Enseignant pensant à la reconversion

[Janelyne]

à l’instant, nenuphar a dit :

Naia, je pense que te reconvertir il faut vraiment en être à un point où c'est une question de survie. A un point où tu n'en peux tellement plus que même les (parfois gros) inconvénients d'autres jobs te semblent doux par rapport à ce que tu vis. 

Enfin, ce n'est que mon avis.

 

Je pense qu'il y a de ça, mais je pense aussi qu'on a peur de quitter ce qu'on connait pour l'inconnu, seulement des témoignages, des états des lieux pas forcément reluisants. 

Personnellement, dès que je pense reprise si je n'avais vraiment pas le choix, je me vois terriblement mal, incapable d'y aller, plutôt filant chez le médecin ou au pire du pire assise sur une chaise à attendre et à faire de l'occupationnel tant je n'ai plus d'énergie pour cela.

Pour autant, j'ai des moments de doutes, de baisse de motivation dans ma préparation au concours de SAENES. Mais comme je sais que je ne peux et ne veux retourner en classe, mais aussi, que je souhaite a priori me tourner vers de l'administratif, je me booste ! 

 

Mais clairement, le marché de l'emploi et les conditions de travail (pas mieux, parfois pires), cela peut freiner.

[Naia]

Certes, je ne suis pas encore au bout du bout. Mais je voudrais justement m'en aller, avant que cela ne m'arrive. Je ne veux pas en arriver là, surtout pas.

J'essaie d'anticiper. Je sais que je ne me vois pas devant une classe à 60 balais, ce n'est pas possible en ce qui me concerne.

Mais je suis tellement fatiguée moralement, que je ne trouve pas l'énergie de me battre

Et les témoignage que je peux lire à droite et à gauche me dépriment...

 

[del20170202]

il y a 8 minutes, Naia a dit :

J'essaie d'anticiper. Je sais que je ne me vois pas devant une classe à 60 balais, ce n'est pas possible en ce qui me concerne.

En fait, je crois que ce n'est possible pour aucun PE. Du moins c'est ce qui en ressort quand on discute entre collègues.

Le problème c'est que cette évidence est niée par ceux qui nous gouvernent et aussi par quelques syndicats.

Imaginez donc : âge limite pour les PE de notre génération = 67 ans ! Qui peut croire que c'est possible ? Et pourtant c'est ce que nos gouvernants ont prévu pour nous...

[Naia]

C'est vrai nenuphar, mais j'ai le sentiment que les PE heureux ne pensent pas à l'après. Ils continuent au jour le jour sans trop se poser de questions.

Ce sont les PE au bout du rouleau ou en passe de l'être, qui tentent d'en sortir.

Je voulais juste souligner qu'il fallait néanmoins une énergie monstrueuse, car rien ne nous est épargné et la conjoncture actuelle est... déprimante

[del20170202]

il y a 2 minutes, Naia a dit :

C'est vrai nenuphar, mais j'ai le sentiment que les PE heureux ne pensent pas à l'après. Ils continuent au jour le jour sans trop se poser de questions.

Ce sont les PE au bout du rouleau ou en passe de l'être, qui tentent d'en sortir.

Je voulais juste souligner qu'il fallait néanmoins une énergie monstrueuse, car rien ne nous est épargné et la conjoncture actuelle est... déprimante

+1

[Janelyne]

il y a une heure, Naia a dit :

C'est vrai nenuphar, mais j'ai le sentiment que les PE heureux ne pensent pas à l'après. Ils continuent au jour le jour sans trop se poser de questions.

Ce sont les PE au bout du rouleau ou en passe de l'être, qui tentent d'en sortir.

Je voulais juste souligner qu'il fallait néanmoins une énergie monstrueuse, car rien ne nous est épargné et la conjoncture actuelle est... déprimante

C'est vrai ... dès lors que ça ne va pas tout est energivore, comme pour nous dissuader : congés longs, détachement, reconversion, demande de congé de formation ...

[graindepice]

Je rejoins Naia en ce qui concerne la difficulté de la reconversion . Je me sens également incapable d'exercer ce métier jusque 60 ans .

Le problème , c'est que ce métier demande tellement d'énergie , de temps ... que préparer des concours en travaillant est plutôt un parcours du combattant . J'ai tenté deux années de suite , une fois les enfants couchés . Je suis arrivée au concours sur les rotules .

Là, je ne me sens plus capable de recommencer .

Par contre , je lève le pied sur les préparations . Je me ménage .

[Vic7211]

Il y a 6 heures, Naia a dit :

Certes, je ne suis pas encore au bout du bout. Mais je voudrais justement m'en aller, avant que cela ne m'arrive. Je ne veux pas en arriver là, surtout pas.

.....

Mais je suis tellement fatiguée moralement, que je ne trouve pas l'énergie de me battre

 

 

@Naia, je me retrouve complètement dans tes propos. Mais moi malheureusement, j'ai déjà basculé de l'autre côté, je suis au bout du bout, et je tente de me reconvertir mais (pour l'instant gardons espoir) en vain. J'enchaîne les séances de bilan de compétences qui ne me mènent à rien et qui ne font qu'ajouter à mon pessimisme.

Donc si j'ai bien un conseil, FUIS ou TENTE de fuir avant d'en arriver là.

@Graindepice, coup de chapeau d'avoir travaillé les concours une fois les enfants couchés, je m'en sentirais complètement incapable.

 

[Malakime]

C'est clair que c'est une énorme changement qui doit se faire dans une bonne dynamique tant ça demande de l'énergie.
Certaines de nous ont la chance d'envisager de faire de leur passion leu métier et c'est vrai que c'est très porteur!
Dans le livre cité plus haut il par de transformer ses compétences. On en développe vraiment beaucoup de transposables en étant instit je trouve!
L'organisation, l'anticipation, la gestion d'un groupe.. Notez-les vous ça vous fera du bien!

[--anonyme--]

Il y a 9 heures, Malakime a dit :

Dans le livre cité plus haut il par de transformer ses compétences. On en développe vraiment beaucoup de transposables en étant instit je trouve!
L'organisation, l'anticipation, la gestion d'un groupe.. Notez-les vous ça vous fera du bien!

Huummmm... J'ai tellement du mal à me sentir compétente dans mon métier que j'ai vraiment du mal à voir quelles sont mes compétences transposables...

Malakime, peux-tu nous redonner les références du livre dont tu parles (je n'ai les ai pas retrouvées...) ? Merci !

Je commence à parler de mon envie de reconversion autour de moi et on me répond: vacances, 10 min de la maison, équipe sympa, quartier tranquille, mercredi après-midi....pourquoi veux-tu quitter tout ça ??? Le pire c'est qu'ils me font douter...Ben oui, si c'est pour bosser 8 heures par jour + 2 h de transport + 1 chef barjo + des collègues bof bof...

pffff....ch'ais plus quoi penser moi !!!!

 

[Naia]

Je suis dans le même cas que toi kool, tout le monde parvient à me mettre le doute. Pourtant quand je suis en classe je me dis toujours : "j'en ai maaaaaaaaarre"

Les témoignages de ceux qui se sont reconvertis ne me donnent pas envie. Certains ont quitté l'enseignement, mais pour une situation guère meilleure : chefaillons ultra-présents, mauvaise ambiance de bureau, nombreuses heures de trajet, double loyer du fait de l'éloignement géographique...

Bref, je crois que la reconversion idéale n'existe pas ou reste très rare

[--anonyme--]