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Frédérique Vidal à l'Enseignement supérieur


Argon

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Il y a déjà un fil spécifique sur le nouveau Ministre de l'Education Nationale, Jean-Michel Blanquer.

A l'enseignement supérieur et à la recherche, ce sera donc Frédérique Vidal, jusqu'ici Présidente de l'Université de Nice Sophia Antipolis et professeur de biologie. Plutôt sympathique dans l'ensemble, accrocheuse — elle a su obtenir un IDEX pour son Université, et donc la maintenir parmi les dix ou douze "grandes" universités françaises — mais en s'investissant bien plus sur les enjeux de recherche que d'enseignement.

Côté ESPE, j'ai perçu comme un double discours : Vidal avait des idées claires et ne cachait pas son souhait d'un projet ambitieux et d'une formation de qualité des futurs enseignants du primaire et du secondaire, mais elle a laissé la bride sur le cou d'une équipe de direction totalement dépassée par les enjeux...

 

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En recherche, la France est à la rue. Trop centrée sur elle même, trop dans son microcosme... Les places au CNRS diminuent d'années en années. Les docteurs s'en vont à l'étranger pour avoir un poste... 

J'espère que ce quinquennat apportera quelque chose pour la recherche, oubliée souvent dans le duo "enseignement supérieur et recherche ". 

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il y a une heure, ayavolsunga a dit :

J'espère que ce quinquennat apportera quelque chose pour la recherche, oubliée souvent dans le duo "enseignement supérieur et recherche ". 

De ce point de vue, un ministère de plein exercice est plutôt bon signe. On a connu l'enseignement supérieur et la recherche subordonnés soit au ministre de l'éducation nationale, ce qui tend à faire des facs un vase d'expansion pour les bacheliers, soit au ministère de l'industrie, qui en faisait des auxiliaires de l'entreprise privée...

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Bon, c'est une biochimiste. Ceux là même qui tirent à eux la majorité des postes CNRS. 

Et en parlant de ça, Mme Vidal n'a pas eu de lien ou de contact avec le CNRS de toute sa carrière.

Bon, j'en attends pas grand chose alors...

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Il y a 2 heures, ayavolsunga a dit :

Et en parlant de ça, Mme Vidal n'a pas eu de lien ou de contact avec le CNRS de toute sa carrière.

Il ne faut pas exagérer. Elle a longtemps travaillé dans une UMR, puis présidé une université qui en compte bon nombre d'autres.

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Le CNRS, c'est pas la même que l'université. Quand on veut faire de la recherche pure, bah il n'y a pas grand chose. C'est quand même le CNRS qui constitue la recherche vraiment internationale en France. 

Ce qu'il faudrait déjà c'est plus de places au concours et puis faire des équipes internationales. Parce que les collègues anglophones sont pas très attirés pas des unités où personne ne parle anglais. La recherche française se regarde un peu trop le nombril. 

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Il y a 2 heures, ayavolsunga a dit :

Le CNRS, c'est pas la même que l'université. Quand on veut faire de la recherche pure, bah il n'y a pas grand chose. C'est quand même le CNRS qui constitue la recherche vraiment internationale en France.

Mouais. Une UMR, c'est une "unité mixte de recherche", dont le CNRS partage la tutelle, soit avec une université, soit avec un autre organisme, du genre INSERM ou INRIA (où il se fait aussi pas mal de recherche de haut niveau). C'est le statut de la plupart des grands labos, y compris les plus prestigieux, où se côtoient enseignants-chercheurs universitaires et chercheurs CNRS, qui ensemble "constituent la recherche" française de pointe !

Il est vrai que les équipes purement universitaires (EA, etc.) sont souvent d'un niveau de recherche moindre: toutes les universités ne peuvent pas être de classe internationale dans toutes les disciplines...

Il y a 2 heures, ayavolsunga a dit :

Ce qu'il faudrait déjà c'est plus de places au concours et puis faire des équipes internationales. Parce que les collègues anglophones sont pas très attirés pas des unités où personne ne parle anglais. La recherche française se regarde un peu trop le nombril. 

 Mouais. La plupart des jeunes chercheurs et enseignants-chercheurs des labos sérieux sont recrutés après une ou plusieurs années de post-doc à l'étranger. En sciences du moins, la quasi-totalité des chercheurs parlent et écrivent couramment l'anglais, enseignent dans cette langue à l'occasion (certains masters étant même intégralement anglophones), et nombre d'équipes n'hésitent pas à basculer dans cette langue même pour leurs échanges internes lorsque elles accueillent des visiteurs ou des doctorants étrangers. La France n'a pas grand chose à envier aux autres pays dans ce domaine (sauf peut être à ceux, comme les scandinaves, qui ont complètement renoncé à promouvoir leur propre langue) — et fait infiniment plus d'efforts que les pays anglo-saxons.

D'autre part, si une augmentation du nombre de postes CNRS serait assurément bienvenue, elle ne pourrait être que limitée : au-delà, disons, de 50%, on en arriverait assez vite à manquer de candidats de haut niveau...

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Hum... tout dépend ded branches, hélas. Dans la promotion (soutenance de thèse il y a plus de 5 ans) de mon mari, aucun n'a de poste. Bon, c'est de la paléontologie...

Cependant quand on élargi un peu, ce n'est pas plus rose... Nombre de collègues se font refouler au CNRS, seule porte d'entrée parfois vu que les postes de maître de conférence sont tellement pointus dans leur intitulé qu'en fait ils sont en fait déjà "attribués" vu qu'une personne pourra y accéder, en gros on détourne le système de concours pour recruter son vivier. Enfin tout dépend du secteur.

Mon mari travaille dans un institut de recherche en Allemagne et certains collègues semblent intéressés par la France mais j'ai déjà entendu qu'au final ils n'y vont pas à cause de la langue.

Enfin, niveau fonds de recherche, on manque quand même d'argent pour la recherche...

Mais bon, tout dépend des secteurs. 

Et je ne parle même pas des salaires... 

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Le 21/05/2017 à 08:31, ayavolsunga a dit :

Mon mari travaille dans un institut de recherche en Allemagne et certains collègues semblent intéressés par la France mais j'ai déjà entendu qu'au final ils n'y vont pas à cause de la langue.

Les Allemands cultivés parlent en effet de moins en moins français, malheureusement. Cela dit, ça ne me choque pas que quelqu'un qui ne souhaite pas apprendre le français n'ait pas vocation à être recruté comme fonctionnaire de la République, rémunéré par le contribuable français. Un chercheur allemand de haut niveau qui souhaite s'intégrer en France est a priori bienvenu, même s'il lui faut un an ou deux pour parler français couramment ; si c'est juste pour avoir un poste, mais en gardant sa langue et ses attaches en Allemagne, à charge pour les collègues français de lui parler en anglais, je ne vois pas bien l'intérêt de le recruter chez nous...

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Ce ne sont pas que des allemands, il y a des américains et anglais. Et ils ne veulent pas forcément de poste. Certains obtiennent des financements européens et cherchent un laboratoire d'accueil, avec une équipe avec laquelle coopérer quelques années. 

Et si les salaires des chercheurs sont certes payés par l'état si poste de maître de conférences ou CNRS, les fonds de recherche viennent souvent d'ailleurs...

Lire que Macron veut accueillir plus de chercheurs étrangers nous fait sourire. Faudrait déjà accueillir les chercheurs français qui "sont coincés" à l'étranger. Dix ans qu'une collègue anthropologue de mon mari cherche à rentrer, elle songe de plus en plus à se reconvertir dans l'enseignement secondaire....

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