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De mieux en mieux!


framboise sauvage

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Je n'ai aucune opinion sur le contenu, mais sur la forme c'est bien fait! Un syndicat doit s'occuper de bien autre chose!

C'est comme l'unsa ou le sgen qui font des stages pédagogiques en lieu et place de l'administration ou le snuipp qui propose des conférences pédagogiques. Ce n'est dans nos prérogatives! Nous ne sommes pas des marchands de tapis avec des produits d'appel.

Un syndicat n'a pas non plus son mot à dire sur la vie politique ou des élections.

Je suis bien content d'être dans mon syndicat, un vrai, qui se concentre uniquement sur sa prérogative de défense de l'intérêt de ses agents et leur outil de travail!

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Autre point de vue du Café Pédagogique (titre à modérer cependant : annoncer qu'on porte plainte = occuper l'espace médiatique, au lieu d'aller porter plainte pour de vrai, ce qui ne se fait pas devant des micros) :

Stage antiraciste : Blanquer porte plainte 

Le ministre de l'éducation nationale a annoncé le 21 novembre devant l'Assemblée nationale qu'il portait plainte contre Sud Education 93 pour diffamation au motif que le syndicat a utilisé l'expression "racisme d'Etat" dans le document présentant le stage antiraciste controversé. La réponse de Sud Education justifie l'emploi de cette formule. Si la plainte devait être instruite un intéressant débat sociologique devrait suivre. Dans tous les cas le ministre a saisi l'occasion de faire applaudir par l'Assemblée la répression d'un syndicat. Au final c'est la cogestion Etat - syndicats qui est visée.

L'Assemblée applaudit la plainte contre Sud Education

Grand mais ambigu moment à l'Assemblée nationale. Grand car le ministre de l'Education nationale est applaudi par la quasi totalité des députés , qui se lèvent pour le saluer. Suite au stage antiraciste organisé par Sud Education 93, JM Blanquer explique que " les mots les plus épouvantables du vocabulaire politique sont utilisés au nom d’un prétendu antiracisme alors qu’ils véhiculent évidemment un racisme. Pour ces raisons, et parce que le syndicat en question a également employé les termes de « racisme d’État », j’ai décidé de porter plainte pour diffamation à l’encontre de SUD éducation 93 en vertu de l’article 29 de la loi du 29 juillet 1881. Et je regrette que le syndicat national ne se soit pas désolidarisé de la section de Seine-Saint-Denis... Nous devons avoir l’unanimité de la représentation nationale contre cette vision de l’homme".  Le compte rendu de la séance signale que "Mmes et M. les députés de groupes REM, MODEM, LC, LR et NG se lèvent et applaudissent longuement. – Applaudissements sur les bancs du groupe GDR et sur certains bancs du groupe FI.".

Moment ambigu car ce qu'applaudissent les députés c'est des poursuites engagées par l'Etat contre un syndicat dans une république qui se définit comme "indivisible, laïque, démocratique et sociale".

 

Peut-on justifier l'expression "Etat raciste" ?

Ambigu aussi sur le plan pratique. Si la plainte est retenue, Sud Education devra justifier de la formule de "racisme d'Etat". Le syndicat a commencé à le faire dans un  communiqué. "Ce que notre congrès dénonçait c’est « un système inégalitaire et le "deux poids deux mesures" », un ensemble de politiques institutionnelles, qui font système, et qui permet d’affirmer que l'État dans lequel nous vivons est bien, dans les faits, raciste, au sens où il reproduit, poursuit et aggrave des situations de discriminations racistes, directes et indirectes. Ainsi, le rapport au premier ministre de juin 2016 « Les discriminations dans l’accès à l’emploi public », établit l’existence de discriminations fondées sur les origines ou sur les lieux d’habitation dans l’accès aux emplois publics.2 La Cour de cassation a condamné l'État pour les contrôles au faciès".

Et le syndicat d'ironiser en remerciant le ministre. "Nous nous réjouissons de voir que M. Blanquer saisit à bras le corps la lutte contre les discriminations. Nous espérons donc que les contrôles policiers au faciès pendant les sorties scolaires, les refus de scolarisation d’enfants migrants, les inégalités de progression de carrière entre femmes et hommes dans l’éducation nationale comme ailleurs cesseront au plus vite et que plus un-e seul-e de nos élèves ne dormira à l’hôtel ou dans la rue".

 

Une tribune offerte aux sociologues

En portant plainte, JM Blanquer donne une tribune aux multiples travaux de sociologie qui attestent de l'apartheid scolaire. S'il est clair que l'Etat n'a pas pris de loi ou même de circulaire traitant différemment les élèves en fonction de leur "race", il est établi aussi que ce critère est actif dans le fonctionnement du système éducatif. G Felouzis l'a mis en évidence il y a plus de 10 ans dans les collèges bordelais. Le rapport Dhume a été u autre moment fort pour faire apparaitre les travaux des chercheurs. Les enseignants du 93 en ont la preuve directe tous les jours particulièrement en lycée professionnel. Cette dimension ethnique est maintenant prise en compte dans l'orientation des élèves par les élèves eux mêmes comme l'a montré le témoignage d'un proviseur lors de la Journée de la fraternité à l'école.

C'est un fait que le système éducatif se fracture sur une base ethnique. Les effets sont plus ou moins avancés selon les  régions. En Ile de France la situation est déjà nettement dégradée et le processus de ségrégation ethnique bien avancé. Un ancien premier ministre a d'ailleurs lui même utilisé l'expression "d'apartheid ethnique". Bref, Sud Education n'aura pas de mal à justifier l'expression et un éventuel procès donnerait de l'audience à une urgence sociale, celle de la ségrégation ethnique à l'école.

 

Le glas de la cogestion

On se demande alors pourquoi le ministre  a fait cette apparente maladresse. D'une part c'est l'exploitation par l'extrême droite du tract de Sud Education qui fait agir le ministre. Il avance sous cette pression. D'autre part JM Blanquer saisit habilement l'occasion pour montrer qu'il n'a pas peur des syndicats dans un ministère où ils sont particulièrement associés à la gestion. Cet acte politique va bien au delà de cet incident au moment où le ministre va se lancer dans des réformes structurelles au lycée et peut-être pour la profession enseignante.

Apparemment la plainte contre Sud Education 93 ne devrait aboutir qu'à un débat finalement intéressant pour le système éducatif. En réalité c'est peut-être le rapport de force à l'intérieur du système éducatif entre le ministère et les syndicats qui en est affecté. Sous les applaudissements des députés c'est le glas de la cogestion et ses conséquences pour les enseignants qu'il faut entendre.

François Jarraud

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/11/22112017Article636469334007659927.aspx

_____________________

@Nonau, je comprends ta position, c'est celle à tenir pour finir dans les ministères (et la bise à Stéphane Lardy quand tu le croiseras...).

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C'est dingue...Je me demande comment on peut inventer de telles stupidités ...Comment voulez-vous que le FN ou l'extrème droite ne progresse pas quand on voit ce genre d'âneries ?

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Il y a 5 heures, Goëllette a dit :

C'est exactement ce que je dénonçais sur plusieurs posts,

Non, pas vraiment. Tu dis qu'aucun syndicat ne défend les collègues, qu'il ne sert à rien de se syndiquer et que tous les syndicats sont pourris. Ce qui me heurte grandement en tant que syndicaliste qui considère tout l'inverse.

 

Pour le sujet en lui-même, je partage l'avis de Nonau. Un syndicat d'enseignant est là pour défendre l'intérêt des enseignants, pas pour les former, pas pour leur donner des consignes de vote, pas pour les informer des recherches pédagogiques... Et moi aussi, je suis bien contente d'être là où je suis.

Concernant le contenu, même si l'éclairage de Paul est important, je ne partage pas du tout l'idée que la non-mixité soit un outil, et je note que la référence aux droits civiques me semble très simpliste, étant donné que de nombreuses marches (dont celle de Washington, avec le célèbre "I have a dream") étaient justement mixtes. Je suis justement convaincue que je fais le même métier que mes collègues qui ont d'autres origines que les miennes, que nos professionnalismes se construisent ensemble et que l'échange des regards différents liés à ce que l'on vit en classe ou avec les parents d'élèves est une richesse et non une difficulté.

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il y a 8 minutes, mayre a dit :

Non, pas vraiment. Tu dis qu'aucun syndicat ne défend les collègues, qu'il ne sert à rien de se syndiquer et que tous les syndicats sont pourris. Ce qui me heurte grandement en tant que syndicaliste qui considère tout l'inverse.

J'écris aussi que certains syndicats  ( si tu préfères) s'occupent de causes sans rapport direct avec l'école ou de problèmes n'émanant pas de la base que de la défense.

Je pense avoir, la plupart du temps, fait le distingo entre les syndicats majoritaires et les autres, même si je ne suis pas forcément d'accord avec tout ce que ces derniers font.

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il y a 17 minutes, mayre a dit :

Non, pas vraiment. Tu dis qu'aucun syndicat ne défend les collègues, qu'il ne sert à rien de se syndiquer et que tous les syndicats sont pourris. Ce qui me heurte grandement en tant que syndicaliste qui considère tout l'inverse.

Et même si c’est ce que Goëlette dirait, je soutiendrai sa thèse ! Et oui les syndicats ont oublié ce pour quoi ils devraient être fait... on voit bien les dérives actuelles et les formations qu’ils proposent...

Si les syndicats se sentent vexés c’est qu’il doit bien y avoir quelque chose de vrai là dedans. Comme je l’ai dit ailleurs : confiance = adhésion 

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il y a 1 minute, GdM a dit :

Et oui les syndicats ont oublié ce pour quoi ils devraient être fait... on voit bien les dérives actuelles et les formations qu’ils proposent...

Si les syndicats se sentent vexés c’est qu’il doit bien y avoir quelque chose de vrai là dedans. Comme je l’ai dit ailleurs : confiance = adhésion 

Je ne pense pas que mon syndicat (parce que, "les" syndicats, c'est mettre tout le monde dans le même panier) ait oublié ce pour quoi il est là. Et il ne propose de formation que celle de tenir les comptes du syndicat, de connaître les textes qui sortent, et de prendre connaissance des positions des autres fédérations... Alors, franchement, explique-moi la dérive...

Quant à être vexée, non, je n'aime juste pas la déformation de la réalité.

Quant à confiance = adhésion, je me marre. Si tu savais le nombre de collègues défendus avec des résultats, qui te rappellent, donc qui font confiance, et la proportion de ceux qui adhèrent... C'est à pleurer.

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Chacun son vécu... moi j’ai été déçu et « convoqué » à l’IA parce qu’un syndicat qui a soutenu une collègue qui faisait n’importe quoi ! J’y suis allé seul (car prévenu le matin pour 17h!!!!) et finalement je m’en suis très bien sorti.

Et ca c’est seulement 1 anecdote, j’en ai d’autre à mon actif !

Donc moi aussi j’en n’aime pas lire de fausses choses

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Il y a 6 heures, Goëllette a dit :

Jeanounette, qu'en dis-tu ?

J'en dis que les ateliers non mixtes ont fait partie (et font encore partie) des luttes féministes et des luttes pour les droits civiques aux Etats Unis, que les raccourcis qui parlent en choeur avec Français de souche, le ministre, Luc Ferry et certains médias pour dénoncer un stage interdit aux blancs sont écoeurants car c'est faux . J'en dis que "racisé" signifie victime de racisme. 

J'en dis qu'on peut s'interroger sur la pertinence de la méthode sans pour autant faire passer les organisateurs pour ce qu'ils ne sont pas.

Et qu'avant d'aboyer avec la meute on peut lire ceci :

http://www.liberation.fr/debats/2017/05/29/la-non-mixite-est-une-necessite-politique_1573085

https://www.franceculture.fr/societe/trois-exemples-historiques-de-non-mixite-choisie

https://blogs.mediapart.fr/carolinedehaas/blog/210416/de-l-utilite-de-la-non-mixite-dans-le-militantisme

http://www.sudeducation.org/Blanquer-attaque-la-federation-SUD.html

J'en dis que si vous voulez un exemple d'espace non-mixte blanc, y a le conseil constitutionnel. Et pourtant ça ne dérange personne.

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Il y a 1 heure, GdM a dit :

Chacun son vécu... moi j’ai été déçu et « convoqué » à l’IA parce qu’un syndicat qui a soutenu une collègue qui faisait n’importe quoi ! J’y suis allé seul (car prévenu le matin pour 17h!!!!) et finalement je m’en suis très bien sorti.

Et ca c’est seulement 1 anecdote, j’en ai d’autre à mon actif !

Donc moi aussi j’en n’aime pas lire de fausses choses

Un syndicat...lequel?

Peut-être qu'un jour quand tu iras en CHSCT tu seras bien contnt qu'un syndicat demande des comptes à l'administration.

Moi c'est l'inverse, comme l'administration au travers de ses IEN, soutient bien souvent les parents diffamateurs ou calomnieux, j'étais bien content d'être assisté d'un représentant du personnel ayant une connaissance plutôt fine des textes règlementaires et une certaine expérience pour retourner la situation...Face à cette machine à broyer heureusement que nous avons encore ce droit.

Qu'on le veuille ou non il le seul moyen pour les salariés de se défendre, un pays où ils sont interdits comme l'Arabie Saoudite sont des états totalitaires. On sent bien cette volonté chez certains collègues de nous éradiquer, collègues censés enseigner les lumières et l'esprit critique...

 

 

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Il y a 2 heures, mayre a dit :

Quant à confiance = adhésion, je me marre. Si tu savais le nombre de collègues défendus avec des résultats, qui te rappellent, donc qui font confiance, et la proportion de ceux qui adhèrent... C'est à pleurer.

Ce que tu écris est curieux car, à ma connaissance, le Snudi-Fo est un syndicat qui, d'entrée, demande aux collègues de se syndiquer avant de les aider.

 

il y a une heure, jeanounette a dit :

J'en dis que les ateliers non mixtes ont fait partie (et font encore partie) des luttes féministes et des luttes pour les droits civiques aux Etats Unis, que les raccourcis qui parlent en choeur avec Français de souche, le ministre, Luc Ferry et certains médias pour dénoncer un stage interdit aux blancs sont écoeurants car c'est faux . J'en dis que "racisé" signifie victime de racisme. 

J'en dis qu'on peut s'interroger sur la pertinence de la méthode sans pour autant faire passer les organisateurs pour ce qu'ils ne sont pas.

Et qu'avant d'aboyer avec la meute on peut lire ceci :

http://www.liberation.fr/debats/2017/05/29/la-non-mixite-est-une-necessite-politique_1573085

https://www.franceculture.fr/societe/trois-exemples-historiques-de-non-mixite-choisie

https://blogs.mediapart.fr/carolinedehaas/blog/210416/de-l-utilite-de-la-non-mixite-dans-le-militantisme

http://www.sudeducation.org/Blanquer-attaque-la-federation-SUD.html

J'en dis que si vous voulez un exemple d'espace non-mixte blanc, y a le conseil constitutionnel. Et pourtant ça ne dérange personne.

Ça, je comprends, mais en quoi une telle formation a-t-elle sa place dans la programmation d'un syndicat ? A part faire "le buzz", à quoi ça sert ?

Que je sache, les collègues "non blancs" (et qu'est-ce que ça veut dire ? Un arabe est un blanc, non ?) sont payés autant que nous et ont la même évolution de carrière que la nôtre.

Je ne pense pas que l'on serve la cause des "non blancs" de cette façon, à supposer même qu'ils aient besoin qu'on les aide.

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il y a 32 minutes, Goëllette a dit :

Ce que tu écris est curieux car, à ma connaissance, le Snudi-Fo est un syndicat qui, d'entrée, demande aux collègues de se syndiquer avant de les aider.

 

Ça, je comprends, mais en quoi une telle formation a-t-elle sa place dans la programmation d'un syndicat ? A part faire "le buzz", à quoi ça sert ?

Que je sache, les collègues "non blancs" (et qu'est-ce que ça veut dire ? Un arabe est un blanc, non ?) sont payés autant que nous et ont la même évolution de carrière que la nôtre.

Je ne pense pas que l'on serve la cause des "non blancs" de cette façon, à supposer même qu'ils aient besoin qu'on les aide.

Ce n'est pas une règle nationale mais locale par rapport justement au temps disponible...Dans mon département nous avons un collègue représentant du personnel en CAPD et là il doit être considéré comme représentant de tous les personnels, donc nous conseillons tout le monde, mais c'est vrai que dans des cas complexes ou qui nécessite du temps, alors on conseille d'être syndiqué.

Mais il y a aussi l'inverse, on a très souvent défendu des collègues non syndiqués, qui pour seul remerciement ne nous regardent même la gue... quand on les croise!

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