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PES en détresse


--anonyme--

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Bonjour à tous, 

Je suis nouvelle sur ce forum où j'ai pu lire pleins de posts intéressants.

Je viens écrire aujourd'hui pour vous parler de mal être de cette année et de la détresse dans laquelle je suis. Je suis PES. 

Cette année a été vraiment difficile pour moi, j'ai quitté le cocon familial pour aller vivre ailleurs, tout est nouveau pour moi. J'avais beaucoup d'espoir en ce métier que j'aimais tant, je pensais adorer cette année mais tout cela c'est transformé en vrai cauchemar. 

Je n'arrive plus à aller en classe, j'ai une classe difficile avec des élèves d'ULIS, ça ne se passe pas super bien avec ma binôme et je me rends compte que je suis vraiment pas faite pour ce métier. 

Très vite dans l'année je me suis dis que j'allais me réorienter l'année prochaine mais en avançant j'ai bien compris que je j'arriverai pas à la terminer...

J'ai été en arrêté quelques jours, ce qui m'a laissé du temps pour me remettre en question. Je pensais que j'allais reprendre plus sereinement la semaine de la rentrée (où je suis en classe) mais en fait ça fait déjà 2 jours que j'ai une grosse boule au ventre, des angoisses nocturnes et cette envie de pleurer dès que j'y pense. 

Si je viens raconter mes problèmes c'est que je suis complètement perdue, je ne sais pas quoi faire ni à qui en parler. 

Savez-vous si dans les ESPE il y a une personne de référence avec qui on peut discuter ? 

Savez-vous comment on fait pour démissionner et quel est le délai pour arrêter ? 

Savez-vous si c'est possible d'arrêter la classe mais de tout de même continuer l ESPE pour valider son année de master, en étant par exemple sur le titre d'étudiant ? 

Quelqu'un aurait des conseils pour m'aider ? Je ne sais pas comment je vais faire pour reprendre, j'aimerai aller jusqu'aux vacances de février histoire de trouver du boulot pour la fin d'année.

Merci.

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  • 2 mois plus tard...

Coucou,

J'ai malheureusement peu de conseils à te donner....Cependant comme je suis débutante dans le métier et néanmoins assez âgée pour avoir du recul dur la place du travail dans la vie en général, je t'offre quelques pistes :

 

1-J'adore ce métier et à moi aussi, il me pousse la boule au ventre quand la reprise s'annonce. En en parlant à mes collègues plus expérimentés, je me suis rendu compte que c'était vrai pour un paquet de collègues, même les T 312......

Cette sensation s'estompe quand on se remet en action. 

2-Tu ne peux pas dire "j'aimerai aller jusqu'aux vacances de février histoire de trouver du boulot pour la fin d'année". Dans cet état d'esprit, tes chances de retrouver un travail intéressant semblent assez mince, vu d'ici.

Tu auras peut être un préavis à respecter, au delà de février.

Et puis, en te lisant, j'ai l'impression que tu n'acceptes pas de t'être trompée d'orientation. Tu veux vite fait retrouver un autre boulot et même terminer ton master actuel pour donner un sens immédiat à ton parcours actuel. Tu as peut être besoin de temps pour penser à toi et à ton futur de manière réaliste et durable, non?

Et cela vraiment, seul un médecin peut te le donner. N'hésite pas à aller consulter pour prolonger ton arrêt (ou partir sur un autre) ou le cas échéant pour t'entendre dire qu'il faut y retourner pour voir ce que cela donne.

Et ne reste pas seule. Ta collègue n'est pas top. Mais qu'en est il des personnes qui te suivent (directeur/trice, MF, CPC), et les syndicats, les profs de l'ESPE, les camarades de l'ESPE, tes parents, tes amis. Je répète : NE RESTE PAS SEULE.

Bon courage !

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Ton message m'a vraiment touchée, aussi je me permets de te répondre bien que, très ancienne dans le métier, je ne sache que te conseiller pour une éventuelle réorientation.

Je voulais simplement te dire que les débuts dans ce métier sont souvent très durs, les postes qui nous sont attribués sont difficiles à gérer pour diverses raisons. Tu es, de plus, éloignée de ta famille ce qui n'arrange rien car tu le dis toi-même, tu te sens loin du "cocon familial". 

J'ai eu aussi beaucoup de mal à me faire à ce métier durant les premières années de ma carrière et je me rappelle qu'il a fallu s'accrocher, malgré ce que je ressentais être une vocation. Cette sensation d'être dépassée peut perdurer un certain temps, jusqu'à ce que tu obtiennes un poste qui te convienne mieux et que l'expérience te donne confiance en toi. 

Javanaise t'a bien conseillée, je pense, en te disant d'essayer de prendre du recul pour réfléchir encore, et surtout de t'entourer. Tu découvriras peut-être plus tard les bonnes raisons qui t'ont attirée vers ce métier, ou alors tu décideras qu'il n'est pas fait pour toi, mais ce genre de décision ne se prend pas dans la panique ou la précipitation. Tu dois te dire que tu es loin d'être la seule à ressentir ce découragement en début de carrière, malheureusement. Je te souhaite bon courage et un bon début d'année plein d'espoir et de projets !

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Malheureusement tu n'es pas la seule PES, ni même la seule PE à qui cela arrive.

On ne découvre la face cachée de l'EN qu'une fois qu'on y est! Et pour certains toutes leurs études ont été orientée vers ce métier, et aucune autre possibilité n'est envisageable.

A l'ESPE il y a plein de monde avec qui tu peux en parler : les autres PES!!! Tu te rendras vite compte que tous les autres sont dans la même détresse que toi. Des heures de travail, des nuits blanches, du stress, de la fatigue, des classes difficiles...

ça passe avec le temps. Pour moi c'est la première année que je prends sereinement, et encore, c'est parce-que j'ai dit stop! J'ai eu un 3ème enfant, et celle-là j'avais envie de la voir grandir plutôt que de passer son enfance derrière mon bureau à bosser.

Les conseils que je peux te donner, c'est de t'accrocher, cette année est vraiment difficile, la suivante ira mieux et tu seras un peu plus libre dans tes choix d'enseignement. Appuie toi sur les manuels pour ne pas passer trop de temps de préparation de fiches, et parles en avec d'autres collègues, en ULIS il faut se serrer les coudes, ça peut être vraiment rude. Je comprends ta collègue, on ne met pas un PES sans expérience sur un poste en ULIS où ça peut vite dégénérer selon le profil des élèves. Après tu n'y es pour rien, c'est à l'inspection qu'elle doit s'en prendre!

Contacte ton CPC, et dis lui clairement que tu ne vas pas bien.

Je trouve ça dingue qu'on mette un PES sur ce type de poste, qui nécessite une préparation folle et des nerfs solides!!!

Je t'envoie un mp pour d'autres conseils.

 

Bon courage.

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Je pense que pour démarrer en Ulis avec une classe difficile n'est pas le meilleur moyen pour aimer ce métier! Pour ma part je suis en décharge de direction depuis 10 ans maintenant et si j'avais continué à bosser en maternelle ne serais-ce qu'une ou deux journée j'aurai changé de poste car je ne suis vraiment pas faite pour cette tranche d'âge! Je m'éclate en cycle 3! J'adore enseigner du ce2 au cm2 un peu avec les cp en fonction des élèves (pendant 2 ans j'ai eu des classes de cp et je détestais y aller même pour une journée) alors j'imagine toute l'année en Ulis avec des élèves difficiles!!!!!

Je ne sais pas comment fonctionne aujourd'hui le système de recrutement mais ne peux tu pas changer de classe en en discutant avec les professeurs qui te suivent? L'année prochaine tu devras surement participer au mouvement et tu ne seras donc plus en Ulis. N'arriverais-tu pas à finir ton année et voir si tu as le même problème dans un autre niveau de classe? Il ne suffit pas de grand chose tu sais. Si ça se trouve tu prendrais grand plaisir à travailler dans une autre école et un autre niveau de classe.

Je n'aurai pas aimé commencé en Ulis, je trouve ça vraiment difficile pour des PES et ça n'aide pas à aimer cee métier qui est un métier enrichissant quand on y a trouvé son niveau!

Bon courage et réfléchis bien avant de prendre une quelconque décision pour ne pas avoir à regretter plus tard!

salazie

 

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Bonjour Nolwenn, je suis T1, ce qui veut dire que j'étais PES l'année dernière.

J'ai vécu aussi une année difficile, avec le M2 à boucler et une classe très très compliquée pour une débutante...

Alors c'est dur de donner des conseils, mais je voudrais te dire ceci :

Pour les binômes, en général, ils n'ont pas demandé à être avec un PES et ça leur fait un peu peur (car cela leur donne de fait plus de travail), certains sont très incorrects, et t'enfoncent par peur qu'on juge leur travail en voyant que la classe n'avance pas etc. Peut-être qu'il faudrait prévoir un dédommagement pour les binômes travaillant avec un PES et se baser sur le volontariat, en les aidant à comprendre ce que vivent les stagiaires actuellement.

Une prof à l'espe nous a dit qu'il faudrait environ 5 ans pour qu'on soit à l'aise devant une classe. Et comme dit Javanaise, même les collègues expérimentés ont une appréhension avant de reprendre... Et tu n'as pas 3 mois d'expérience derrière toi, mais la moitié car tu étais à l'espe le reste du temps. C'est comme si tu avais été en classe jusqu'à la toussaint seulement, ce qui est bien peu encore...

Mais tu as réussi un concours difficile, à Bordeaux en plus où les places sont chères. Les jurys du concours ont jugé que tu étais apte à enseigner.

Cette année est super dure, mais elle n'est pas représentative des années suivantes et des classes suivantes. Même des profs avec 20 ans d'expérience peuvent se trouver confrontés à des classes certaines années pour lesquelles ils sont démunis. Nous en plus, en tant que débutants, on manque de ressources, de gestes professionnels, de réflexes... Tout est plus dur !

Si tu y arrives, te laisser un peu de temps pour apprendre le métier, ce serait bien. En faisant abstraction de ta binôme :si tu étais expérimentée et que tu te trouvais à mi-temps avec une PES, te comporterais-tu comme elle le fait avec toi ?

Ce qui m'a aidée l'année dernière, ce sont les syndicats, car ils ont l'habitude depuis 3-4 ans, de voir les difficultés de la formation actuelle.

Mais aussi ma PEMF, qui m'a mise en soutien renforcé, ce qui m'a beaucoup aidée. Mon tuteur ESPE aussi, et la CPC qui me suivait.

A toi de voir qui peut t'aider le mieux dans ton entourage pro, selon sur qui tu es tombée. Ça peut être un enseignant bienveillant à qui tu peux demander des conseils, un prof à l'espe qui te semble ouvert. Mais ne reste pas toute seule avec ces questions. On peut t'aider, on doit t'aider. Pour que tu puisses finir cette année si tu peux et te poser l'été prochain pour réfléchir.

Dans ma classe, l'année de stage, on a tous voulu arrêter, à part une ou deux personnes, on pleurait en cours, on se sentait nuls, pas adaptés, pas faits pour ce métier... L'estime de soi en a pris un gros coup... Entre la surcharge de travail (70h par semaine, ça n'aide pas...), le manque de sommeil, le manque de temps pour les relations sociales en dehors de l'espe et de l'école... tout est plus sensible.

Mais si tu y arrives, te laisser un peu de temps, pour décider à la fin de l'année, ce serait plus juste par rapport à toi-même !

Et pour la peur de reprendre, aller voir quelqu'un, un ostéopathe, un sophrologue, un psychologue qui te correspond... prendre de l'homéopathie, la pommade "rescue" des fleurs de Bach, se construire un petit rituel pour prendre le chemin de l'école et souffler un grand coup avant de rentrer en classe. Si tu trouves le temps, mais je sais que c'est dur sur cette année-là, faire du yoga, de la sophrologie ou de la boxe, ce qui te va pour t'accompagner et te décentrer de l'école/espe...

Bon courage, tiens-nous au courant !

 

 

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Le 04/01/2018 à 13:46, --anonyme-- a dit :

Savez-vous si dans les ESPE il y a une personne de référence avec qui on peut discuter ? 

Il y a trois interlocuteurs naturels : ton conseiller pédagogique, ton IEN, et le responsable du master MEEF.  

Ensuite, ça dépend beaucoup des personnes — mais, à Bordeaux, tu as la chance d'avoir une responsable de master très à l'écoute des étudiants.

N'hésite pas non plus à contacter les syndicats, qui ont beaucoup d'expérience de tous les cas de figure possibles...

Bon courage en tout cas !

 

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Je tiens à tous vous remercier pour vos réponses rapides et qui m'ont beaucoup réconfortées. 

J'ai oublié de le préciser mais à Bordeaux ma binôme est aussi une PES, on alterne une semaine - une semaine. Mais personne est là pour nous aider, on est vraiment lâchée dans une classe et c'est vraiment dur. J'ai l'impression qu'avec ma binôme la classe se tient mieux qu'avec moi. J'ai un élève qui passe son temps debout, qui refuse de s'assoir et de travailler avec moi, qui me met à bout de nerf, que je n'arrête pas de virer de ma classe alors que j'avais juste envie de l'aider. J'ai été trop gentille en classe, mais du coup je me sens maintenant dépassée par ma classe. Je n'y arrive pas et je ne prends plus de plaisir à enseigner.

J'ai toujours adoré travailler avec les enfants, j'ai été animatrice pendant plusieurs années, je donnais des cours de roller dans un club à des petits, des cours particuliers aussi et j'adorais ça. Mais cette année je ne retrouve aucun de ces plaisirs, je me sens m'enfoncer petit à petit. 

C'est depuis les vacances de la Toussaint que je réfléchis à ce que je peux bien faire, on se sent un peu nulle d'avoir fait autant de sacrifices et de boulot pour lâcher comme ça. Je sens bien que ma famille est déçue, surtout que j'ai une famille d'enseignants. Ils ont essayé de m'aider, de me conseiller mais ça ne m'a pas permis d'avancer. 

Je réfléchis à une réorientation pour l'année prochaine. Je n'ai que 22 ans, je sais que tout est possible et que j'ai encore le temps. Mais j'ai cette impression de vide, comme si plus rien ne m'intéressait. Je pense être trop jeune pour ce métier, je manque de confiance en moi et d'expérience. 

En tout cas ça me fait du bien de pouvoir en parler avec d'autres enseignants. Je sais que je ne suis pas la seule PES a galérer autant, on en discute beaucoup à l ESPE. Mais par contre j'ai essayé d'en parler aux professeurs ou à mon PEMF mais j'ai l'impression d'être jugée plutôt qu'être aidé. 

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Je n'ai pas grand chose à ajouter aux excellents conseils qui t'ont été donnés, je t'apporte juste mon soutien et je suis aussi effarée de constater qu'on peut placer des PES en Ulis, c'est vraiment n'importe quoi ! Alors forcément, tu fais avec les moyens du bord, c'est à dire pas grand chose, c'est sûr que si on voulait casser la motivation de quelqu'un, on ne s'y prendrait pas autrement. 

Ne prend pas de décisions hâtives que tu risquerais de regretter, la démission n'est peut-être pas la solution. Fixe-toi des objectifs "raisonnables" pour tes élèves, ne met pas la barre trop haute : c'est source de désillusions. 

Tu as besoin de prendre du recul pour analyser ton ressenti, n'hésite pas à t'arrêter une, voire deux semaines, ça peut être salvateur. 

Je t'envoie plein d'ondes positives. 

 

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Tu as une classe d'Ulis ou tu intègres dans une classe d'ordinaire des élèves d'Ulis ? (Ou encore tu estimes avoir des élèves en grande difficulté que tu les vois plutôt en Ulis ?).

Si ta binôme est une PES également c'est "normal" qu'elle ne puisse pas t'aider. Elle est aussi surchargée de travail et doit tout de même bien galérer même si elle semble s'en sortir un peu mieux. Tourne toi vers d'autres collègues de l'école, vers ton maitre-formateur. Ils t'apporteront quelques billes concernant la gestion de classe. 

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il y a 2 minutes, électron-enchaîné a dit :

Tu as une classe d'Ulis ou tu intègres dans une classe d'ordinaire des élèves d'Ulis ?

J'intègre des élèves d'ULIS les après midi et j'ai rarement une AVS qui vient m'aider. 

On a déjà travailler avec leur maîtresse d'ULIS pour les avoir un peu moins en classe, ce qui a déjà été une grande aide mais ça reste difficile. 

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J'avais compris que tu étais en charge d'une classe ULIS, pas que tu intégrais des élèves d'ULIS. Il y a certainement possibilité que ces élèves ne soient pas du tout intégrés dans ta classe, y a-t-il possibilité qu'ils le soient dans d'autres classes de l'école ?

L'intégration à tout va des élèves d'ULIS qui ont plus besoin d'un cadre rassurant et structurant est vraiment pitoyable... mais c'est un autre débat qui ne fait pas avancer ta problématique. 

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