une heure 30 de cours en moins pour les enseignants et une prime supplémentaire. Mais les élèves ont quoi ?", interroge un enseignant. Selon lui, pour pouvoir appliquer les premières mesures des Rep+, le rectorat a du piocher dans les moyens pédagogiques.

Au rectorat on souligne la montée des moyens. "Dans les collèges pour une croissance du nombre d'élèves de 1,2% on met 2,45% de moyens en plus. Au primaire c'est 0,9% et 2,42%", nous dit l'entourage de la rectrice. Et on souligne que les vrais enjeux dans le département sont pédagogiques plus que quantitatifs. Rien de bien rassurant pour un département qui a accumulé un retard important dans les créations de postes et où l'édifice scolaire est en train de craquer.

François Jarraud

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La réforme du collège , comme celle des rythmes où de l'éducation prioritaire veut nous faire croire que les solutions à nos problèmes dans les établissements sont uniquement pédagogiques . Ainsi on nous pond des réformes sans y mettre les moyens financiers et humains car on ne veut pas prendre l'argent là où il est (ou plutôt là où il part ...) , on répartit la pénurie épicétou !

Il y a une grève unitaire le 9 avril pour dénoncer les politiques d'austérité qui nous conduisent à ça ! A bon entendeur ...

Oui, encore une gréve perlée, avec un mot d'ordre "foutoir", à l'appel, entre autres, du SNUipp qui est en parti responsable de la situation dans laquelle nous nous trouvons en primaire.

Ce sera donc sans moi.

Il faut quand même élargir le débat . Si on en arrive là c'est à cause des politiques d'austérité qui sont (et vont ) être menées . Le snuipp ne s'est joint à l'appel que parce que la base a poussé ....

Si on en arrive là, justement, c'est parce que, au lieu de s'atteler à résoudre les problèmes réels des collègues un par un, on les a utilisés en les moyant dans des préoccupations qui ne sont pas toujours les leurs, donc on les a démobilisés.

Mais continuons ... Le gouvernement se marre !

Et bien si les collègues ne voient pas le rapport entre ce qu'il se passe su rle terrain et les politiques d'austérité qu'ils restent en classe le 9 avril ! Et tout ira sûrement mieux . Le problème est pourtant le même à chaque fois (rythmes , éducation prioritaire , collège : on nous fait croire que seul le pédagogique est en cause et on répartit la pénurie financière pour faire croire que l'on réforme ! Pendant ce temps là on nous conditionne pour nous faire croire qu'il n'y a plus d'argent alors qu'il n'y a jamais eu autant de milliards qui "disparaissent" dans les paradis fiscaux (par exemple) .

Donc restons chez nous et n'ouvrons surtout pas les yeux !

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Il y a une grève unitaire le 9 avril pour dénoncer les politiques d'austérité qui nous conduisent à ça ! A bon entendeur ...

Oui, encore une gréve perlée, avec un mot d'ordre "foutoir", à l'appel, entre autres, du SNUipp qui est en parti responsable de la situation dans laquelle nous nous trouvons en primaire.

Ce sera donc sans moi.

Il faut quand même élargir le débat . Si on en arrive là c'est à cause des politiques d'austérité qui sont (et vont ) être menées . Le snuipp ne s'est joint à l'appel que parce que la base a poussé ....

Il est bien temps que le SNUipp écoute sa base! Que ne l'a t'il pas fait pour les rythmes!

(idem pour le SE, mais qui n'appelle pas à la gréve et continue d'applaudir chaque reforme de ce gouvernement)!

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Le grand ras-le-bol des profs de Saint-Denis

"On en a assez de l'escroquerie de la réforme de l'éducation prioritaire". Alors que la ministre a lancé en novembre 2014 "9 mesures pour les écoles de Seine Saint-Denis", les professeurs de la ville de Saint-Denis (93) manifestent leur ras le bol le 12 mars. Pour eux, les promesses ministérielles se fracassent sur la réalité des dotations horaires et les ouverture de postes de la prochaine rentrée.

Pas de professeur de français depuis 3 mois

1303152.jpg "Ma fille n'a pas de professeur de français depuis 3 mois", témoigne Marisa Soumaré, professeure documentaliste dans un collège de Saint-Denis (93). "Elle a eu deux remplaçants pas formés qui n'ont pas tenu et sont rapidement partis". La Seine Saint-Denis est le département qui fait le plus appel aux contractuels avec un taux moyen de 12% des enseignants dans le 2d degré qui peut monter à beaucoup plus dans les établissements difficiles. La pénurie de professeurs s'accompagne d'un fort sentiment de dégradation. "On a pu constater les effets de la suppression des Rased sur nos élèves. Dans le collège les dédoublements disparaissent après la 6ème ce qui fait que les élèves ne peuvent plus faire d'expériences en physique par exemple".

De l'exaspération, les enseignants de Saint-Denis en ont à revendre, coincés qu'ils sont entre des annonces ministérielles sensationnelles et des parents qui ne supportent plus l'absence des enseignants et l'échec scolaire. "On nous demande d'être loyal à l'institution", explique Eric Bernier, directeur de l'école de Franc Moisin à Saint-Denis. "Cela casse notre rapport avec les parents". Malgré la colère des enseignants présents, certains sujets restent tabou. On n'en saura pas plus sur le recrutement de contractuels incapables d'enseigner ou sur les démissions d'enseignants qui ne semblent pas rares.

Des besoins en poste impossibles à satisfaire ?

Par contre les enseignants ont chiffré les besoins en postes. Pour Catherine Da Silva, représentante du Snuipp, la seule ville de Saint-Denis a besoin de 193 postes à la prochaine rentrée. "56 plus de maitres que de classes, 33 pour faire face à la croissance démographique, 20 pour les remplacements Rep+, 22 rased, 20 remplaçants, 29 en scolarisation des moins de 3 ans", détaille-t-elle. Or le rectorat a prévu 240 nouveaux postes à la rentrée... pour tout le département. A cette échelle, selon Wilfrid Dulouart, de Sud, il faudrait 1683 nouveaux postes. Le concours spécial pour Créteil, la mesure phare du ministère, va apporter des personnes dans l'enseignement mais pas 500 postes, souligne le Snuipp.

Dans le second degré, Jean-Charles Houdak souligne aussi la disparition des moyens dans les prochaines dotations horaires des établissements. Ce sont les "heures 93", un avantage local qui disparaissent avec d'autres moyens propres au département. Les enseignants présents se plaignent de la montée des violences dans le s collèges et de l'insuffisance du nombre de surveillants. Là aussi ils ont le sentiment de flouer les élèves. "La réforme de l'éducation prioritaire va se traduire par une heure 30 de cours en moins pour les enseignants et une prime supplémentaire. Mais les élèves ont quoi ?", interroge un enseignant. Selon lui, pour pouvoir appliquer les premières mesures des Rep+, le rectorat a du piocher dans les moyens pédagogiques.

Au rectorat on souligne la montée des moyens. "Dans les collèges pour une croissance du nombre d'élèves de 1,2% on met 2,45% de moyens en plus. Au primaire c'est 0,9% et 2,42%", nous dit l'entourage de la rectrice. Et on souligne que les vrais enjeux dans le département sont pédagogiques plus que quantitatifs. Rien de bien rassurant pour un département qui a accumulé un retard important dans les créations de postes et où l'édifice scolaire est en train de craquer.

François Jarraud

Cette phrase est révélatrice. Donc pas de problèmes de postes, de formation, de suivis psy, de suivis éducatifs, de maltraitance, de matériel. Non, ce qui compte c'est la pédagogie donc ce sont les enseignants qui sont responsables et qui peuvent et doivent changer tout ça avec leurs pratiques de classes. Comme depuis 89. Circulez, y a rien à voir.

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Mais continuons ... Le gouvernement se marre !

Et bien si les collègues ne voient pas le rapport entre ce qu'il se passe su rle terrain et les politiques d'austérité qu'ils restent en classe le 9 avril ! Et tout ira sûrement mieux . Le problème est pourtant le même à chaque fois (rythmes , éducation prioritaire , collège : on nous fait croire que seul le pédagogique est en cause et on répartit la pénurie financière pour faire croire que l'on réforme ! Pendant ce temps là on nous conditionne pour nous faire croire qu'il n'y a plus d'argent alors qu'il n'y a jamais eu autant de milliards qui "disparaissent" dans les paradis fiscaux (par exemple) .

Donc restons chez nous et n'ouvrons surtout pas les yeux !

Continuons les grèves fourre-tout inutiles !

J'attends toujours LA grève pour s'opposer à LA réforme des rythmes, et maintenant LA grève pour s'opposer à LA réforme des REP.

Je parle de grèves illimitées jusqu'à ce que le gouvernement retire les textes et nous concerte réellement.

On pourrait aussi parler de la réforme de la hors classe qui fait peser sur la carrière de l'ensemble des collègues les mesures en faveur des enseignants de REP et REP (ceux qui ont la chance que leur école y reste ou y rentre).

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"On en a assez de l'escroquerie de la réforme de l'éducation prioritaire". Alors que la ministre a lancé en novembre 2014 "9 mesures pour les écoles de Seine Saint-Denis", les professeurs de la ville de Saint-Denis (93) manifestent leur ras le bol le 12 mars. Pour eux, les promesses ministérielles se fracassent sur la réalité des dotations horaires et les ouverture de postes de la prochaine rentrée.

Pas de professeur de français depuis 3 mois

1303152.jpg "Ma fille n'a pas de professeur de français depuis 3 mois", témoigne Marisa Soumaré, professeure documentaliste dans un collège de Saint-Denis (93). "Elle a eu deux remplaçants pas formés qui n'ont pas tenu et sont rapidement partis". La Seine Saint-Denis est le département qui fait le plus appel aux contractuels avec un taux moyen de 12% des enseignants dans le 2d degré qui peut monter à beaucoup plus dans les établissements difficiles. La pénurie de professeurs s'accompagne d'un fort sentiment de dégradation. "On a pu constater les effets de la suppression des Rased sur nos élèves. Dans le collège les dédoublements disparaissent après la 6ème ce qui fait que les élèves ne peuvent plus faire d'expériences en physique par exemple".

De l'exaspération, les enseignants de Saint-Denis en ont à revendre, coincés qu'ils sont entre des annonces ministérielles sensationnelles et des parents qui ne supportent plus l'absence des enseignants et l'échec scolaire. "On nous demande d'être loyal à l'institution", explique Eric Bernier, directeur de l'école de Franc Moisin à Saint-Denis. "Cela casse notre rapport avec les parents". Malgré la colère des enseignants présents, certains sujets restent tabou. On n'en saura pas plus sur le recrutement de contractuels incapables d'enseigner ou sur les démissions d'enseignants qui ne semblent pas rares.

Des besoins en poste impossibles à satisfaire ?

Par contre les enseignants ont chiffré les besoins en postes. Pour Catherine Da Silva, représentante du Snuipp, la seule ville de Saint-Denis a besoin de 193 postes à la prochaine rentrée. "56 plus de maitres que de classes, 33 pour faire face à la croissance démographique, 20 pour les remplacements Rep+, 22 rased, 20 remplaçants, 29 en scolarisation des moins de 3 ans", détaille-t-elle. Or le rectorat a prévu 240 nouveaux postes à la rentrée... pour tout le département. A cette échelle, selon Wilfrid Dulouart, de Sud, il faudrait 1683 nouveaux postes. Le concours spécial pour Créteil, la mesure phare du ministère, va apporter des personnes dans l'enseignement mais pas 500 postes, souligne le Snuipp.

Dans le second degré, Jean-Charles Houdak souligne aussi la disparition des moyens dans les prochaines dotations horaires des établissements. Ce sont les "heures 93", un avantage local qui disparaissent avec d'autres moyens propres au département. Les enseignants présents se plaignent de la montée des violences dans le s collèges et de l'insuffisance du nombre de surveillants. Là aussi ils ont le sentiment de flouer les élèves. "La réforme de l'éducation prioritaire va se traduire par une heure 30 de cours en moins pour les enseignants et une prime supplémentaire. Mais les élèves ont quoi ?", interroge un enseignant. Selon lui, pour pouvoir appliquer les premières mesures des Rep+, le rectorat a du piocher dans les moyens pédagogiques.

Au rectorat on souligne la montée des moyens. "Dans les collèges pour une croissance du nombre d'élèves de 1,2% on met 2,45% de moyens en plus. Au primaire c'est 0,9% et 2,42%", nous dit l'entourage de la rectrice. Et on souligne que les vrais enjeux dans le département sont pédagogiques plus que quantitatifs. Rien de bien rassurant pour un département qui a accumulé un retard important dans les créations de postes et où l'édifice scolaire est en train de craquer.

François Jarraud

Cette phrase est révélatrice. Donc pas de problèmes de postes, de formation, de suivis psy, de suivis éducatifs, de maltraitance, de matériel. Non, ce qui compte c'est la pédagogie donc ce sont les enseignants qui sont responsables et qui peuvent et doivent changer tout ça avec leurs pratiques de classes. Comme depuis 89. Circulez, y a rien à voir.

Voilà ! Pas besoin d'argent , laissons le à ceux qui savent s'en occuper ... Il faut INNOVER !!! :-(

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Si on en arrive là, justement, c'est parce que, au lieu de s'atteler à résoudre les problèmes réels des collègues un par un, on les a utilisés en les moyant dans des préoccupations qui ne sont pas toujours les leurs, donc on les a démobilisés.

Mais continuons ... Le gouvernement se marre !

Et bien si les collègues ne voient pas le rapport entre ce qu'il se passe su rle terrain et les politiques d'austérité qu'ils restent en classe le 9 avril ! Et tout ira sûrement mieux . Le problème est pourtant le même à chaque fois (rythmes , éducation prioritaire , collège : on nous fait croire que seul le pédagogique est en cause et on répartit la pénurie financière pour faire croire que l'on réforme ! Pendant ce temps là on nous conditionne pour nous faire croire qu'il n'y a plus d'argent alors qu'il n'y a jamais eu autant de milliards qui "disparaissent" dans les paradis fiscaux (par exemple) .

Donc restons chez nous et n'ouvrons surtout pas les yeux !

Continuons les grèves fourre-tout inutiles !

J'attends toujours LA grève pour s'opposer à LA réforme des rythmes, et maintenant LA grève pour s'opposer à LA réforme des REP.

Je parle de grèves illimitées jusqu'à ce que le gouvernement retire les textes et nous concerte réellement.

On pourrait aussi parler de la réforme de la hors classe qui fait peser sur la carrière de l'ensemble des collègues les mesures en faveur des enseignants de REP et REP (ceux qui ont la chance que leur école y reste ou y rentre).

oui mais encore une fois tout ça , c'est lié aux politiques que la grève du 9 va dénoncer ! Toutes ces réformes à moyens constants où on déshabille Pierre pour "mieux" habiller Paul c'est parce qu'on nous fait croire qu'il n'y a pas d'argent et qu'on doit se serrer la ceinture . Bientôt tu verras qu'il nous diront que la baisse des salaires est nécessaire ...

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