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Pour qui voterez-vous aux présidentielles?


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Pour qui voterez vous lors des présidentielles?  

585 membres ont voté

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Messages recommandés

il y a 15 minutes, jeanounette a dit :

L'un n'empêche pas l'autre !

Pas sûr. Depuis trente ans, la lutte contre le FN se résume à "Au secours ! halte au fascisme ! No pasaran !" et cela ne fonctionne pas. S'est-on à un moment donné réellement penché sur les raisons de ce vote ? Je ne crois pas.

Tiens, un exemple dans le cadre de l'Éducation Nationale : j'ai reçu il y a quelques semaines un e-mail d'un syndicat majoritaire hurlant encore une fois au fascisme à propos des 100 propositions du collectif Racines (des enseignants pro-FN). Si j'étais au courant de l'existence de ce collectif, j'ignorais totalement ces propositions, de même que mes collègues. Cet e-mail a incité certains d'entre eux à aller y regarder de plus près. Il eût mieux valu qu'ils restassent dans l'ignorance. En effet, certains ont trouvé qu'il n'y avait pas tout à jeter là-dedans, que de vrais problèmes étaient soulevés, que des solutions intéressantes étaient évoquées... Et comme certains de ces collègues, pourtant pas fachos pour deux sous, vouent aux gémonies les principaux candidats à la présidentielle (Fillon ? Ça va pas, non ! Hamon ? Plutôt crever ! Macron ? Le vrai héritier du hollandisme sans le courage de l'assumer ? Jamais ! Mélenchon ? pas mal mais il n'a aucune chance d'être élu) et que leur principal désir est de les virer, j'en viens à me demander s'ils ne seraient pas tenté de glisser dans l'urne un bulletin Le Pen. C'est ce qu'on appelle l'effet Streisand : https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Streisand

Pour que cela touche un milieu aussi peu propice au FN que l'était jusque-là l'Éducation Nationale, je me dis que la situation devient sérieuse.

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il y a 20 minutes, jeanounette a dit :

L'un n'empêche pas l'autre !

Le problème c'est qu'on fait toujours l'un (culpabiliser) sans faire l'autre (essayer de comprendre, proposer des choses concrètes pour ces gens-là) ...

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il y a 2 minutes, Macteyss a dit :

Pas sûr. Depuis trente ans, la lutte contre le FN se résume à "Au secours ! halte au fascisme ! No pasaran !" et cela ne fonctionne pas. S'est-on à un moment donné réellement penché sur les raisons de ce vote ? Je ne crois pas.

Tiens, un exemple dans le cadre de l'Éducation Nationale : j'ai reçu il y a quelques semaines un e-mail d'un syndicat majoritaire hurlant encore une fois au fascisme à propos des 100 propositions du collectif Racines (des enseignants pro-FN). Si j'étais au courant de l'existence de ce collectif, j'ignorais totalement ces propositions, de même que mes collègues. Cet e-mail a incité certains d'entre eux à aller y regarder de plus près. Il eût mieux valu qu'ils restassent dans l'ignorance. En effet, certains ont trouvé qu'il n'y avait pas tout à jeter là-dedans, que de vrais problèmes étaient soulevés, que des solutions intéressantes étaient évoquées... Et comme certains de ces collègues, pourtant pas fachos pour deux sous, vouent aux gémonies les principaux candidats à la présidentielle (Fillon ? Ça va pas, non ! Hamon ? Plutôt crever ! Macron ? Le vrai héritier du hollandisme sans le courage de l'assumer ? Jamais ! Mélenchon ? pas mal mais il n'a aucune chance d'être élu) et que leur principal désir est de les virer, j'en viens à me demander s'ils ne seraient pas tenté de glisser dans l'urne un bulletin Le Pen. C'est ce qu'on appelle l'effet Streisand : https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Streisand

Pour que cela touche un milieu aussi peu propice au FN que l'était jusque-là l'Éducation Nationale, je me dis que la situation devient sérieuse.

La question ayant été posée (page 1 de ce sujet), j'ai tenté des hypothèses et effectivement, les "Au secours ! halte au fascisme ! No pasaran !" ont aussitôt fusé. Aucune de mes suppositions n'a été relevée pour se voir apporter une autre réponse que celles du FN, juste de la haine et de l'anathème.

Alors non, je crois que "se pencher sur les raisons du vote FN" reste un vœu pieux qui se heurte à la justesse de certains constats et à l'absence de réponses des autres partis.

Goêllette vient d'ailleurs de très bien résumer ça.

il y a 4 minutes, Goëllette a dit :

Le problème c'est qu'on fait toujours l'un (culpabiliser) sans faire l'autre (essayer de comprendre, proposer des choses concrètes pour ces gens-là) ...

 

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Je pense avoir évoqué une bonne vingtaine de points, inquiétudes et souhaits de l'électeur FN et je ne vois aucune réponse à ça dans aucun des programmes des candidats. D'où cette impression probable de l'électeur FN, que ces points-là sont délibérément considérés comme peu importants voire même folkloriques, anecdotiques. Bon, c'est juste un ressenti hein, mais franchement j'ai cherché. :idontno:

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Ou alors c'est que ces points sont délibérément ignorés, par paresse intellectuelle ou tout simplement par aveuglement idéologique. Ce qui fait que le FN demeure le seul parti à y apporter des réponses (et pas forcément les meilleures).

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L'électorat de Le Pen fille n'a rien à voir avec celui de Le Pen père.

Jean Marie Le Pen tapait essentiellement sur les étrangers dans ses discours. Pour caricaturer, la violence c'est la fautes aux arabes et aux noirs, le manque de travail c'est pareil...Il parlait surtout d'immigration clandestine et d'une trop grande présence d'arabes/noirs sur le territoire français. Pour moi c'était un électorat "raciste" qui pensait que tous les maux venaient des étrangers présents sur le territoire.

Marine Le Pen "tape" sur les étrangers mais d'une manière souvent indirect : Il faut donner du travail aux français d'abord, il faut protéger nos agriculteurs, nos éleveurs. Elle est dans un discours protectionniste et de priorité nationale. Bien sûr elle dit non à l'immigration dans ses discours mais elle joue surtout la carte de la France. Ce discours attire des personnes pas forcément racistes : dans un contexte de crise économique, de chômage, si Marine propose du travail pour les français d'abord et une protection de l'industrie française et de l'agriculture française et bien ça vote FN.

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Voici celles des fameuses 100 propositions du collectif Racine qui concernent le primaire :

(J'en ai mis certaines en gras parce qu'elles font,  à mon avis "mouche" chez certains de nos collègues en abordant des problématiques réelles souvent tues par les autres candidats.)

Citation

100 propositions pour l’Ecole et l’Université de demain

PROPOSITION 1 : Abaisser l’âge de la scolarité obligatoire de 6 à 5 ans, pour mieux garantir la scolarisation de tous les enfants et leur égal accès aux apprentissages, tout en veillant à ce qu’un lien de confiance permanent et privilégié existe entre les enseignants et les parents, et simplifier la définition des domaines d’apprentissage de l’école maternelle (vie collective, règles de l’école, habitudes de travail, langage oral, motricité, pré-mathématiques, arts plastiques, rythmique, musique, etc.).

PROPOSITION 2 : Abolir à tous les niveaux la logique des « cycles » et des « compétences » qui conduit à revoir à la baisse les objectifs d’enseignement et à différer les apprentissages, pour lui substituer une définition de ces objectifs en termes de savoirs devant être acquis à la fin de chaque année scolaire.

PROPOSITION 3 : Proscrire les pseudo-enseignements ludiques qui, s’ils peuvent avoir quelque vertu éducative, n’en ont quasiment aucune en termes d’instruction, au profit de la transmission des savoirs fondamentaux, sur laquelle l’Ecole primaire doit être exclusivement centrée, les exercices d’entraînement pouvant toutefois inclure une part de jeu (utilisation de logiciels informatiques pour l’entraînement au calcul mental, par exemple).

PROPOSITION 4 : Faire de la méthode syllabique la seule méthode reconnue comme norme pour l’apprentissage de la lecture, tout en laissant une marge, au titre de la liberté pédagogique de l’enseignant, pour la mobilisation, mais uniquement en complément, de méthodes alternatives.

PROPOSITION 5 : Elever l’horaire dédié à l’apprentissage de la lecture, de l’écriture, et à la pratique des exercices d’entraînement à 60% du temps scolaire en CP (15 heures hebdomadaires) et à 50% en CE1 (12 heures hebdomadaires), puis 40 % en CM1 et CM2 (9 heures hebdomadaires), pour qu’aucun enfant n’entre au collège sans maîtriser la lecture et l’écriture.

PROPOSITION 6 : Repérer les déficiences dans l’acquisition des bases de la lecture de façon à y répondre par des mesures de soutien adaptées et permettre, lorsque cette remédiation s’avère insuffisante, le redoublement dès le CP, dans l’intérêt des enfants.

PROPOSITION 7 : Repérer les cas de précocité scolaire, source bien souvent d’un sentiment d’isolement, d’une perte de goût et de souffrance scolaires, pour leur proposer un accompagnement spécifique assuré, hors du temps de classe, par des enseignants volontaires et pouvant permettre, après évaluation concertée, le passage anticipé dans la classe supérieure.

PROPOSITION 8 : Valoriser dès le primaire les textes extraits des grandes œuvres littéraires, tout particulièrement celles appartenant au patrimoine culturel national, qu’on privilégiera par rapport à la « littérature pour la jeunesse ».

PROPOSITION 9 : Dispenser, à l’Ecole primaire, un enseignement des mathématiques, à partir des fondamentaux, c’est-à-dire de la compréhension et de la maîtrise des quatre opérations de base de l’arithmétique, en mettant en œuvre une pratique du calcul systématique.

PROPOSITION 10 : Instaurer, tout particulièrement à l’Ecole primaire, un enseignement chronologique de l’histoire, pour l’essentiel celle de la France, faisant toute sa place au roman national présenté sous forme de récits, lesquels forment la mémoire, forgent le sentiment d’une appartenance à la nation, et sont porteurs de valeurs propres à orienter la conduite.

PROPOSITION 11 : Abroger les dispositions de la loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’Ecole de la République concernant le « temps d’activités périscolaires » (TAP), qui a introduit des inégalités relatives aux ressources des communes, entraîné un surcroît de fatigue pour les enfants et désorganisé le temps scolaire.

PROPOSITION 12 : Substituer aux « temps d’activités périscolaires » (TAP) des études surveillées, dont peuvent bénéficier les enfants sur décision des enseignants ou lorsque les parents en expriment la volonté. L’objet de ces études surveillées est de permettre d’accomplir les devoirs à faire à la maison, en bénéficiant de l’encadrement et de l’aide apportés par un adulte.

PROPOSITION 13 : Lancer une grande concertation nationale sur les rythmes scolaires dans l’objectif de trouver le meilleur aménagement possible eu égard aux rythmes biologiques des enfants selon leur âge, à l’optimisation des temps d’apprentissage, et aux contraintes extérieures (obligations professionnelles des parents, intérêts de l’industrie des vacances et du tourisme, etc.).

PROPOSITION 28 : Supprimer le dispositif Enseignement langues et cultures d’origine (ELCO) qui va à l’encontre de la fonction assimilatrice de tous les enfants à la nation qu’il incombe à l’Ecole de remplir ; l’Education nationale ne doit plus faire appel à des enseignants étrangers chargés d’enseigner les « langues d’origine ».

PROPOSITION 29 : Refonder l’enseignement des langues vivantes sur la base de méthodes allant du simple au complexe, c’est-à-dire des bases grammaticales et lexicales de la langue étudiée, ce qui supposera que cet enseignement mobilise les connaissances acquises par les élèves en grammaire française, au cours du Primaire et du Secondaire, et s’appuie sur ces bases ; privilégier, en matière d’apprentissage du lexique, l’usage progressif et le réemploi selon les besoins apparaissant au fur et à mesure de la pratique.

PROPOSITION 30 : Organiser annuellement, et dans tous les établissements, des évaluations nationales en fin de CM2 et en fin de 3e, centrées sur l’acquisition des savoirs selon les objectifs du niveau.

PROPOSITION 43 : Instaurer le cours magistral à tous les niveaux, dans toutes les disciplines où cela est légitime (un cours de langue, par exemple devant inclure une large part d’interaction), car il représente la forme correspondant à l’autorité du maître fondée sur le savoir qu’il détient et qu’il a pour mission de transmettre.

PROPOSITION 44 : Maintenir ou rétablir à tous les niveaux la pratique de la notation chiffrée qui doit garder toute sa signification en tant que mesure des progrès accomplis et doit être soigneusement mise en perspective de sorte à ne pas être tant vécue comme une sanction que, rapportée au processus de formation, comme une incitation à fournir les efforts requis pour progresser.

PROPOSITION 46 : Instituer à tous les niveaux de la scolarité (primaire et secondaire) un enseignement à part entière intitulé « Civisme et Droit », dispensé par des enseignants spécifiquement recrutés (création d’un CAPES de droit), et dont la finalité sera de permettre à tous les élèves d’accéder à une citoyenneté éclairée, responsable, libre, et de pleinement s’assimiler à la nation française.

PROPOSITION 48 : Clarifier une fois pour toutes par voie réglementaire ce que doit être l’offre dans les cantines scolaires, dont la gestion reste des compétences des collectivités : le service public fondé sur les principes d’égalité et de neutralité n’a pas à prendre en considération les préférences alimentaires particulières ou les pratiques religieuses des élèves, de sorte qu’il ne lui appartient pas de proposer des plats ou menus de substitution. L’offre de restauration scolaire doit cependant veiller à éduquer aux pratiques alimentaires saines et équilibrées ; elle doit aussi veiller à augmenter la part des produits issus de l’agriculture locale, en favorisant ainsi les producteurs de proximité et en privilégiant, exigence écologique, les circuits-courts.

PROPOSITION 49 : Etendre, de la façon la plus résolue et claire, l’interdiction de porter des signes religieux à toute personne accompagnant les activités organisées par les établissements, même si elles se déroulent à l’extérieur de ces établissements.

PROPOSTION 51 : Contrôler strictement les associations et particuliers se proposant d’intervenir devant les publics scolaires, en ne leur donnant accréditation que sur la base des critères de neutralité idéologique et d’intérêt pédagogique des interventions qu’ils proposent.PROPOSITION 50 : Limiter les sorties et voyages scolaires à ceux présentant un intérêt pédagogique avéré et les proscrire au niveau des classes d’examen (3e, Tale).

PROPOSITION 52 : Remplacer l’« Allocation de rentrée scolaire » (ARS) par un système de bons d’achats dont le montant sera proportionnel aux revenus des familles. Ces bons d’achats permettront l’achat de fournitures scolaires obligatoirement fabriquées en France, grâce à un contrat conclu entre l’Etat et les distributeurs.

PROPOSITION 53 : Instaurer le port d’un vêtement uniforme pour tous les élèves du primaire et, au moins, d’une partie de l’enseignement secondaire, jusqu’à un niveau d’étude qui sera déterminé à l’issue d’une concertation nationale, suite au lancement d’un appel national à projets visant à déterminer l’aspect et la forme de ce vêtement.

PROPOSITION 54 : Généraliser les internats, en liaison avec les collectivités territoriales, et uniformiser les tarifs de la pension et de la demi-pension ; c’est là une exigence d’égalité, notamment entre les élèves dont les familles habitent en zones rurales et les autres, et une condition de réussite pour beaucoup de jeunes dont le contexte familial ou l’environnement immédiat se révèlent peu propices à l’étude.

PROPOSITION 55 : Abandonner toute référence à une prétendue « communauté éducative » : l’Ecole est un service organique de la République au sein duquel des fonctionnaires d’Etat remplissent une mission de service public à destination des enfants et des jeunes que la nation leur confie, lesquels sont à ce titre les véritables usagers de ce service public, à la différence des parents auxquels il ne saurait donc revenir d’exercer aucun pouvoir décisionnaire relativement aux orientations pédagogiques.

PROPOSITION 56 : Redéfinir les rôles et fonctions des syndicats enseignants en veillant à ce qu’ils jouent librement leur rôle consistant à défendre les intérêts matériels et moraux de leurs mandants, mais ne prétendent pas, et en aucune façon, influer sur les orientations et pratiques pédagogiques, ni soutenir des positionnements idéologiques : dans le service public d’éducation, le principe de neutralité doit être strictement observé.

PROPOSITION 57 : Redéfinir les rapports entre les parents d’élèves et l’Ecole : c’est à eux qu’il revient d’éduquer les enfants, l’Ecole ayant quant à elle pour mission de les instruire. Au titre de leur devoir d’éducation, les parents doivent responsabiliser leurs enfants, et lorsque le comportement de ceux-ci traduit un défaut d’éducation, ils peuvent en être tenus pour responsables (jusqu’à la suspension des allocations familiales en cas de manquement éducatif caractérisé).

PROPOSITION 58 : Restreindre la représentation des parents d’élèves, au sein des organes décisionnaires aussi bien que consultatifs de l’Education nationale : il n’appartient pas aux parents de se prononcer et encore moins de prétendre influer sur les pratiques et méthodes pédagogiques, ni de soutenir, au titre du principe de neutralité, aucun positionnement idéologique ou point de vue partisan.

PROPOSITION 59 : Instaurer la « tolérance zéro » relativement aux incivilités scolaires en mobilisant toute l’échelle des sanctions prévues : le conseil de discipline prononcera effectivement la sanction qu’il aura considérée comme la plus adaptée, et les autorités de l’établissement veilleront à ce qu’elle soit systématiquement exécutée ; il sera en outre procédé à la suspension de tout ou partie des allocations familiales, s’il est avéré que l’incivilité résulte d’un manquement grave de la famille dans sa mission d’éducation, ou s’il est manifeste qu’elle ne tire pas les conséquences de la gravité de l’acte.

PROPOSITION 60 : Inciter les collectivités territoriales à débloquer les budgets nécessaires à la sécurisation des établissements scolaires sensibles (portiques de sécurité, vidéo-protection, en particulier), pour que l’entrée des individus dans l’enceinte des établissements scolaires fasse l’objet d’un contrôle scrupuleux, et pour que, dans un souci de protection des élèves et des personnels, l’établissement puisse se prémunir contre toute menace se présentant alentours.

PROPOSITION 61 : Inciter les collectivités locales et territoriales, compétentes en matière de bâti et d’entretien des établissements scolaires, à favoriser à leurs abords et en leur sein l’accès et la mobilité des personnes handicapées.

PROPOSITION 62 : Prononcer des mesures d’éloignement à l’encontre des élèves perturbateurs ayant commis dans le cadre scolaire des actes graves : si le conseil de discipline d’un établissement prononce l’exclusion définitive d’un élève et s’il estime a fortiori que son environnement immédiat est source d’influence néfaste, une mesure d’éloignement sera prise à l’initiative du chef d’établissement et sous couvert des autorités rectorales, et entraînera l’admission dans un nouvel établissement proposant une place en internat et distant d’au moins 100 kilomètres de celui d’origine.

PROPOSITION 63 : Inscrire dans la loi l’obligation pour le conseil de discipline, lorsqu’il doit statuer sur des actes présentant un caractère pénalement condamnable, de transmettre systématiquement au procureur de la République, de sorte à ce que des poursuites pénales soient effectivement engagées.

PROPOSITION 64 : Faire évoluer le Conseil supérieur des programmes, devenant le Conseil national des programmes, et le Conseil supérieur de l’éducation en veillant à ce que chacun de leurs membres n’ait de positionnement que motivé par le seul souci de l’intérêt général, et qu’une part conséquente d’entre eux soit des praticiens instruits des réalités du terrain (réduction en proportion de celle des « experts » qui méconnaissent le plus souvent ces réalités).

 

PROPOSITION 68 : Supprimer les ESPE et les remplacer par les « Ecoles Normales Régionales » qui délivreront une formation d’excellence centrée sur l’apprentissage disciplinaire, proscrivant les prétendues « sciences de l’éducation», et n’occuperont, après obtention du concours du capes ou de l’agrégation, que la moitié du temps de service des enseignants stagiaires, l’autre moitié étant effectuée « en situation », le néo-enseignant bénéficiant constamment, dans ce cadre, des conseils d’un enseignant-tuteur.

PROPOSITION 69 : Supprimer les épreuves de mise en situation pédagogique, à la fois artificielles et idéologiques, des concours de recrutement, en recentrant l’ensemble des épreuves des concours sur les exigences et la maîtrise des savoirs disciplinaires.

PROPOSITION 70 : Revaloriser les carrières des enseignants par augmentation sensible du point d’indice dès le début de carrière — incitation à embrasser la profession —, et sans diversification des missions ; les augmentations de salaire doivent au moins hisser les enseignants français au niveau de la moyenne européenne.

PROPOSITION 71 : Procéder à une gestion plus performante des personnels en les redéployant de sorte à réduire la masse d’heures de cours non-faites : chaque enseignant doit enseigner, y compris ceux chargés de leur formation, lesquels ne sauraient perdre contact avec les élèves réels et les réalités du terrain.

PROPOSITION 72 : Redéfinir le mouvement d’affection des personnels enseignants afin que ceux qui débutent ne soient plus systématiquement affectés dans les établissements les plus difficiles : la part des débutants dans ces établissements doit être réduite par la création d’un contingent d’enseignants aguerris qui, sur la base du volontariat, choisiront d’assumer pour une durée déterminée ces missions, lesquelles donneront droit à une prime spécifique à portée incitative.

PROPOSITION 73 : Refonder totalement la politique d’« éducation prioritaire » qui n’a été jusqu’à présent qu’une longue suite d’échecs. Outre l’affectation prioritaire d’enseignants faisant le choix d’enseigner dans ces établissements difficiles, où le taux d’échec scolaire est massif, il est impératif en ZEP/REP d’abaisser dérogatoirement les seuils d’élèves par classes, de mettre l’accent sur la socialisation par l’apprentissage des règles de vie en commun, d’instiller le sens du travail et de l’effort par une discipline juste, mais intransigeante, et de mettre en place un système performant de remédiations visant à permettre à tous les élèves d’acquérir les fondamentaux, au premier rang desquels la maîtrise de la langue française.

PROPOSITION 75 : Anticiper les besoins en enseignants remplaçants afin d’affecter, autant qu’il est possible, à ces missions des professeurs titulaires volontaires constituant, après validation des critères, une réserve gérée par les Inspections académiques.
PROPOSITION 74 : Redéfinir les statuts et obligations de service des enseignants du secondaire en termes d’optima horaires d’enseignement dans la discipline de recrutement, la bivalence ne pouvant entrer dans les obligations de service que dans la mesure où elle découle de la nature du concours de recrutement (histoire et géographie, économie et droit, etc.).

PROPOSITION 78 : Préserver les spécificités des établissements privés sous contrat, telles que définies par la loi n°59-1557 du 31 décembre 1959 sur les rapports entre l’Etat et les établissements d’enseignement privés (« loi Debré »). Les établissements privés sous contrat restent assujettis, en termes de programmes et de définition des pratiques pédagogiques, aux mêmes orientations nationales que les établissements publics.

PROPOSITION 79 : Soumettre les établissements privés hors contrat à des inspections régulières visant à éviter toute dérive sectaire et à vérifier la conformité des enseignements et des pratiques avec les principes de la République.

PROPOSITION 80 : Créer un statut commun aux établissements primaires et secondaires, celui d’ « EPE » pour « Etablissement Public d’Enseignement », remplaçant pour les établissements secondaires l’actuel statut d’EPLE ; ce statut commun unifiera et simplifiera les règles d’administration de l’ensemble des établissements, en en refondant le fonctionnement sur les principes du service public.

PROPOSITION 81 : Accorder aux écoles primaires atteignant le seuil de 10 classes (ou aux regroupements d’écoles primaires qui, ensemble, atteignent ou dépassent ce seuil) la personnalité morale et l’autonomie administrative et financière découlant de leur institution en tant qu’EPE.

PROPOSITION 82 : Doter le directeur d’école du statut juridique de chef d’établissement, au titre duquel il préside le conseil d’administration et les instances de l’établissement.

PROPOSITION 83 : Donner au directeur d’école la pleine responsabilité de conduire la politique pédagogique et éducative de l’établissement, en concertation avec les parents d’élèves notamment, pour offrir aux élèves les meilleures conditions d’apprentissage. Le directeur d’école travaillera aussi avec les représentants des collectivités territoriales et veillera au développement de partenariats avec le monde économique, social et culturel.

PROPOSITION 84 : Instituer le directeur d’école en tant que représentant de l’État, ce qui le rend porteur de finalités et objectifs définis par le ministère de l’Éducation nationale, le conduit à inscrire son action dans les limites définies par les textes législatifs et réglementaires, et le rend garant de la sécurité des personnes et des biens.

PROPOSITION 85 : Donner au directeur d’école la responsabilité de piloter le projet d’établissement. Dans chaque établissement, ce projet définit sous forme d’objectifs et de programmes d’actions, les modalités particulières de mise en œuvre des programmes nationaux, des orientations nationales et académiques, et précise les activités scolaires et périscolaires qui y concourent.

PROPOSITION 86 : Revaloriser la fonction de directeur d’école, lequel recevra une formation initiale et continue adaptée à ses nouvelles missions, sera détaché dans le corps des personnels de direction et bénéficiera d’une revalorisation salariale, indiciaire et indemnitaire. Elargir le système de décharges d’enseignement qui lui sont octroyées à l’ensemble des écoles maternelles et élémentaires (selon les quotités suivantes : 1 à 3 classes – ¼, 4 à 6 classes – ½, 7 à 9 classes – ¾, 10 classes et plus : décharge totale d’enseignement), et lui adjoindre un secrétariat administratif pérenne et de qualité, en proposant notamment aux agents recrutés sur la base d’un contrat unique d’insertion de devenir agents contractuels au terme de leur contrat.

PROPOSITION 87 : Remplacer le « contrat d’objectifs » par une « charte impérative » édictée par les autorités académiques, et tendant à fixer pour chaque établissement des moyens égaux en lien avec leur situation particulière et ayant pour seul but l’apprentissage des savoirs par chacun.

PROPOSITION 88 : Mettre fin aux « expérimentations » initiées localement par les établissements et rompant le principe d’égalité. Encadrer les initiatives locales qui portent atteinte aux programmes nationaux, de façon à recentrer les élèves sur l’objectif essentiel qu’est l’acquisition des savoirs.

PROPOSITION 92 : Rendre impératif pour un fonctionnaire travaillant au sein d’un établissement de défendre devant un usager ou un tiers son subordonné hiérarchique, sauf dans les cas les plus graves, où la responsabilité civile ou pénale de l’agent est engagée ; les personnels doivent dans tous les autres cas bénéficier du soutien systématique de leur hiérarchie.

PROPOSITION 93 : Mettre fin aux « rendez-vous de carrière » et revenir au principe de l’inspection, plus en adéquation avec les fondements du service public, qui doit devenir plus régulière, doit être de droit lorsque l’enseignant la demande, et doit davantage peser sur le déroulement de la carrière.

PROPOSITION 94 : Accroître l’incidence de la notation pédagogique décidée par l’inspection sur la progression de la carrière, en réduisant les effets de la péréquation, en individualisant davantage la notation, en maintenant trois rythmes d’avancement (« grand choix », « choix », « ancienneté »), et en donnant à l’inspection le pouvoir de contraindre à formation complémentaire.

PROPOSITION 95 : Faire appel, pour l’élaboration des programmes scolaires, dans le cadre du Conseil supérieur des programmes, rebaptisé « Conseil national des programmes » (CNP), à un collège d’enseignants issus de chaque académie, en lieu et place des prétendus « experts » choisis par le ministère.

PROPOSITION 100 : Etendre la loi n° 2004-228 du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics à l’Université : la laïcité doit être strictement observée dans l’ensemble de l’espace public, particulièrement dans les établissements d’enseignement supérieur.

 

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il y a 28 minutes, Goëllette a dit :

Voici celles des fameuses 100 propositions du collectif Racine qui concernent le primaire :

On peut en penser ce que l'on veut mais on ne peut pas dire qu'ils n'ont pas bossé le sujet.

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