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Je soumets mon projet à votre bienveillance...


molymarple

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Bonjour.

J'enseigne depuis 10 ans au CP et parallèlement je dessine.

Voici maintenant 4 ans que je travaille sur un projet : créer une collection de petits albums articulés autour de la méthode syllabique. ( BOUH ! J'ai dû faire s'enfuir les fous de littérature enfantine "la syllabique quelle misère!" ).

Mais, c'est ainsi que commence l'apprentissage. AU DEBUT DE L'ANNEE de CP quand les enfants découvrent la combinatoire, ils ne peuvent lire, que des phrases du type "ma-mie a vo-lé le rat" :secret: ...

Ainsi pour élaborer les petits textes de mes albums, je me suis constituée une banque de mots très simples, susceptibles d'être lus dès que l'enfant a acquis le principe du "b-a ba" de deux lettres.

J'ai envoyé mon projet aux éditeurs mais vu le temps qui s'écoule, je doute d'un retour favorable. J'ai monté un site avec mes maigres compétences en informatique, je vous invite à le visiter et à laisser un commentaire (important), si vous estimez que ce projet de collection est susceptible de vous "interpeller" en tant qu'enseignant. Je me dis que le soutien des collègues peut être un argument de poids en vue d'une publication... Meeeeeeeerci :) Mon site: lilifildebeurre.wordpress.com

Je suis allée voir ton site. Tout d'abord, tes dessins sont vraiment superbes, bravo !

Je suis en CP depuis très longtemps et je pense qu'il est très difficile d'écrire des textes sympas pour le début d'année. Je l'ai vécu avec Léo et Léa et ses petits livres. C'est pourquoi je préfère exploiter la lecture offerte en période 1 et la lecture partagée en période 2.

Mais je reviens à tes textes et je pense qu'il y a matière à faire quelque chose de sympa. Je ne suis pas non plus vraiment séduite par l'idée d'utiliser trois couleurs dans les mots. Selon moi, on peut utiliser ce genre de code pour les fiches d'entraînement à la lecture ou "fiches de sons" mais pour lire une histoire, je trouve préférable d'écrire le texte en noir, même en début d'année.

Mon avis n'engage que moi mais je trouve ton idée très intéressante et j'aimerais pouvoir en parler sur mon blog si tu le permets, je pense que ça peut intéresser mes visiteurs qui ont un CP.

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Bonjour

Il y a un gros travail d'illustration,bravo,mais j'avoue que la méthode syllabique ce n'est vraiment pas mon truc. Je trouve que ça n'a pas de sens et ça me gène beaucoup.

Bon courage

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Monsieur Astro 52,

Si vous permettez, je vous lirai et vous répondrai aux prochaines vacances.

Il se trouve que j'ai 25 cahiers à corriger, ma préparation de classe à finaliser, et une réunion d'équipe éducative à préparer pour mardi midi.

J'ajoute que la présence dans ma classe d'un petit garçon souffrant de graves troubles du comportement nécessite l'obligation pour moi de me coucher de bonne heure.

Je ne cherche pas à fuir la discussion bien que votre ton m'irrite, mais j'évite en période de plein boulot, de m'énerver le dimanche.

A très bientôt donc.

Quant à mes petits albums, rassurez-vous, ils ne sont pas prêts d'intoxiquer les enfants, ils ne seront sans doute jamais publiés, dieu merci. :sweatingbullets:

Pas de problèmes, j'ai connu ça aussi. ;)

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J'attendais une réponse comme la vôtre.

Je sais, vous aviez même prévenu dès le premier message que quiquonque s'aventurerait à essayer d'expliquer que c'est quand même un peu plus compliqué que cela serait immédiatement assimilé à un dangereux fanatique de l'affreuse méthode globale. Comme si ce qui est effectivement plus compliqué que cela avait un quelconque rapport avec ce qui s'est développé dans les écoles sous le nom de méthode globale...

J'ai eu beau relire le premier message de molymarple, je n'arrive pas à trouver les mots "dangereux fanatiques de la méthode globale". Mais peut-être que mon côté psychologique,que vous semblez savoir mieux discerné que quiconque sur ce post, m'empêche de l'appréhender.

Voilà 10 ans que j'enseigne en CP, les questions que vous posez ne me semblent pas pertinentes.

J'ai connu à la fois comme élève et comme enseignant des gens qui ont eu des CP pendant au moins deux fois plus longtemps et qui y faisaient quand même des trucs dangereux et invraisemblables. J'y reviendrai peut-être...

L'expérience d'un enseignant n'est pas le temps qu'il a passé à faire quelque chose mais ce qu'il en a fait sur le plan intellectuel.

Encore quelque chose que vous semblez avoir mieux cerné que nous autres, pauvres petits enseignants de base qui semble-t-il, agissont sans jamais connecté nos gestes à notre intellect.

Moi aussi, un jour, je suis rentré à l'IUFM après des études de chimiste et de technicien, je n'y connaissais rien, ni à lecture, ni à la pédagogie, ni aux enfants ; j'avais tout à apprendre. J'étais farouchement opposé à la méthode globale pour ce que j'en avais subi comme élève autrefois (et je n'ai guère changé d'avis, j'ai juste pris de la hauteur). Je croyais aussi que les enfants apprendraient étape par étape, probablement même du "simple au complexe" comme le croient les adultes qui n'ont pas étudié la question. Je croyais aussi qu'il fallait d'abord enseigner le son de chaque lettre avant de montrer du vrai écrit. Je croyais aussi que pour créer une méthode lecture il fallait d'abord faire une liste des mots composés exclusivement de "sons simples" (une lettre = un son), et me lamentais qu'ils soient si peu nombreux dans notre dictionnaire. Bref, j'avais tout à apprendre.

Et c'est ce que j'ai fait. Un peu à l'IUFM d'abord, mais sans que ça me fasse changer d'avis outre mesure. Puis par moi-même dans les années qui ont suivi, bien que la didactique des maths me passionnait davantage, ayant eu il faut bien le reconnaître de bien meilleurs formateurs qu'en français.

Et puis est arrivé ce déchainement médiatique incroyable entre 2006 et 2007, ces discours illuminés dans lesquels des urluberlus déconnectés de l'école primaire, croyant tout ce que je croyais moi-même avant d'avoir appris quoi que ce soit, qui assénaient ces croyances comme des vérités bibliques à grands renforts de raisonnements fallacieux et de pseudo-science. J'aurais pu me dire que l'heure de la revanche avait sonné. Mais autant de malhonnêteté intellectuelle n'était pas ma tasse de thé. C'est à partir de là que j'ai commencé à m'intéresser davantage à la pédagogie de l'écrit, et sur moi tout ce battage a eu l'effet inverse, sans pour autant accorder quoi que ce soit à la méthode globale. J'ai compris que le problème venait du mot méthode lui-même et non de l'adjectif qu'on met derrière. J'ai compris qu'il y a moins à dire sur la façon dont l'enfant apprend que sur la façon dont la psychologie de l'adulte qui est à côté l'empêche d'apprendre.

Et régulièrement, j'entends des gens qui peuvent avoir passé leur vie en CP ou n'y avoir jamais mis les pieds, avec une certitude sans limite, faire une vérité absolue de tout ce que je croyais naivement en tant qu'étudiant grand débutant... Faudrait-il que je les trouve mignons ?

Une vraie psychothérapie, vos années dans l'éducation nationale, dont vous semblez être sortis avec vos vérités contre tous. J'espère que vos élèves ont su autant apprendre que vous durant ses années.

Je ne suis même pas sûre d'avoir tout compris...

" Les fausses représentations", "la dépendance aux couleur", la majuscule, les lettres muettes etc...( vous avez oublié d'incriminer la grosseur des caractères.)

Tout enseignant doit savoir que les béquilles fabriquent des boiteux. Et donc s'il s'en sert quand même parce que parfois il n'a pas le choix, il doit avoir conscience des effets pervers que ça peut avoir, surveiller certaines choses en conséquence, limiter dans le temps, faire varier comme disait l'autre collègue...

Alors que celui qui croit que sa béquille est par décret "la bonne méthode", parce que ça le rassure de le croire, n'aura pas cette vigilence et ne prendra pas ces précautions. Et c'est là que ça devient dangereux, pas dans le premier cas.

Encore une fois, ce n'est pas la béquille qui est dangereuse ou non, c'est la psychologie de celui qui la tend.

Vous appelez béquilles ce que d'autres appelleront aide. Vous incriminez des méthodes sans même expliquer la vôtre. Vous restez sur des phrases très vagues en ce qui concernent vos méthodes enseignements tout en sortant des tirades dithyrambiques qui cachent bien mal la pauvreté du débat.

Vous sous estimez l'intelligence et la faculté d'apprentissage des enfants.

On apprend toujours malgré quelque chose ou malgré quelqu'un. Les enfants apprennent malgré les méthodes, car "apprendre malgré" est le schéma normal de l'apprentissage dans une société.

Mais il y a des facteurs psychologiques qui font que certains enfants ont plus le profil que d'autres pour "apprendre malgré". Et d'autres ne l'ont pas du tout. Pourtant ils ont l'intelligence, c'est ailleurs que ça se joue.

Encore une fois, vous sortez vos tirades creuses. C'est quoi "ailleurs"?

J'ai appris à lire à des centaines d'enfants, je n'ai jamais remarqué que le fait de colorer en gris une lettre muette, d'occulter pour un temps les majuscules et de pré-découper les syllabes ait menacé leur apprentissage. Il s'agit d'un codage que j'utilise en début de CP et les enfants, croyez moi, s'en passent très rapidement.

Si on s'en passe très rapidement ça doit aller en effet. Mais sur vos albums, s'ils sont commercialisés, vous allez écrire comme sur les paquets de cigarette "NE PAS SE PASSER RAPIDEMENT DE CE LIVRE PEUT NUIRE GRAVEMENT A LA LECTURE" ?

Encore un sacarsme. Pourriez-vous vraiment argumenter ce que vous reprochez à une enseignante qui réfléchit à sa propre pédagogie et qui tente de l'enrichir avec ses propres compétences et sa propre réflexion? Elle-même admet que ce n'est pas parfait - modestie dont vous ne faites pas preuve- mais elle a tout de même le courage de le présenter à ses pairs.

Vous créez des problèmes qui, selon moi n'existent pas.

Les élèves qui ont ces problèmes existent pourtant. Je les ai vus à l'école quand j'étais instit, je les ai vus en France et à l'étranger, je les ai vus en école alternative, je les ai vus en cours particuliers... Je les ai rencontrés ces élèves, pas inventés, et je les rencontre encore.

J'en ai notamment une de CE1 en cours particuliers cette année. Quand on a commencé, elle était dans une confusion totale entre lecture et lecture à voix haute, oralisait laborieusement sans rechercher à comprendre aucun sens, passait sur les points comme s'ils n'existaient pas, oubliait toutes les majuscules à l'écrit, n'était pas du tout interpelée et continuait sans se poser aucune question si elle lisait par erreur quelque chose qui n'avait aucun sens... Aujourd'hui, sans avoir jamais réouvert la moindre méthode de lecture, c'est rentré dans l'ordre. Mais j'aurais pas pu rééduquer ça si j'avais eu 30 autres CE1 autour à m'occuper. Si les parents n'avaient pas les moyens de faire venir quelqu'un 3 fois par semaine pour réparer les âneries de l'école, ça aurait mal fini.

Encore une fois, vous parlez beaucoup sans donner d'exemples précis. Vous dites n'avoir utiliser aucune méthode avec cette enfant de CE1. Mais alors comment avez vous? Une méthode est un moyen pédagogique de transmettre une connaissance. Si vous n'utilisez pas de moyen pour transmettre une connaissance, comment faites-vous?

Mon projet consiste à favoriser la mémorisation des syllabes au premier trimestre, c'est une étape. La grave question du codage couleur la tragique occultation des majuscules j'avoue je m'en f.... un peu.

Favoriser la mémorisation des syllabes, ça peut être un objectif. Dire que c'est une étape est plus embêtant, car ces étapes n'existent que dans la tête des adultes.

Cet objectif fragmentaire, il n'est bon que si avant on a construit des représentations exactes de l'ensemble de ce qu'on va apprendre à long terme en lecture. Ensuite on peut faire marche arrière sur un "petit bout", on sait tout au long du travail sur ce "petit bout de lecture" où il va trouver sa place dans l'ensemble, car sans en avoir déjà la matière, on en déjà le canevas qui va l'organiser.

A l'inverse, l'adulte qui se rassure en croyant que c'est une histoire d'étapes va cacher cette vision d'ensemble au lieu de l'enseigner.

Quelles représentations exactes? Le long terme est long comment? Le CP, l'école primaire, le collège, le lycée, toute la vie? Car on ne lit pas la même chose à 6 ans et à 40?

Ce qui met en péril l'apprentissage de la lecture se situe ailleurs et s'avère plus redoutable que la couleur des lettres. Il s'agit d'une problématique qui trouve ses origines dans le développement du langage, la capacité à se concentrer, à mémoriser, le vécu familial, l'environnement social etc... sans parler des troubles dys.

Effectivement, il y a beaucoup de choses en dehors de l'école qui jouent, et que l'école subit sans pouvoir vraiment agir dessus.

Mais il y a aussi le "méthodisme" avec lequel les adultes se rassurent. Et quand je dis les adultes, c'est tous les adultes. Ca inclut les parents qui repassent derrière l'instit à la maison, les parents qui mettent la pression sur l'instit pour lui faire utiliser une méthode plus réductrice pour mieux rassurer les adultes, l'instit qui n'y échappe pas toujours lui-même, sa hiérarchie qui pousse à faire ce qui rassure les adultes (ou ce qu'ils ont entendu sur M6) pour qu'ils ne fassent pas de remous, les pseudo-scientifiques, politiciens, polémistes de tous bords, tous notoirement ignorants de la pédagogie, qui font parler d'eux à la télé en servant de caution à ce qui ressemble de plus en plus à une pensée unique sur la lecture... C'est l'ensemble de la société qui est responsable de ces questions de pédagogie, d'autant qu'elle n'a pas trouvé mieux comme mode d'éducation pour ses enfants que d'apprendre à lire dans des classes de 30 face à un seul adulte. Enseignant qui face aux contraintes matériels que ça représente, sera quasiment obligé de s'appuyer sur les supports d'une méthode, aussi imparfaites soient-elles.

En effet, l'école subit des pressions à tout va. Pour autant, on ne peut pas considérer tous les scientifiques comme des pseudo-scientifiques, tous les parents comme des tyrans, tous les politiciens comme des arrivistes et tous les enseignants comme des incompétents. Le cnrs qui a sorti une étude entre méthodes syllabiques et méthodes mixtes sont-ils considérés comme des pseudo-scientifiques?

Pardon d'être un peu "sèche", mais je trouve votre ton quelque peu péremptoire pour une collègue. (de CP?) :)

Ex-collègue qui a claqué la porte de l'EN dans des conditions dignes d'un western. Quand je suis "quelque peu péremptoire" il y a du sang sur les murs ;) Mais ça c'est pas pour les instits, je le réserve à leur hiérarchie et à certains parents ;) Chacun son tour d'être du mauvais côté du fusil...

Je suis formateur d'enseignants dans un autre milieu professionnel que l'EN, mais je connais toujours l'école primaire, je suis toujours capable de réparer les difficultés scolaires d'origine pédagogique, d'identifier ce qui caractérise une logique pédagogique, de créer des logiciels pédagogiques sur mesure... Réparer les pots cassés par l'école, c'est juste un hobby maintenant, parce que ça m'intéresse toujours de savoir comment les enfants apprennent, et en cela, le métier d'instit, à qui on impose d'autres priorités, ne me manque pas du tout. Cette année je suis deux phénomènes, surdouées du malentendu pédagogique, sur lesquelles j'observe bien plus de choses inédites que je n'aurais pu le faire face à une classe entière pendant beaucoup plus longtemps.

Ravi de voir que les petits groupes vous sied mieux que les grandes classes. Hélas, le budget de l'éducation nationale ne permet pas de mettre un enseignant face à deux élèves seulement. Heureusement que vous n'affirmez que nous n'éprouvez aucune animosité envers le corps enseignant, votre verbiage laissant largement montrer le contraire.

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Bonjour

Il y a un gros travail d'illustration,bravo,mais j'avoue que la méthode syllabique ce n'est vraiment pas mon truc. Je trouve que ça n'a pas de sens et ça me gène beaucoup.

Bon courage

Ça a du sens pour les élèves, et c'est ce qui compte.

J'aime beaucoup les illustrations aussi!

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Bonjour

Il y a un gros travail d'illustration,bravo,mais j'avoue que la méthode syllabique ce n'est vraiment pas mon truc. Je trouve que ça n'a pas de sens et ça me gène beaucoup.

Bon courage

Ça a du sens pour les élèves, et c'est ce qui compte.

J'aime beaucoup les illustrations aussi!

Merci beaucoup.

J'avoue que dire que "ça n'a pas de sens", vraiment je ne comprends pas. Le moment magique et vertigineux pour les enfants qui apprennent à lire, c'est quand ils se rendent compte que les syllabes, les sons finissent par créer des images dans leur tête. Dans ma pratique de classe, je ne montre jamais l'illustration avant qu'ils aient produit LEUR IMAGE mentale. Ils la décrivent et la comparent avec mon illustration au final. Lire, pour un petit de 6 ans, c'est être capable de se créer des images mentales avant tout, puis de fixer ces images, les relier pour créer des séquences.

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Je me suis mal exprimée. Ce que je veux dire c'est que l'aspect "fabriquer des textes qui contiennent un max de sons demandés" me gène. J'aime la littérature jeunesse je n'aime pas les livres crées pour apprendre tel son. Je trouve que c'est pauvre . Ce n'est que mon avis.

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Les textes pour apprendre les sons ( tels mes albums) n'ont rien à voir avec les textes littéraires. Les uns n'excluent pas les autres.

Comment imaginer un CP sans baigner les enfants dans l'univers de la littérature?

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J'ai eu beau relire le premier message de molymarple, je n'arrive pas à trouver les mots "dangereux fanatiques de la méthode globale". Mais peut-être que mon côté psychologique, que vous semblez savoir mieux discerné que quiconque sur ce post, m'empêche de l'appréhender.

C'était quand même écrit :

"BOUH ! J'ai dû faire s'enfuir les fous de littérature enfantine "la syllabique quelle misère!" ).

Mais, c'est ainsi que commence l'apprentissage. AU DEBUT DE L'ANNEE de CP quand les enfants découvrent la combinatoire, ils ne peuvent lire, que des phrases du type "ma-mie a vo-lé le rat" :secret: ... "

La première phrase est assez claire, avec son amalgame entre littérature, folie et méthode globale (parce que c'est bien à elle que renvoie le fou qui critique les vilaines syllabes).

La deuxième affirme ce qui commence à devenir de plus en plus un discours unique dans les médias, à défaut d'être déjà une pensée unique car tous les instits ne sont pas d'accord avec ça. Le smiley avec le doigt sur la bouche est quand même extra, car il signifie que le seul discours qui a aujourd'hui encore le droit de cité, serait celui qui est censuré. Alors que c'est à l'inverse qu'on assiste, il suffit de regarder les médias. Pourtant de nombreux "fous de littérature" continuent à penser que c'est un peu plus compliqué que ça.

Encore quelque chose que vous semblez avoir mieux cerné que nous autres, pauvres petits enseignants de base qui semble-t-il, agissont sans jamais connecté nos gestes à notre intellect.

Je parlais de situations qui vous auraient choquée autant que moi aussi bien sur le plan pédagogique (dans les deux cas) que sur le plan humain (dans le second). Je peux comprendre un peu de corporatisme mais franchement, on a déjà tous vus certains enseignants avoir des pratiques qu'on ne peut pas cautionner, même en étant enseignant soi-même (et peut-être même à fortiori).

Et il s'agissait les deux fois d'enseignantes dont les décennies passées en CP rassuraient bien tout le monde. Ca prouve juste que l'expérience exprimée en nombre d'années ne prouve rien du tout.

Une vraie psychothérapie, vos années dans l'éducation nationale, dont vous semblez être sortis avec vos vérités contre tous. J'espère que vos élèves ont su autant apprendre que vous durant ses années.

Ne pas savoir, ça peut être associé à deux choses différentes : l'ignorance et le déni. Quand on n'a jamais reçu les informations, on est ignorant. Comme je l'étais avant de me former. Et ceci n'a rien à voir avec le psychologique, qui concerne uniquement le déni.

En revanche, celui qui a été formé, et qui a de l'expérience, a eu ces informations. Il n'est donc plus l'ignorant qu'il était au départ. Et normalement ça lui a permis d'évoluer et même de progresser. Et si par contre, tout ce temps et ces informations ne l'ont pas fait quitter les croyances que croyait l'ignorant, c'est qu'il est très vraisemblablement dans le déni. Et là ça dépend bien de facteurs psychologiques qui le distinguent du fonctionnement de celui dont la logique a progressé avec la formation et l'expérience.

Vous appelez béquilles ce que d'autres appelleront aide.

D'accord, on remplace le mot "béquille" par le mot "aide". Et après, j'ai dit quoi ? J'ai dit ce à quoi tous les enseignants (et pas que les instits de primaire) ont été sensibilisés pendant leur formation sur la notion d'aide en pédagogie. C'était même un peu bateau. Les questions que va se poser un enseignant compétent en la matière sont les mêmes, peu importe la connotation du mot.

Vous incriminez des méthodes

Pas "des méthodes", le principe "de méthode", quel que soit l'adjectif qu'on met derrière. Donc toutes les méthodes pour lesquelles l'emploi du mot "méthode" est adapté. Ca n'est pas la même chose.

De plus j'ai aussi approfondi en précisant que le pire n'était pas dans une méthode par elle-même mais dans la croyance que certains adultes mettent dedans (et pas la peine de se sentir concerné si on n'en fait pas partie).

sans même expliquer la vôtre.

Ca aurait quand même été rigolo que je dise qu'il ne faut pas travailler par "méthode" pour ensuite enchainer sur "voilà ma méthode". :D

Et quand bien même, ça servirait à quoi de dire "voilà comment vous devez faire" ? Juste parce que je l'ai fait dans une situation et que ça a marché ? Mais dans une autre situation alors ?

Au lieu de ça, je propose des distinctions qui permettent à chacun de questionner l'identité pédagogique de sa propre façon de faire. Je ne sous-entends pas les réponses, et je ne demande pas qu'on me rende des comptes en disant de quel côté de la distinction on se trouve. La réponse appartient à chacun.

Vous restez sur des phrases très vagues en ce qui concernent vos méthodes enseignements

Je ne raisonne jamais en termes de méthodes, ça ne peut pas être plus clair.

Et de toute façon ça voudrait dire quoi "mes" méthodes. Ca dépend de qui sont mes élèves et de à quoi je les forme. Dans la même journée, je passe du chauffeur routier, gendarme ou cuisinier en reconversion professionnelle dans la sécurité routière, à la p'tite louloutte de CE1 qui ne comprend pas grand chose à l'école. D'un côté j'enseigne des moyens pédagogiques adaptés pour enseigner du concret à des adultes, de l'autre je pratique d'autres moyens pédagogiques (à la logique très différente voire opposée) qui sont adaptés pour enseigner de l'abstrait à des enfants.

D'autre part, ce n'est pas parce que je dis des choses sur la plan théorique que dans la pratique je ne vais pas faire tout le contraire, si le besoin de l'élève implique de faire le contraire de ce que j'ai dit. Les théories généralistes ont leurs vertus, mais elles doivent aussi savoir s'effacer devant la réalité de la situation particulière qui ne relève pas du général.

tout en sortant des tirades dithyrambiques qui cachent bien mal la pauvreté du débat.

La "pauvreté du débat sur la lecture", je la réserverais aux crétins qui se limitent à opposer méthode globale et méthode syllabique. Ils sont malheureusement assez nombreux pour pouvoir constituer la totalité des "pauvres" en la matière. Et heureusement ce sont rarement des instits.

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Encore une fois, vous sortez vos tirades creuses. C'est quoi "ailleurs" ?

C'est pas une tirade creuse, bien au contraire.

"Ailleurs" c'est dans les différences d'ordre psychologique, qui font que les enfants qui ont une forte personnalité apprennent mieux que les timides, quand l'enseignement est organisé en fonction de ce qui rassure les adultes. Et bizarrement quand on respecte davantage le fonctionnement d'un cerveau d'enfant, les timides progressent autant que les autres.

D'un côté on leur dit d'être bien sage et bien obéissant avec la maîtresse, de faire confiance aux adultes et de les croire, et derrière on met en place des logiques pédagogiques qui défavorisent ceux qui font l'erreur de le croire. C'est quand même un peu vache.

Encore un sacarsme.

Et bien non, et d'ailleurs le dernier message de molymarple donne tout son sens à cette plaisenterie. "Les uns n'excluent pas les autres. Comment imaginer un CP sans baigner les enfants dans l'univers de la littérature ?". Elle a compris ça, c'est une chose. Mais ce n'est pas le cas de tout le monde (en dehors du milieu des instits). Et vous n'êtes pas lus que par d'autres instits, même sur un tel forum. Ce que vous dites sans rappeler un certain nombre de choses qui pour vous sont évidentes parce que c'est votre métier, ça peut être interprété d'une très façon différente de ce que vous envisagiez par des lecteurs de passage qui n'ont pas votre connaissance et votre expérience.

Et en même temps je comprends bien que ça serait chiant de devoir placarder une liste d'effets secondaires comme sur les notices de médicament à chaque fois qu'on parle de méthodes de lecture, surtout quand on a autre chose à faire.

Pourriez-vous vraiment argumenter ce que vous reprochez à une enseignante qui réfléchit à sa propre pédagogie et qui tente de l'enrichir avec ses propres compétences et sa propre réflexion ?

D'abord je ne sais pas si elle fait ça, je ne suis pas dans sa classe. Tout ce que je peux constater sur ce forum, c'est que je ne lis pas ça dans ses premiers messages. Ca ne prouve absolument pas qu'elle ne le fait pas, mais simplement ça n'apparaît pas ici.

Ensuite, quitte à me répéter, je ne reproche rien à personne en particulier, je pose des questions qui permettent à chacun d'interroger sa propre logique pédagogique. A chaque fois ça pose une distinction entre deux logiques, sur des niveaux de réflexion supérieurs à la stérile opposition globale/syllabique. Je ne dis pas qu'il faut se sentir du mauvais côté de la distinction. Je pose juste la question. Chacun est libre de se situer de lui-même d'un côté ou de l'autre de chaque distinction, je ne viendrai pas vérifier, et je ne demande pas qu'on me rende compte de son positionnement personnel. Il appartient à chacun, comme d'en faire quelque chose ou pas.

Elle-même admet que ce n'est pas parfait - modestie dont vous ne faites pas preuve - mais elle a tout de même le courage de le présenter à ses pairs.

Ma modestie n'a rien à voir là-dedans, puisque quand je parle de théorie pédagogique, c'est pour parler uniquement de théorie, pas de ma personne ni de celle des autres.

Admettre que ça n'est pas parfait c'est une chose, admettre que l'on discute de pourquoi ça ne l'est pas, ça peut en être une autre. Elle a le courage de le présenter, effectivement, et sachant ce que ça implique pour être moi-même un créateur et un partageur, j'y suis tout à fait sensible. Mais je ne suis pas là pour parler des personnes mais de l'objet proposé. Et là je maintiens que la logique de construction pédagogique pose à mon sens un problème, parce qu'elle implique certaines précautions dans le temps, dans les habitudes qu'on installe, et dans la nécessité d'être croisé avec d'autres choses. Bien sûr, pour un enseignant formé et expérimenté, tout cela peut sembler évident, et ma crainte bien superflue. Sauf que le projet est d'éditer ces supports, et donc à un moment donné de les mettre en les mains de gens qui n'ont pas la formation et l'expérience de ces enseignants, et qui peut en faire un usage et/ou une interprétation bien moins nuancés que la pratique de l'enseignante qui en est l'auteur. D'où ma mise en question de cette logique pédagogique, dont je maintiens qu'elle est à utiliser avec parcimonie et à croiser avec de l'observation de vrai écrit, et la blague sur le paquet de cigarettes.

Encore une fois, vous parlez beaucoup sans donner d'exemples précis.

Ca c'est un exemple précis : "elle était dans une confusion totale entre lecture et lecture à voix haute, oralisait laborieusement sans rechercher à comprendre aucun sens, passait sur les points comme s'ils n'existaient pas, oubliait toutes les majuscules à l'écrit, n'était pas du tout interpelée et continuait sans se poser aucune question si elle lisait par erreur quelque chose qui n'avait aucun sens..."

Vous dites n'avoir utiliser aucune méthode avec cette enfant de CE1. Mais alors comment avez vous ?

La description précise de l'exemple qui semble vous avoir échappée permettait de le comprendre.

En ouvrant uniquement de vrais livres, en l'observant lire, en analysant les représentations de l'acte de lire que son action "trahit", en intervenant pendant la lecture pour modifier ces représentations de l'acte, de ses buts, de ses moyens...

C'est aussi en lien avec une première entrée dans la production écrite, car il faut alors écrire tout ce qui ne s'entend pas mais s'exploite en lecture au service de la compréhension.

Une méthode est un moyen pédagogique de transmettre une connaissance.

C'est plus compliqué que cela. Le mot "méthode" peut être entendu dans le sens de "recette", ou dans un sens plus large qui est celui qu'on trouve dans les ouvrages de pédagogie. Ca c'est juste le sens des mots. Ensuite, il y a la pratique, dans laquelle la pédagogie ne devrait jamais devenir une affaire de "recette", mais parfois, surtout quand les adultes ont besoin de se rassurer, ça devient une affaire de recette et de croyances en une recette. Et quand c'est le cas, il y a un problème.

Par ailleurs, en matière de lecture, je ne suis pas le seul à penser que certaines pratiques reviennent à enseigner la méthode à la place de la lecture.

Si vous n'utilisez pas de moyen pour transmettre une connaissance, comment faites-vous?

Les mots "moyens" et "méthodes" n'ont pas du tout les mêmes sens en pédagogie et ne peuvent pas être superposés de la sorte.

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Quelles représentations exactes ?

Mais comment on peut formuler cette question-là ? C'est tout ce qui est vrai sur l'acte de lire, ses buts et ses moyens, sans mélanger les deux derniers. Il suffit d'analyser ce que c'est que lire et on obtient ce qu'est la lecture si on l'a fait rigoureusement. Il n'y a pas d'autres délimitations.

Le long terme est long comment ? Le CP, l'école primaire, le collège, le lycée, toute la vie? Car on ne lit pas la même chose à 6 ans et à 40 ?

Le long terme c'est forcément toute la vie, mais on a des indicateurs avant. Je dirais qu'en CE2 on a une bonne évaluation des traces positives ou négatives de la façon dont on a commencé l'apprentissage de l'écrit. Comprennent-ils un texte ? Sont-ils rentrés dans une logique de raisonnement orthographique (et donc aussi grammatical) quand ils produisent un écrit (et avec de la ponctuation), ou écrivent-ils juste phénotiquement ? Ca me semble un bon délai pour évaluer ça, le CE2.

En effet, l'école subit des pressions à tout va. Pour autant, on ne peut pas considérer tous les scientifiques comme des pseudo-scientifiques, tous les parents comme des tyrans, tous les politiciens comme des arrivistes et tous les enseignants comme des incompétents.

- Je ne dis pas que tous les scientifiques sont des pseudo-scientifiques, mais ceux qui agissent comme tels vis-à-vis de l'école, et ce quelle que soit leur réputation, méritent ce titre.

- Je ne dis pas que tous les parents sont des tyrans, mais ceux qui agissent comme tels vis-à-vis de l'école méritent ce titre.

- Je ne dis pas que tous les politiciens sont des arrivistes, mais je constate qu'aujourd'hui pour toute la classe polique de l'extrême droite à la gauche, l'école est le truc avec lequel toutes les démagogies et effets d'annonce sont permis, même quand on n'y connaît rien. J'aurais bien voulu ne pas faire d'amalgame, mais bien qu'à l'écoute de la politique, je n'arrive plus à sortir un seul nom.

- Je ne dis pas que tous les enseignants sont incompétents, mais ceux qui le sont méritent ce titre. Mais je constate quand même que la plupart ne se forment qu'à hauteur de la liberté que la société leur laisse, car apprendre à faire quelque chose qu'on ne les laisserait pas faire serait un effort inutile, alors que les autres efforts à fournir ne manquent pas. C'est pas parce qu'ils sont instits, c'est le monde des adultes dans son ensemble qui fonctionne comme ça.

Le cnrs qui a sorti une étude entre méthodes syllabiques et méthodes mixtes sont-ils considérés comme des pseudo-scientifiques ?

Je ne parlerais pas des personnes mais de leur étude. Si son absence de rigueur de pensée est comparable à celle des pseudo-sciences, alors cette étude mérite le nom de pseudo-science.

Il faut d'abord remettre les choses dans leur contexte : 90% des "études" publiées sur l'humain (sans compter celles qui sont de base associées au vrai milieu des pseudo-sciences) ont des résultats qui sont scientifiquement irrecevables à cause des biais méthologiques. Donc même si les pseudo-sciences reconnues comme telles sont souvent le fait de charlatans qui vont très loin dans le délire, les mêmes biais méthodologiques sont présents dans la plupart des études de la science "officielle", ce qui rend les résultats tout aussi irrecevables sur le plan scientifique, même s'ils semblaient à priori moins délirants.

Chaque fois qu'on lit une note de synthèse scientifique sérieuse sur l'avancement de la recherche sur une nouvelle méthode de thérapie ou d'éducation, ou d'un truc dans ce genre, on lit quoi ? 10 études publiées, 9 disent que la méthode marche très bien, sauf que quand on regarde leur méthodologie elle n'est pas scentifiquement recevable, et 1 étude dit que ça marche pas, et comme par hasard c'est la seule des 10 qui a respecté un protocole scientifique rigoureux.

C'est toujours la même musique.

A cela s'ajoute les études dont les résultats sont curieusement toujours conformes aux attentes de ceux qui les financent, ou à ce qui va offrir les meilleures retombées médiatique à celui qui, autonome, décide de les mener (ce qui a été particulièrement le cas avec les méthodes de lecture).

Les études dites scientifiques sur la lecture font partie de cette majorité d'études pour le moins fragilisées par une longue liste de biais de raisonnement. Définition bancale ou absente ou réductrice de la lecture, test pas de nature à évaluer un niveau de lecture dans une définition raisonnable de la lecture, question mal posée au départ (ce qui écroule tout puisqu'une étude scientifique ne répond qu'à une question), résultats mal interprétés, mal présentés, mal médiatisés...

Au final, on nous annonce qu'on a trouvé "la bonne méthode" simplement parce qu'on en a aussi trouvé une pire qu'elle, à partir de tests - souvent à court terme - qui n'ont parfois qu'un lointain rapport avec la lecture, et sans tenir compte des résultats obtenus par les enseignants qui se passent de toutes ces méthodes.

Or transposer une recherche de laboratoire à une classe est une chose complexe, qui demande une rigueur de raisonnement à toute épreuve. Ici c'est tout le contraire.

Et ceux qui se sont jetés sur ces résultats sans discernement parce qu'ils les arrangeaient, sont ceux qui auraient été les premiers à hurler qu'une classe n'est pas un laboratoire si les résultats avaient été différents.

Une autre étude, pas de laboratoire celle-là mais à partir de vraies classes, a montré un résultat différent. Des élèves avaient été évalués en fin de GS comme largement meilleurs que leurs aînés en lecture, parce qu'ils étaient beaucoup plus forts dans tout ce qui est syllabique que la génération précédente plutôt préparée à la méthode globale. Une même évaluation menée dans deux classes à une vingtaine d'années d'intervalle montrait pour la première fois depuis des lustres que le niveau monte. La nouvelle a fait grand bruit à la télé et dans les journaux : grâce à la méthode syllabique, enfin quelque chose allait mieux à l'école ! Mais cette classe d'il y a 20 ans avait aussi été évaluée en lecture en CE2 par la DEPP. Et en faisant repasser le même test en CE2 aux élèves de la nouvelle classe test, des chercheurs se sont aperçus que ces élèves qui étaient jugés très largement meilleurs prélecteurs à l'entrée au CP ne sont en fait absolument pas devenus de meilleurs lecteurs en CE2. Pourtant, bien meilleurs en syllabique à l'entrée au CP, et exposés à un enseignement plus syllabique qu'il y a 20 ans et CP/CE1, ils sont à n'en pas douter devenus d'abord de bien meilleurs déchiffreurs. Mais pas des meilleurs lecteurs 2 ans plus tard, voire même légèrement inférieurs (plus sûr mais il me semble).

Voilà qui aurait dû amener à d'autres réflexions que ce qu'on a lu comme conclusion, invraisemblable, dans la presse : c'est la preuve qu'il faut aller encore plus loin dans le même logique.

Quasiment dans le même temps, Rémi Brissiaud faisait la synthèse de plusieurs études scientifiques qui montrent qu'en évoluant vers un enseignement des maths davantage orienté vers ce qui est visible et mesurable à court terme, l'école maternelle formait des élèves qui avaient un an d'avance en maths à l'entrée au CP et un an de retard en CM2. Et en produisant un niveau et une qualité de démonstration comme on en voit quasiment jamais en matière de recherche en didactique.

Donc il existe bien des études, dont on nous parle beaucoup moins, mais qui sont souvent plus rigoureuses ou plus proches de la réalité de la complexité d'une classe, qui invitent à un autre regard sur le système d'enseignement que ce qui est matraqué partout à longueur de temps.

Ravi de voir que les petits groupes vous sied mieux que les grandes classes. Hélas, le budget de l'éducation nationale ne permet pas de mettre un enseignant face à deux élèves seulement.

Je n'étais pas là pour aller sur ce terrain, mais puisque vous m'y emmenez je vais devoir répondre.

Un élève d'élémentaire dans l'éducation nationale, c'est 6200 euros par an en 2013. J'étais resté à 5600 et avec toutes les suppressions de postes je ne pensais pas que ça avait encore autant augmenté en si peu de temps.

Si l'état rendait à la société civile la question de l'enseignement, et donc qu'il finançait les écoles gérées par des associations de parents de la même façon qu'il finance son propre système d'écoles étatiques, ces écoles recevraient 6200 euros par élève et par an. Avec ça, elles feraient des classes de 7-8 élèves maximum pour un enseignant sans aucun problème, en proposant un salaire bien supérieur à ce qu'il faut proposer en école alternative pour crouler sous les candidatures.

Ca ne serait certes pas des cours particuliers, mais ça n'aurait rien à voir avec les classes de 25-30 élèves de l'éducation nationale. Et cette école de luxe coûterait quoi ? Rien ! C'est ce que la société paye déjà, juste déplacé d'une case à une autre.

Dans le principe, ça fait un salaire un peu plus petit contre de meilleures conditions de travail. Mais on ne partage pas le salaire avec les élèves, alors que les conditions de travail sont aussi celles des élèves.

Et si pour certains forçats du travail c'est insupportable de gagner moins, ils pourraient être payés comme un 11ème échelon actuel quelle que soit leur ancienneté dans le métier, il suffit de trouver des parents disposés à leur confier une classe de 12 élèves (oui oui, tout ça !). Si les parents se disent que ce même enseignant en a géré plus du double quand il était encore fonctionnaire, ça ne devrait pas les affoler.

Heureusement que vous n'affirmez que nous n'éprouvez aucune animosité envers le corps enseignant, votre verbiage laissant largement montrer le contraire.

L'école est une longue chaine, les enseigants un seul maillon. Je ne me fais aucune illusion sur l'état du système, mais je ne montre pas les enseignants du doigt comme responsables, car il y a de bien plus responsables avant eux. Ca ne m'empêche pas de voir les façons dont ils s'adaptent à ce qui pèse sur eux, mais je préfère incriminer ceux qui font peser, souvent inutilement ou par manque de courage, que ceux qui doivent s'en adapter pas nécessité.

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Les textes pour apprendre les sons ( tels mes albums) n'ont rien à voir avec les textes littéraires. Les uns n'excluent pas les autres.

Comment imaginer un CP sans baigner les enfants dans l'univers de la littérature?

Malheureusement l'un va parfois sans l'autre....

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