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Qui veut devenir prof?


nonau

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Bonjour. :)

Il mélange tout et n'importe quoi dans son article, saute du coq à l'âne, récupère ce qu'il a pu trouver à droite et à gauche, de 1990 à aujourd'hui, pour essayer d'écrire quelque chose qui est final est complètement incohérent : quelques vérités générales connues de tous, des affirmations gratuites, de la méchanceté, des mensonges et de la provocation (parce que sans provocation, on n'intéresse personne).

C'est laid et ça ne donne pas envie d'en lire plus. Donc, j'économiserai un euro.

Exemples :

Mais le PS a fait une croix sur le vote enseignant. Son pourvoyeur d'idées, Terra Nova, lui conseille depuis 2012 de flatter les descendants d'immigrés, en autorisant tous les aménagements possibles de la laïcité. Hollande est bien capable d'entériner une reddition culturelle et civilisationnelle pour se faire réélire. En ce cas, après lui le déluge.

?

une profession que près de 70 % de ses membres rêvent de quitter

D'où vient ce chiffre ? D'où viennent les autres chiffres d'ailleurs ?

Et concernant les étudiants :

les étudiants à peu près potables passent d'autres concours
[...]
Reste le rebut,
[...]
seuls, ou presque, des étudiants en semi-échec optent finalement pour la profession d'enseignant

"à peu près potables" ? "rebut" ?


Bref... il essaye d'exister, tout simplement.

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Rien de nouveau sous le soleil en ce qui concerne Brighelli. Il n'analyse rien du tout, en partant de constats que tout le monde fait, il donne son avis, qui est toujours le même. On ne peut que louer sa constance dans ses propos, il n'empêche, il fustige, dénonce, accable, mais ne propose rien d'autre qu'un retour en arrière, aux bons cours traditionnels qui fleurent bon la blouse et la craie.

Tout n'est pas à jeter, mais enfin, d'autres que Brighelli dénoncent aussi les dérives terrifiantes de toutes les réformes désastreuses du mammouth.

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Qui veut devenir prof... pour rééduquer ses futurs collègues ?

http://www.laviemoderne.net/mirabilia/126-desesperances

La rééducation des enseignants par l'exemple

20150822.gif

Supprimée en 2010 (avec la réforme de la mastérisation), l’année de formation des enseignants a été rétablie en 2013, dans le cadre des nouvelles Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ÉSPÉ).

Comment ne pas se féliciter de ce rétablissement ?

Malheureusement, on se souvient des critiques, nombreuses et souvent justifiées, à l’encontre de la formation dispensée par les défunts IUFM pendant vingt ans, période pendant laquelle les résultats des élèves se sont paradoxalement dégradés et les inégalités inexorablement creusées.

Se peut-il que les ÉSPÉ renouent avec les vieux travers des IUFM ? Il est permis de le craindre à la lecture du sujet récent de ce partiel de master 2 MEEF-SD donné en avril 2015 dans l’académie de Grenoble.

20150822.PNG

Passons sur quelques détails. Ainsi, au lieu de montrer – de façon très théorique – en quoi l’enseignement de l’école républicaine contribue « à former les futurs citoyens » (partie 1), on pourrait en effet montrer comment en réalité il y contribue de moins en moins, sauf à considérer l’exercice de la citoyenneté comme une sorte de catéchisme naïf. Passons également sur cette question curieusement orientée à propos de la co-éducation (partie 2) : « Pourquoi faudrait-il donner une place aux parents dans l'école et si oui quelle place ? »

Non, l’aspect le plus saisissant se trouve dans la partie 3, qui présente trois situations « fictives » (sic). Pour répondre, il est exigé des étudiants qu’ils utilisent le contenu de leurs cours de psychologie sociale. Nous soulignons en gras :

Question 1

Un enseignant vous affirme que
les performances des élèves à une évaluation s'expliquent uniquement par leurs compétences, à part évidemment si l'élève est fatigué ou « mal luné » le jour de l'évaluation.
Vous lui expliquez alors que
ce ne sont pas les seules raisons pour lesquelles les performances sont différentes des compétences. Pour cela, vous lui donnez un exemple.
Vous lui expliquez clairement
le processus qui explique pourquoi les performances diminuent.

Question 2

Un enseignant vous tient le discours suivant
: « De toute manière, lorsqu'on met les élèves en groupe, il n'y a aucun moyen pour éviter le fait que certains profitent du travail en groupe pour ne rien faire et se reposer sur le travail fait par les autres ».
Vous n'êtes pas d'accord avec lui et vous lui proposez
deux actions concrètes pour éviter d'observer ceci chez certains élèves
en expliquant pourquoi vos propositions fonctionnent.

Question 3

Vous êtes en observation dans une classe
, l’enseignant (e) passe auprès de ses élèves pour voir s'ils arrivent bien à réaliser la tâche à effectuer et les aider si jamais. Un élève qui a pourtant l'air en difficulté signifie à l'enseignant(e) qu'il n'a pas besoin d'aide. En revenant vers vous, l’enseignant vous fait part de son impuissance à intéresser cet élève.
Selon lui (elle)
, même quand cet élève n'y arrive pas, l'intérêt qu'il porte à la tâche n'est pas assez grand et il ne veut pas qu'on l'aide.
Vous lui donnez une explication alternative
au comportement observé.

Comment ne pas être sidéré par cet endoctrinement qui oppose à dessein les professeurs stagiaires à leurs collègues en exercice, désignés comme des adversaires pédagogiques, voire – au fond – comme des non pédagogues ?

Derrière la posture de supériorité affichée, l’exercice est infantilisant : il s’agit moins, pour le jeune professeur découvrant le métier, de mener une réflexion personnelle que d’apprendre à asséner avec certitude la bonne parole pédagogique, dans une forme d’entraînement rappelant les grandes heures de la dialectique révolutionnaire. Impossible pour les stagiaires évidemment d’émettre la moindre critique puisqu’il s’agit, dans le cadre de cette seconde année de formation en ÉSPÉ, de montrer patte blanche pour obtenir le brevet de conformité idéologique permettant leur titularisation.

L’exercice témoigne bien du peu de considération des « sciences » de l’éducation pour l’expérience professionnelle ou la tradition pédagogique. Pour refonder l’école tabula rasa, il faut créer le professeur nouveau, sans plus s’embarrasser d’humilité : il s’agit pour l'enseignant stagiaire d’« expliquer » à un collègue enseignant depuis des années (ce qui au demeurant ne l'empêche pas de remettre perpétuellement en cause sa pratique) la supériorité supposée d’une pédagogie dont il n'aura pas lui-même fait l'expérience. Il est vrai qu'un certain type de pédagogie, si inepte soit-il, est aujourd’hui ouvertement imposé aux enseignants par le décret de la réforme du collège 2016, en contradiction avec la liberté pédagogique garantie par le code de l'éducation.

C’est dans cette perspective de refondation de l'école que les jeunes stagiaires sont non seulement appelés à instruire les élèves mais également à rééduquer leurs collègues.

Curieuse formation donc, qui dresse insidieusement les professeurs les uns contre les autres tout en prônant publiquement les vertus du travail en équipe, selon des méthodes inspirées du management (obéissant en cela moins à des considérations pédagogiques qu’économiques).

Il s’agit, plus généralement, de désigner les enseignants actuels comme coupables de l’échec scolaire, tout en préparant les stagiaires à leur culpabilité future. De fait tous les débats sur l’école, occultant souvent – à dessein – bien d’autres aspects cruciaux de la question scolaire, concluent invariablement sur la nécessaire « amélioration de la formation des enseignants », expression creuse, consensuelle et qui n’engage à rien. [...]

Modifié par prof désécol
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Je comprends bien mieux maintenant le comportement d'une stagiaire que l'on a eu dans l'école! C'était exactement ça!

Elle s'est permis de dire des choses à la maîtresse titulaire on a halluciné! Avec aucun tact en plus et cet air arrogant de je sais mieux moi!

On s'est dit toutes que jamais on aurait fait ça à l'époque, même si on l'avait pensé parfois que des choses n'allaient pas. On étaient stagiaire (et encore on avait le concours! Elle même pas c'était entre les écrits et les oraux!)

Bonjour l'endoctrinement oui, et la casse du corporatiste qui pour moi est à la base du démantèlement de notre force.

Aujourd'hui cets chacun pour sa pomme dans sa classe, les autres je m'en fiche.

Ne plus apprendre à travailler ensemble pendant plusieurs années à l'iufm ou encore l'école normale à l'époque, a détruit ce sentiment de faire partie tous du même bateau, d'un même corps au sens positif (pas celui qui fait dire qu'on refuse tout!!!)

Mais là cest le pompon!

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C'est comme ça pour un grand nombre de concours catégorie A de la fonction publique, ce n'est pas nouveau. En revanche, ce qui est assez récent, c'est le manque d'accompagnement des candidats qui, effectivement, attrapent très vite le melon si on les laisse évoluer dans cette condescendance institutionnelle.

Le concours PERDIR que j'ai passé cette année revêt les mêmes caractéristiques, en pire puisque le MEN semble vouloir recruter des super managers capitaines d'industrie pour une mission de service public d'éducation.... Lors de la première formation post-concours, j'ai été frappée de voir cette concentration de jeunes loups aux dents longues, suffisants et tellement sûrs d'eux.

Je leur souhaite bien du plaisir à tous ces petits jeunes lors de leur douloureuse rencontre avec le terrain....

En France, on en est encore à privilégier la formation initiale et le diplôme, l'expérience passe toujours en second. Quelle idiotie !

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Peut-être que la "formation" joue... ou pas.

Mon cas ne fait pas une généralité, on est bien d'accord, mais T2 à la rentrée, je me sens toujours comme une débutante avide de conseils de la part des "anciens". Je me vois mal arriver avec mes grands sabots et donner des leçons de gestion de classe à mes collègues... faudrait déjà que la mienne soit irréprochable et c'est pas le cas ahah.

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Je comprends bien mieux maintenant le comportement d'une stagiaire que l'on a eu dans l'école! C'était exactement ça!

Elle s'est permis de dire des choses à la maîtresse titulaire on a halluciné! Avec aucun tact en plus et cet air arrogant de je sais mieux moi!

Odie-coup-de-pied-au-cul.JPG

Ne plus apprendre à travailler ensemble pendant plusieurs années à l'iufm ou encore l'école normale à l'époque, a détruit ce sentiment de faire partie tous du même bateau, d'un même corps au sens positif (pas celui qui fait dire qu'on refuse tout!!!)

Mais là cest le pompon!

Ceci dit, ce type de comportement était déjà induit du temps de l'IUFM. Par exemple, la perspective d'un concours en fin de PE1 n'encourageait pas forcément l'entraide mais plutôt la compétition.

La coexistence très marquée de deux corps distincts instits/PE dans les écoles ne simplifiait pas non plus les choses... le nouveau corps allait bien sûr révolutionner l'école en remplaçant progressivement les anciens aux méthodes archaïques et qui sentaient la naphtaline dans leurs vêtements de la CAMIF. Et nombre de stagiaires en observation le croyaient peut-être, déjà conditionnés par le discours d'excellence -d'endoctrinement ?- de l'IUFM.

Bon, le premier stage en responsabilité permettait de revenir à la réalité...

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Il y avait déjà des Mlles Jesaitou il y a 10-15 ans ... :closedeyes:

Pensez vous, des PE, qui se retrouvaient avec des instit avec juste le bac!

Le 1er stage n'avait pas calmé tout le monde, dans mon groupe de formation :unsure: .

Cependant, ce document est juste hallucinant.

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Le document est plutôt amusant, je trouve. Ce serait intéressant d'interroger les rédacteurs du sujet pour voir quelle expérience ils ont de l'école obligatoire, histoire de rire un bon coup.

Pour les "managers du système", on pourrait espérer que leur arrogance incitera les collègues à retrouver un syndicalisme combatif. On peut toujours rêver...

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Pfff...vivement la retraite :) si on peut encore y croire.....sinon, c'est trop pourri "enseignant"....je ne blague pas : des vieux qui ne changeront pas (avec raison dans 90% des cas), des jeunes qui penseront (avec leur raison/conditionnement) que l'on peut faire mieux....résultat, c'est la cata assurée...parole d'un vieux jeune :) tout cela est calculé et ça marche !

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tout cela est calculé et ça marche !

Je ne crois pas. La plupart des "spécialistes des sciences de l'éducation" que j'ai pu croiser sont raisonnablement sincères — y compris dans leur conviction que, pour bien enseigner une matière (et a fortiori enseigner comment l'enseigner...), point n'est besoin ni de la maîtriser soi-même, ni d'avoir une quelconque expérience de terrain. De même pour la plupart des responsables politiques, sincèrement désemparés devant la difficulté à réformer l'école et inconscients de la difficulté du problème, mais ouverts à la discussion.

Ce qui m'étonne toujours, en revanche, c'est qu'avec autant d'intervenants globalement de bonne volonté et soucieux de l'intérêt des enfants, on converge systématiquement vers les plus mauvaises solutions (comme de donner les clefs des ESPE aux dits spécialistes...)

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