Aller au contenu

Devenir professeur des écoles... votre expérience de reconversion?


Graine

Messages recommandés

Bonjour à toutes et à tous !

J'ai 34 ans et deux petits garçons de 1 et 4 ans.

Je suis ingénieur agronome et j'ai travaillé 9 ans dans le privé.

J'aspire à un retour à l'essentiel, à un métier qui ait du sens et soit utile.

L'idée de devenir professeur des écoles a commencé à germer dans mon esprit l'été dernier à l'occasion d'un bilan de compétences.

Depuis je me suis bien renseignée, j'ai toutes les informations pratiques.

J'hésite encore un peu avant de me lancer...

Si vous-même avez franchi le pas il y a plusieurs années, pouvez-vous me faire partager votre expérience de reconversion?

Qu'est-ce qui vous plait, vous motive, dans l'exercice de ce métier?

Qu'est-ce qui vous déplait ou vous a déçu?

Et LA question : si c'était à refaire?...

Merci beaucoup pour votre aide !

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Réponses 65
  • Created
  • Dernière réponse

Membres les plus actifs

  • Graine

    7

  • Amelie375

    5

  • del20170202

    3

  • vixine

    3

J'ai 39 ans et je suis ingénieur agronome.

J'ai un fils de 8 ans. Je suis séparée de son père depuis toujours.

J'ai travaillé 12 années en entreprise. Puis j'ai passé le concours en candidat libre et je l'ai obtenu de la première fois.

Ce qui me plait :

- transmettre des connaissances, des valeurs, des compétences à mes élèves
- planter des graines qui germeront peut-être un jour

- ne pas avoir de chef sur le dos au quotidien

- la liberté pédagogique

- des horaires synchrones avec ceux de mon fils. Je ne travaille plus le samedi, le dimanche, les fériés ou la nuit. Sauf pour ma préparation de classe, mais je me peux le faire de chez moi quand il s'occupe seul ou qu'il dort. Je n'ai pas besoin de chercher une baby-sitter pour des horaires improbables.

Ce qui me déplait :

- être contrainte de gérer mes RDV médicaux ou administratif sur le mercredi aprèm ou les vacances.

- la réunnionite aigüe qui sert rarement à quelque chose au final.

- mon salaire tout petit par rapport à ma vie d'avant.

Si c'était à refaire, je le referai sans aucune hésitation.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

La différence entre Vixine et toi, et qui va beaucoup changer la donne, c'est avoir 1 enfant de 8 ans qui peut s'occuper seul et deux enfants de moins de 4 ans...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Quand j'ai passé le concours, mon fils avait 3 ans ... et il s'occupait seul environ 5 mn.
Et puis, j'étais déjà solo : je gère toute seule tout depuis toujours. :heat:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

La différence entre Vixine et toi, et qui va beaucoup changer la donne, c'est avoir 1 enfant de 8 ans qui peut s'occuper seul et deux enfants de moins de 4 ans...

+1. Très sage et judicieuse réponse lilie.

La formation, les affectations des premières années avec 2 enfants en bas âge, pas glop. :heat:

Quand j'ai passé le concours, mon fils avait 3 ans ... et il s'occupait seul environ 5 mn.

Et puis, j'étais déjà solo : je gère toute seule tout depuis toujours. :heat:

Graine en a 2...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Si vous-même avez franchi le pas il y a plusieurs années, pouvez-vous me faire partager votre expérience de reconversion?

Qu'est-ce qui vous plait, vous motive, dans l'exercice de ce métier? le contact avec les enfants, voir l'étincelle dans leurs yeux quand ils ont réussi une tache, ou compris ce que tu attendais d'eux. Faire quelque chose qui me plait, et pour lequel j'ai un retour immédiat.

Qu'est-ce qui vous déplait ou vous a déçu? le système !! On nous prend pour des vaches à lait, on nous demande de faire un programme qui est inadapté aux enfants, le tout en surchargeant les classes, en nous mettant des cas "difficiles" (pour ne pas dire ingérables); le manque d'informations, si tu vas pas à la pêche aux infos on ne te dit rien

Et LA question : si c'était à refaire?...je le referai, mais je me renseignerais mieux avant. Je ferais aussi appel à un syndicat pour mes débuts.

Le gros soucis avec l'EN c'est qu'on ne te donne au départ que les "bonnes infos", on ne parle pas de ces classes où tu auras 30 élèves en très grosse difficulté et où tu seras SEULE!! On ne te dit pas que ta vie de famille passera au second plan les 4/5 premières années, le temps que tu comprennes comment fonctionne la machine.

On ne te parle pas non plus de ces enfants qui ne te respecteront pas, mais auxquels il faudra tout de même enseigner tout un programme imbuvable pour eux. On ne te parlera pas non plus de ces parents qui ne te respecteront pas, et qui te parleront comme si tu es une moins que rien.

Et pourtant si c'était à refaire je le referais pour le point évoqué plus haut, mais également pour mes propres enfants, c'est une qualité de vie différente, tu as les mêmes horaires qu'eux, donc tu les vois plus souvent, plus de problème de garde d'enfant, tu seras là.

Voilà pour moi, si tu es prête à le faire, fais-le, tu risques de le regretter si tu ne le tentes pas.

Bonne reconversion

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je ne vais pas polémiquer ... Mais quand on est en couple, on est censé avoir un conjoint prêt à prendre le relais.

Ceci étant, j'ai plus que l'habitude de voir les personnes en couple penser que ce n'est pas si compliqué de gérer seule ...

Parce que je ne pouvais pas me permettre d'être trop loin de chez moi (avec un salaire de prof des écoles en proche Paris on ne fait pas folie une fois le loyer payé et on ne peut pas payer une nounou en plus), j'ai demandé les écoles les moins demandées à côté de chez moi. J'ai obtenu un poste en élémentaire ZEP zone violence dans un quartier où une PE avait été agressée juste avant la parution du mouvement, personne ne voulait aller là-bas.

Je m'y plais ...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je vais plomber l'ambiance un peu : PE, c'est surtout un salaire pourri au regard du boulot, une reconnaissance proche du zéro absolu, une hiérarchie tatillonne et à côté de la plaque les 3/4 du temps, des parents de plus en plus ch....., des élèves de plus en plus fracassés par la vie, un périscolaire envahissant, des perspectives de carrière pas très joyeuses. Des soirées passées à bosser, des préparations, des corrections... des week-ends aussi...

Alors oui, il y la joie de la transmission, les yeux des mouflets.

Des vacances (et encore, il y a tellement de boulot, surtout au début.....).

Et parfois la chance de travailler avec une équipe soudée, ce qui est mon cas.

Mais après 20 ans de carrière (et une autre vie professionnelle avant), j'en ai marre. Je ne recommande ce métier à personne, en l'état actuel des choses. Je fais tout pour me tirer, faire autre chose, qui ne sera pas mieux, mais différent, et sans IEN, et ça, ça n'a pas prix pour moi.

J'ai croisé une collègue qui pense à une reconversion... dans le médical, devenir infirmière, histoire de continuer à aider autrui.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

J'ai eu le concours à 34 ans avec des enfants de 7 , 5 et presque 3 ans et un conjoint absent. Il m'aura fallu plus de 2 ans de préparation ( j'étais en congé parental pour mon troisième)

J'ai assez vite déchanté car non instit n'est pas le boulot idéal pour concilier vie professionnelle et vie familiale. Mes pauvres enfants ont souvent du se taper garderie de 7h30 ( et je galérais pour etre à l'heure à l'autre bout du département quand les portes n'ouvraient pas à l'heure!!!) jusque 18h30. Des galeres aussi quand je tombais sur une école où il y avait classe le samedi matin et pas eux. Des galeres quand on a des collegues peu compréhensives qui mettent les réunions les mercredis apres midi ( oups centre de loisirs à 15€ fois 3 enfants ) . J'ai tenu en me disant qu'au fil des années , l'expérience aidant, la masse de travail de préparation diminurait ( alors c'est vrai si on arrive à garder le meme niveau de classe mais il en faut des années!!!)

C'est un métier trés prenant.

Pour regretter quelque chose il faut de toute façon avoir testé soi-même. Si je n'avais pas tenté, j'aurais sans doute regretté de ne pas avoir essayé. À l'époque tout ce que l'on aurait pu me dire ( et tout ce qu'on m'a dit) pour me dissuader de faire ce métier, je l'aurais (je l'ai) ballayé d'un revers de main tellement je voulais y arriver. Donc je suis fiere d'avoir réussi un concours difficile, de faire un métier noble (meme si pas suffisamment respecté et reconnu) . Maintenant je trouve qu'il ne correspond pas à l'image que je m'en faisais et j'ai parfoisenviede faire autrechose .

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je vais plomber l'ambiance un peu : PE, c'est surtout un salaire pourri au regard du boulot, une reconnaissance proche du zéro absolu, une hiérarchie tatillonne et à côté de la plaque les 3/4 du temps, des parents de plus en plus ch....., des élèves de plus en plus fracassés par la vie, un périscolaire envahissant, des perspectives de carrière pas très joyeuses. Des soirées passées à bosser, des préparations, des corrections... des week-ends aussi...

Alors oui, il y la joie de la transmission, les yeux des mouflets.

Des vacances (et encore, il y a tellement de boulot, surtout au début.....).

Et parfois la chance de travailler avec une équipe soudée, ce qui est mon cas.

Mais après 20 ans de carrière (et une autre vie professionnelle avant), j'en ai marre. Je ne recommande ce métier à personne, en l'état actuel des choses. Je fais tout pour me tirer, faire autre chose, qui ne sera pas mieux, mais différent, et sans IEN, et ça, ça n'a pas prix pour moi.

J'ai croisé une collègue qui pense à une reconversion... dans le médical, devenir infirmière, histoire de continuer à aider autrui.

elle n'a pas du trop se renseigner parce que franchement, c'est pas glop non plus pour le salaire, les horaires, la reconnaissance....

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je vais plomber l'ambiance un peu : PE, c'est surtout un salaire pourri au regard du boulot, une reconnaissance proche du zéro absolu, une hiérarchie tatillonne et à côté de la plaque les 3/4 du temps, des parents de plus en plus ch....., des élèves de plus en plus fracassés par la vie, un périscolaire envahissant, des perspectives de carrière pas très joyeuses. Des soirées passées à bosser, des préparations, des corrections... des week-ends aussi...

Alors oui, il y la joie de la transmission, les yeux des mouflets.

Des vacances (et encore, il y a tellement de boulot, surtout au début.....).

Et parfois la chance de travailler avec une équipe soudée, ce qui est mon cas.

Mais après 20 ans de carrière (et une autre vie professionnelle avant), j'en ai marre. Je ne recommande ce métier à personne, en l'état actuel des choses. Je fais tout pour me tirer, faire autre chose, qui ne sera pas mieux, mais différent, et sans IEN, et ça, ça n'a pas prix pour moi.

J'ai croisé une collègue qui pense à une reconversion... dans le médical, devenir infirmière, histoire de continuer à aider autrui.

Je partage totalement tes dires, mais totalement.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Infirmière, ce n'est pas mieux, sauf si on travaille en libéral, mais c'est juste autre chose.... et y a pas d'IEN (oui, je sais, c'est une obsession, mais je reste persuadée que si c'est la m....., c'est en partie à cause de ces gens-là qui ne font pas correctement leur boulot).

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.

×
×
  • Créer...