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conflit parent


aqua897

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Bonjour,

je suis arrivée dans une nouvelle école cette année où je suis seule car en RPI. Tout se passait bien jusqu'à ce qu'une mère m'interpelle à la grille car elle n'était pas d'accord avec moi car son enfant n'avait pas eu le temps de finir de copier sa leçon et devait donc le faire à la maison.

Elle est revenue une deuxième fois car son enfant avait une punition à faire à cause des bavardages.

Elle est revenue mardi midi en hurlant et sans rien vouloir écouté car je fais peur à son enfant . Bref, à trois reprises, elle a fait un scandale sans rendez-vous pour des choses insignifiantes. Elle a fait un courrier à l'inspection dans lequel elle semble expliquer que je tiens des "propos diffamatoires" d'après le CPC. Hier, rendez-vous avec les représentants des parents qui me reprochent de faire peur aux enfants, de les stresser... J'ai l'impression que cette mère a réussi à monter les parents contre moi et je ne sais pas comment faire. J'en ai assez de devoir me justifier, expliquer les moindres faits et gestes. J'aimerais partir de là, démissionner , me mettre en dispo? Je ne voudrais pas leur donner raison mais travailler dans ces conditions n'est simplement plus possible. Des conseils?

Merci de m'avoir lue.

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Bonjour,

je suis arrivée dans une nouvelle école cette année où je suis seule car en RPI. Tout se passait bien jusqu'à ce qu'une mère m'interpelle à la grille car elle n'était pas d'accord avec moi car son enfant n'avait pas eu le temps de finir de copier sa leçon et devait donc le faire à la maison.

Bien madame votre enfant aura des leçons copiées par un camarade et nous commençons un dossier MDPH pour qu'il puisse bénéficier d'un tiers temps pour sa scolarité.

Elle est revenue une deuxième fois car son enfant avait une punition à faire à cause des bavardages.

Bien Madame votre enfant ne sera plus puni , je me permettrai seulement de le mettre seul à une table pour que ses camarades puissent bénéficier des cours sans être gênés.

Elle est revenue mardi midi en hurlant et sans rien vouloir couté car je fais peur à son enfant . Bref, à trois reprises, elle a fait un scandale sans rendez-vous pour des choses insignifiantes. Elle a fait un courrier à l'inspection dans lequel elle semble expliquer que je tiens des "propos diffamatoires" d'après le CPC.

Des propos diffamatoires cela est précis dans le code pénal elle porte des accusations fondées tu dois être condamnée devant un juge c'est faux elle a porté des accusations mensongères et auprès de ta hiérarchie tu portes plainte contre elle pour OUTRAGE

Hier, rendez-vous avec les représentants des parents qui me reprochent de faire peur aux enfants, de les stresser... J'ai l'impression que cette mère a réussi à monter les parents contre moi et je ne sais pas comment faire. J'en ai assez de devoir me justifier, expliquer les moindres faits et gestes. J'aimerais partir de là, démissionner , me mettre en dispo? Je ne voudrais pas leur donner raison mais travailler dans ces conditions n'est simplement plus possible. Des conseils?

Merci de m'avoir lue.

UN discute avec tes collègues et vois ce qu'elles te conseillent

DEUX, la veille des vacances laisse couler

TROIS pour la mère pénible prends contact avec l'autonome de solidarité

QUATRE demande à ton inspecteur de te transmettre le courrier de la maman pour que tu puisses te défendre si nécessaire, ce n'est pas le rôle du cpc de transmettre et de traiter ce type d'affaire.

cinq lire code

Imputation d'un fait

Une diffamation est une allégation ou imputation d'un fait non avéré qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération d'une personne. C'est une articulation précise de faits précis et objectifs pouvant sans difficulté, être l'objet d'une vérification et d'un débat contradictoire.

Le fait imputé peut être la commission d'une infraction pénale, la falsification d'un diplôme...

La diffamation est caractérisée même si faite sous forme déguisée ou dubitative ou si elle est insinuée. Elle est également caractérisée si elle vise une personne non expressément nommée mais identifiable (si on donne sa fonction par exemple).

Si l'accusation n'est pas un fait vérifiable, elle relève de l'injure.

Différence avec le dénigrement

Si les propos concernent une entreprise, ils relèvent de la diffamation uniquement s'ils visent un membre du personnel ou l'entreprise en elle-même.

Une accusation sur la qualité d'un produit ou d'un service ne constitue pas forcément une diffamation. C'est le cas si une personne écrit qu'un vin contient des produits chimiques mais sans s'attaquer au vigneron lui-même. Ces propos peuvent constituer en revanche un cas de dénigrement qui relève du tribunal civil et non pénal.

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Je te donnerais les mêmes conseils que ceux déjà cités :

1. Demande à récupérer le courrier de cette dame. Contacte l'autonome , explique ta situation et donne leur une copie de ce courrier. Ils te conseilleront et enverront peut-être un courrier d'avertissement à cette dame (ça calme bien...)

2. Vois avec le directeur du RPI (cette dame est probablement déjà connue) et demande une mise au point en Conseil d'école sur la place des parents et au respect dû aux enseignants (CPC et IEN peuvent venir en CE)

3. détente-toi, profite de tes vacances.

Dis-toi que les parents casse-pieds, il y en a partout. Malheureusement notre hiérarchie, qui ne supporte pas les vagues, leur accorde beaucoup trop d'importance. Nous vivons tous à un moment ou à un autre ce genre de situation. Moi c'était, il y a un 15 mois. Et sur le coup, on se sent seule....

Courage pour la suite

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Merci de vos réponses. J'appellerai l'Autonome la semaine prochaine. C'est dur à vivre, et quand je vois l'ampleur que cela prend, je me demande où ça va s'arrêter. Ca m'arrive de crier bien sûr , mais c'est assez rare. A entendre les parents, je n'ai aucun sens du contact et passe mon temps à crier. Je ne sais pas quoi faire pour me défendre. Les parents croient leurs enfants et je n'ai plus aucune crédibilité.

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Merci de vos réponses. J'appellerai l'Autonome la semaine prochaine. C'est dur à vivre, et quand je vois l'ampleur que cela prend, je me demande où ça va s'arrêter. Ca m'arrive de crier bien sûr , mais c'est assez rare. A entendre les parents, je n'ai aucun sens du contact et passe mon temps à crier. Je ne sais pas quoi faire pour me défendre. Les parents croient leurs enfants et je n'ai plus aucune crédibilité.

Mais justement, les parents ne sont pas en classe pour t'entendre crier :P

C'est difficile effectivement quand les paroles de Bébéchoudamour sont crues sans douter un instant de sa capacité à exagérer.

De très bons conseils t'ont été donnés au-dessus.

Allez, là ce sont les vacances, il faut arriver à t'aérer l'esprit pour ne pas y penser en boucle pendant 2 semaines. Bon courage !

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Je rumine, je rumine. Ca m'anéantit et ça me dégoûte du métier. Je m'interroge sur les solutions . Je ne pourrai pas continuer l'année dans cette ambiance.

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Je rumine, je rumine. Ca m'anéantit et ça me dégoûte du métier. Je m'interroge sur les solutions . Je ne pourrai pas continuer l'année dans cette ambiance.

Ne te décourage pas : cette dame serait bien trop contente !Les autres personnes ont déjà dit tout ce qu'il fallait faire et elle va vite se calmer quand l'autonome lui enverra un courrier !

As -tu des bons rapports avec les autres collègues du RPI ?leur soutien ? Ils connaissent sans doute déjà cette dame ....

Avec le soutien de l'Autonome , de l'IEN , des collègues , tu vas vite pouvoir arrêter cette personne médisante et méchante .

Dans le pire des cas , si la situation devient impossible pour toi à supporter , tu peux demander un échange de poste (à titre provisoire) à ton IEN. Chez moi, ça se fait avec l'accord de 'IEN et d'un remplaçant qui prend ta classe.

Je travaille comme toi dans une école à une classe et j'ai connu une fois depuis 16 ans que je suis là une situation terrible .Le Maire du village a dû me faire les entrées et sorties des classes les derniers jours de l'année scolaire ....

Courage :wub: à toi et n'hésite pas à revenir ici : ça fait du bien de ne pas se sentir seule!

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Fichtre ! Qu'il est loin le temps où ma mère m'aurait, elle aussi, collé une belle punition !

Décidément, l'Éducation nationale a parfois bien du mal à faire la part des choses. Une de mes jeunes parentes, brillante élève à l'IUFM et sortie dans les premières de sa "promo", a été bel et bien moralement torturée huit mois durant puis virée de l'EN au motif (probablement fallacieux) qu'elle avait un peu de mal à cadrer les enfants de CP et n'était pas assez autoritaire (à 24 ans, ça peut se comprendre et on est encore un "apprenti"... mais c'est là un autre débat)...

Non, n'abandonnez pas. Votre métier est un noble métier. Il est de votre droit et de votre devoir de faire respecter la quiétude et la bonne ambiance de travail de l'ensemble de la classe. Il vous appartient de veiller à ce que l'harmonie y règne. Si ces "pauvres petits bouts de chou" ont peur... qu'ils se calment ! Dans la classe, c'est vous "la patronne" ! Tôt ou tard, ces enfants seront amenés à entrer sur le marché du travail et, qu'ils le veuillent ou non, qu'ils l'aient appris ou non, à tenir compte de la volonté de ceux qui détiennent l'autorité. Ils vous sauront gré de leur avoir appris à respecter les autres et à s'astreindre à une certaine discipline sans laquelle on aboutit au chaos.

Dans le cas présent, c'est à la maman (qui ne connaît peut-être ni la vie ni le monde du travail) de comprendre qu'un enseignant qui ferait prétendument peur (volontairement mis au conditionnel) et qui est sévère mais juste est un bon enseignant.

Question idiote : Et le papa, où est-il dans cette histoire ? Encore un papa transparent et non responsable comme il y en a tant ?

Usez de toutes les clés qui vous ont été données et accrochez-vous, courage !

Modifié par Azucena
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Azucena, votre réponse est agréable à lire, si bien rédigée et réconfortante.

Je cotoie très peu mes collègues du RPI mais je les ai informées de la situation. Le conseil donné par l'une d'enre elles après le conseil d'école est :"essaie de sourire plus". J'ai trouvé cela assez déplacé, il était 20H30 , on était toujours à l'école et j'avais rencontré 4 parents dans la journée.

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Effectivement, c'était un peu déplacé. Mais qu'a donc voulu dire votre collègue ? De sourire aux enfants en classe ou de sourire aux parents agressifs ?

En renversant la situation, en étant celle qui convoque le(s) parent(s) parce que son(leur) adorable petit bébé chéri s'est mal conduit et perturbe la classe, en entrant volontairement dans la peau de celle qui commande dans sa classe et prend la décision de mettre l'autre (celui qui devrait "éduquer") un peu mal à l'aise, peut-être vos paroles auraient-elles plus de poids ? Je ne sais pas si vous avez ce pouvoir... l'école a tellement changé !

Je disais plus haut : « Fichtre ! Qu'il est loin le temps où ma mère m'aurait, elle aussi, collé une belle punition ! », j'ai eu envie d'ajouter « et mon père, peut-être, une baffe ». Puis ma mère ou mon père m'aurait traînée manu militari chez la maîtresse et m'aurait forcée à présenter des explications et des excuses... Le cas ne s'est pas présenté, mais j'imagine qu'il en aurait été ainsi.

Dans le pays dont mes parents étaient originaires, on dit "ministère de l'Instruction publique" et non "ministère de l'Éducation nationale", c'est plus judicieux... parce que votre rôle est primordialement celui d'instruire, pas celui d'éduquer... Ça, c'est théoriquement le rôle des parents. Vous n'avez pas le temps matériel de vous substituer à eux. Si l'enfant est indiscipliné, vous devez sévir, s'il n'étudie pas ou effectue son travail de manière incomplète, vous devez punir. Si l'enfant se comporte mal en classe, perturbe les cours, gêne les autres et empêche le maître de faire son travail, il appartient au maître de punir et au parent, s'il tant est que celui-ci soit quelque peu responsable, d'éduquer et d'expliquer à l'enfant où est sa place et comment il doit se tenir.

J'ai légèrement modifié mon message précédent car j'ai pensé à tous ces papas inexistants, transparents, impalpables (oups ! pardon monsieur, c'est une simple image, je n'ai jamais voulu vous palper !... :blush:) qui préfèrent laisser parler et agir les mamans et se cacher derrière leurs jupes quand il s'agit d'éduquer fermement les enfants et que l'on ne voit jamais à l'école. Mais dans le cas présent, il n'y a peut-être pas du tout de papa ? Encore un malin qui a pris la poudre d'escampette avant que bébé devienne grand et pénible à éduquer et a rejeté toute la responsabilité de l'acte éducatif sur la seule mère ? Où qu'il soit, il n'est pas là où il devrait être, c'est-à-dire auprès de son fils pour l'éduquer et lui apprendre à vous respecter... C'est peut-être là que le bât blesse un peu dans une société où la femme est à la fois parent à temps plein, salariée à temps tout aussi plein, chauffeur scolaire et extrascolaire, infirmière, accompagnatrice, épouse parfois et que sais-je encore.

J'imagine une maman qui dans son enfance détestait déjà l'école et rejette à présent sur vous toutes les rancœurs enfouies de son âme d'enfant à qui on a certainement oublié de dire que l'école, c'est aussi l'école de la vie, à qui l'on a omis de préciser que fréquenter l'école, celle de notre République, celles de nos nations démocratiques, c'est tout simplement une chance inouïe ! Oui, une vraie chance que l'enfant et a fortiori ses parents n'ont pas le droit de gâcher.

Je pense à tous ces enfants d'Asie ou d'Afrique qui voudraient connaître le bonheur d'aller en classe pour apprendre, pas pour chahuter. Je pense à toutes ces petites et jeunes filles que l'on empêche d'accéder au savoir de peur qu'une fois devenues adultes elles prennent conscience de l'état d'esclavage où on les a maintenues et se révoltent.

J'ai parlé plus haut du cas de ma jeune nièce. Cela me tient à cœur car j'ai connu tour à tour son bonheur d'avoir décroché son master et son concours haut la main, j'ai vu son regard étinceler quand elle a connu la brillante note attribuée à son mémoire, j'ai senti son cœur déborder de joie et d'enthousiasme mêlés d'une petite dose d'appréhension quand on lui a attribué sa première affectation (qui a été la dernière parce qu'elle a volontairement été mise plus bas que terre, écrasée et blessée au plus profond de son amour pour ce métier, puis licenciée et jetée aux oubliettes du chômage). De ce métier qu'elle aimait et auquel elle aspirait depuis son enfance, elle n'a gardé que de la rancœur, du dégoût, une blessure profonde et... un grand dessin de sa classe de CP où il est écrit : "Bonnes vacances, maîtresse !"... Des vacances passées au Pôle emploi avec pour seule perspective de tout recommencer à zéro, à Bac+5 ou +6... Or, cette jeune femme, à peine sortie de l'âge où l'on est encore une "gamine", une jeune professeur des écoles au cœur empli du désir de bien faire avait sans doute encore à apprendre à "se grandir" face aux enfants. Elle manquait prétendument d'autorité pour cadrer les enfants et on l'a licenciée simplement pour ça ! (ou parce que l'on préférait avoir des vacataires sous-payés ?)... Et on vous reprocherait d'avoir trop d'autorité ?

Ne laissez personne, et surtout pas les redresseurs de torts, se mettre entre votre métier et vous ! Tentez d'asseoir votre autorité sans colère mais avec amour, ménagez vos cordes vocales dont vous avez tant besoin pour enseigner, mais élevez légèrement le ton de votre voix, en la plaçant et en posant vos mots fermement.

Et si vous tentiez de donner à cet enfant indiscipliné quelque petite responsabilité "disciplinaire" dans la classe, peut-être cela porterait-il ses fruits ? Ne le connaissant pas, je ne saurais le dire, mais cela peut être une idée à creuser.

Bon courage et profitez de ces quelques jours de vacances pour vous reposer !

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Dans ce cas-là, c'est surtout la mère qui est indisciplinée. Elle commence à me faire peur. Je me demande ce qu'elle voudra encore la prochaine fois et si elle n'aura pas un couteau ou que sais-je? Je m'interroge aussi sur les autres : si ça se passait si mal depuis le début de l'année, pourquoi n'ai -je pas rencontré les parents concernés?

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Effectivement, c'était un peu déplacé. Mais qu'a donc voulu dire votre collègue ? De sourire aux enfants en classe ou de sourire aux parents agressifs ?

En renversant la situation, en étant celle qui convoque le(s) parent(s) parce que son(leur) adorable petit bébé chéri s'est mal conduit et perturbe la classe, en entrant volontairement dans la peau de celle qui commande dans sa classe et prend la décision de mettre l'autre (celui qui devrait "éduquer") un peu mal à l'aise, peut-être vos paroles auraient-elles plus de poids ? Je ne sais pas si vous avez ce pouvoir... l'école a tellement changé !

Je disais plus haut : « Fichtre ! Qu'il est loin le temps où ma mère m'aurait, elle aussi, collé une belle punition ! », j'ai eu envie d'ajouter « et mon père, peut-être, une baffe ». Puis ma mère ou mon père m'aurait traînée manu militari chez la maîtresse et m'aurait forcée à présenter des explications et des excuses... Le cas ne s'est pas présenté, mais j'imagine qu'il en aurait été ainsi.

Dans le pays dont mes parents étaient originaires, on dit "ministère de l'Instruction publique" et non "ministère de l'Éducation nationale", c'est plus judicieux... parce que votre rôle est primordialement celui d'instruire, pas celui d'éduquer... Ça, c'est théoriquement le rôle des parents. Vous n'avez pas le temps matériel de vous substituer à eux. Si l'enfant est indiscipliné, vous devez sévir, s'il n'étudie pas ou effectue son travail de manière incomplète, vous devez punir. Si l'enfant se comporte mal en classe, perturbe les cours, gêne les autres et empêche le maître de faire son travail, il appartient au maître de punir et au parent, s'il tant est que celui-ci soit quelque peu responsable, d'éduquer et d'expliquer à l'enfant où est sa place et comment il doit se tenir.

J'ai légèrement modifié mon message précédent car j'ai pensé à tous ces papas inexistants, transparents, impalpables (oups ! pardon monsieur, c'est une simple image, je n'ai jamais voulu vous palper !... :blush:) qui préfèrent laisser parler et agir les mamans et se cacher derrière leurs jupes quand il s'agit d'éduquer fermement les enfants et que l'on ne voit jamais à l'école. Mais dans le cas présent, il n'y a peut-être pas du tout de papa ? Encore un malin qui a pris la poudre d'escampette avant que bébé devienne grand et pénible à éduquer et a rejeté toute la responsabilité de l'acte éducatif sur la seule mère ? Où qu'il soit, il n'est pas là où il devrait être, c'est-à-dire auprès de son fils pour l'éduquer et lui apprendre à vous respecter... C'est peut-être là que le bât blesse un peu dans une société où la femme est à la fois parent à temps plein, salariée à temps tout aussi plein, chauffeur scolaire et extrascolaire, infirmière, accompagnatrice, épouse parfois et que sais-je encore.

J'imagine une maman qui dans son enfance détestait déjà l'école et rejette à présent sur vous toutes les rancœurs enfouies de son âme d'enfant à qui on a certainement oublié de dire que l'école, c'est aussi l'école de la vie, à qui l'on a omis de préciser que fréquenter l'école, celle de notre République, celles de nos nations démocratiques, c'est tout simplement une chance inouïe ! Oui, une vraie chance que l'enfant et a fortiori ses parents n'ont pas le droit de gâcher.

Je pense à tous ces enfants d'Asie ou d'Afrique qui voudraient connaître le bonheur d'aller en classe pour apprendre, pas pour chahuter. Je pense à toutes ces petites et jeunes filles que l'on empêche d'accéder au savoir de peur qu'une fois devenues adultes elles prennent conscience de l'état d'esclavage où on les a maintenues et se révoltent.

J'ai parlé plus haut du cas de ma jeune nièce. Cela me tient à cœur car j'ai connu tour à tour son bonheur d'avoir décroché son master et son concours haut la main, j'ai vu son regard étinceler quand elle a connu la brillante note attribuée à son mémoire, j'ai senti son cœur déborder de joie et d'enthousiasme mêlés d'une petite dose d'appréhension quand on lui a attribué sa première affectation (qui a été la dernière parce qu'elle a volontairement été mise plus bas que terre, écrasée et blessée au plus profond de son amour pour ce métier, puis licenciée et jetée aux oubliettes du chômage). De ce métier qu'elle aimait et auquel elle aspirait depuis son enfance, elle n'a gardé que de la rancœur, du dégoût, une blessure profonde et... un grand dessin de sa classe de CP où il est écrit : "Bonnes vacances, maîtresse !"... Des vacances passées au Pôle emploi avec pour seule perspective de tout recommencer à zéro, à Bac+5 ou +6... Or, cette jeune femme, à peine sortie de l'âge où l'on est encore une "gamine", une jeune professeur des écoles au cœur empli du désir de bien faire avait sans doute encore à apprendre à "se grandir" face aux enfants. Elle manquait prétendument d'autorité pour cadrer les enfants et on l'a licenciée simplement pour ça ! (ou parce que l'on préférait avoir des vacataires sous-payés ?)... Et on vous reprocherait d'avoir trop d'autorité ?

Ne laissez personne, et surtout pas les redresseurs de torts, se mettre entre votre métier et vous ! Tentez d'asseoir votre autorité sans colère mais avec amour, ménagez vos cordes vocales dont vous avez tant besoin pour enseigner, mais élevez légèrement le ton de votre voix, en la plaçant et en posant vos mots fermement.

Et si vous tentiez de donner à cet enfant indiscipliné quelque petite responsabilité "disciplinaire" dans la classe, peut-être cela porterait-il ses fruits ? Ne le connaissant pas, je ne saurais le dire, mais cela peut être une idée à creuser.

Bon courage et profitez de ces quelques jours de vacances pour vous reposer !

Azucena,

Je n'ai malheureusement pas le temps pour une grande discussion, et il est fort probable que je n'aille pas au-delà de cette brève intervention. C'est donc une impolitesse que je m’apprête à faire, mais...la démangeaison est trop forte : il faut que je réagisse cette fois-ci (et pourtant, en 5 messages à peine, vous avez déjà fourni - à dessein?- bien des motifs de réaction.)

-d'une :

Votre "proche parente" (expression un tantinet désuète, vous en conviendrez) n'était peut-être simplement pas à la hauteur de la tâche. On peut être excellent élève et mauvais pédagogue. Qu'elle ait parfaitement réussi ses études ne fait pas tout. Et vous ne pouvez pas, en toute objectivité, connaitre réellement ses capacités à enseigner n'ayant pas été en classe ou en formation avec elle. Dans le sens inverse, je vous imagine bien crier au scandale si un élève enseignant était maintenu dans ses fonctions bien qu'ayant fait preuve de son incapacité à enseigner.

Comme ni vous ni moi ne saurons réellement ce qu'il s'est passé lors de son année d'évaluation, la probité intellectuelle nous fera donc accorder notre confiance à ceux qui ont eu à la juger.

- de deux :

Que de suspicions concernant les parents : papa forcément transparent, pleutre ou alors, absent (n’ayons peur de rien). Elèves nécessairement turbulents et surprotégés ("pauvres petits bout'chou"). Mère immature et supposée au chômage.... Tout cela déduit à partir de ce que l'a collègue a écrit ?

Quelle vision de vos concitoyens !

Quel manque d’empathie !

- de trois :

Ministère de l’éducation nationale. Pas de l'instruction. Oui Monsieur (ou Madame). Et c'est très bien ainsi. Cela sous-tend un projet plus vaste : l'idée qu'au delà d'une tête bien remplie, on va essayer de contribuer à former une tête bien faite. L'idée aussi que les valeurs communes, les valeurs qui fondent notre vire ensemble, vont être abordées.

- de quatre :

J'entends bien, dans tout votre discours, la fermeté et la discipline.

Et la bienveillance ?

Il y a tant à dire, et j'ai une classe à préparer et une famille à aimer. Je m'arrêterai donc là.

Juste que la démangeaison était trop importante.

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