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CP méthode Globale ou syllabique ?


pseudoisa

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Merci beaucoup à toutes, ça m'éclaire et m'ouvre des pistes !

Et pour les mots à savoir à l'écrit...? (cf mon dernier post)

Plutôt des syllabes à savoir écrire. les syllabes que tu peux faire avec les sons/lettres étudiés.

Mon ainé avait Grand large en CP : méthode à départ global, comme pas mal de méthode sur la marché.

En fait il lisait les textes "par cœur" en début d'année.

Mon second cette année a Taoki (même maitresse), méthode syllabique : il lit des phrases qui n'ont pas de sens profond mais au moins, il déchiffre vraiment chaque mot car il ne lit que des syllabes puis mots puis phrases constitués des sons appris.

Il y a qqes mots outils par ci par là (comme elle / est/ il y a)

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Excusez-moi mais on n'apprend surtout pas de syllabes "par cœur" ! Là aussi, c'est de la fabrication de vrais-faux-dyslexiques assurée !

Écrire une syllabe est une activité raisonnée mettant en jeu l'intelligence et la logique. L'apprentissage mécanique de syllabes artificielles est au mieux inutile et au pire pernicieux.

Il suffit que l'enfant apprenne cela sans avoir compris ce qu'il fait pour que, comme on le lit parfois sur ce forum, on se retrouve avec un élève qui, au bout de quelques semaines, l'encombrement de la mémoire aidant, écrit "ro" quand on lui dicte "pa" ou "flsx" quand on lui dicte "glim".

Les seules choses à apprendre par cœur, ce sont les lettres et leur son et cela se fait tout seul, en classe, au cours des activités de lecture et d'écriture de chaque jour.

Pensez à bien réemployer les lettres vues récemment, amalgamez-les aux nouvelles et augmentez régulièrement les quantités d'écriture et de lecture et vous aurez des élèves lecteurs sans même qu'ils s'en soient rendu compte.

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Pourtant, il me semble que si les élèves apprennent quelques mots outils, du style un, une, est, et, c'est, pour... même si on n'a pas vu vraiment le son, ça leur sera toujours utile ? Car ces mots reviennent très souvent dans les textes, et, ma foi, quand on fera le son, on pourra dire "c'est dans ce mot connu !"

Ou alors, on peut juste écrire ces mots de temps en temps, sans pour autant les apprendre par coeur impérativement... ?

Et enfin, donnez-vous des devoirs écrits ?

A priori je ne suis pas trop pour, en CP, je trouve que la journée est déjà longue. Mais apparemment beaucoup le font.

Merci pour vos conseils en tous cas.

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Pseudoisa, à mon sens, apprendre à lire quelques mots indispensables de manière globale est une chose, demander de les mémoriser pour les écrire avant de connaître les sons qui les composent en est une autre.

Sauf pour "est", qui n'est pas décomposable, de toute manière ! Idem pour "un", qui est un son en soi (comme dans lundi, brun, etc.)

Quant aux devoirs écrits en CP, je n'en ai jamais vu, ça me semble pour le coup totalement à côté de la plaque. Ils sont trop petits pour pouvoir les faire en autonomie, de toute manière.

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  • 4 semaines plus tard...

Avec très très peu de lettres, on peut faire de tous petits textes très rassurants que les enfants comprennent.

Exemple : cette année, je travaille avec la méthode Bulle. Je leur ai lu toute une histoire, avec beaucoup de vocabulaire et tout et tout, mais ensemble on n'a vraiment lu hier que : Tata a ri. Riri le rat a ri. Taratata !

On a écrit des "mots pour rire" : taratata ! turututu ! térétété ! tiritoto !

Puis on a lu "Tata a raté le rôti."

C'est comme ça qu'on apprenait à lire, dans mon CP, dans les années 60. J'en garde un souvenir épouvanté... Je peux t'assurer que c'est loin d'être rassurant pour les élèves. Le mot "consternant" convient beaucoup mieux.

Je fais "Grand large" avec mes élèves. En aucun cas ils ne lisent "par coeur", puisqu'ils lisent aussi bien des phrases différentes, construites avec les mots connus.

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Je fais "Grand large" avec mes élèves. En aucun cas ils ne lisent "par coeur", puisqu'ils lisent aussi bien des phrases différentes, construites avec les mots connus.

Comment en es-tu si sûr?

Les mots connus, ils savent les déchiffrer?

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Ils ne les déchiffrent pas, ils les reconnaissent parce qu'ils commencent par "ma" comme maman ou Marine, ou parce qu'ils terminent par "di" comme dimanche.

Le seul qui lit de manière hachée a une maman instit, je suppose qu'il a une méthode purement syllabique à la maison.

Je ne critique pas les méthodes syllabiques en tant que PE, je te donne juste le sentiment d'un élève qui en a vraiment souffert.

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Pour reprendre le titre du sujet, "Méthode globale ou syllabique ? ", la question est définitivement tranchée depuis les travaux de R. Sperry, prix Nobel de médecine en 1981, et largement confirmés depuis : la lecture globale n'existe pas. Stanislas Dehaene, professeur au Collège de France et membre de l'Académie des sciences parle de "l'illusion d'une lecture globale" ("Les neurones de la lecture", page 295, Odile Jacob, 2007).

En effet, quels que soient le type de langue et le niveau d'automatisation de la lecture, c'est dans tous les cas l'hémisphère gauche du cerveau qui assume la fonction de lecture. Or, celui-ci n'a pas la possibilité de réaliser un traitement global de l'information. Il est contraint par sa structure propre d'identifier la forme graphique de chaque élément du mot.

Le cerveau sait différencier les signes graphiques qui composent le langage écrit des autres types de graphismes (dessins, images) et il ne leur applique pas le même mode de traitement.

Cela signifie que le mot n'est pas une image que le cerveau pourrait photographier et reconnaître sans passer par l'analyse des éléments qui le composent. La lecture des notes de musique, qui est également une lecture de signes correspondant à des sons, procède de la même façon : il n'y a pas de lecture globale de la musique, toutes les notes doivent être lues.

Il en résulte qu'il n'existe pas de méthodes à "faible" ou "fort" "départ global" ou de "mots-outils" "reconnus globalement" ; lors de mon dernier CP, j'avais compris au bout d'une semaine : la plupart des élèves avaient oublié ces fameux mots pendant les vacances, et les autres n'en reconnaissaient certains que par des indices sur la place ou la forme de lettres qu'ils connaissaient.

D'ailleurs, si la lecture globale existait il n'y aurait pas besoin d'apprendre à lire : il suffirait d'offrir un dictionnaire à l'enfant et de lui lire chacun des mots le composant qu'il stockerait en une banque d'images de mots, comme il a stocké toutes les images concernant sa vie et qu'on lui a nommées : le lit, le jouet, la voiture, l'arbre, la maison, etc.

Face aux résultats incontestables de la science, pour sauver leur conception les tenants de la lecture globale ont inventé la notion de "lecture directe et indirecte" : il existerait selon eux deux types de lecture.

Il y a d'abord une absurdité logique à une telle conception : si le cerveau était capable d'une lecture "directe" - c'est à dire globale - dans un second temps, on ne comprend pas pourquoi il ne la réaliserait pas de suite au lieu de "souffrir" en commençant par faire du déchiffrage en lecture" indirecte".

Il y a ensuite une absurdité épistémologique puisque la conception globale de la lecture repose sur l'idée qu'on pourrait lire un mot sans identification de la forme graphique de chacun des éléments le composant. Or, le système alphabétique inventé il y a 2500 ans au Proche-Orient reposait au contraire sur une stricte correspondance entre des sons et des signes qui n'étaient en rien arbitraires.

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Ils ne les déchiffrent pas, ils les reconnaissent parce qu'ils commencent par "ma" comme maman ou Marine, ou parce qu'ils terminent par "di" comme dimanche.

....jusqu'au moment où il y a tant de mots à reconnaître que beaucoup de gamins renoncent...

Les CE1 non lecteurs ne sont pas des gamins qui ont appris à déchiffrer, mais les autres...

Et quand il y a "ma" au début d'un mot ils disent malin pour matin ou mardi...

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