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Explosion de l'offre privée et du coût de la scolarité dans le supérieur


prof désécol

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Très long article dont le début soulève de nombreuses questions :

 

http://www.latribune.fr/economie/france/l-eldorado-des-nouveaux-marches-de-l-education-550986.html

 

L’Eldorado des nouveaux marchés de l’éducation

 

En France, 1 étudiant sur 5 suit désormais des cours dans l’enseignement privé. Le phénomène, accompagné d’une explosion des frais de scolarité, n’a pas échappé aux fonds d’investissement français et étrangers qui prennent position sur le marché de l’éducation. L’enseignement public riposte pour compenser la perte de financements, tandis que les nouveaux acteurs du numérique jouent leur carte.

 

Les amis d'Arnaud Parienty, dont les enfants sont sur le point d'entamer des études supérieures, tombent des nues quand ils découvrent combien les frais de scolarité se sont envolés ces dernières années. Avec des revenus parentaux de plus de 66.334 euros, il faut débourser 10 .150 euros par an à Sciences Po. Comptez 45 .000 euros pour cinq ans d'études à l'Essca Angers, et la même chose pour trois ans à l'Edhec, l'école la plus chère de France, qui avait convoqué la presse l'été dernier pour annoncer une nouvelle augmentation de ses droits de scolarité. HEC, Essec, EM Lyon, les grandes écoles de commerce avaient ouvert la voie et c'est désormais la compétition mondiale pour les talents qui structure le marché de l'enseignement, avec des coûts inflationnistes.

 

"Les classes moyennes instruites sont les grands perdants"

 

« C'est porteur de risque pour l'égalité des chances qui est déjà très malmenée en France. Que les formations d'élite soient payantes n'est pas si choquant, car on arrive toujours à les financer. Mais, même pour des études moyennes, cela devient une question de capacité des parents à payer. Les classes moyennes instruites sont les grands perdants », résume l'auteur de School Business (Éditions La Découverte), qui estime tout de même qu'on semble aujourd'hui avoir atteint un palier dans le coût des études.

 

Dans son livre, paru à la rentrée dernière, le professeur de sciences économiques et sociales prévient :

 

« Le cœur du système éducatif de la France demeure public et gratuit. Mais une offre privée diverse et efficace a explosé ces dernières années, en réponse à la dégradation du service public à court d'argent et à une demande sociale très forte, nourrie par la volonté désespérée des parents de faire monter leurs enfants dans l'ascenseur social ou, au moins, de leur éviter le chômage. »

 

Un shadow school system, phénomène mondial opaque pour les familles, qui habitue les parents à mettre la main à la poche dès la maternelle et touche de plein fouet le supérieur. Au point que même les études « gratuites » ne le sont plus tout à fait. Ainsi, de nombreux étudiants en médecine déboursent de 5 .000 à 8 .000 euros par an pour des prépas privées, en même temps que leurs cours à la fac. Quand ils ne partent pas commencer leurs études en Roumanie ou en Espagne, à prix d'or, pour contourner la sélection brutale du système français.

 

[...]

 

Pour Arnaud Parienty, la solution à l'envolée du privé passe par l'amélioration de la qualité de l'enseignement public et certainement, sujet ô combien tabou, par la sélection à l'entrée de l'université. Mais pour l'instant, cette révolution se fait à l'abri du débat public.

 

« On débat du latin à l'école, mais beaucoup de parents découvrent le paysage complexe de l'enseignement supérieur au dernier moment et il n'y a aucun débat sur ce sujet », regrette l'auteur.

 


 

 Sur ce forum, on s'inquiète souvent -à juste titre- du développement des écoles privées dans le primaire et le secondaire au détriment de l'école publique.

 

 Ce phénomène n'est-il pas finalement bien plus marqué encore dans le supérieur, et au moins aussi inquiétant, voire plus ?

 

 

 Ne risque-t-on pas par ailleurs d'assister à un endettement étudiant massif identique à celui qui existe aux Etats-Unis ?

 

http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/02/18/les-dettes-des-etudiants-inquietent-les-etats-unis_4578459_3234.html

 

Les dettes des étudiants inquiètent les Etats-Unis

 

La bulle de la dette étudiante prend des proportions de plus en plus inquiétantes aux États-Unis. Selon les statistiques publiées, mardi 17 février, par la Réserve fédérale de New York, le total des prêts s’élève au 31 décembre 2014 à 1 160 milliards de dollars, soit plus que la dette totale des cartes de crédit américaines. Le montant de ces prêts souscrits dans le cadre des études a augmenté de 11,1 % au cours du dernier trimestre par rapport aux trois mois précédents et de 7,1 % sur les douze derniers mois.

 

Selon le ministère de l’éducation, il y a aujourd’hui environ 40 millions d’Américains qui ont souscrit un prêt étudiant. Celui-ci s’élève en moyenne à 30 000 dollars. Du fait de l’explosion des frais de scolarité, qui ont augmenté de 440 % en 25 ans, selon le magazine Forbes, près des trois-quarts des étudiants diplômés ont été obligés de contracter un crédit. Aujourd’hui, les droits peuvent aller de 6 000 et 50 000 dollars, y compris dans des établissements de milieu ou de queue de classement.

 

Jusqu’à la crise, le remboursement était plus ou moins gérable. Mais depuis 2008, décrocher un premier emploi à la hauteur de ses diplômes est beaucoup plus compliqué. Quantité d’étudiants se retrouvent plombés par ces emprunts, ce qui commence à avoir des effets macroéconomiques. « L’accroissement des remboursements et des défaillances de prêts étudiants est préoccupant », explique Donghoon Lee, un chercheur de la Fed de New York. [...]

 

 

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quant aux diplômes d'écoles de commerce privées, ils permettent surtout de s'offrir une "carte de visite" certes non négligeable

 

Et surtout de rejoindre un réseau d'anciens élèves qui peut être décisif à l'embauche...

 

 

Mais selon moi il y a possibilité de passer d'excellents masters en Université

 

Oui, mais le salaire en début de carrière n'est pas forcément aussi enviable qu'après une école.

 

 

et ensuite de faire le sacrifice en se payant 1 seule année d'études en Ecole de commerce. Quite à faire un prêt étudiant...

 

C'est la tendance inquiétante évoquée dans l'article.

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Ce qui se passe dans les universités est très intéressant à suivre car elles appliquent les Lois de décentralisation et d'autonomie (LRU de Pécresse, Fioraso sous Hollande). Bientôt ce seront les collèges, les lycées et ...les écoles...Et oui les régions ne peuvent pas suivre alors à qui fait-on appel?? Déjà plusieurs Fondation se montrent intéressée par les écoles....

Dans le même temps les différents personnels des universités sont de plus en plus précarisés...

 

 

http://www.liberation.fr/societe/2013/12/22/autonomie-ces-universites-a-la-rue-a-cause-de-la-loi-lru_968473

http://www.snpreesfo.fr/index.php/2013-09-27-14-51-06/actualites/304-communique-du-8-septembre-2015

 

Tout cela est de notre faute plus personne ne veut lutter...Pourtant perdre une semaine de salaire est beaucoup plus avantageux que de payer des frais exorbitants pour les études de nos enfants et voir nos conditions de travail et nos salaires baisser!

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Au prétexte d’une « pédagogie rétrograde » qui serait responsable de l’échec des étudiants en licence, le ministère s’apprête à liquider le statut encore largement préservé des universitaires. Ce qui est en jeu ce sont la définition nationale du service, l’indépendance des instances administratives de l’université : ce sont les propositions du rapport Bertrand sur la pédagogie (dont FO a demandé la non- prise en compte lors de son audience avec Thierry Mandon en juillet) et du rapport parlementaire sur le même thème.

 

Si les profs de fac se donnaient enfin un peu de mal pour organiser des groupes de besoin en amphi, les résultats s'en ressentiraient forcément !

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Le rapport Bertrand ici : http://www.fied.fr/_attachments/dgsip-actualite/Rapport%2520pedagogie.pdf?download=true

 

Tiens, une préconisation qui est le gage du plus grand sérieux de ce rapport :

 

 

Un travail important est à mener auprès des ESPE pour qu’ils deviennent sans tarder, au sein de ces réseaux, des acteurs incontournables de la formation des enseignants du supérieur (à commencer par les doctorants futurs MCF) et plus largement de l’innovation pédagogique.

 

:noelhappy:

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Une critique de ce rapport :

 

https://histoiresduniversites.wordpress.com/2014/09/10/pedagogie-le-rapport-scandaleux/

 

 

Pédagogie, le rapport scandaleux

 

[...] Il y a conflit d’intérêts, Claude Bertrand n’est pas un rapporteur indépendant ; il est juge et partie : les 10 pistes d’action du rapport ne viennent pas éclairer une politique à mettre en œuvre : elles sont là pour conforter une politique déjà décidée (le numérique). Arrêtons de produire des rapports orientés, inutiles et gaspilleurs de l’argent public !

 

Rapport indécent par sa méthodologie. « Ce rapport s’appuie sur 52 entretiens réalisés avec différents acteurs, dont 15 au sein de la DGESIP, 10 experts étrangers et 2 représentants d’associations étudiantes… il s’appuie aussi sur une revue de littérature… sur l’expérience accumulée dans le travail réalisée depuis plusieurs année au sein la MINES ».

 

Commentaire d’un élu au CNESER. Rapport calamiteux pour les enseignants-chercheurs :

1) idéologie pédagogiste tendant à la secondarisation de l’enseignement supérieur, notamment du premier cycle massifié, pour accompagner les restrictions budgétaires ;

2) recherche : Bertrand fait mine d’ignorer cette composante du métier d’enseignant-chercheur ; la recherche comme modalité de formation continue dans une discipline ;

3) numérique : le rapport active le mainstream technologique-technocratique sans le moindre esprit critique sur les effets pervers de certaines TICE et MOOC et de leurs utilisations dévoyées politiquement aux mêmes fins de réductions budgétaires en vue d’un enseignement sans enseignant.

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 Voici un article qui illustre l'état d'esprit de ce gouvernement qui, au nom d'une démocratisation et d'un principe d'égalité, s’apprête à dévaloriser des formations universitaires qui peuvent encore -mais pour combien de temps ?- être attractives face à d'autres formations beaucoup plus coûteuses.

 

http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/selection-les-presidents-d-universite-montent-au-creneau-face-a-najat-vallaud-belkacem-19205/

 

Sélection : les présidents d’université montent au créneau face à Najat Vallaud-Belkacem

 

À la suite de la diatribe de la ministre lancée à l’Assemblée contre la sélection des étudiants, qu’elle juge «rétrograde», quatre présidents d’universités dénoncent des propos «irresponsables».

 

Pour Jean Chambaz, qui préside l’université Pierre et Marie Curie (UMPC), à Paris, «la ministre de l’Éducation nationale, et accessoirement de l’enseignement supérieur, a tenu des propos irresponsables sur la sélection en master». Furieux et sans pitié à l’égard de Najat Vallaud-Belkacem, les présidents de quatre universités réputées, couvrant aussi bien le domaine des sciences dures que des sciences humaines et sociales -Pierre et Marie Curie, Paris IV Sorbonne, Paris Sud et Toulouse I Capitole- ont tenu, le 19 février, à mettre les choses au point sur la question de la sélection.

 

À vouloir transposer les rêves d’égalitarisme qu’elle nourrit pour l’enseignement secondaire -avec sa réforme du collège notamment- à l’université, la ministre risque de s’attirer les foudres de la communauté, étudiants compris. Car ces derniers sont bien placés pour savoir que la sélection en master existe. Mieux, ils l’appellent de leurs vœux, au nom de la qualité des formations.

 

«Je n’ignore pas les difficultés de l’enseignement supérieur. Mais je ne crois pas que nous les surmonterons en revenant à d’anciennes lubies»

Najat Vallaud-Belkacem, mercredi dernier, dans le cadre d’un débat, à l’Assemblée.

 

Dogmatique, ignorante du système universitaire ou tout simplement «mal conseillée» comme l’ont répété les présidents? Mercredi dernier, dans le cadre d’un débat, à l’Assemblée, sur la politique nationale en matière d’enseignement supérieur, Najat Vallaud-Belkacem s’est lancée dans une violente diatribe contre la sélection. N’oubliant pas, comme à son habitude de citer Jaurès, Jean Zay et Jules Ferry, elle a jugé celle-ci «profondément rétrograde». «Elle s’oppose non seulement à la démocratisation et au nécessaire renouvellement des élites, mais elle s’oppose aussi frontalement (...) au progrès». «Elle masque, elle abandonne, elle laisse des millions de jeunes en dehors de l’enseignement supérieur (...) Je n’ignore pas les difficultés de l’enseignement supérieur. Mais je ne crois pas que nous les surmonterons en revenant à d’anciennes lubies, et les vieilles lunes ne m’intéressent pas»

 

Si les présidents d’université ont peu apprécié de se voir taxés de «rétrogrades», ils ont surtout pu constater que la ministre méconnaissait le système. «Soyons sérieux! Les ravages de la ségrégation ont eu lieu avant l’université. Si la ministre veut supprimer la sélection en master, quid de Sciences Po -dont elle est une ancienne élève il me semble-, de Polytechnique et des classes préparatoires?» interroge Jean Chambaz, le président de l’UMPC.

 

Mais surtout, Najat Vallaud-Belkacem semble ignorer que les masters, adossés à la recherche et étroitement liés au monde professionnel, constituent la force et l’attractivité des universités. Or ces diplômes ont des capacités d’accueil limitées et supposent des profils étudiants adaptés. «Les formations professionnalisantes existent partout», explique Barthélemy Jobert, le président de Paris IV-Sorbonne, qui s’apprête à ouvrir une filière en alternance avec le syndicat des éditeurs. «Le nombre de places pour cette formation très attrayante est forcément limité, car les offres de stages offertes par le syndicat le sont aussi». «Le master est une formation sur-mesure, explique pour sa part Jacques Bittoun, le président de Paris Sud. Un master informatique délivré à l’UMPC ne sera pas le même qu’à Paris-Diderot. Car ces deux universités n’ont pas la même recherche».

 

Pour toutes ces raisons, les quatre présidents demandent, tout comme la Conférence des présidents d’universités (CPU) dans un communiqué du 18 février, une sélection assumée, avec des «critères publics, objectifs et opposables».

[...]

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L'article précédent est un peu plus compréhensible à la lecture de celui qui suit :

 

http://tempsreel.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/17515-universites-conseil-illegale-selection-entree-master.html

 

 

Le Conseil d'État juge illégale la sélection à l'entrée en master

 

Les étudiants ayant poursuivi les universités qui les avaient recalés en master ont obtenu gain de cause: la sélection en masters est illégale, selon un avis publié par le Conseil d'État.

 

C'est un coup de massue pour le milieu universitaire et une victoire pour de nombreux étudiants : refuser l'accès à un master 1 (équivalent maîtrise autrefois) ou master 2 (DESS ou DEA) est illégal.

 

"En vertu de l'article L. 612-6 du code de l'éducation, l'admission à une formation relevant du deuxième cycle ne peut faire l'objet d'une sélection", annonce l'avis contentieux publié par le Conseil d'État. Et ce, que la sélection soit basée sur "les capacités d'accueil", la réussite à un concours ou "l'examen du dossier des candidats", ajoute-t-il.

 

L'ambiguïté et le flou juridique qui ont prévalu pendant de nombreuses années ne peuvent continuer, à charge pour le ministère de l'Enseignement supérieur d'inscrire par décret les formations "sur une liste limitative" autorisée à sélectionner.

 

Dans un communiqué, la Conférence des présidents d'université (CPU) s'est émue de "l'insécurité juridique" dans laquelle sont plongés, selon elle, établissements et étudiants.

 

L'organisation appelle le ministère à adopter rapidement un texte qui permettrait de sortir de cette impasse, alors que "depuis plusieurs mois, les universités sont attaquées par des étudiants auquel l'accès à un master 2 a été refusé".

 

 

 

L'avis de Brighelli : http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-universites-la-selection-impossible-14-02-2016-2017789_1886.php

 

 

[...] Il est urgent de prendre en compte la réalité. Vous savez, cette part du monde dont ces mêmes politiciens ignorent l'existence. Le Bac ne vaut plus rien, et la Licence pas grand-chose. On a sans cesse reculé, sauf en prépas, comme je l'écrivais dans mon dernier billet, afin d'épargner les susceptibilités des syndicats étudiants et des mauvais élèves. On en est arrivé — parce qu'il faut bien, à un moment ou à un autre, élever la barre afin que les entreprises et les administrations centrales aient à nouveau confiance dans les produits finis proposés par les facs — à déplacer le curseur de la sélection en aval, toujours plus en aval. Bon an mal an, l'université parvient quand même à dégager une élite. Et c'est bien parce qu'elle a tant de mal à le faire qu'elle lorgne avec jalousie sur les grandes écoles, dont c'est la finalité première.

 

Grâce au Conseil d'État, mais surtout à la lâcheté des gouvernements successifs, le Master se retrouve dans la même situation : à Bac + 5 ou 6, le diplôme que vous aurez en main ne vaudra pas tripette — et les heureux élus seront passés, à grands frais, par des facs étrangères qui sélectionnent par l'argent. [...]

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  • 1 année plus tard...

http://www.francetvinfo.fr/partenariats/medias-etudiants-lavenir-a-credit-mardi-16-mai-2017-a-20h50-sur-arte_2187565.html

Citation

Médias : "Étudiants, l’avenir à crédit", mardi 16 mai 2017 à 20h50 sur Arte

Sous l'effet de la compétition internationale, les universités se transforment en de gigantesques entreprises. Un documentaire aussi éclairant qu'inquiétant sur un phénomène émérgent en Europe

Étayé par des chiffres effarants, ce documentaire dresse un état des lieux sur la mutation des universités du monde entier. Des États-Unis jusqu'à la Chine, nouvel eldorado de l'enseignement supérieur mondial, le réalisateur pointe les dérives de la marchandisation du savoir en partant à la rencontre d'étudiants étouffés par leurs crédits et terrifiés par l'avenir.

Compétitivité, marketing ou retour sur investissement sont des termes qui circulent désormais dans les couloirs feutrés des grandes universités. De Shanghai à New York en passant par Paris et Berlin, la transmission des connaissances devient une marchandise, dans le sillage de "l'économie du savoir". Cette doctrine a été érigée à la fin des années 1990 par les instances financières internationales – OCDE et Banque mondiale en tête. L'enseignement supérieur, reconnu comme un moteur de productivité et de croissance économique, doit se mettre au service du développement des pays. Victimes de ce nouveau système, les étudiants sont contraints d’investir pour apprendre. Ils s'acquittent de frais d'inscription de plus en plus élevés, et s'appauvrissent avant même d'entrer dans la vie active. Aux États-Unis, la dette étudiante a dépassé le coût du logement et de la santé, menaçant l'économie nationale. Les jeunes Européens suivront-ils la même voie ? Si certains pays d'Europe du Nord résistent à cette commercialisation du savoir, considérant l'éducation comme un acquis social, d'autres s'inspirent de plus en plus du modèle anglo-saxon. En France, les établissements les plus prestigieux, comme Sciences-Po et Paris-Dauphine, se sont déjà engagés sur le chemin du payant.

 

Si vous avez raté l'émission, voici le replay :

http://www.tv-replay.fr/redirection/16-05-17/etudiants-l-avenir-a-credit-arte-12394277.html

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Une autre solution : faire une vraie sélection en fin de 1e année de fac. Ce qui éviterait de lancer dans les études supérieures des jeunes qui n'ont aucune chance de réussir.

Actuellement, un bachelier qui est refusé partout (DUT, BTS, prépa) s'inscrit en fac. Le niveau doit être terrible...

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il y a 11 minutes, borneo a dit :

Actuellement, un bachelier qui est refusé partout (DUT, BTS, prépa) s'inscrit en fac. Le niveau doit être terrible

Oui mais quoi faire d'autre? 

Alors si on ferme la fac il reste quoi.? 

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L'idée n'est pas de fermer la fac, mais de ne laisser poursuivre des études supérieures qu'à des étudiants qui en sont capables. Imagine le sentiment d'échec quand tu travailles chez Macdo ou à une caisse de supermarché avec une licence... voire un master, s'il n'y a même plus de sélection.

Quand ça s'appelait DEA, il fallait vraiment être bon pour être accepté. Je ne vois pas pourquoi ça changerait maintenant que c'est devenu master.

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