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CP méthode Globale ou syllabique ?


pseudoisa

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Cela ne te trouble pas que tous aient un avis totalement contraire au tien???

Je te rappelle ce que j'ai écrit (ce que tu nommes "mon avis") :

C'est comme ça qu'on apprenait à lire, dans mon CP, dans les années 60. J'en garde un souvenir épouvanté... Je peux t'assurer que c'est loin d'être rassurant pour les élèves. Le mot "consternant" convient beaucoup mieux.

Ben oui, c'est mon avis, et je n'en changerai pas. J'ai tout le même le droit de dire que j'ai souffert d'entendre ânonner des phrases stupides pendant toute mon année de CP. Vos nombreux avis contraires n'y changeront rien.

Désolée...

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Moi, j'ai beaucoup souffert pendant les cours de géométrie, car je suis nulle en géométrie. Je déteste tracer des traits et je suis très maladroite.

De plus, j'ai énormément souffert en cours de sport, en particulier lors des exercices de corde lisse, où non seulement je n'arrivais à rien, mais la prof se moquait de moi et faisait se moquer les autres.

Donc... heu... donc...

En fait, j'ai du mal à en tirer une conclusion, là.

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J'ai souffert d'avoir dû apprendre des pages et des pages du livre de lecture CP par coeur...

Donc, je n'ai pas fait et ne ferai jamais subir ceci à aucun enfant...

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De plus, j'ai énormément souffert en cours de sport, en particulier lors des exercices de corde lisse, où non seulement je n'arrivais à rien, mais la prof se moquait de moi et faisait se moquer les autres.

Ah, ben moi je grimpais en équerre, madame.

Perso j'ai appris à lire très tôt et n'ai donc pas de souvenir de CP puisque je n'en ai pas fait.

Par contre ma fille a été "induite en erreur" par cette merveilleuse idée de faire la lecture à partir des prénoms...Et elle rame bien, là en CE2 pour n'avoir pas vraiment fait d'études de sons l'année dernière. En CP ils n'ont fait que des sons simples...Je sais pas moi, mais à mon époque (celle du sablier) on faisait des sons, de la combinatoire même en CE1 et à fond les gamelles

Quand j'ai commencé j'ai voulu faire des machins avec la silhouette des mots et tout ça...Puis j'ai été inspectée sur le CP d'une instit à la méthode naturelle mais hautement syllabique...Et ben quand j'ai eu les gosses du voyage en charge les samedis matins, j'ai appliqué sa méthode sous sa directive (elle rigolait pas) et ils ont su lire en quelques samedi, tout heureux même à 12 ans de déchiffrer des phrases bêbêtes mais tous seuls...

Enfin, mes SEGPA qui ont des "difficultés scolaires graves et persistantes" (désolée c'est le labell) font en arrivant en sixième de la lecture divinatoire, des maths divinatoires, de la SVT divinatoire...

On leur montre qu'il n'y a rien de divinatoire là dedans, on explicite tout, on rend lisibles les apprentissages...Bref on fait de la pédagogie pas bien sorcier mais pas divine, j'avoue...Ils comprennent que non ils ne sont pas cons, ce qu'ils ont cru pendant des années, et 6h par jour pendant 5 ou 6 ans, c'est log, très long...Ils PEUVENT APPRENDRE, dites donc! Et on envoie des gamins autonomes en C.A.P.

Pis surtout on croise plus des regards de jeunes en souffrance ou révoltés, et ça ça vaut tout l'or du monde.

Après chacun fait ce qu'il veut, on est libres de nos pédagogies...Et je n'ai pas la science infuse, bien entendu. Je n'ai pas enseigné en CP depuis tellement longtemps! Et l'essentiel est avant tout d'ETRE AU CLAIR AVEC LA METHODE DANS LAQUELLE ON LES EMBARQUE,SOI

Sauf que j'ai pris une super claque dans la classe de cette vieille instit et ses be a ba, re a ra, te a ta...Ou encore par exemple en emmenant des gosses en intervention à l'ecpad (service audiovisuel des armées) car ces personnes ont fait bosser les jeunes (eh ouais faut faire des efforts et c'est pas toujours drôle d'apprendre, mais après quand t'as compris purée que c'est bon) parce que je suis à la base cuicui les p'tits oiseauc comme fille...

Parce que oui, des fois l'école c'est pas marrant, ben ouais y'a des matières qu'on n'aime pas et on en prend jusqu'à la terminale à se les coltiner...Faut aussi ça pour devenir élève, non.

Enfin, ben si vous voulez, je trouve que beaucoup de gosses lire tata a vu le rat et écrire le même genre de choses ben ça les éclate, ils aiment les sonorités...Non?

Bref la pédagogie divinatoire, très peu pour moi...

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Merci, MRA, pour ce témoignage émouvant.

J'espère sincèrement qu'il sera lu par de nombreux instits de CP, qui y réfléchiront, et qui pourront peut-être faire qu'il y ait en SEGPA moins d'élèves ayant des "difficultés scolaires graves et persistantes" uniquement parce qu'on leur a fait deviner des mots au lieu de leur apprendre à lire, et qu'ils n'avaient pas une maman instit pour rattraper le coup...

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Bref la pédagogie divinatoire, très peu pour moi...

Merci, mra !!!

Borneo, n'as-tu jamais trouvé des bouquins "spécial parents : apprendre à lire à 5 ans à la maison" dans les grandes surfaces ou en librairie?

Ce sont des outils qui partent comme des petits pains, et ils sont syllabiques...

C'est très vendeur, les éditeurs s'en frottent les mains !!!

C'est une honte pour l'EN ...

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Bonjour, je suis très heureuse de lire cette discussion et surtout les avis d'Archilecture et LouisBarthas car dans les écoles, les collègues ne nous soutiennent pas toujours dans notre choix de la syllabique, surtout celles qui ont été formées, comme moi, dans les années 80... "Je vous parle d'un temps..." : quand j'ai débuté au CP vers 86, mon inspectrice refusait que nous affichions les sons, que nous les enseignions, il fallait apprendre à lire "dans de vrais livres", surtout pas de manuels... J'ai passé presque 20 ans en CP, évoluant de plus en plus vers la syllabique, en passant par Gafi (encore très "départ global" mais je me sentais coupable d'adopter un manuel...) pour arriver à Léo et Léa, il y a 7 ou 8 ans, à sa parution. Je me suis sentie alors très isolée dans mon école lorsque j'ai adoptée cette méthode : mes élèves n'allaient plus rien comprendre à ce qu'ils lisaient selon mes collègues. Seuls les parents étaient visiblement très satisfaits... Ils n'avaient plus besoin d'acheter la méthode Boscher au Carrefour du coin.

Il faut dire que la syllabique a été abandonnée vers 1970-80 pour cette "raison" : la compréhension de textes. A l'époque, on considérait que c'était à cause de la syllabique que certains élèves ne comprenaient pas ce qu'ils lisaient ; on a alors étudié comment lisaient les "lecteurs experts" (adultes), et tenté de calquer l'apprentissage des petits sur ces techniques d'experts (on oubliait que les lecteurs adultes n'avaient acquis une lecture directe que parce qu'ils s'étaient entraînés des années en "lecture indirecte" ou déchiffrage des mots).

Le véritable cheval de bataille de la compréhension de textes aurait du être la culture générale, et plus spécifiquement le vocabulaire : lorsque l'on déchiffre un mot, si sa sonorité ne fait pas référence, dans la mémoire, à un mot (une image) connu, on ne comprend pas ce qu'on lit. Il faut donc parallèlement au déchiffrage travailler la culture, au sens large, que ce soit en littérature jeunesse (lecture offerte et compréhension orale) ou en découverte du monde. Plus un enfant a de vocabulaire et connaissances dans tous les domaines, plus un texte lui semblera familier et compréhensible.

Mais on doit apprendre à déchiffrer pour apprendre à lire, à comprendre un texte.

Notre langue est difficile : différentes valeurs sonores d'une lettre, sons complexes, lettres muettes,... il y a tant de choses à savoir et à maîtriser pour bien savoir lire (et écrire, car les deux apprentissages sont indissociables). Par exemple ce "e" qui a tant de valeurs sonores selon sa position dans le mot. Il faut clairement dire et expliquer à l'enfant cette règle du e pour qu'il en maîtrise la lecture ; en classe, je prends l'exemple du mot "mercredi" pour faire comprendre ce "e" : en milieu de syllabe, il fait le son "è" comme dans "mer", en fin de syllabe et milieu de mot il fait "e" comme dans "cre". Cette langue française, l'enseignant se doit de bien la connaître pour l'enseigner, et il faut tout expliquer à l'enfant, chaque règle doit être sue avant d'être automatisée.

Il y aura toujours dans les classes des lecteurs prodiges, des petits Mozart, qui nous feront croire que l'on peut apprendre à lire "comme par magie", mais ils sont un ou deux chaque année, pas plus. La grande majorité des enfants a besoin d'apprendre à déchiffrer et besoin de suivre une méthode claire et progressive, chaque "piège" de la langue devant être longuement expliqué, la manière dont on déchiffre un mot démontrée au tableau, et l'écriture des mots travaillée en même temps que leur lecture.

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Par exemple ce "e" qui a tant de valeurs sonores selon sa position dans le mot. Il faut clairement dire et expliquer à l'enfant cette règle du e pour qu'il en maîtrise la lecture ; en classe, je prends l'exemple du mot "mercredi" pour faire comprendre ce "e" : en milieu de syllabe, il fait le son "è" comme dans "mer", en fin de syllabe et milieu de mot il fait "e" comme dans "cre". Cette langue française, l'enseignant se doit de bien la connaître pour l'enseigner, et il faut tout expliquer à l'enfant, chaque règle doit être sue avant d'être automatisée.

A part les instits (et encore...), qui sait pourquoi le "e" de mercredi se prononce è ? Ce qui ne les empêche pas de lire "mercredi" sans aucun problème.

On peut trouver des règles pour tout, mais est-ce que c'est comme ça qu'on apprend ? Aucun élève ne se demande pourquoi le "e" de "des" se prononce é et celui de "mer" è. Ce n'est pas des maths, on n'a pas besoin de tout pouvoir expliquer...

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Ben justement mes SEGPA c'est en faisant ça qu'ils arrivent enfin à apprendre.

Je fais pareil quand je leur apprend l'anglais ce qui est d'ailleurs beaucoup plus difficile parce que d'une part je ne suis pas très douée, d'autre part j'ai cru comprendre que la correspondance grapho phonique est encore plus complexe

Mes élèves en difficulté c'est en leur rendant lisible tout ça qu'ils finissent par y arriver. c'est pas marrant, c'est pas ludique, mais qu'est-ce qu'ils sont heureux de découvrir que non ils ne sont pas cons...

Après je vous jure que transformer le sablier en document possible et pas bébé pour des collégiens c'est du sport...

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Bonjour, je suis très heureuse de lire cette discussion et surtout les avis d'Archilecture et LouisBarthas car dans les écoles, les collègues ne nous soutiennent pas toujours dans notre choix de la syllabique, surtout celles qui ont été formées, comme moi, dans les années 80... "Je vous parle d'un temps..." : quand j'ai débuté au CP vers 86, mon inspectrice refusait que nous affichions les sons, que nous les enseignions, il fallait apprendre à lire "dans de vrais livres", surtout pas de manuels... J'ai passé presque 20 ans en CP, évoluant de plus en plus vers la syllabique, en passant par Gafi (encore très "départ global" mais je me sentais coupable d'adopter un manuel...) pour arriver à Léo et Léa, il y a 7 ou 8 ans, à sa parution. Je me suis sentie alors très isolée dans mon école lorsque j'ai adoptée cette méthode : mes élèves n'allaient plus rien comprendre à ce qu'ils lisaient selon mes collègues. Seuls les parents étaient visiblement très satisfaits... Ils n'avaient plus besoin d'acheter la méthode Boscher au Carrefour du coin.

Il faut dire que la syllabique a été abandonnée vers 1970-80 pour cette "raison" : la compréhension de textes. A l'époque, on considérait que c'était à cause de la syllabique que certains élèves ne comprenaient pas ce qu'ils lisaient ; on a alors étudié comment lisaient les "lecteurs experts" (adultes), et tenté de calquer l'apprentissage des petits sur ces techniques d'experts (on oubliait que les lecteurs adultes n'avaient acquis une lecture directe que parce qu'ils s'étaient entraînés des années en "lecture indirecte" ou déchiffrage des mots).

Le véritable cheval de bataille de la compréhension de textes aurait du être la culture générale, et plus spécifiquement le vocabulaire : lorsque l'on déchiffre un mot, si sa sonorité ne fait pas référence, dans la mémoire, à un mot (une image) connu, on ne comprend pas ce qu'on lit. Il faut donc parallèlement au déchiffrage travailler la culture, au sens large, que ce soit en littérature jeunesse (lecture offerte et compréhension orale) ou en découverte du monde. Plus un enfant a de vocabulaire et connaissances dans tous les domaines, plus un texte lui semblera familier et compréhensible.

Mais on doit apprendre à déchiffrer pour apprendre à lire, à comprendre un texte.

Notre langue est difficile : différentes valeurs sonores d'une lettre, sons complexes, lettres muettes,... il y a tant de choses à savoir et à maîtriser pour bien savoir lire (et écrire, car les deux apprentissages sont indissociables). Par exemple ce "e" qui a tant de valeurs sonores selon sa position dans le mot. Il faut clairement dire et expliquer à l'enfant cette règle du e pour qu'il en maîtrise la lecture ; en classe, je prends l'exemple du mot "mercredi" pour faire comprendre ce "e" : en milieu de syllabe, il fait le son "è" comme dans "mer", en fin de syllabe et milieu de mot il fait "e" comme dans "cre". Cette langue française, l'enseignant se doit de bien la connaître pour l'enseigner, et il faut tout expliquer à l'enfant, chaque règle doit être sue avant d'être automatisée.

Il y aura toujours dans les classes des lecteurs prodiges, des petits Mozart, qui nous feront croire que l'on peut apprendre à lire "comme par magie", mais ils sont un ou deux chaque année, pas plus. La grande majorité des enfants a besoin d'apprendre à déchiffrer et besoin de suivre une méthode claire et progressive, chaque "piège" de la langue devant être longuement expliqué, la manière dont on déchiffre un mot démontrée au tableau, et l'écriture des mots travaillée en même temps que leur lecture.

Bravo !!!

Merci !!!

Cet isolement est difficile à vivre...

Mais quand on pratique une méthode syllabique, on a les parents avec nous...

A mon sens, c'est très significatif !!!

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Aucun anglophone ne se risquera à expliquer la prononciation des mots comme certains le font en français, parce que c'est impossible. Ne t'y risque pas...

C'est tout simplement l'usage qui fait la prononciation.

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Aucun anglophone ne se risquera à expliquer la prononciation des mots comme certains le font en français, parce que c'est impossible. Ne t'y risque pas...

C'est tout simplement l'usage qui fait la prononciation.

Ben en fait quand j'ai travaillé en angleterre j'ai piqué deux trois idées sur leur façon d'enseigner la correspondance grapho phonique.

Après tout mieux vaut prendre les idées des anglophones eux mêmes.

C'est une langue extrêmement complexe. Ceci dit j'explique certains faits grammaticaux aux élèves: la connaissance les rassure.Ils savent qu'il y a des diphtongues, des triphtongues...Ils adorent ça.

Je n'ai pas eu de formation initiale en anglais (enseignant gravement malade) et pas de formation non plus au CAPSAIS (pas d'anglais)

Par contre je travaille sur les reconnaissances de son, ils retiennent souvent le sens d'un mot et ce mot lui même parce que ça les amuse beaucoup de se dire qu'en changeant un son voyelle par exemple ils disent complètement autre chose. Ils retiennent alors la prononciation et la graphie.

Tu enseignes l'anglais à tes élèves de CP?

Ma fille a eu de l'anglais en CP, mais pas en CE1. Cette année par contre cela recommence, j'en suis bien contente.

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