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Enseignants de Beziers et fichage


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Messages recommandés

Attention, vous deux, vu la dernière "ménarderie" destinée à faire le buzz, vous pourriez avoir chaud aux fesses :

http://www.liberation.fr/direct/element/beziers-se-felicite-de-la-fessee-judiciaire-infligee-a-la-ligue-des-droits-de-lhomme_14788/

Retrouvez l'intégralité de cet article tout en finesse dans le dernier Journal Municipal de Béziers :

http://www.ville-beziers.fr/votre-mairie/le-journal-de-beziers

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Par égard pour les habitants de cette ville (et ses semblables), ne pourrions-nous pas discuter calmement et surtout "constructivement" de ce qui s'y passe ?

"De ce qui s'y passe" — à quoi penses-tu, plus précisément ?

S'il s'agit du fait qu'ils ont élu un maire d'extrême droite particulièrement gratiné, je ne vois pas grand chose de constructif à en dire. C'est le jeu de la démocratie. A ses adversaires de convaincre les électeurs qu'ils feront mieux (ça ne semble pas encore gagné...). A titre personnel, si j'habitais Béziers, je penserais peut-être à déménager, mais ce n'est pas le cas...

Si tu penses au "fichage" avancé dans le titre, pas grand chose à en dire non plus : après enquête brutale, il ne semble pas avoir existé.

Parce que quelque chose me dit que ça risque d'arriver à nous tous très rapidement, et particulièrement si on n'a pas d'autres arguments à apporter que vos disputes...

Je crois au contraire que ce qui risque de nous amener rapidement l'extrême-droite, c'est la banalisation des mensonges et des manipulations du pouvoir, en particulier à l'égard de ceux qu'il trouve antipathiques parce que les électeurs d'extrême-droite les écoutent censément volontiers — les Ménard, Zemmour, Dieudonné, Soral et consorts. Laisser passer, c'est cautionner l'idée d'un complot à leur encontre ; réagir à ces mensonges, ce n'est en aucun cas cautionner leurs idées ; bien au contraire, c'est réaffirmer qu'une troisième voie est possible, que l'allergie à certains procédés du pouvoir actuel peut induire d'autres modes de protestation que de donner les clefs du pays à Le Pen...

La seule réponse qui vaille au "tous pourris" de l'extrême-droite, c'est l'exemplarité.

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Je pense que, de vous crêper le chignon à coup de citations noie le sujet et ne permet pas à ceux qui voulaient témoigner, nous informer sur la situation de cette ville, de pouvoir le faire tranquillement.

De tout ce que j'ai lu sur ce qui se passe dans cette ville (grâce aux liens donnés dans le sujet) et les autres villes conquises par le FN, je pense que les collègues qui y vivent ou y enseignent méritent notre soutien et nous, nous devons être vigilants car je crains que ça nous arrive à tous très prochainement, notamment parce que nous sommes incapable d'être unis.

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Dans un lien sur l'article donné par Olivier, j'ai trouvé une énumération de "Libé"(http://www.liberation.fr/politiques/2015/04/06/avec-menard-un-an-ferme-pour-beziers_1235904) des événements passés en un an d'élection de Ménard (en mars 2015, donc depuis, il y en a eu d'autres, sans doute). Je copie-colle et surligne en orange ce qui m'interpelle le plus :

Avec Ménard, un an ferme pour Béziers RÉCIT Retour sur l’arsenal de mesures, souvent lourdes de sens, mises en place par le maire élu sous la bannière de Marine Le Pen. Robert Ménard, dans son bureau de l'hôtel de ville de Béziers un an son élection. (Photo Nanda Gonzague.)

Un an après son installation dans le fauteuil de maire, Robert Ménard savoure une nouvelle victoire : les trois cantons de la ville de Béziers ont été raflés par «ses» candidats Front national lors des élections départementales des 22 et 29 mars. Il est vrai que, durant l’année écoulée, l’ancien président de Reporters sans frontières n’a pas ménagé ses efforts pour marquer ce territoire de son empreinte.


AVRIL 2014 Les clés de la com

Arrivé à la mairie le 4 avril, Robert Ménard ne peut remanier le sommaire du bulletin municipal déjà bouclé. Mais dès le numéro suivant, il va utiliser le Journal de Béziers(JDB) comme une arme de propagande. Car l’ancien journaliste ne se contente pas d’une banale feuille de chou : «C’est de la presse engagée, un journal de combat»,annonce t-il. Le style général balance entre Marianne et France Dimanche, les titres sont accrocheurs («Qui veut paumer des millions ?»«Un dénonciateur nommé X»), le ton se veut percutant, quitte à devenir grossier.

Grâce au Journal de Béziers, Ménard règle ses comptes : avec le maire précédent, Raymond Couderc, avec la communauté d’agglomération de Béziers et, surtout, avec le quotidien régional, Midi Libre , dont il dénonce la«propagande, insidieuse, sournoise, systématiquement hostile à la nouvelle municipalité».

Le Journal de Béziers entend donner au passage une leçon de journalisme à ceux que, dans un troublant dérapage, il qualifie de «confrères». Dans le numéro du 1er avril 2015, une page entière cloue le quotidien au pilori :«Midi Libre ment ! Midi Libre ment !» Ménard va aussi utiliser le JDBcomme journal d’opinion : les Biterrois ont ainsi droit à une analyse géopolitique sur la Syrie ou à une couv sur la «lente infiltration» du terrorisme islamiste.

En février, dans ce bulletin devenu bimensuel, les médias sont décrits comme «ni légitimes, ni viables, ni représentatifs»… Les lecteurs qui voulaient seulement savoir à quelle heure sortir leur poubelle verte restent sur leur faim. Impossible pour eux d’oublier qui est le chef : Ménard apparaît même dans les mots croisés (définition proposée : «maire et fondateur de Reporters sans frontières»).

MAI Le linge indésirable

Un arrêté municipal interdit désormais «de battre les tapis par les fenêtres après 10 heures du matin» et «d’étendre du linge aux balcons, fenêtres et façades des immeubles visibles depuis les voies publiques» dans le centre historique. Depuis, 30 PV à 35 euros ont été dressés, deux rappels à l’ordre et 70 avertissements formulés. Pour Marie-Claire, 71 ans, «le linge, ça faisait moche. C’est mieux comme ça». «Béziers est plus propre, témoignent en chœur Marie-Thérèse et Magali. Et puis, ce maire, il prend en conséquence ce qu’on lui dit, pas comme l’autre d’avant.»

JUIN Attention, chute de paraboles

Un nouvel arrêté interdit les antennes paraboliques visibles depuis la rue. L’un des arguments évoque le «risque de chute et d’atteinte à la sécurité publique». Bilan : deux PV dressés, 50 paraboles retirées après avertissement. «Regardez, en face, la parabole y est toujours, s’amuse Fouad, locataire d’un deux-pièces dans une ruelle. Moi, je n’en ai pas, mais ils mettent davantage de PV sur ma voiture garée là, en bas… De toute manière, avec ma femme, on veut quitter le centre-ville.»

JUILLET-AOÛT Le couvre-feu

Arrêté 1 127 : de 23 heures à 6 heures, durant les week-ends et les vacances scolaires, les moins de 13 ans non accompagnés d’un adulte seront reconduits chez eux ou au commissariat par la police municipale. «Cette décision s’applique dans le centre-ville et dans le quartier de la Devèze[quartier populaire de Béziers,ndlr], là où les problèmes sont les plus fréquents», précise Robert Ménard. Bilan de cette mesure ? «Quelques enfants ont été raccompagnés. Je n’ai pas le chiffre exact, mais cela a un effet éducatif certain.»

SEPTEMBRE Des crachats et des cacas

Désormais à Béziers, «l’action de cracher est interdite sur la voie publique ainsi que dans les espaces publics». Pourquoi ? Parce que c’est sale et que«ces projections de salive peuvent être vecteurs de maladies». Les déjections canines sont aussi dans le collimateur de la mairie : le petit tas est facturé 80 euros au maître. Des paquets de 20 sacs à excréments sont offerts par la mairie, à condition que les demandeurs déclinent leur identité, adresse, et numéro de tatouage de leur chien. Pratique pour les sans domicile fixe.

OCTOBRE La parole «libérée»

Robert Ménard lance un cycle de «conférences signatures» gratuites intitulé «Béziers libère la parole», afin de «faire entendre ceux qui pensent autrement que les médias dominants». Eric Zemmour ouvre le bal avec sonSuicide français. Suivront Philippe de Villiers (pour le Roman de Jeanne d’Arc), Laurent Obertone (la France Big Brother), André Bercoff (Bernard Tapie, Marine Le Pen, la France et moi). Prochain invité de marque : le magistrat Philippe Bilger, présenté sur des affiches placardées dans les rues de Béziers comme «l’anti-Taubira».

NOVEMBRE Le dialogue (?) social

Nouvel organigramme de la ville. Il est décidé que les fonctionnaires seront promus «selon la règle du mérite» (avec prime à la clé) ; les chefs de service évalueront leurs subordonnés, la guerre à l’absentéisme est déclarée.

A la mairie, les syndicats de fonctionnaires territoriaux s’inquiètent : «Tous les services subissent des coupes budgétaires, sauf la police municipale qui absorbe 60 % du budget formation, assure Yann Nougarède, élu CGT du personnel. Depuis un an, une douzaine de fonctionnaires ont été licenciés pour insuffisance professionnelle, mis au placard, écartés ou non titularisés.»

Yves Elbechir, de la FA-FPT (1), se réjouit de la montée en grade de nombreux fonctionnaires de la catégorie C, qui sont les moins bien lotis :«Ils gagnent aujourd’hui un peu plus. Pour nous, c’était une grosse surprise.» Mais il souligne que le maire n’est pas un as du dialogue social.«Il nous avait donné son portable à son arrivée, affirmant qu’on pouvait le joindre quand on voulait. Il ne répond jamais», enchaîne Yvan Vialettes, élu CGT du personnel municipal : «L’ambiance est délétère en ville. Quand les balayeurs de rue prennent leur pause-café, des gens appellent la mairie pour les dénoncer.» (photo Nanda Gonzague)

DÉCEMBRE Petit Jésus

La crèche installée dans l’hôtel de ville devient la plus médiatique de France. Elle sera maintenue, malgré l’action de la Ligue des droits de l’homme auprès du tribunal administratif de Montpellier.

JANVIER 2015 L’Algérie française

«En finir avec une date infâmante» : le bulletin municipal annonce que la rue du 19-mars-1962 (date des accords d’Evian) va être débaptisée et porter le nom d’un «authentique patriote français», Hélie de Saint-Marc (ancien résistant, puis putschiste qui fut par la suite réhabilité). La promesse sera tenue le 14 mars : partisans de l’Algérie française à droite, contre-manifestants à gauche, Béziers se déchire et fait une nouvelle fois la une des médias. Le 19 mars, les drapeaux de la ville sont mis en berne.

FÉVRIER L’arme de la police municipale

Le renforcement de la police municipale s’inscrit au cœur du dispositif. L’ancien directeur a été promptement remplacé par un nouveau «au profil plus opérationnel», venu de Bollène (fief de Marie-Claude Bompard, de la Ligue du Sud, situé dans le Vaucluse). Des brigades canine et équestre sont créées. En un an, Robert Ménard a porté le nombre d’agents de trente-sept à cinquante-sept ; «la délinquance a baissé de 18,2 %», affirme le maire de Béziers. (Photo Nanda Gonzague)

En février, il lance une campagne qui va immédiatement captiver les médias. On y voit un énorme pistolet avec ce slogan : «Désormais la police municipale a un nouvel ami.» Les Biterrois sont avertis : les agents (en réalité, seulement une dizaine) sont armés de 7.65, patrouillent nuit et jour, sont joignables sept jours sur sept. Le syndicat FA-FPT (1) dénonce une campagne publicitaire «sur le dos des policiers municipaux» et souligne son désaccord «lorsqu’il s’agit d’exploiter avec autant de mauvais goût la sécurité quotidienne de [nos] collègues».

Selon Jean-Michel Weiss, responsable départemental du syndicat, «une dizaine de policiers municipaux de Béziers s’interrogent actuellement sur leur avenir professionnel». Autrement dit, souhaiteraient partir ou changer de poste.

Le 12 février au soir, l’agence Midi Libre de Béziers boucle un sujet sur cette campagne de communication. En dernière minute, le directeur de la publication craint un «possible risque de poursuites en diffamation» : l’article est remplacé par une dépêche AFP. Les journalistes crient au scandale. La mairie, elle, se gêne de moins en moins pour cibler Midi Libre,visant nommément certains journalistes sur sa page Facebook ou dans son bulletin. «Notre travail est attaqué en permanence. Ecrire tous les jours ici, c’est devenu compliqué, commente Arnaud Gauthier, chef d’agence. Béziers aujourd’hui est divisée en trois camps : les fans du maire, ses adversaires et ceux qui ont peur.» De fait, plusieurs personnes rencontrées dans le cadre de cette enquête ont préféré ne pas s’exprimer.

MARS Vis ma vie

Trois Biterrois seront désormais invités, chaque mois, à passer une journée avec le maire, «du petit-déjeuner à la fin de l’après-midi», afin de «mieux comprendre le rôle et le quotidien de Robert Ménard». Les noms sont tirés au sort sur les listes électorales par catégorie d’âge. Ménard précise qu’il a piqué cette idée à la maire UMP du XVIIe arrondissement de Paris. Brigitte Kuster a en effet lancé l’opération «Et si c’était vous ?», mais les modalités diffèrent notablement : l’invitation, d’une demi-journée, concerne le maire ou un adjoint. Et, surtout, repose sur un appel à candidatures et un formulaire d’inscription. A Béziers, les tirés au sort peuvent quand même se consoler : leur participation n’est pas obligatoire.

(1) Fédération autonome de la fonction publique territoriale.

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Je pense que, de vous crêper le chignon à coup de citations noie le sujet et ne permet pas à ceux qui voulaient témoigner, nous informer sur la situation de cette ville, de pouvoir le faire tranquillement.

D'une part, je ne vois pas comment le fait de s'exprimer empêcherait qui que ce soit d'en faire autant. D'autre part, dans la mesure où la question du langage, de sa précision ou de son détournement est (ou du moins me semble etre au cœur de ce débat, autour d'une opération de pure propagande crosiée, et où d'aucuns, de bonne foi ou pas, s'ingénient à comprendre l'inverse de ce qui est dit, les citations directes me semblent un assez bon moyen de clarifier les choses...

De tout ce que j'ai lu sur ce qui se passe dans cette ville (grâce aux liens donnés dans le sujet) et les autres villes conquises par le FN, je pense que les collègues qui y vivent ou y enseignent méritent notre soutien et nous, nous devons être vigilants car je crains que ça nous arrive à tous très prochainement, notamment parce que nous sommes incapable d'être unis.

(...)

Dans un lien sur l'article donné par Olivier, j'ai trouvé une énumération de "Libé" des événements passés en un an d'élection de Ménard (en mars 2015, donc depuis, il y en a eu d'autres, sans doute).

En fait, communication et polémique à pat (ce n'est pas facile, Ménard étant un véritable pro de la propagande...), je ne vois rien dans ta liste qui appelle une inquiétude ou un "soutien" particulier. Une antipathie profonde, sans doute — mais ça, c'est l'affaire des bittérois, qui ont démocratiquement élu un maire d'extrême droite. La plupart de ces mesures sont déjà en vigueur ailleurs, plus discrètement, pour des tas de raisons.

Plus spécifiquement :

AVRIL 2014 Les clés de la com

Arrivé à la mairie le 4 avril, Robert Ménard ne peut remanier le sommaire du bulletin municipal déjà bouclé. Mais dès le numéro suivant, il va utiliser le Journal de Béziers(JDB) comme une arme de propagande.

C'est un grand classique, pour ne pas dire l'unique propos de la majorité des bulletins municipaux (voir le concours permanent "ma trombine partout" dans les colonnes du Canard Enchaîné...). Ménard le fait avec plus de talent (ou d'outrance : en l'occurrence, c'est la même chose...) que d'autres, c'est tout.

MAI Le linge indésirable

Un arrêté municipal interdit désormais «de battre les tapis par les fenêtres après 10 heures du matin» et «d’étendre du linge aux balcons, fenêtres et façades des immeubles visibles depuis les voies publiques» dans le centre historique.

So what ? J'habite dans une zone très touristique, et j'ai aussi toutes sortes de contraintes urbanistiques de cet ordre. Je ne vois pas bien en quoi ce serait légitime pour assurer la prospérité des restaurateurs de ma rue, mais pas pour le centre historique de Béziers. Content ou pas, c'est du ressort de la municipalité, dûment élue pour ça.

On peut militer pour la dérégulation totale, le droit pour chacun de faire ce qu'il veut sur les emplacements qui lui appartiennent. Mais alors, il ne faut pas râler contre les pubs intrusives, les panneaux géants bouchant le paysage, etc.

JUIN Attention, chute de paraboles

Un nouvel arrêté interdit les antennes paraboliques visibles depuis la rue.

Là encore, parell chez moi.

JUILLET-AOÛT Le couvre-feu

Arrêté 1 127 : de 23 heures à 6 heures, durant les week-ends et les vacances scolaires, les moins de 13 ans non accompagnés d’un adulte seront reconduits chez eux ou au commissariat par la police municipale. «Cette décision s’applique dans le centre-ville et dans le quartier de la Devèze[quartier populaire de Béziers,ndlr], là où les problèmes sont les plus fréquents», précise Robert Ménard. Bilan de cette mesure ? «Quelques enfants ont été raccompagnés. Je n’ai pas le chiffre exact, mais cela a un effet éducatif certain.»

C'est compliqué, et ça mériterait en effet une discussion sereine, où les enseignants auraient toute leur place.

SEPTEMBRE Des crachats et des cacas

Désormais à Béziers, «l’action de cracher est interdite sur la voie publique ainsi que dans les espaces publics».

Personnellement, je suis pour.

OCTOBRE La parole «libérée»

Robert Ménard lance un cycle de «conférences signatures» gratuites intitulé «Béziers libère la parole», afin de «faire entendre ceux qui pensent autrement que les médias dominants».

Là encore : des conférences gratuites, je suis pour, quel que soit l'orateur. Et que la Municipalité invite plutôt des gens proches d'elle, c'est un grand classique...

NOVEMBRE Le dialogue (?) social

Nouvel organigramme de la ville. Il est décidé que les fonctionnaires seront promus «selon la règle du mérite» (avec prime à la clé)

Encore heureux. La promotion au mérite, c'est ce que prévoit la Constitution. Et les enseignants ne sont pas les derniers à se prévaloir d'avoir réussi un concours, etc. Et les primes, je suis plutôt pour aussi, en ces périodes de vaches maigres, même si je préfèrerais une remis eà niveau du point d'indice...

Depuis un an, une douzaine de fonctionnaires ont été licenciés pour insuffisance professionnelle, mis au placard, écartés ou non titularisés.»

(...)

«L’ambiance est délétère en ville. Quand les balayeurs de rue prennent leur pause-café, des gens appellent la mairie pour les dénoncer.»

Je n'ai aucun avis sur les cas particuliers en question, mais je sais que, il n'y a pas si longtemps encore, certains quartiers étaient à peu près abandonnés aux dealers : il y avait probablement en effet quelques fonctionnaires, flics ou balayeurs, qui ne faisaient pas leur boulot. D'autre part, vues les allergies que provoque Ménard, je ne serais pas surpris qu'il s'en soit trouvé quelques exemples au sein même de l'admninistration municipale de Béziers ; dans ce cas, faute de mieux, la "placardisation" peut apparaître comme une solution : on ne peut pas non plus laisser des fonctionnaires faire de l'obstruction à l'encontre des élus...

Par ailleurs, il y a des cons partout. Surtout au téléphone.

JANVIER 2015 L’Algérie française

«En finir avec une date infâmante» : le bulletin municipal annonce que la rue du 19-mars-1962 (date des accords d’Evian) va être débaptisée et porter le nom d’un «authentique patriote français», Hélie de Saint-Marc (ancien résistant, puis putschiste qui fut par la suite réhabilité).

Bah. le nom de ma rue glorifie un aspect de la guerre de 14-18 et j'ai eu des adresses au nom de staliniens notoires. Personnellement, je préférerais des noms d'artistes, de philosophes et de savants à ceux de politicards ou de tueurs galonnés comme Saint-Marc ; mais, là encore, on ne peut pas faire plaisir à tout le monde, la Municipalité est démocratiquerment élue pour décider de ce genre de choses...

FÉVRIER L’arme de la police municipale

Encore une question complexe, mais pas spécifiquement bitteroise.

le directeur de la publication craint un «possible risque de poursuites en diffamation» La mairie, elle, se gêne de moins en moins pour cibler Midi Libre,visant nommément certains journalistes sur sa page Facebook ou dans son bulletin. «Notre travail est attaqué en permanence. Ecrire tous les jours ici, c’est devenu compliqué, commente Arnaud Gauthier, chef d’agence. Béziers aujourd’hui est divisée en trois camps : les fans du maire, ses adversaires et ceux qui ont peur.»

D'un autre côté, pas mal de gens paraissent incapables de prendre en compte de ce Ménard dit effectivement. A preuve, une bonne partie des échanges qui précèdent... Dans une discusssion privée, on peut présumer de la bonne foi de son interlocuteur lorsqu'il patauge joyeusement dans le contresens. S'agissant d'un journaliste professionnel, dans l'un des plus grands journaux régionaux, dont toute l'objectivité et la modération à l'égard de Ménard transparait encore dans le passage que tu cites (en gros, à part ses fans , les bittérois "ont peur", si, si !!) je peux concevoir qu'il en vienne aux procédures en diffamation publique.

MARS Vis ma vie

Trois Biterrois seront désormais invités, chaque mois, à passer une journée avec le maire, «du petit-déjeuner à la fin de l’après-midi», afin de «mieux comprendre le rôle et le quotidien de Robert Ménard».

Là, c'est juste grotesque.

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MARS Vis ma vie

Trois Biterrois seront désormais invités, chaque mois, à passer une journée avec le maire, «du petit-déjeuner à la fin de l’après-midi», afin de «mieux comprendre le rôle et le quotidien de Robert Ménard».

Cela fait penser à Giscard qui reçut à Noël 1974 les éboueurs pour le petit déjeuner...

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... ce sens inné de la proximité avec les modestes et les sans-grades n'aura pas suffi à lui assurer un second mandat !

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MARS Vis ma vie

Trois Biterrois seront désormais invités, chaque mois, à passer une journée avec le maire, «du petit-déjeuner à la fin de l’après-midi», afin de «mieux comprendre le rôle et le quotidien de Robert Ménard».

Cela fait penser à Giscard qui reçut à Noël 1974 les éboueurs pour le petit déjeuner...

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Oui, mais sans l'accordéon.

Plus sérieusement, je crois que c'est effectivement à cette époque que les responsables politiques français ont cessé de respecter l'intelligence de leurs administrés, et remplacé les arguments par la com', pour gouverner avec les "deux français sur trois", comme disait Giscard, qui ne réfléchissent pas plus loin, plutôt qu'avec ces emmerdeurs de militants, jamais contents. Jamais de Gaulle ou Pompidou ne se seraient permis une putasserie de ce genre. Sur ce coup-là, Ménard et l'extrême-droite sont des suiveurs, pas des précurseurs. Et je ne suis pas sûr qu'on soit arrivé en bas de cette pente...

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Ce qui est intéressant, chez toi, c'est que pour tout, tu trouves une légitimité à ce que fait et dit Robert Ménard. En tant qu'avocat du diable, tu es parfait mais à force de lui trouver des excuses, tu en oublies de critiquer le fond. Et cela devient surprenant quand tu nous expliques en être l'opposant.

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Nan mais là, tout le monde crie parce que c'est un type d'extrême droite ; mais au moins 99 % de ce qu'il fait, d'autres municipalités le font aussi, et tout le monde s'en fout.

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Ce qui est intéressant, chez toi, c'est que pour tout, tu trouves une légitimité à ce que fait et dit Robert Ménard. En tant qu'avocat du diable, tu es parfait mais à force de lui trouver des excuses, tu en oublies de critiquer le fond. Et cela devient surprenant quand tu nous expliques en être l'opposant.

C'est reparti pour un tour ?

Que tu le veuilles ou non, il y a une légitimité à la base de tout ce que fait Robert Ménard en tant que maire de Béziers : il a été démocratiquement élu à cette charge. Cela ne signifie évidemment pas qu'il puisse décider n'importe quoi, mais il me semble y avoir assez peu de risque à cet égard : la moindre de ses décisions est scrutée en permanence par le gouvernement et par une meute de donneurs de leçons pour lesquels la démocratie ne vaut que pour autant qu'elle les mette au pouvoir, ou ceux qui défendent leurs idées. "fichage" à part, Ménard a déjà été la cible d'une demi-douzaine de plaintes, et la justice administrative lui a jusqu'ici toujours donné raison. Malheureusement, on peut être un salaud, et moins con que ses opposants.

Montre-moi une décision illégale de Ménard — vraiment illégale, j'entends, pas simplement quelque chose dont tu aimerais que ça le soit — et j'applaudirai des deux mains. Tiens : dans ce cas, si, au-delà des pures jérémiades, tu as le cran de déposer plainte, je la signerai avec toi, si tu veux, et on partagera les frais.

Critiquer le fond ? Le problème, c'est qu'il n'y en a pas beaucoup, chez Ménard. Tout est dans la forme, la com' — l'agit-prop, comme on disait quand j'étais jeune. Aucune importance, le danger n'est pas là. Pour moi, il est double : les provocations de Ménard font émerger le pire chez des tas de gens bien intentionnés, qu'on découvre tout prêts à renier les principes républicains les plus fondamentaux pour un plat de lentilles. D'autre part, il contribue à baisser le niveau du débat public, qui n'avait déjà pas besoin de ça.

Nan mais là, tout le monde crie parce que c'est un type d'extrême droite ; mais au moins 99 % de ce qu'il fait, d'autres municipalités le font aussi, et tout le monde s'en fout.

Yep. C'était l'essence de mon post précédent.

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Donc, puisque c'est légal, on n'a pas le droit de critiquer. Faire de la propagande avec un bulletin municipal, vous allez me dire que tout le monde le fait. Sauf que dans la grande majorité des mairies, on met en avant les actions de la mairie. Là, on est dans toute autre chose : il y a dénigrement systématique de tout ceux qui s'opposent aux décisions du maire, avec en première ligne les enseignants et les journalistes, les premiers auxquels on demande sûrement de ne pas faire de vagues.

Organiser une messe municipale n'a pas trop grand-chose à voir avec la laïcité. Car là, ce ne sont pas les religieux qui organisent mais bel et bien la mairie ! Idem pour les crèches de Noël. Vous me direz : "d'autres l'ont fait !" Et alors, parce que d'autres le font, on ne doit pas le critiquer lui aussi. Parce qu'il est d'extrême-droite, il faudrait tout lui passer pour éviter la victimisation.

L'histoire des crachats de rue : "Normal". Sauf que c'est du populisme parce que c'est inapplicable et qu'en plus, mine de rien, les merdes de chiens et les poubelles qui traînent emmerdent davantage les habitants que de la salive. Si je marche dans un glaviot, je ne m'en rends même pas compte. FUMISTERIE

Renommer une place en hommage aux accords d'Evian par un nom de facho, ce n'est pas scandaleux ?

Alors oui c'est légal comme de dire "La France aux français", et apparemment puisque c'est légal, on doit se taire.

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Il y a quelque chose qui échappe à Argon : Ménard fait comme tous les autres ? C'est vrai qu'il fait ce que font beaucoup d'élus, certes, mais ce qui est bien spécifique à ce maire, et à l'extrême-droite en général c'est qu'il désigne des bouc-émissaires, des gens qui seraient responsables des ennuis des autres, de part leurs idées politiques, leur appartenance ethniques, leur orientation sexuelle. Je rajouterais le mensonge et la grossièreté, mais ça, on pourrait encore dire qu'ils le font tous, ce qui à mon avis n'est pas vrai, en tout cas, pas à ce point parce que avec Robert, on atteint des sommets !

Si l'on reprend le Journal de Béziers N° 17 page 6 et 7, on retrouve "l'affaire de la blouse" . La municipalité aurait sondé les parents pour savoir s'ils étaient favorables ou non au port de ce vêtement, et 53 % ont répondu "oui". Que la mairie ait organisé une consultation, d'accord ! Mais vous remarquerez que l'on ne sait rien des modalités de ce référendum, on nous apprend juste que 56 parents ont participé, et le chiffre de l'abstention n'apparaît nulle part, mais soit !

Apparemment la question de la blouse a été débattue en conseil d'école et les enseignants ont voté contre. Et c'est là ou ça devient grave : il est clair que dans le texte de la page 6, les enseignants sont désignés comme étant anti-démocratiques, ne respectant pas la volonté du peuple "car comme dans toute la France les parents d'élèves sont favorables au port de l'uniforme scolaire, et les enseignants majoritairement contre". Notons au passage que Ménard "sait" que la majorité des parents en France y sont favorables...mais passons...Donc, selon le maire de Béziers, il existerait un corps professionnel, dans notre beau pays, qui aurait des tendances anti-démocratique...Faudrait-il le mettre au pas pour l'empêcher de nuire ? Impression renforcée avec cette "extraordinaire" bande-dessinée de la page 7, où l'on a l'impression que le "réferendum", mais un vrai de chez vrai, avec l'urne et tout plein de bulletins dedans, a été organisé par les enseignants eux mêmes ! Et que ces mêmes enseignants, mécontents du résultat, adresseraient un véritable bras d'honneurs aux votants, donc à la république et à la démocratie. Au passage, notons sous quels traits sont représentés nos collègues : un gauchiste et un transgenre...Pour le gauchiste, Argon pourrait dire que la barbe et l'écharpe rouge ne font pas le communiste, mais on y pense quand même ! Pour le transgenre...c'est un transgenre, il n'y a pas de doute.

Franchement, que l'on me donne des exemples similaires, de maires de gauche ou de droite qui en arriveraient à désigner ouvertement des catégories de population comme pouvant être nuisibles à l'intérêt commun. Certes, on va trouver des Morano, des gens qui dérapent sur twitter, mais cela ne concerne que des individus...Avec Ménard, on est pas dans le dérapage verbal mais dans quelque chose de beaucoup plus organisé et construit, puisque la stigmatisation de l'autre est officiellement inscrite dans le journal municipal. Stigmatisation qui peut se glisser à chaque page, même dans la rubrique "télévision" de ce journal !

Page 28 du n°18, on y parle de la série "Homeland"...Commentaire sous une image tirée de cette série (un homme détenu par des djihadistes) : "l'ex-directeur de la CIA est enlevé par des islamistes modérés. Pas d'amalgames s'il vous plait...". Donc..l'islam modéré n'existe pas, puisque ils enlèvent aussi des gens ! Il faut vraiment être un bobo parisien pour pour y voir du racisme...Oui le bobo parisien, autre cible préféré de Ménard.

Ce maire se distingue des autres par son absence de scrupules à désigner des catégories de personnes comme étant "problématiques" ! Là où il est fort, c'est qu'il sait fleurter avec la ligne jaune et éviter des procès qu'il perdrait. Mais il y a derrière une idéologie, et on sait laquelle !

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