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Bonjour et merci de m'accueillir.

Avant de parler de ce qui m'amène (même si je pense que certains ont déjà une petite idée...)je me présente.

Femme dans la trentaine, PES, en reconversion professionnelle, mariée et un bébé, plus une maladie chronique avec un traitement à vie.

Décharge de direction en mi-temps dans une classe de CE2 (27 élèves) comportant "des individualités" selon le titulaire.

Je suis juste à bout... ça a mal commencé avec la classe et c'est de pire en pire; j'ai une "procédure d'alerte" avec visite dans d'autres classes dont une accompagnée avec un CPC de secteur et vendredi après-midi mon IEN vient me visiter. Ce matin c'est mon tuteur terrain. En plus j'ai été absente une semaine (je ne reviens que ce matin) à cause ma puce qui a eu une maladie contagieuse (refus de la nounou de la garder)

Les parents se plaignent du bruit, les élèves aussi et moi aussi. J'ai des règles de vie de classe, je les ai fais signer ces règles, je discute sur l'importance de les respecter, je sanctionne (des bâtons, original n'est-ce pas?...)...

Au cours de la P1 j'ai discuté (apparemment un peu fort) avec un de mes élèves au portail en attendant ses parents pour lui faire part de mon mécontentement vis à vis de son comportement; mon titulaire me dit que ça ne se fait pas car il y avait d'autres parents devant l'école. Je n'ai jamais refais cette erreur et avant les vacances de novembre j'ai un entretien avec l'IEN qui me fait part de cet incident (qui ne s'est produit qu'une fois).

J'ai bien conscience que je doive m'améliorer mais je me sens surveillée et j'ai l'impression qu'il faut que je sois opérationnelle tout de suite, que s'il ya du bazard c'est forcément ma faute: manque de préparation, pédagogie non adaptée, je ne suis pas dans leur zone proximale de développement... mais jamais on ne remettra en question l'(e manque d') éducation de certains élèves.

Je  n'en peux plus; je dors très mal (réveillée depuis les 2H30 cette nuit et très peu redormi) je pèse un peu moins de 40 kilos car je mange peu (j'avais perdu entre 2 et 3 kilos au mois de septembre que j'avais repris mais là avec les 2 visites qui s'annoncent c'est reparti), j'ai très soif (là maintenant à cause du stress). J'ai une maladie chronique et je ne veux pas n on plus laisser le reste de ma santé.

Je sais que j'ai fais des erreurs (et que je continu d'en faire); je dois donner l'impressionde me noyer dans un verre d'eau sauf que pour moi ce n'est pas un verre d'eau... (je suis en train de pleurer, mon coeur bat très vite), au secours

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:hug: je ne sais pas quoi te dire sinon une évidence. Prends du recul. Le plus important c'est ta santé et ta fille. Des classes il y en aura d'autres, des plus faciles et des plus pénibles, les parents et les IEN aussi. Montre ta bonne volonté et ils te laisseront sûrement tranquille. Courage, ce métier ne mérite pas que tu te mettes dans cet état là.

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Merci. J'en viens à me demander si je vais arriver à me rendre à l'école... difficile de montrer la bonne volonté dans ce cas. 

Je suis en pleurs...je ne sais pas ce qui m'arrive; je ne comprends pas pourquoi mais je sais que je ne suis pas la seule PESa être dans cet état (c'est un peu rassurant)

 

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J'ai été Liste complémentaire 6 mois en zep zone violence. J'étais plus que perdue..les conseillers péda. m'enfonçaient. Une a sous-entendue que je ne serai jamais PE.

Ca fait plus de dix ans maintenant. Je suis bien dans ma classe et apparemment mes élèves aussi ! ;-)

 

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Bonjour,

Ma pré visite avant inspection de l'IEN (stage de 3 semaines) c'était très mal passée mais la personne avait vu tout ce que j'avais tenté et avait dit qu'elle même n'avait pas d'autres idées. Elle m'avait donné une très bonne note alors que je m'attendais à ce qu'on m’oriente vers une prolongation. L'IEN était venu sur autre classe.

Surtout il faut parler de tout ce que tu mets en places pour gérer, à l'évidence les élèves ne t'acceptent pas comme enseignante en plus de ton collègue. Ca n'enlève pas tout ce que tu fais pour arranger la situation et il faut le mettre en avant dans tes préparations: et surtout prendre des notes sur les élèves, la différenciation, faire un bilan de tes séances, bref d ela paperasse qui donne à voir que tu bosses! Pour demain: prépare une page par élève: pas forcément très remplie, mais avec "point fort, point de vigilance "pour montrer que tu fais un suivi sérieux, note une phrase à la fin de tes fiche de prép du type "mini bilan". Et surtout dis ta volonté d'apprendre, d'avoir des conseils, vas dans le sens des conseillers, c'est une mauvais année à passer mais après ça va beaucoup mieux ;)

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Ne vois que le bon côté des choses : ces gens sont là pour t'aider.

Reconnais tes erreurs, tes inquiétudes, mais ne te mets pas en situation d'infériorité.

Tu as sans doute fais des choses très bien. Prends le temps des lister et n'hésite pas à les leur dire.

Tu peux également parler de ce sentiment d'être sans cesse surveiller, ce qui nuit à ta santé et à ton efficacité.

Par contre, à mon humble avis, ne joue pas sur ta maladie chronique. Concentre-toi sur le côté professionnel.

Bon courage et tiens-nous au courant.

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Bonjour Elo45,

j'ai été dans ton cas, la trentaine, reconversion, et CRPE en 3ème concours, donc sans AUCUNE formation! Je n'ai jamais mis les pieds dans un IUFM (ESPE aujourd'hui).

Au départ c'était une véritable catastrophe, forcément! Le concours c'est une chose, une classe et la réalité du terrain s'en est une autre.

Les conseillers péda n'étaient pas optimistes du tout. Par contre, je n'ai jamais hésité à faire appel à eux, en leur posant toutes mes questions même les ridicules qui paraissent évidentes à celles et ceux qui ont eu une formation IUFM.

Jusqu'en avril, je ne pensais pas être titularisée, jusqu'à ce que je finisse par accepter que je ne pouvais pas faire classe comme si j'avais 10 ans d'ancienneté, et qu'il y avait toujours un commencement à tout. A partir de là je l'ai pris beaucoup plus cool, j'ai pris mon temps et ça s'est mieux passé.

Ne reste pas seule dans tes difficultés, parle à ton conseiller de tout ce que tu viens de nous dire ici. C'est leur travail de t'aider et de te conseiller, pas de t'enfoncer. Tu ne peux pas enseigner dans une classe si tu n'y es pas un minimum à l'aise, et visiblement c'est loin d'être le cas.

Es-tu dans une zone "difficile"? Quel est le niveau de classe et l'effectif?

 

Bon courage à toi. Et vraiment souffle un bon coup tu as encore toute une année pour y arriver.

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"Merci. J'en viens à me demander si je vais arriver à me rendre à l'école... difficile de montrer la bonne volonté dans ce cas. 

Je suis en pleurs...je ne sais pas ce qui m'arrive; je ne comprends pas pourquoi mais je sais que je ne suis pas la seule PES a être dans cet état (c'est un peu rassurant)"

Personnellement Elo45, je pense qu'aucun métier ne mérite qu'on se mette dans cet état là, même quand on débute !!!  C'est l'institution qui nous amène à être dans cet état. Dans mon ESPE, le slogan de rentrée était "c'est en saignant qu'on devient enseignant"... pour ma part, l’hémorragie a pris fin, car j'ai démissionné !

Je n'ai pas voulu faire ce métier pour être infantilisée et esclave. Je suis tombée de très haut en arrivant à l'ESPE (emploi du temps communiqué au dernier moment, variable de semaine en semaine, surchargé, certains cours complétement inutiles, temps soit disant de préparation avec des MF... plutôt du blabla sur des cas particuliers... le M2 qui se rajoute à tout cela, les double voire triple discours...) et à l'école idem (l'accueil des stagiaires n'est pas toujours fait dans les meilleures conditions, loin de là, à écouter tous les témoignages de mes anciens camarades).

Chacun réagit selon son vécu, sa personnalité. Moi, j'ai été dégoûtée, il n'y a pas d'autre mot. L'idée que je me faisais du métier et de la "formation" était trop idéalisée. Je retourne dans mon ancien travail, mieux payé, avec des collègues avec lesquels je peux travailler en équipe et qui me laisse du temps pour ma vie personnelle, réduite à néant depuis le 30 août. Heureusement, j'ai ma porte de sortie, contrairement à d'autres qui sont contraints de subir tout cela. Pour moi, l'année de PES est comme un grand bizutage. J'ai discuté avec une PE aguerrie qui m'a dit que la 1ere année, elle avait été obligée de prendre du lexomil pour dormir... quel métier mérite qu'on prenne des médicaments pour supporter le quotidien ??

Je me suis retrouvée dans la même situation que toi (épuisée, en pleurs, reconversion, M2 en plus, jamais mis les pieds à l'ESPE avant). En classe, c'était difficile mais pas la catastrophe (maternelle), mais je ne supportais pas le rythme de travail, la pression qu'on nous met ... (classe à mi-temps, préparations interminables, la "paperasse", tous les cours et devoirs à l'ESPE... un emploi du temps beaucoup trop chargé, les trajets à faire...) et le fait de ne plus pouvoir m'occuper de mes propres enfants !!!

A moi aussi, on m'a dit de ne voir que le positif... mais à part l'intérêt que je porte à l'éducation et ma relation avec les enfants, il n'y en avait pas ! Ce métier, tel qu'il est proposé aujourd'hui, n'est juste pas pour moi.

A toi de voir ce que tu veux vraiment faire, quelles sont tes priorités... t'accrocher et relativiser si tu le peux... je rejoins Aleytys quand elle dit qu'elle a fini par accepter qu'elle ne pouvait pas faire classe comme si elle avait 10 ans d'ancienneté. C'est une des clefs !!! C'est une réflexion qu'on m'a faite. Il faut réussir à prendre du recul. La situation dans laquelle ils nous mettent est très culpabilisante, car ce sont les enfants qui font les frais de notre inexpérience.

Pour moi, c'était beaucoup trop de sacrifices personnels, de mal être, pour un métier dont la difficulté est en plus méconnue et même niée par la société. Ah ces glandeurs d'enseignants et toutes leurs vacances.... !! :o)) Personne ne peut comprendre tant qu'il ne l'a pas vécu ou vu un proche le vivre...

Je te souhaite vraiment d'aller mieux et de passer ce cap très difficile, si c'est vraiment le métier que tu veux faire.

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J'ai été dans le même cas que toi, il y a des années, débutante, dans une classe difficile, alors que je venais de passer le concours à pas loin de 40 ans.

Une conseillère pédagogique m'a traitée avec mépris (au lieu de m'aider) et j'étais moi aussi dans le 36° dessous. Il y a très longtemps de ça, et quand j'y repense, je sais que si je ne m'étais pas accrochée , j'aurais loupé les nombreux moments de plaisir que j'ai eu par la suite dans mes différentes classes. Tu es mal tombée, ce n'est déjà pas facile de compléter une collègue, mais si la classe est difficile, ça peut être infernal.

 

Fais de ton mieux, prépare ta classe nickel, note dans un cahier tous les pbs au jour le jour, et aussi tous les points  positifs, prends de la distance: c 'est un mauvais moment, mais où tu peux trouver matière à réfléchir et créer ta future façon à toi de faire classe.

 

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Après 16 ans d'expérience je constate que nos conditions de travail sont de plus en plus difficiles, notre pouvoir d'achat baisse et il n'y a plus de reconnaissance de notre travail, nous sommes juste responsables de tous les maux de la société... pfff... Il faut vraiment aimer ce métier pour supporter le quotidien. Heureusement qu'il y a de bons moments avec certains enfants pour se rebooster.

Te lire me montre qu'il en est de même au niveau de la formation et cela est déplorable ... :( 

Surtout, ne te rends pas malade pour un métier ! Fais de ton mieux, prends du recul... ne te mets pas en faute professionnelle et au pire tu refais ton année de stage ailleurs avec je te le souhaite une classe moins difficile... J'espère que tu tomberas sur un IEN bienveillant qui pourra entendre tes difficultés sans te culpabiliser et qui te donnera de bons conseils.

Courage et surtout prends soin de toi, repose toi ! Ta santé avant tout ! Tu ne pourras tenir le coup si tu ne te ménages pas. :hug: :

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Merci à toutes et tous pour vos témoignages. je vois que je ne suis pas la seule à souffrir. Je suuis en arrêt jusqu'à dimanche. Je vais essayer de me reposer bien sûr mais aussi de me remettre à travailler. Ce qui m'embête aussi c'est qu'on nous dit "Il faut différencier, faire des groupes de besoins, gérer l'hétérogénéité  de la classe..." Bien et alors comment on fait concrètement? Hé là pour avoir une réponse...

Pour répondre sur la classe j'ai 27 élèves et 5 qui me posent vraiment souci:

E: ne se met pas au travail

A: pareil et est violent en plus

C: refuse de travailler et de grandir

N: est sûrement hyperactif (c'est ce que pense sa mère en tout cas)

J: assez bon élève mais à cadrer (il est aussi grand que moi...)

Et il faut rajouter M qui dyslexique et dysorthographique ainsi que An qui a deux ans d'avance et devrait donc être au CP...

 

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On en est tous là....(ici, suivis pys, ortho à gogo...)

Fais déjà travailler ceux qui travaillent. Cadre les cadrables et les violents. Le reste, tu feras ce que tu pourras, quand tu pourras.

(pour la différenciation, il y a un moment, c'est une question de survie....On fait ce qu'on peut...)

Bon courage à toi...

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