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dépression et crises d'angoisse - je ne veux pas reprendre en sept


Doko

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Pour trouver un CMP adultes proche de chez toi, tu prends les pages jaunes et tu tapes "Centre médico psychologique" et le numéro de ton département, la liste apparaîtra.

Ce sont tous des psy hospitaliers rattachés à un CHS, du coup le soins sont gratuits. En plus du psychiatre, tu pourras bénéficier d'un suivi psychologique (psychothérapie ou autre) et d'une écoute quotidienne par les infirmiers psy. Si tu ne vas pas bien, tu appelles l'infirmière qui t'a reçu la première fois et elle te donne un rdv dans la journée, ça aide beaucoup lors des crises d'attaque de panique.

J'y ai vraiment bénéficié d'une aide et d'un suivi incroyable, d'une humanité que je n'aurais pas pensé.

Le psy qui m'y suit n'a pas hésité à me mettre sous anxiolytiques, antidépresseurs, psychothérapie (avec lui + la psychologue) et arrêt maladie de 4 mois, avec en bonus la déclaration de maladie professionnelle. Si je vais bien aujourd'hui c'est grâce à lui et je continue à la consulter une fois par mois (c'est un suivi de 6mois minimum quand il te met sous antidépresseurs).

Crois-moi ça vaut le coup, surtout qu'ils suivent beaucoup d'enseignants et connaissent bien nos difficultés. Pour la première fois j'ai pas eu le sentiment qu'on me jugeait comme une privilégiée qui devrait avoir honte de se plaindre de sa situation.

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Merci beaucoup pour tous vos messages réconfortants !

Esterella, connais-tu l'adresse des CMP adultes ? S'agit-il de psys en milieu hospitalier?

J'ai essayé de contacter une dizaine de psys aujourd'hui mais ils sont tous en congé partout. J'en ai trouvé une à 40 km de chez moi qui a l'air d'être là, je l'appelle demain en espérant un RDV très vite. Etant un homme, j'ai envie de changer et de consulter une psychiatre femme plutôt qu'un homme, j'ai plus de facilité à parler devant une femme.

Avec mon médecin traitant, ça va être plus dur car il a beau être très gentil, il met très très peu d'arrêts maladie, je suis déjà allé le voir pour des anxiolytiques et il ne m'a jamais mis plus qu'une semaine. De plus, il est très pris (énorme clientèle) et il faut 2 jours pour un RDV qui ne dure jamais plus que 10 minutes. Je pense que je vais changer de médecin traitant.

Je vais essayer de me confier un peu plus à ma femme mais j'ai peur de lui gacher la fin de ses vacances. Elle est instit aussi et a déjà vécu des choses difficiles, aussi il vaut mieux éviter de transformer les 3 semaines de vacances restantes en déprime générale. Mais je ne peux plus cacher mon état et elle le voit, ma belle-mère m'a d'ailleurs donné un demi-Lysanxia tout à l'heure pour dormir (son mari a été directeur d'école en ZEP toute sa carrière alors l'Education elle connaît, hélas). Je vais bien voir. Le plus dur avec ma femme c'est qu'on est actuellement en train d'essayer d'avoir un bébé (notre premier) et que je n'arrive même plus à apprécier la perspective de fonder une famille tellement je me sens mal !! J'en suis là !!

Les délégués du personnel, je vais les contacter dès le 23 août (réouverture des bureaux syndicaux) pour les prévenir de mon état et obtenir l'adresse d'un médecin de l'Education. Benarmoise, connais-tu précisément des cas d'enseignants qui ont obtenu ce dont tu parles? Car effectivement, si je pouvais, à la suite d'un arrêt, repartir quelques mois sur un poste de ZIL, ça m'aiderait beaucoup. Combien de temps faut-il être en arrêt d'après toi, sur une même année, pour pouvoir prétendre à cela ?

Merci encore pour vos messages réconfortants et à bientôt, je vous tiendrai au courant

Je peux te promettre que je connais des "cas" chaque année et qu'en général, il y a vraiment "entente" entre l'administration et les représentants du personnel (je parle pour mon département pour cette entente, je connais d'autres départements où ça se passe aussi ainsi mais je ne saurais généraliser); tout le monde y gagne au final...

N'hésite pas une seule seconde à faire ces démarches!

Tu sais, on a tous à un moment ou à un autre ce genre de soucis, plus ou moins importants, mais on connait tous cette boule au ventre...

Et parle à ta femme, c'est aussi une preuve d'amour. De toute façon elle sent que tu n'es pas bien alors elle doit se poser plein de questions et... bref, parle lui, ne fais pas l'ours même si un homme ça ne pleure pas (seuls les imbéciles tiennent ce disours)...

Et puis, qu'aimes-tu faire (à part essayer de faire un bébé :bleh:)? Parce que c'est le moment d'y consacrer du temps, juste pour oublier quelques instants tout ça, te vider la tête...

Allez, on est derrière toi!!!

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Merci encore pour tous vos messages. Les larmes me reviennent rien qu'en lisant ce que vous écrivez !

J'ai finalement pris un Alprazolam qui trainait encore dans ma boite à pharmacie, j'ai un peu mieux dormi. Ce matin, j'ai appelé un psy disponible, j'ai réussi à avoir un RDV à 15H30 demain. Je ne le connais pas du tout, j'ai pris au hasard dans les pages jaunes, de toute façon il n'y en a pas beaucoup et je n'ai pas le choix. Finalement, ce sera un homme. Je vais lui vider mon sac sans rien lui cacher. Mais j'ai toujours peur qu'il me dise "voilà des médicaments, mais pour un arrêt, je ne peux rien faire pour vous, il faut que vous preniez sur vous et que vous retourniez en classe en septembre" !! J'ai toujours cette peur !! Aussi si ça se passe comme ça, je laisserai tomber ce psy et je tenterai le CMP dont tu parles, Esterella.

Sinon, hier soir, j'ai pris mon courage à demain et j'ai tout dit à ma femme, je lui ai même finalement avoué que j'avais tenté de me blesser à la jambe. Ce fut très dur, crise de larmes générale pendant une heure (devant l'amour est dans le pré!! :sweatingbullets: ), mais finalement elle est contente que je lui ai tout avoué, nous partons du principe que nous ne devons jamais nous mentir l'un à l'autre. Par contre, quand je lui ai évoqué l'idée de ne pas reprendre en septembre, elle a commencé par me dire "tu n'es pas bien?! Retire-toi ça de la tête !" Je crois qu'elle ne comprend pas que je suis vraiment en dépression, elle pense que ce n'est qu'un manque de caractère. Bref, ce n'est pas facile de faire accepter ça à ses proches, d'autant que la perspective d'un long arrêt de travail n'est pas du tout dans ma culture familiale, la plupart de mes proches sont plus solides que moi psychologiquement et encaissent beaucoup mieux les coups durs de la vie.

Pour l'administration, en fait je la connais très bien car j'ai été moi-même délégué du personnel (eh oui) lors de la dernière mandature (2008-2011) et j'en garde un mauvais souvenir à cause d'un évènement dans ma carrière survenu en mars 2009. J'ai en fait été accusé d'avoir frappé un enfant de CE1 en classe et signalé au parquet par mon IEN de l'époque, suite à une dénonciation par courrier de 2 collègues de mon école. Je n'avais rien fait de mal et ça s'est terminé par un classement sans suite au terme d'une enquête de plusieurs mois, mais j'ai été évidemment très marqué et fragilisé par cette épreuve, d'autant que l'administration à l'époque, au lieu de me soutenir, a tout fait pour m'enfoncer et me broyer (j'y reviendrai peut-être dans des posts ultérieurs).

Merci encore beaucoup de me consacrer du temps sur le forum et à bientôt (profitez bien de vos vacances, vous !)

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Juste un conseil: chaque patient a son psy idéal donc si tu sens que ça passe pas avec lui ,

change jusqu'à ce que tu trouves une personne qui te convienne! C'est important!

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Allez voir un Psy il n'y a que les 3 premiers pas qui coutent

1° prendre rendez-vous :whistling:

2° y aller :thumbsup:

3° en changer si nécessaire :wub:

Tu as bien des cartes en main pour le chemin de guérison.

Une dépression est une maladie qui peut devenir chronique ou pas ...

C'est difficile pour les proches de comprendre qu'on ne le fait pas exprès , que le manque d'envie , le refus ou le manque d'énergie n'est pas volontaire que c'est une réaction de protection du corps à une peur profonde, plus forte que la peur du jugement des autres, peur plus forte que le besoin d'être en action.

Prendre le temps de prendre soin de soi est vital pour pouvoir être présent et souvent on se l'interdit :sad:

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Merci de me me demander des nouvelles, j'ai passé une nuit à peu près bonne avec un nouvel Alprazolam, mais en alternant rêves et chauchemars, ainsi j'ai rêvé que j'étais redevenu ZIL et que je faisais des remplacements en maternelle...quel bonheur !! Et puis cauchemars avec toujours les affreux CM2 qui me chahutent et que je n'arrive plus à maîtriser.

Je suis très angoissé par rapport au RDV de cet après-midi, je me sens comme si je m'en allais passer l'oral du bac !! :mellow:

J'ai très envie bien sûr de tout raconter au psy sans rien lui cacher, mais j'ai peur qu'une demi-heure de RDV ne soit pas suffisant, et j'ai peur qu'il me dise "pas d'arrêt de travail, il faudra y aller en septembre", alors que c'est avant tout pour ça que je vais le voir. D'ailleurs, j'ai peur d'être incapable de prononcer le mot "arrêt de travail" devant lui. Ma copine viendra avec moi, elle m'attendra en salle d'attente et nous allons faire des courses ensuite. Ce matin, on en a reparlé, elle voit d'un mauvais oeil la perspective que je n'aille pas travailler en septembre. Car pour ne rien arranger, elle travaille dans la même circonscription que moi, précisément dans l'école où j'ai été victime d'accusations mensongères il y a 4 ans !! Nous commençons à être tous les 2 connus dans la circon au bout de 10 ans de carrière et elle est comme moi très sensible au qu'en-dira-t-on des collègues. Donc s'il y a arrêt, elle a peur pour notre réputation d'enseignants à tous les 2.

Voilà donc mon état d'esprit ce matin. :( Je ne suis vraiment, vraiment pas rassuré par ce RDV. J'ai pris un psy au hasard dans l'annuaire sans être sûr d'avoir trouvé le bon.

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Bon courage, c'est toujours difficile de faire le premier pas !

Tu sais, tu n'auras peut être pas besoin de demander l'arrêt , le psy te le proposera peut être de lui même. Et dis toi que s'il dit non, tu en trouveras un autre qui te convienne, tu auras le temps avant la rentrée ;)

Toujours difficile le qu'en-dira-t'on... :( mais les collègues peuvent bien comprendre que si tu dois être arrêté maintenant, ça n'est pas en lien direct avec ce qui s'est passé il y a 4ans même si ça te chamboule encore (et qui ne le serait pas?? ).

Comme le dit très bien Dajta (comme d'hab!), elle n'a pas encore eu le temps de se rendre compte de l'ampleur de ton mal être, il lui faudra un peu de temps.

Je te souhaite que tout se passe pour le mieux cet aprem, courage !!

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J'espère que ce psy te correspondra.

Et si jamais il ne te correspond pas,

pas de panique : tente un autre ou le CMP oki?

PS: rester dans la même circo après les accusation, ça doit pas être simple ça!

Je compatis!

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IL y a deux choses qui me font "de la peine"

La première, quand tu dis que tu n'est pas aussi solide que d'autres personnes...

Ben ne cherche pas à comparer les situations, tu es solide, franchement vu ta réactivit, tu es solide! Tu es quelqu'un de combattif, tu n'es pas du genre à baisser les bras!

La sensibilité n'est pas une faiblesse. C'est une forme d'intelligence du monde et des autres qui n'est hélas pas reconnu pour moi à sa juste valeur dans notre société et est perçu comme une faiblesse.

Ben non, t'es pas faible, tu vis à fond

Je pense que tu as été très marqué par cette histoire d'il y a quatre ans et que ça ressurgit avec cette histoire de CM2 qui est un peu la goutte d'eau, là.

ET C'EST NORMAL!

L'autre chose, ta copine qui ne voit pas d'un bon oeil que tu sois éventuellement arrêté. Ben c'est normal elle a pas mesuré l'ampleur de ta détresse, ça va venir...Mais que tu t'inquiète de ce que les autres pensent, ben alors franchement là tu t'en balance complètement.

Tu vis ta vie, tu prends soin de toi, tu te soignes, et les beaux parleurs, laisse les.

Des fois on s'imagine que ça parle beaucoup, et en fait pas tant que cela, les gens ont autre chose à faire, et ceux qui prendront le temps de le faire sont des sots, cela au moins permet de faire le tri.

J'ai été victime d'un accident de travail l'année dernière et je t'assure que la méchanceté de certains collègues m'a surprise et déconcertée. La capacité à me laisser bouffer leurs restes lors de la répartition aussi...Ben tant pis, on a pas les mêmes valeurs, la même conception de l'humain. Ils ont raison au sens où ça se généralise donc autant faire comme tout le monde, j'ai raison au sens où je m'endors tranquille chaque soir.

Allez reste courageux, pars tranquille à ton rendez vous de cet après midi (et de toutes façons il ne te fera pas d'arrêt anti daté, il va commencer les soins) et je te laisse avec Casimir, mais pas celui de mon enfance (toit t'es trop jeune), Delavigne:

"Plus une calomnie est difficile à croire, plus pour la retenir les sots ont de la mémoire.

Et continue à donner des nouvelles. Moi je vais prendre l'air un moment et je n'aurai pas internet, mais tu vois que dans ce forum y'a des gens sensibles COMME TOI qui sauront te comprendre et t'aider parce que nous savons aussi que ce que tu vis on pourrait aussi le vivre, y'a pas de honte à avoir.

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Parles-lui de ta peur de demander un arrêt, c'est ce que j'ai fait avec mon psy. Après réflexion avec lui, je me suis rendue compte que ça vient du fait que j'ai été élevé dans un cadre similaire au tien, "Oui tout va toujours bien docteur, non non pas besoin d'arrêt" comme si c'était une honte/une expression de faiblesse d'être malade.

J'avais aussi peur qu'à chaque rdv qu'il ne me remette pas en arrêt, toujours avec lui j'ai compris que c'était une peur inconsciente et incontrôlable traduisant ma dépression, c'était la peur qu'on m'oblige à faire des choses que je ne voulais pas (me remettre dans l'arène avec ces lionnes qui m'ont cassée) alors que je n'avais pas la force de faire front/ de me défendre. Du coup il me rallongeait mon arrêt dès le début des séances (pour 1 mois à chaque fois) pour calmer mon inconscient. C'est un réflexe de défense, qui traduit ta dépression.

J'ai fait le mouvement grâce à lui et il m'a soutenu durant toute la période d'attente et m'aide maintenant à préparer ma rentrée.

Il serait peut-être bon qu'à un moment donné tu te poses la question du changement de circo. C'est trop tôt pour l'instant, tu ne peux pas encore réfléchir sereinement, mais quand tu seras sous médocs et que tu n'auras plus "la tête pleine" comme dit mon psy, réfléchis-y.

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Et je trouve génial que ta chérie vienne avec toi dans la salle d'attente. Tu peux compter sur elle, c'est formidable.

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Tiens, en lisant ton message, je remarque des similitudes avec le mien...

:wink:

Pourtant j'ai pas copié.

MAis en fouillant bien je pense qu'il y a pas mal d'enseignants qui auraient pu écrire la même chose. On est exposés, on vit des trucs pas glop...en fait c'est comme la chanson de Delerm, "la natation synchronisée"

http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=CsC3NGyh-VI

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