nonau Posté(e) 11 avril 2017 Partager Posté(e) 11 avril 2017 Le Pen est un maillon du libéralisme, elle est sa légitimation...A lire cet excellent article de S. Halimi. http://www.monde-diplomatique.fr/2017/04/HALIMI/57398 « Mondialistes » et « parti de Bruxelles » contre « patriotes » : Mme Le Pen se réjouirait que l’affrontement politique se résume à cette dialectique. Député PS et pilier de la campagne de M. Macron, M. Richard Ferrand semble devancer ses désirs : « Il y a, estime-t-il, d’une part, les néonationalistes réactionnaires et identitaires ; et, de l’autre, les progressistes qui pensent que l’Europe est nécessaire (4). » Une telle structuration du débat idéologique n’est pas innocente. Il s’agit, de part et d’autre, de submerger la question des intérêts de classe en alimentant pour les uns des terreurs « identitaires », en vitupérant pour les autres des pulsions « réactionnaires ». Mais, n’en déplaise à tous les progressistes de marché, ceux « qui pensent que l’Europe est nécessaire » sont situés socialement. Les « travailleurs détachés » qu’une directive bruxelloise de 1996 a enfantés, et dont le nombre a décuplé ces dix dernières années, sont plus souvent ouvriers du bâtiment ou salariés agricoles que chirurgiens ou antiquaires. Or ce que « pensent » les victimes de ce dispositif est aussi et d’abord le produit de ce qu’ils appréhendent, c’est-à-dire un dumping salarial qui menace leurs conditions d’existence. Pour eux, l’Europe ne se résume pas au programme Erasmus et à l’Ode à la joie. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Dramstein Posté(e) 11 avril 2017 Partager Posté(e) 11 avril 2017 Le titre de ton post est trompeur car cet excellent article décrit bien toute la situation politique actuelle. L'analyse de la présidence Hollande, avec un PS avec les pleins pouvoirs en 2012 ("présidence de la République, le gouvernement, l’Assemblée nationale, le Sénat, 21 des 22 régions métropolitaines, 56 des 96 départements et 27 des 39 villes de plus de 100 000 habitants") est malheureusement juste. "C’est lui qui a décidé l’état d’urgence, engagé la France dans plusieurs conflits extérieurs, autorisé l’assassinat de simples suspects par voie de drone. Lui, aussi, qui a fait modifier le code du travail, contraignant sa majorité parlementaire à une réforme qu’elle refusait d’endosser (recours à l’article 49-3 de la Constitution) et pour laquelle ni elle ni lui n’avaient reçu mandat du peuple. Sans oublier la refonte de la carte des régions françaises, que le chef de l’État a redessinée de son bureau de l’Élysée. ... M. Hollande s’engageait à défendre la sidérurgie française, il a entériné la fermeture du site de Florange ; il devait renégocier le pacte de stabilité européen, il y a renoncé dès le premier jour de son mandat ; il promettait d’« inverser la courbe du chômage » avant la fin de l’année 2013, elle a poursuivi son envol trois ans de plus. Toutefois, si un sentiment de trahison s’est ancré aussitôt dans les esprits, c’est sans doute en raison d’une phrase qui a marqué sa campagne de 2012 et que chacun a réentendue cent fois depuis : « Mon seul adversaire, c’est le monde de la finance. » Or M. Hollande a pris sitôt élu un ancien banquier de Rothschild pour conseiller à l’Élysée, avant de lui confier les clés du ministère de l’économie. " L'enjeu de l'élection va bien se jouer entre les pro-UE (Macron/Fillon) et les anti-UE (Mélenchon/Lepen) avec un Hamon le cul entre deux chaises. Je ne sais pas si le vote utile fonctionnera encore en 2017, mais ce n'est pas avec les laquais de Merkel qu'on fera avancer les choses en France et en Europe. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
lecavalier Posté(e) 11 avril 2017 Partager Posté(e) 11 avril 2017 Je comprends de moins en moins cette notion de vote utile. Pour moi (oui, c'est égocentrique, mais enfin, c'est bien moi qui vote), le vote utile, c'est celui que je choisis en conscience, exclusivement. Pour les politiciens, le "vote utile", c'est le vote utile pour eux, et l'électeur doit comprendre qu'il doit se sacrifier en votant pour une cause ou un parti qui a une valeur supérieure à sa propre conscience. Dans la culture individualiste contemporaine, difficile à suivre ... On avait parlé de vote utile il y a un an ici: Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
nonau Posté(e) 26 avril 2017 Auteur Partager Posté(e) 26 avril 2017 Si elle aboutit, la reconduction obstinée d’un projet aussi désespérant devra beaucoup au Front national. Car ce système et ses hommes ont besoin de lui. Et savent qu’ils n’auront rien à redouter, rien à changer, rien à céder tant qu’il demeurera leur principal adversaire. Serge Halimi http://www.monde-diplomatique.fr/2016/01/HALIMI/54468 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
nonau Posté(e) 2 mai 2017 Auteur Partager Posté(e) 2 mai 2017 Excellent article Bref résumé de la situation (contagion d'une maladie psychosociale) https://blogs.mediapart.fr/nicolas-romeas/blog/010517/bref-resume-de-la-situation-contagion-dune-maladie-psychosociale C'est un humain habitué à se mentir à lui-même qu'on fabrique. Ça commence tôt, à l'école et pour beaucoup dans la famille, et ça se transmet de génération en génération. Certes ce n'est pas un phénomène nouveau, mais on parvient aujourd'hui à un aboutissement : il faut s'autodétruire en souriant (ou alors on en subira les conséquences). Aldous Huxley avait parfaitement prédit cette dictature souriante. On la voit aujourd'hui en pleine action, son objectif est de casser l'intégrité morale et mentale des êtres, faire d'une certaine forme de folie (une folie stérile, castratrice) la norme acceptée. Le pervers normé qu'on nous fabrique ne cherche pas à se développer, à s'améliorer, à comprendre le monde. Tout cela le fait ricaner. Qu'il soit «maître» ou qu'il soit esclave, il adopte le cynisme de celui qui sait où se trouve le vrai pouvoir et méprise l'utopie, car elle semble impuissante. On le voit clairement aujourd'hui : les seuls choix de société proposés sont ceux que les «dominants» autorisent, grâce à leur hégémonie médiatique. La menace d'un régime autoritaire ne laisse pas le choix aux moins atteints par la maladie, la confusion mentale. Car pour que cette menace soit opérante, il faut qu'elle soit réelle, et c'est le cas Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
IsaG Posté(e) 3 mai 2017 Partager Posté(e) 3 mai 2017 Le 11/04/2017 à 10:59, Dramstein a dit : L'enjeu de l'élection va bien se jouer entre les pro-UE (Macron/Fillon) et les anti-UE (Mélenchon/Lepen) avec un Hamon le cul entre deux chaises. Personne n'en parle ici, mais Asselineau est le seul à avoir clairement dit son intention de quitter l'Union Européenne... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
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