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Méthode de singapour mathématiques CP


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J'avais bien compris qu'il s'agissait d'un cas direct.

Effectivement pour moi ceci ressemblait à l'équivalent d'une manipulation.

Je vais prendre le temps de parcourir attentivement ton site et reviendrai vers toi avec

d'autres questions. Merci.

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Bonjour, notre maîtresse E nous a parlé de la méthode de Singapour . J'aimerai avoir des témoignages de collègues qui l'utilisent ... Merci par avance

J'utilise cette méthode en CP et j'en suis contente.

J'apprécie le côté aéré de la présentation : pas de dessins superflus, une mise en page simplifiée à l'extrême et aérée. Important pour les enfants auxquels tu as affaire.

Le manuel de l'élève permet de proposer pas mal de situations d'entraînement que l'on peut allier avec une réflexion collective ou sur l'ardoise. Je le fais très souvent, c'est une bonne mise en jambe avant le fichier.

J'adore par-dessus tout la manière dont ils amènent les élèves à la résolution de problèmes. Ça fonctionne très bien. J'avais picbille avant, et de ce point de vue c'est très différent.

J'apprécie aussi la réflexion faite sur le nombre, ses équivalences, et les utilisations qui en découlent. C'est très explicite et ça marche !

Le livre du maître est très bien fait. Il faut s'y plonger, au départ il peut paraître un peu abscons lors d'une lecture en diagonale, mais en fait pas du tout. Il est très précis ce qui est important pour les enseignants débutants.

Par contre, je fais toute la géométrie sur fiche en parallèle. Je travaille mes rituels de calcul mental à côté aussi. Mais ça ne me dérange pas. C'était déjà le cas avant.

Le fait qu'il y ait des chapitres sur les 4 opérations ne me pose pas de problème : comme le dit Melle, on peut les sauter. Moi je les fais, cela prépare bien le terrain aux maîtresses de CE1, elles n'y voient que du bien. L'intérêt de faire ces chapitres réside moins dans la présentation du signe opératoire que dans le sens de l'opération qui est mis dans la tête de l'enfant.

Voilà, j'espère que tu auras beaucoup d'autres avis pour t'aider à avancer dans ta réflexion !

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Au minimum il faut déchirer la préface comme dans "Le cercle des poètes disparus". Sans blague.

J'ai pu étudier celui du CP en ligne. Il est conforme à la façon dont les enfants apprennent et supérieurs aux fichiers qu'on trouve en France.

Histoire d'enfoncer le clou, ce constat ne s'appuie en rien sur les arguments commerciaux fallacieux de sa préface et de sa maison d'édition, aussi affligeantes l'une que l'autre.

Je n'ai pas pu étudier les niveaux supérieurs. Ce que j'ai lu dessus me fait penser qu'il faut peut-être être très prudent sur l'usage qu'ils font de la schématisation avec des enfants qui n'ont pas suivi la méthode depuis le CP. Mais peut-être que ça tient juste à l'incompétence en pédagogie théorique (que je sais par ailleurs sans limites) de celui qui a écrit la présentation que j'ai lue. Donc je ne vais pas juger d'un manuel que je n'ai pas pu lire par moi-même ; tout ce que je peux dire c'est que la façon dont la schématisation est utilisée dans le manuel niveau CP n'est pas un problème.

Malgré tout, il faut quand même être prudent concernant les élèves en difficulté qui prennent la méthode en cours de route en CE ou CM, et se poser la question de savoir si ce que la méthode propose à ce moment-là est de nature à faire progresser ces élèves-là. Si la schématisation est confondue avec une procédure de résolution (erreur que ne fait pas le manuel de CP), la méthode ne fera qu'augmenter les écarts entre les bons élèves et les élèves en difficultés.

Mais de là à faire pire que les autres, il y a de la marge...

Après, il y a le côté citoyen du monde, hein ;)

Compte tenu des circonstances dans lesquelles j'ai claqué la porte de l'éducation nationale il y a 5 ans, qu'en achetant ces manuels vous financiez un lobby fanatique dont le but non-affiché est la destruction de l'éducation nationale, ça ne me pose aucun problème, à moi, bien au contraire. Mais à vous, c'est peut-être à voir...

Je pense que l'Education Nationale n'a pas besoin de "lobby fanatique" pour se détruire, elle y arrive très bien toute seule !

La méthode de Singapour est préconisée par nos collègues de l'APPEX,et l'on doit pouvoir trouver des infos sur leur site.

Je pense également que "schematisation" est juste,maladroitement souvent,utilisé à la place de "dessin",et qu'à ce moment-là il est effectivement avant l'abstraction.

Quant à penser que "créer son école",ILFM,la librairie des écoles...est un "lobby fanatique "...C'est peut-être un peu "exagéré",non ? Ou alors tu as des infos que j'aimerais connaître.

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Au minimum il faut déchirer la préface comme dans "Le cercle des poètes disparus". Sans blague.

J'ai pu étudier celui du CP en ligne. Il est conforme à la façon dont les enfants apprennent et supérieurs aux fichiers qu'on trouve en France.

Histoire d'enfoncer le clou, ce constat ne s'appuie en rien sur les arguments commerciaux fallacieux de sa préface et de sa maison d'édition, aussi affligeantes l'une que l'autre.

Je n'ai pas pu étudier les niveaux supérieurs. Ce que j'ai lu dessus me fait penser qu'il faut peut-être être très prudent sur l'usage qu'ils font de la schématisation avec des enfants qui n'ont pas suivi la méthode depuis le CP. Mais peut-être que ça tient juste à l'incompétence en pédagogie théorique (que je sais par ailleurs sans limites) de celui qui a écrit la présentation que j'ai lue. Donc je ne vais pas juger d'un manuel que je n'ai pas pu lire par moi-même ; tout ce que je peux dire c'est que la façon dont la schématisation est utilisée dans le manuel niveau CP n'est pas un problème.

Malgré tout, il faut quand même être prudent concernant les élèves en difficulté qui prennent la méthode en cours de route en CE ou CM, et se poser la question de savoir si ce que la méthode propose à ce moment-là est de nature à faire progresser ces élèves-là. Si la schématisation est confondue avec une procédure de résolution (erreur que ne fait pas le manuel de CP), la méthode ne fera qu'augmenter les écarts entre les bons élèves et les élèves en difficultés.

Mais de là à faire pire que les autres, il y a de la marge...

Après, il y a le côté citoyen du monde, hein ;)

Compte tenu des circonstances dans lesquelles j'ai claqué la porte de l'éducation nationale il y a 5 ans, qu'en achetant ces manuels vous financiez un lobby fanatique dont le but non-affiché est la destruction de l'éducation nationale, ça ne me pose aucun problème, à moi, bien au contraire. Mais à vous, c'est peut-être à voir...

Je pense que l'Education Nationale n'a pas besoin de "lobby fanatique" pour se détruire, elle y arrive très bien toute seule !

La méthode de Singapour est préconisée par nos collègues de l'APPEX,et l'on doit pouvoir trouver des infos sur leur site.

Je pense également que "schematisation" est juste,maladroitement souvent,utilisé à la place de "dessin",et qu'à ce moment-là il est effectivement avant l'abstraction.

Quant à penser que "créer son école",ILFM,la librairie des écoles...est un "lobby fanatique "...C'est peut-être un peu "exagéré",non ? Ou alors tu as des infos que j'aimerais connaître.

L'éducation nationale ne détruit elle-même que ses résultats. Elle ne fait rien qui puisse entrainer sa fin. Et je regrette que ceux qui travaillent à cette fin soit d'une malhonnêteté intellectuelle infinie. Je me suis toujours étonné de voir des gens obligés d'inventer des choses qui n'existent pas pour s'attaquer à un système dans cet état. Dire la vérité suffirait.

Maintenant, de qui s'agit-il ?

Il a toujours existé en France une certaine frange de l'extrême droite convaincue que la France irait beaucoup mieux si on ne mettait devant les enfants que des enseignants surtout pas formés en pédagogie. Quel intérêt ? Parce qu'on sait très bien que l'enseignant qui va se trouver dans cette difficulté à enseigner sans formation pédagogique va devenir quelqu'un qui fait croire plutôt que quelqu'un qui fait savoir. Et donc qu'il va former les sujets crédules que rêvent de diriger tous les régimes autoritaires. Les intégristes religieux ont été de tous temps les alliés naturels de ces courants politiques, car pour eux, une école où les enfants apprennent à croire plutôt qu'à réfléchir, c'est formidable. Cette mouvance n'a été au pouvoir qu'une seule fois dans l'Histoire de France, pendant ce qu'on appelle le gouvernement de Vichy, qui a côté des questions de collaboration et de résistance bien connues, a aussi mis en place des politiques purement intérieures, beaucoup moins connues du grand public (et auxquelles les français ne s'attendaient pas car quand ils ont désigné Pétain, ils ignoraient cette appartenance politique, cachée toute sa vie par son devoir de réserve de militaire). Parmi elles, le renouveau éducatif par la fermeture des écoles normales où étaient formés officiellement les enseignants, mais aussi des courants pédagogiques et des écoles alternatives comme celle de Freinet.

De nos jours, ce tandem de choc entre extrême droite (plus ultra-libérale que fasciste désormais, et de plus en plus hors du champ du FN) et les intégristes religieux existe toujours, sous diverses formes selon le service proposé, cloisonnées en apparence, mais en apparence seulement :

- Le service lobbying, assuré par l'entité SOS Education, qui travaille à court terme sur des opérations de communication tapageuses, d'abord avec un mépris absolu des enseignants de l'EN, puis en cherchant à leur faire les yeux doux parce qu'ils ont compris que la casse de leur statut ne pourrait se faire qu'avec la complicité d'un grand nombre d'entre eux. Mais ils travaillent aussi à long terme à préparer le démantèlement de l'EN par le chèque éducation, avec un goût certain pour les charter-schools à l'américaine (ce qui serait très différent d'un chèque éducation strictement réservé aux écoles gérées par des associations de parents à but non-lucratif).

- L'enseignement est dispensé par des écoles qui sont très souvent estampillées "FSSPX" ou "attachées à la forme extraordinaire du rite romain", c'est à dire de catholiques marginalisés au sein de l'église catholique telle que vous la connaissez, car ils n'acceptent pas les ouvertures opérées par Jean-Paul II lors du concile vatican II. Donc des catholiques marginalisés car même le curé du village n'est pas assez catholique pour eux, pour faire simple. Niveau folklore, ils se retrouvent autour de la thématique de la messe en latin (chère à la fondatrice de la "Fondation pour l'école", voir plus loin), mais je vous laisse imaginer ce que ça peut donner en termes d'ouverture d'esprit sur beaucoup de sujets de société... L'enseignement de matières comme l'Histoire ou la biologie, dans l'école de leurs rêves, ne diffère pas forcément que par les méthodes pédagogiques...

- Ces écoles ont besoin de recruter des enseignants (au SMIC) qui doivent être quand même un peu instruits des contenus pour rassurer les parents, mais surtout pas formés en pédagogie (telle que vous la connaissez du moins). Cette certification est assurée par l'ILFM, créé par la "Fondation pour l'Ecole" elle-même. Tout est présenté pour faire croire que c'est comme l'IUFM sans les déboires de l'EN : le nom, le calendrier de formation (une année de théorie (style PE1) et une année de stage pratique en alternance (style PE2))... Sauf que, si on creuse un peu, on découvre que la première année de formation, se limite à quelques week-end dans l'année, et que le programme consiste à consacrer une journée à la révision des contenus de chaque matière et à faire des dictées. Rien sur la pédagogie, ou quelques lieux communs, et bien sûr comment établir une programmation, puisque ça, contrairement à "comment les enfants apprennent", ça va bien pour rassurer les adultes. Donc là où les étudiants PE1 passent une année à temps plein, ici c'est quelques jours sans rien aborder de ce qui fait la spécificité de l'école primaire. Quant à la 2ème année, c'est une année sur le terrain dans une des écoles du point précédent, avec juste quelques visites (chèrement facturées), mais pas de vraie formation en alternance comme autrefois les PE2. Bien sûr il s'agit de dispenser l'enseignement le plus facile à dispenser en suivant la recette page après page, dans un groupe d'élèves au nombre très restreint, et des élèves particulièrement cadrés par les parents. Ce qui est bien sûr possible avec des compétences de très loin inférieures à celle d'un enseignant de l'EN. Après ça on vous donne un diplôme d'instituteur reconnu seulement par l'ILFM lui-même, mais qui est formidable aux yeux des écoles du point précédent.

- Pour aider ces écoles dans la jungle du hors-contrat, il y a la "Fondation pour l'école". Elle est quand même bien utile pour les autres écoles hors-contrat (y compris Montessoir) sur le plan des infos juridiques, mais ces autres écoles sont peu nombreuses. La "Fondation pour l'école" est aussi un élément de la même mouvance politique et religieuse. Elle collecte des fonds grâce à la possiblité (très rare) de déduction fiscale à 66% de l'ISF des dons (sur un plafond qui n'est pas celui de votre garde d'enfants ;) ) et les redistribue aux écoles pour leurs projets de développement (celles qui sont conformes à leur politique, pas les Montessori bien sûr). D'autres fonds et fondations, beaucoup plus discrètes, gravitent autour. Ceux qui ne peuvent bénéficier du financement précédent peuvent demander l'aide d'un autre fond encore plus spécifique, mais là le strict refus de la mixité filles-garçons est indispensable.

- Ces écoles ont aussi besoin de supports pédagogiques différents, que leurs enseignants improvisés vont pouvoir suivre comme des recettes. C'est là où la "Librairie des Ecoles" intervient pour compléter l'histoirique "Cours Sainte-Anne". La méthode de Singapour est un produit d'appel, destiné à faire connaître l'éditeur aux enseignants de l'éducation nationale. Mais le reste est beaucoup moins brillant, et parfois même ça dérape. Notamment dans le manuel d'Histoire, dont la version actuelle n'est pas celle d'origine, plus commercialisée et quasiment introuvable. La première version avant sa modification allait tellement loin dans la politisation que ça pouvait faire un support pour travailler avec les élèves sur la manipulation de l'Histoire et de sa présentation. La façon dont le XXème siècle se limitait à faire apprendre par coeur que nazisme, fascisme et communisme c'est exactement la même chose, était assez édifiante, aussi bien par le texte que l'iconographie qui pour l'occasion, différait de celle de toutes les autres pages. Inutile de préciser comment on glorifiait sans nuances Saint-Louis, que son fanatisme religieux a conduit à mener un génocide (dont le manuel ne dit pas mot) sur le sol français, malgré l'interdiction du pape. A toutes les pages il y avait quelque chose de plus ou moins grave à redire. Le plus gros a été repris après quelques années pour faire plus présentable, sans communiquer sur ces changements.

- Des opérations de communication complémentaires sont parfois organisées sous forme de prix : le meilleur enseignant du monde, le meilleur élève de France en français... Elles sont financées par des fonds d'investissement de pays très islamiques du moyen-orient, intéressées par la promotion simultanée à faible coût des forces ultra-libérales et ultra-religieuses de l'occident. Le classement des médaillés, établis par les chroniqueurs les plus réac' du petit écran dont vous connaissez tous les noms, fait apparaître pour chacun s'il est scolarisé dans le privé sous-contrat ou hors-contrat, pour que le grand public puisse constater qu'aucun n'est dans le public. Normal, ce n'est pas dans les valeurs des instits du public de présenter leurs élèves intellectuellement précoce à ce genre de mascarade.

A côté de ce système fortement religieux et politisé, on trouve des courants pédagogiques traditionnalistes, qui sur le plan pédagogique plaident exactement pour la même chose, parce que c'est ce qui va bien pour rassurer les adultes et leur faciliter la vie. Ils veulent le beurre et l'argent du beurre : le salaire de l'EN plutôt que le SMIC des enseignants "libres", mais avec la possibilité de ne faire que ce qui est le plus facile à faire en pédagogie. Ce sont donc surtout des enseignants très doués pour expliquer aux parents, souvent avec beaucoup de succès, que ce qui est le mieux pour leurs enfants, c'est ce qui demande à l'enseignant le moins de réflexion, le moins de préparation, le moins de remise en question, le moins de travail, le moins de créativité... Il faut reconnaître aux enseignants le mérite que l'immense majorité d'entre eux ne se sont pas associés à cette démagogie, alors qu'il aurait été facile pour eux de le faire, et que ça leur aurait grandement facilité un métier très difficile à la base.

Parmi ces courants pseudo-pédagogiques, certains se sont aperçu du risque que représentaient ceux qui leur sont identiques sur le plan du discours pédagogique, mais différents dans l'intention politique. Sentant qu'un jour certaines mauvaises odeurs risquent de remonter jusqu'à la surface, ils se sont démarqués très bruyamment. Ainsi, "Sauvez les lettres" a été mis justice par SOS Education pour avoir révélé des liens très possibles entre l'origine de SOS Education et des mouvements ultra-libéraux ou sectaires d'outre-atlantique, dont ils auraient empruté au moins des méthodes pour se financer. La justice n'a pas reconnu le caractère diffamatoire du lien avancé par "Sauvez les lettres" entre SOS Education et une secte brésilienne dont l'idéologie est bien sûr très proche. Mais en matière de pédagogie, le discours reste identique. La mise à distance n'est que politique.

Ce qui s'appelle aujourd'hui l'APPEX appartient à cette même catégorie. Ca n'est rien d'autre que le développement du réseau d'une ancienne instit SLECC, Françoise Appy, qui a toujours crié haut et fort relever d'une 3ème voie, mais la différence avec le traditionnalisme pur et dur ne dépasse pas le stade de la déclaration. Concrètement, c'est pour dire exactement la même chose sur la pédagogie. Il y avait même un forum de discussion réservé aux convaincus du traditionnalisme, pour n'être confronté à aucun débat et aucune idée susceptible de déstabiliser les certitudes qu'on renforce "entre-soi". La notion de 3ème voie démarque sur la plan pédagogique de tout ce qui a été pensé pour enseigner conformément à la façon dont les enfants apprennent, et sur le plan politique des intentions des extrémistes dont j'ai expliqué l'organisation plus haut. Mais pas question de tenir un discours pédagogique différent des seconds. C'est cela qui s'appelait avant "3ème voie" et qui a pris de l'ampleur sous le nom APPEX. D'autre part, notamment dans la culture pédagogique française, placarder le mot "explicite" sur des habitudes issues de la tradition peut conduire à des paradoxes assez importants vis-à-vis du sens du mot "explicite", quand il s'agit d'enseigner de l'abstrait à des enfants.

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D'autre part, notamment dans la culture pédagogique française, placarder le mot "explicite" sur des habitudes issues de la tradition peut conduire à des paradoxes assez importants vis-à-vis du sens du mot "explicite", quand il s'agit d'enseigner de l'abstrait à des enfants.

Je ne sais pas si cette partie de ton post me concerne, mais je me sens un peu visée car j'ai employé ce terme plus haut.

Je tiens juste à préciser que je voulais dire par là que la manière de procéder était très claire et ne laissait pas de place à l'ambiguïté. C'est tout. J'espère avoir été comprise en ce sens, je ne milite pas pour qui que ce soit, ni pour quelque méthode/courant pédagogique que ce soit. Je donnais juste mon avis sur un outil que j'utilise.

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J'adore par-dessus tout la manière dont ils amènent les élèves à la résolution de problèmes. Ça fonctionne très bien. J'avais picbille avant, et de ce point de vue c'est très différent.

J'apprécie aussi la réflexion faite sur le nombre, ses équivalences, et les utilisations qui en découlent. C'est très explicite et ça marche !

Effectivement, le gros point faible de l'équipe Brissiaud, c'est au niveau de la dimension langagière des apprentissages mathématiques. C'est insuffisamment présent dans Picbille, et je ne partage pas leur logique qui consiste à construire le sens des opérations à partir de leurs stratégies de calcul, même en s'appuyant pédagogiquement sur les productions des enfants (comme c'était développé dans les conférences d'Ouzoulias).

Dans la méthode de Singapour, la dimension langagière est beaucoup plus présente dans la progression du CP. Mais on peut encore la renforcer dans sa durée. Le français est une langue particulière pour les CP en maths, car en plus d'avoir une façon pas facilitante de dire les nombres, nous avons aussi cette homophonie assassine entre les mots "plus" et "moins" de la langue française et le nom des signes "+" et "-", dont le sens est différent alors qu'on entend pareil, et dans des contextes d'utilisation qui peuvent être relativement proches.

Il y a donc quelque chose de très paradoxal à vouloir enseigner les maths en CP à des francophones avec la traduction d'une méthode asiatique, conçue pour des enfants qui bénéficient de plusieurs avantages linguistiques majeures sur les petits français, et dont les conséquences sur les acquisitions mathématiques sont majeures également. La seule chose qui donne du sens à ce paradoxe, c'est la non qualité des autres fichiers disponibles en France (et pas forcément méthodes car il y a quand même Stella Baruk).

Le livre du maître est très bien fait. Il faut s'y plonger, au départ il peut paraître un peu abscons lors d'une lecture en diagonale, mais en fait pas du tout. Il est très précis ce qui est important pour les enseignants débutants.

En cherchant quand même à distinguer ce qui relève de la traduction de l'original, et ce qui a été ajouté par l'éditeur français, sans respecter forcément la logique des vrais auteurs.

Je travaille mes rituels de calcul mental à côté aussi. Mais ça ne me dérange pas. C'était déjà le cas avant.

Pour le calcul mental aussi, l'avantage linguistique des petits asiatiques joue à plein. Donc c'est plutôt logique de devoir procéder un peu différemment de la simple traduction de leur méthode. D'ailleurs la méthode du complément à 10 utilisée en Asie peut être difficile pour des enfants qui ont des soucis de représentation mentale du nombre, car elle implique plein de petits calcul intermédiaires, qui seraient extrêmement longs pour un dyscalculique par exemple. On peut donc choisir pour ces élèves difficiles d'autres stratégies pour retrouver les tables d'addition (ce qui entraine leur mémorisation), en s'appuyant sur un apprentissage par coeur des doubles. Et ainsi on peut compléter par le complément à 10 seulement dans les cas où il est le moins difficile (9 ou 8 avec un petit nombre). Les deux se croisent bien. On retrouve ça chez Marc Le Bris, ou dans mon dernier logiciel "Tables d'addition" * que j'ai conçu pour une élève que j'ai en cours particuliers (très probablement dyscalculique) et qui accroche bien avec cette approche.

* Télécharger Tables d'addition version windows

Le fait qu'il y ait des chapitres sur les 4 opérations ne me pose pas de problème : comme le dit Melle, on peut les sauter. Moi je les fais, cela prépare bien le terrain aux maîtresses de CE1, elles n'y voient que du bien. L'intérêt de faire ces chapitres réside moins dans la présentation du signe opératoire que dans le sens de l'opération qui est mis dans la tête de l'enfant.

Mais pourquoi choisir une méthode si c'est pour "sauter" là où précisément on rencontre ce qui est fait l'intérêt ? Bien sûr que oui il faut le faire, pas le sauter !

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D'autre part, notamment dans la culture pédagogique française, placarder le mot "explicite" sur des habitudes issues de la tradition peut conduire à des paradoxes assez importants vis-à-vis du sens du mot "explicite", quand il s'agit d'enseigner de l'abstrait à des enfants.

Je ne sais pas si cette partie de ton post me concerne, mais je me sens un peu visée car j'ai employé ce terme plus haut.

Je tiens juste à préciser que je voulais dire par là que la manière de procéder était très claire et ne laissait pas de place à l'ambiguïté. C'est tout. J'espère avoir été comprise en ce sens, je ne milite pas pour qui que ce soit, ni pour quelque méthode/courant pédagogique que ce soit. Je donnais juste mon avis sur un outil que j'utilise.

Ma remarque ne concernait que le mouvement pédagogique de Françoise Appy (la 3ème voie) et pas tous les enseignants qui ont utilisé un jour le mot "explicite" dans leur vie, sûrement à juste titre. ;)

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Me voilà rassurée.

Pour ce qui est des compléments à 10, je commence par travailler ... sur les compléments à 5. Puis les compléments à 10 viennent en travaillant avec les doigts longuement. Cela reste un appui pour les plus en difficulté, les autres finissent par s'en passer.

Nous travaillons les doubles par coeur après les avoir construits. Les tables d'addition sont apprises sous forme de jeux de calcul mental rapide en atelier, avec des plaquettes indiquant d'un côté la somme, de l'autre son résultat (autocorrection). Ça marche assez bien, les enfants adorent.

Après, je ne prétends pas faire quoi que ce soit de révolutionnaire, et j'en apprends tous les jours grâce aux échanges avec de généreux collègues blogueurs et "forumeurs" : une mine pour quelqu'un qui n'a pas une grande ancienneté dans le métier !

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Me voilà rassurée.

Pour ce qui est des compléments à 10, je commence par travailler ... sur les compléments à 5. Puis les compléments à 10 viennent en travaillant avec les doigts longuement. Cela reste un appui pour les plus en difficulté, les autres finissent par s'en passer.

Nous travaillons les doubles par coeur après les avoir construits. Les tables d'addition sont apprises sous forme de jeux de calcul mental rapide en atelier, avec des plaquettes indiquant d'un côté la somme, de l'autre son résultat (autocorrection). Ça marche assez bien, les enfants adorent.

Après, je ne prétends pas faire quoi que ce soit de révolutionnaire, et j'en apprends tous les jours grâce aux échanges avec de généreux collègues blogueurs et "forumeurs" : une mine pour quelqu'un qui n'a pas une grande ancienneté dans le métier !

C'est déjà bien élaboré pour une "débutante" ce que tu fais !

L'intérêt de ta démarche, c'est qu'on utilise les doigts pour "calculer sur les doigts" et non pour "compter sur les doigts".

Beaucoup de choses après découlent justement de la capacité de l'enseignant à distinguer les deux. On en voit même qui interdisent aux enfants l'usage des doigts, qui relève pourtant d'un fondement neurologique fort, pour ne pas risquer qu'ils ne puissent plus s'en passer ; alors que c'est la capacité de l'enseignant à faire "calculer sur les doigts" plutôt qu'à faire "compter sur les doigts" qui permettra aux enfants de se passer des doigts. Ca ne se régule pas par l'interdit.

Les cartes à retourner sont intéressantes aussi, car même sans proposer de méthodes, elles associent plusieurs avantages, certains même à long terme :

- la mémorisation pour les enfants que la manipulation aide.

- la logique de remplacement d'une chose par une chose égale (qu'on retrouvera dans les écritures mathématiques puis les équation), qui est plus visible que dans une égalité écrite en ligne.

- la possibilité de compléter par des activités où les enfants vont écrire pour fabriquer leurs propres cartes, ce faisant on leur apprend à s'en passer.

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  • 4 semaines plus tard...

je suis en train de regarder car je veux changer de méthode.

Mais pfiou, ça fait un sacré investissement!

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Oui, c'est sûr, ce n'est pas donné ! Mais je ne le regrette pas :-)

As-tu un vidéo-projecteur ? Car le manuel peut être projeter à toute la classe ça ne change rien...

Et il y a quelques mois les gdm étaient en téléchargement gratuit sur leur site, je ne sais pas si c'est encore le cas...

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Oui, c'est sûr, ce n'est pas donné ! Mais je ne le regrette pas :-)

As-tu un vidéo-projecteur ? Car le manuel peut être projeter à toute la classe ça ne change rien...

Et il y a quelques mois les gdm étaient en téléchargement gratuit sur leur site, je ne sais pas si c'est encore le cas...

oui j'ai les guides du maitre qui sont en ligne.

Pas de vidéo proj..... mais je ne peux payer 28 euros par élève....

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