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Soucis avec l'enseignante de mon enfant en maternelle


--anonyme--

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Bonjour,

En ce qui concerne les sorties, je comprends tout à fait qu'en tant qu'enseignant, on ait encore le droit de choisir qui accompagnera. Mais par souci de "diplomatie" je dirais, j'ai tendance moi même à proposer à tous les parents , de laisser la chance à ceux qui le peuvent de m'accompagner, et de décider ensuite, a posteriori, s'ils sont efficaces ou non.

Voir à posteriori peut-être mais pas envie d'avoir des ennuis pour le simple fait de faire plaisir à une maman. Ca arrive plus vite qu'on ne pense..

Et j'ajouterais juste un dernier point. Cette sacro sainte liberté pédagogique ne doit pas signifier non plus que nous en abusions. J'émets de gros doutes quant au développement de l'estime de soi, de la confiance en soi, du bienêtre des enfants dans cette classe. Et en effet, beaucoup stressent, demandent àleur parent de leur faire réviser telle ou telle chose car ils sentent que le lendemain "ça va leur tomber dessus" (je cite la fille d'une maman d'élève). Il est important, je pense, de leur faire prendre du plaisir dans les apprentissages et qu'ils se sentent épanouis à l'école, surtout quand ils sont si jeunes. On sent déjà une sorte de compétition dans l'obtention des points verts, une seule petite erreur parmi 10 items, et hop, on passe au point bleu. On condamne dans cette classe les coins jeux pour y mettre les enfants qui copient...Les enfants ne sont pas dupes et intègrent bien cette évaluation continuelle. Je trouve cela dommageable, car presque élitiste. Comment les enfants, qui ont plus de difficultés ou qui ont tout simplement besoin de plus de temps , peuvent s'en sortir?

Trois parents m'ont dit que cette maîtresse avait donné des fiches à faire à la maison aux enfants qui étaient trop lents et n'avaient pas fini leur travail en classe.

Par contre, l'ambiance que tu décris, c'est clair que ça fait pas du tout maternelle, ni même cycle 2... et ce n'est pas encourageant ni épanouissant... On nous dit qu'on est trop strict mais j'imagine si j'étais comme cette instit en maternelle !! Que dirait-on ???

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  • 2 semaines plus tard...

Bon sang Leena... J'arrive un peu tard mais... qu'est ce que ça fait comme bien de lire ton post!!! Pffiou...

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  • 2 semaines plus tard...

Cette maîtresse a l'air de prendre du plaisir à commander... Malheureusement, dans ce monde de pouvoir, on trouvera toujours des gens qui choisissent des métiers où l'autorité s'exerce (enseignants, policiers, juges, etc.) pour en abuser! Je pense qu'il n'y a pas grand-chose à faire surtout que la directrice apporte son soutien! Quant à aller en référer à l'IEN, et bien, encore faudrait-il savoir s'il ou si elle est aussi aux côtés de ces braves dames!

Si tu as le choix, mets ton deuxième enfant ailleurs, tout ceci n'est guère épanouissant!

En ce qui concerne les parents accompagnateurs, je suis d'accord avec certains : non, on n'est pas obligés de demander à tout le monde. Et ce n'est pas une question d'efficacité mais bien de responsabilité. C'est très différent. Je choisis toujours les parents qui m'accompagnent et ce sont souvent les mêmes parce que je sais que les enfants sont en totale sécurité avec ces parents. J'ai eu trop de soucis avec des parents que je ne connaissais pas trop et qui ont mis certains enfants en danger faute de surveillance (parce que trop occupés à surveiller LEUR gosse). Je ne referai plus cette erreur!

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  • 1 mois plus tard...

pour la question des fiches, je crois qu'il n'y arien à dire, c'est un désaccord pédagogique.

Et pour avoir été du côté de l'instite qui s'en prend plein la poire pour des quesiton spéda, à.. bin.. si t'es vrament pas contente tu te barres.

Il me semble que la plupart des choses que tu reproches à la maîtresse de ton enfant sont d'ordre pédagogique (trop de fiches, pas "assez" de manipulation...) mais ça c'est plus un ressenti de "collègue" que de "maman" ( d'autant plus que tu as eu des MS ...)

De collègue à collègue ça se "discute" mais là je ne crois pas...

C'est "sa" méthode bon elle ne te convient pas mais après tu le dis toi même c'est efficace visiblement "elle réalise un bon travail avec les enfants".

Et pour le respect des textes c'est le boulot des IEN pas des parents d'élèves... (pas même des collègues parents d'élèves ^^)

Si l'IEN approuve son emploi du temps avec des récrés réparties de cette façon y a rien à dire...

Je crois que vos "vues pédagogiques" sont différentes surtout (mais cela dit, beaucoup de collègues de GS tendent de plus en plus vers le CP programme oblige souvent)

Tout à fait d'accord avec ça...Libre à chacun de choisir sa pédagogie.

Et concernant les parents accompagnateurs, je fonctionne aussi moi même ainsi, je ne propose pas à tout le monde, pas envie d'avoir des gens qui ne sont pas responsables et qui sont incorrects (on en a parlé dans un autre sujet, des accompagnateurs qui n'ont pas du tout assuré...). Je ne veux pas dire que c'est ton cas, pas du tout, mais je comprends cette instit qui fait son choix.

Qu'a t-elle répondu , qu'a t-elle dit hier soir ?

les fiches ce n'est pas ce qui est préconisé par les résultats des recherches actuelles : de la manipulation, surtout à cet âge semble indispensable! Sinon c'est globalement plus dur d'assimiler la notion pour l'enfant! Et bonjour l'ambiance quand on oblige les enfants à rester sur une feuille aussi longtemps!!

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  • 1 mois plus tard...

Et j'ajouterais juste un dernier point. Cette sacro sainte liberté pédagogique ne doit pas signifier non plus que nous en abusions.

La liberté pédagogique a bon dos, ça me fait doucement rigoler ce bouclier qu'on sort si souvent et si facilement. La liberté pédagogique a ses limites : celles du respect des programmes et instructions officielles. L'ien est là pour faire les respecter si l'enseignante refuse de le faire. La récré est dans les textes et l'apprentissage par le jeu plutôt que par les fiches, également. Bon courage, ça n'a pas dû être facile à vivre en tout cas, comme situation.

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Et j'ajouterais juste un dernier point. Cette sacro sainte liberté pédagogique ne doit pas signifier non plus que nous en abusions. J'émets de gros doutes quant au développement de l'estime de soi, de la confiance en soi, du bienêtre des enfants dans cette classe. Et en effet, beaucoup stressent, demandent àleur parent de leur faire réviser telle ou telle chose car ils sentent que le lendemain "ça va leur tomber dessus" (je cite la fille d'une maman d'élève). Il est important, je pense, de leur faire prendre du plaisir dans les apprentissages et qu'ils se sentent épanouis à l'école, surtout quand ils sont si jeunes. On sent déjà une sorte de compétition dans l'obtention des points verts, une seule petite erreur parmi 10 items, et hop, on passe au point bleu. On condamne dans cette classe les coins jeux pour y mettre les enfants qui copient...Les enfants ne sont pas dupes et intègrent bien cette évaluation continuelle. Je trouve cela dommageable, car presque élitiste. Comment les enfants, qui ont plus de difficultés ou qui ont tout simplement besoin de plus de temps , peuvent s'en sortir?

Trois parents m'ont dit que cette maîtresse avait donné des fiches à faire à la maison aux enfants qui étaient trop lents et n'avaient pas fini leur travail en classe.

Cela fait beaucoup tout de même.

Je ne sais plus qui a écrit que si je n'étais pas satisfaite, je devais enlever mon fils, il ne reste maintenant que très peu de temps. Mais le choix de mettre mon deuxième enfant ailleurs se confirme.

Par contre, cela me gêne de ne rien pouvoir faire pour les autres enfants...

J'ai rencontré ce soucis avec mon fils de deux ans et neuf mois quand il est rentré en PS (il est de décembre). Il s'enfermait dans sa chambre en nous disant qu'il allait faire "son travail". Nous étions surpris car nous ne comprenions pas. Un jour où je l'ai récupéré en avance en fin de matinée (j'étais arrivée à 11h15 au lieu de 11h30, sortant d'un rdv médical), j'ai constaté que mon fils n'allait pas à l'unique récréation de la matinée, au motif qu'il "n'avait pas fait son travail"! (travail sur fiche). Les atsems m'ont dit que ça lui arrivait régulièrement, à même pas trois ans! Pendant une bonne partie de sa maternelle, j'ai entendu le même refrain, "il ne sait pas travailler en autonomie", on me l'a préparé au CP pendant trois ans, en me disant qu'il était "moyen"; j'en passe et des meilleures. J'aurais préféré qu'on lui laisse le temps de grandir à son rythme, qu'on ne le dégoûte pas du travail scolaire....Heureusement le système de motivation mis en place par sa maîtresse de CP marche très bien, elle commence à bien porter ses fruits. Il n'est pas scolaire mais commence à mûrir et à aimer voir la récompense de ses efforts; heureusement il a des capacités et fait partie maintenant des bons élèves. Mais je trouve dommage de forcer, en maternelle, des enfants à rentrer dans le moule; si un enfant n'est pas scolaire il a une étiquette qui le suit dans son livret d'évaluation, alors que mon fils prouve par ses résultats de cette année qu'il n'était juste pas encore assez mature pour rester en place 6 heures par jour derrière un bureau...jusqu'à ce qu'il arrive en CP.

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  • 3 semaines plus tard...

Et j'ajouterais juste un dernier point. Cette sacro sainte liberté pédagogique ne doit pas signifier non plus que nous en abusions. J'émets de gros doutes quant au développement de l'estime de soi, de la confiance en soi, du bienêtre des enfants dans cette classe. Et en effet, beaucoup stressent, demandent àleur parent de leur faire réviser telle ou telle chose car ils sentent que le lendemain "ça va leur tomber dessus" (je cite la fille d'une maman d'élève). Il est important, je pense, de leur faire prendre du plaisir dans les apprentissages et qu'ils se sentent épanouis à l'école, surtout quand ils sont si jeunes. On sent déjà une sorte de compétition dans l'obtention des points verts, une seule petite erreur parmi 10 items, et hop, on passe au point bleu. On condamne dans cette classe les coins jeux pour y mettre les enfants qui copient...Les enfants ne sont pas dupes et intègrent bien cette évaluation continuelle. Je trouve cela dommageable, car presque élitiste. Comment les enfants, qui ont plus de difficultés ou qui ont tout simplement besoin de plus de temps , peuvent s'en sortir?

Trois parents m'ont dit que cette maîtresse avait donné des fiches à faire à la maison aux enfants qui étaient trop lents et n'avaient pas fini leur travail en classe.

Cela fait beaucoup tout de même.

Je ne sais plus qui a écrit que si je n'étais pas satisfaite, je devais enlever mon fils, il ne reste maintenant que très peu de temps. Mais le choix de mettre mon deuxième enfant ailleurs se confirme.

Par contre, cela me gêne de ne rien pouvoir faire pour les autres enfants...

J'ai rencontré ce soucis avec mon fils de deux ans et neuf mois quand il est rentré en PS (il est de décembre). Il s'enfermait dans sa chambre en nous disant qu'il allait faire "son travail". Nous étions surpris car nous ne comprenions pas. Un jour où je l'ai récupéré en avance en fin de matinée (j'étais arrivée à 11h15 au lieu de 11h30, sortant d'un rdv médical), j'ai constaté que mon fils n'allait pas à l'unique récréation de la matinée, au motif qu'il "n'avait pas fait son travail"! (travail sur fiche). Les atsems m'ont dit que ça lui arrivait régulièrement, à même pas trois ans! Pendant une bonne partie de sa maternelle, j'ai entendu le même refrain, "il ne sait pas travailler en autonomie", on me l'a préparé au CP pendant trois ans, en me disant qu'il était "moyen"; j'en passe et des meilleures. J'aurais préféré qu'on lui laisse le temps de grandir à son rythme, qu'on ne le dégoûte pas du travail scolaire....Heureusement le système de motivation mis en place par sa maîtresse de CP marche très bien, elle commence à bien porter ses fruits. Il n'est pas scolaire mais commence à mûrir et à aimer voir la récompense de ses efforts; heureusement il a des capacités et fait partie maintenant des bons élèves. Mais je trouve dommage de forcer, en maternelle, des enfants à rentrer dans le moule; si un enfant n'est pas scolaire il a une étiquette qui le suit dans son livret d'évaluation, alors que mon fils prouve par ses résultats de cette année qu'il n'était juste pas encore assez mature pour rester en place 6 heures par jour derrière un bureau...jusqu'à ce qu'il arrive en CP.

C'est quand meme affolant de lire des choses pareilles! J'ai 2 filles, une en moyenne section et une en ce1. Pour la grande, quand elle était en GS, ca se passait très bien, elle faisait beaucoup de choses mais de façon ludique. Il y avait certes les ateliers et les travaux sur fiche mais après beaucoup de travaux de manipulation, de jeux, d'atelier cuisine, de peinture.... Si ils s'éclatent pas en maternelle quand le feront-ils? elle a été très bien préparée au CP et a passé une excellente année!

Mais j'ai discuté avec d'autres parents qui disaient oui les dessins c'est bien gentil, mais ils faut qu'ils apprennent a écrire a lire (en GS)... Misère laissons leur du temps avant de les clouer 6h par jour sur une chaise!

  • J'adhère 1
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Tout à fait d'accord! Malgré son "manque de travail" en Grande section, mon fils a d'excellents résultats en CP. On m'a fait stresser pour rien, surtout avec les évaluations nationales....Il suffisait de lui laisser un peu le temps de grandir...Une fois une atsem a même comparé son fils au mien "mon fils est en grande section et il sait lire"....Le soucis c'est que les gens veulent aussi beaucoup se valoriser à travers leurs enfants, et ne pas les laisser aller à leur rythme. Cela aboutit à un certain étiquetage des enfants, je trouve, on les catégorise....Oui, mon fils n'est pas forcément "scolaire", mais ce n'est pas pour autant qu'il est en échec. Il a un frère de trois ans qui montre une plus grande attirance pour l'école, il n'est qu'en petite section, cela ne veut pas dire que je vais être moins vigilante quand il sera en CP, j'ai compris maintenant que tout ne se joue pas en maternelle...Même si ça aide, je ne trouve pas que dégoûter un enfant du travail scolaire avant le CP soit très productif....Ok mon fils a de bons résultats, mais il rechigne toujours un peu à travailler, il le fait mais toujours sous une certaine contrainte, ou pour la carotte. Pas parce qu'on a essayé de le rendre autonome dans son travail avant l'heure.

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  • 3 semaines plus tard...

Je suis d'accord, mais entre signaler un soucis existant et anticiper des apprentissages, et exiger d'un enfant de même pas 5 ans d'être aussi posé qu'un enfant de CP.....On m'a affolée pour des problèmes qui n'existaient pas encore...qui n'ont pas existé du tout d'ailleurs, j'ai rencontré il y a quelques jours sa maîtresse de CP, qui m'a confirmée que tout allait bien, qu'elle était contente de son travail et de ses résultats. Si on lui avait un peu laissé le temps de murir, il aurait mieux profité de la maternelle. Mais sa GS a plus ressemblé à une classe prépa de CP qu'à une classe de maternelle, c'est dommage...

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  • 1 mois plus tard...

Bonsoir,

je lis vos messages et me pose une question, n'étant pas enseignant je me dispense de juger ou montrer du doigt le mauvais choix pédagogique.

"Et je vois ses élèves souffrir de cette manière de fonctionner : certains sont déjà dégoûtés de l'école!"

Je trouve celà triste et comment l'enseignant agissant de la sorte pense stimuler l'élève et l'inciter à apprendre, lui donner une soif de connaissances ?

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Je ne saisis pas vraiment là où vous voulez en venir, mais (je sais, je suis corporatiste), mais je ne crois pas que la plupart des élèves soit-disant dégoûtés de l'école le soient par la cause des enseignants.

Nos enfants sont de plus en plus gâtés et de plus en plus écoutés, la vie rêvée par tous (et leurs parents en particulier) étant si éloignée de la réalité (n'est pas vainqueur de la star académie qui veut), ils sont de plus en plus aigris, difficiles à satisfaire, et surtout, ils savent que s'ils rentrent à la maison et disent à papa et maman : "La maîtresse, elle a été méchante avec moi. ou "C'était trop dur, elle ne nous a même pas expliqué.", la plupart d'entre eux obtiendra gain de cause, avec au minimum une réflexion désagréable devant eux en direction de la dite tortionnaire, et c'est de plus en plus rare que papa et maman s'en tiennent là, en général ils appellent les papas et mamans des copains et "conciliabulitent", toujours en présence de la progéniture, bien sûr ...

J'ai eu personnellement comme enseignants des maîtres et maîtresses très exigeants, et les méthodes étaient beaucoup plus cadrantes que maintenant, et pourtant, je n'ai jamais eu la sensation de souffrir, j'ai même développé une profonde admiration pour mes enseignants, et je suis certaine que l'attitude de mes parents à leur égard, bienveillante et respectueuse, est pour beaucoup dans mon ressenti.

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Dans la mesure où les enfants d'aujourd'hui ne sont plus les enfants d'hier, pourquoi continuer à penser que les méthodes d'enseignement d'hier peuvent encore marcher aujourd'hui?

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