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21 avril 2002


Goëllette

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Petit sujet pour "fêter" cet anniversaire qui passe presque inaperçu.

C'est cet intéressant article du Monde qui me l'a rappelé : http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2016/04/20/chronique-d-un-21-avril-annonce_4905338_4854003.html

 

 

Citation

 

Le « 21 avril », c’était il y a 14 ans, mais ce pourrait bien être dans un an aussi

LE MONDE | 20.04.2016 à 11h15 • Mis à jour le 21.04.2016 à 10h08 |Par David Revault d'Allonnes, Olivier Faye, Raphaëlle Besse Desmoulières etMatthieu Goar

Il y a 14 ans, un coup de tonnerre politique résonnait dans le ciel français. Le 21 avril 2002, à 20 heures, le visage de Jean-Marie Le Pen apparaissait sur les écrans de télévision au soir du premier tour de l’élection présidentielle. Le moment de stupeur passé, des millions d’électeurs avaient ensuite fait barrage au FN. Avertissement sans frais pour les dirigeants.

Quatorze ans plus tard, la stupéfaction s’est muée en habitude. D’élection en élection, la présence de frontistes au second tour s’est banalisée sur tout le territoire. A un an du premier tour de la présidentielle de 2017, tous les sondages donnent Marine Le Pen qualifiée pour le second tour. Et le sort promis au président sortant, François Hollande, est bien pire que celui qu’a connu Lionel Jospin, le premier ministre de l’époque : M. Hollande serait non seulement éliminé d’emblée, mais dans certaines configurations, il pourrait êtrerelégué à la quatrième place, derrière Jean-Luc Mélenchon. Au fur et à mesure que l’exécutif s’enfonce dans l’opinion et s’abîme dans les batailles de sa majorité, la probabilité d’un nouveau 21 avril devient de plus en plus forte. Cette perspective pèse déjà sur les manœuvres de pré-campagne et alimente toutes les conversations.

Cette fois-ci le personnel politique ne sera pas pris au dépourvu mais le choc attendu risque d’être beaucoup plus brutal. Avec l’élimination d’un président confronté à l’éclatement de sa propre famille sur quasiment tous les sujets, la majorité sortante pourrait être entraînée dans une longue crise entre son pôle libéral incarné par son ministre de l’économie, Emmanuel Macron, et son pôlesocial représenté par les frondeurs ou des figures comme Martine Aubry.

 

Lire aussi notre entretien avec Gérard Le Gall :   L’élimination de Hollande au premier tour est « un risque majeur »

Jusqu’au divorce ? Impossible pour le moment de répondre à cette question. Mais depuis plusieurs mois, la gauche, la droite et même le FN s’attendent à une recomposition du paysage politique et se demandent jusqu’à quel point un nouveau 21 avril pourrait faire bouger les lignes.

« Les socialistes pourraient changer de disque ! »

Pour le moment, l’exécutif se débat afin d’éviter le pire en imposant au forceps l’idée du rassemblement. Et le souvenir du 21 avril 2002 est un bon moyen de pression. Depuis plusieurs mois, l’Elysée laisse planer le risque d’une élimination de la gauche en cas de dispersion de ses voix au premier tour et tente de réunir à tout prix. C’est la volonté de la Belle Alliance populaire lancée par Jean-Christophe Cambadélis qui n’a – pour le moment – pas fait recette. C’était aussi l’objectif du dernier remaniement et du débauchage de certains écologistes, censé torpiller une candidature EELV.

Lire aussi :   Pour 2017, Cambadélis rêve d’une Belle Alliance populaire

Peine perdue. Les Verts semblent bien décidés à être représentés en 2017. Si l’hypothèse Hulot a les faveurs de tous, Cécile Duflot et Noël Mamère ont eux aussi annoncé leur disponibilité. « C’est une erreur de penser que la présence d’offres alternatives fait progresser le FN, juge David Cormand, secrétaire national d’EELV. Ce dernier progresse avec l’incapacité de la gauche deproposer une alternative. » Jean-Luc Mélenchon, pourtant traumatisé par le 21 avril, ne dit pas autre chose. « Les socialistes pourraient changer de disque ! Avec ce raisonnement, il n’y a qu’à voter Juppé au premier tour. C’est trop facile : ce sont eux qui font monter Madame Le Pen ! » Les frondeurs ne se laissent pas charmer. « Le storytelling a commencé : si on perd en 2017, ce sera la faute des frondeurs qui ont divisé la gauche pendant le quinquennat malgré la menace FN », râle l’ancienne ministre de la culture Aurélie Filippetti. A gauche, le chemin de la réconciliation semble être une impasse et 2017 pourrait être le début d’une longue période de règlement de comptes.

Ne pas faire du « Chirac 2002 »

Tout à la préparation de sa primaire, la droite observe cette décomposition tout en réfléchissant à la future recomposition du paysage politique qui se construirait sur les ruines du PS. « Le PS va sortir laminé de 2017. Et il y a neuf chances sur dix pour que le vainqueur de la primaire soit le prochain président de la République », observe Bruno Le Maire, candidat à la primaire des 20 et 27 novembre. Même s’ils refusent de le clamer haut et fort pour ne pasenjamber le scrutin de l’automne, les dirigeants du parti Les Républicains (LR) sont convaincus que leur candidat affrontera le FN au second tour.

Eux aussi se souviennent de l’année 2002 et ils ne veulent pas reproduirel’erreur de Jacques Chirac qui s’était condamné à un quinquennat stérile en refusant d’ouvrir sa majorité. « Il est quasiment certain que notre futur président sera élu avec une partie de l’électorat de gauche. Que fait-on ? Du Chirac 2002 ? Non, car il y aurait un risque d’affaiblissement au premier conflit venu », analyse un conseiller politique de Nicolas Sarkozy.

Parmi les candidats déclarés, Alain Juppé semble le plus tenté par la recomposition politique en ouvrant son éventuelle majorité largement au centreet à certaines personnalités de gauche afin de couper « les deux bouts de l’omelette pour que les gens raisonnables gouvernent ensemble » dit-il. Un de ses principaux soutiens, Jean-Pierre Raffarin, s’est déjà dit prêt à travailler avec Emmanuel Macron.

Clivage gauche-droite

La plupart des autres candidats ne veulent pas agiter ce scénario trop tôt,histoire de ne pas effrayer l’électorat de droite avant la primaire et de ne pasréactiver l’argument de l’« UMPS » surexploité par le FN. « C’est un sujet très important pour la suite, mais c’est tabou. Tenter de faire péter le clivage gauche-droite avant la présidentielle, c’est s’assurer d’avoir 200 députés FN en 2017 », analyse le même conseiller politique de Nicolas Sarkozy. Dans son livre LaFrance pour la vie (Ed. Plon), parsemé de nombreux mea culpa, l’ancien président est fier d’avoir pratiqué l’ouverture en 2007.

Mais sa future campagne qui se mènera à droite toute ne lui laissera sans doute pas l’occasion d’évoquer cette thématique, même si des personnalités comme Christian Estrosi, élu grâce aux voix de gauche aux élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur, tentent de le convaincre. De son côté, François Fillon veut constituer un gouvernement où il intégrerait des personnalités de la société civile en se passant de la gauche tout comme Bruno Le Maire, lui aussi fermement agrippé au clivage gauche-droite.

Le FN se projette lui aussi déjà vers un nouveau 21 avril et, contrairement à 2002, les frontistes s’y préparent activement. « Rassembler pour le second tour, c’est un enjeu nouveau par rapport à la présidentielle de 2012, reconnaît Florian Philippot, bras droit de Mme Le Pen. Depuis le lendemain des régionales, nous travaillons à diminuer les craintes des électeurs. »

Selon l’analyse des dirigeants frontistes, une victoire d’Alain Juppé pourraitpousser la frange la plus conservatrice de la droite à les rejoindre. Idem en cas de victoire de la gauche, à l’issue de laquelle le FN fait le pari d’un éclatement des Républicains. L’ombre du 21 avril risque de planer sur le paysage politique français pendant encore de longs mois.

 

 

 

 

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Oulala ! Je me rappelle de cet événement mais pas de la date.

Je finissais mon année de PE2 et j'étais en larmes devant la télé...

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http://www.ladepeche.fr/article/2016/04/19/2328579-sondage-hollande-absent-second-tour-soit-candidat-droite.html

Citation

Au second tour, la patronne du FN est à l'inverse donnée battue par l'ensemble des candidats de droite (33% contre 67% face à Alain Juppé, 42% contre 58% face à Nicolas Sarkozy). Elle n'est donnée gagnante que dans l'hypothèse aujourd'hui improbable d'un duel avec François Hollande, avec 53% des voix, contre 47% au président sortant.

L'espoir -même mince- de se maintenir au pouvoir fera-t-il prendre ce risque à notre président normal ?

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Purée, je m'en souviens comme si c'était hier... Mon homme était parti dépouiller, j'étais seule à la maison...

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Le « 21 avril », c’était il y a 14 ans, mais ce pourrait bien être dans un an aussi

 

Des clous ! Pas question de voter pour le PS ou l'UMP/LR, même si le FN est au second tour.  tns0-2494300793c.png?v=1

 

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Les mêmes jeunes qui défilaient dans la rue contre le père vont sans aucun état d'âme mettre leur bulletin bleu marine dans l'urne.

 

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Il y a d'autres partis, qui sont à gauche, eux, et auxquels vous pouvez donner votre voix.  (Voir les députés qui ont voté contre la loi sur le secret des affaires, contre l'état d'urgence et la déchéance de nationalité...)

Mais à force de les (in)considérer comme des petits partis, et bien en effet, on se retrouve à choisir entre la droite et... la droite. Et jamais petit parti de gauche ne deviendra grand parti au pouvoir.

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Du coup, on ne vote pour aucun des 2, comme ça on est logique jusqu'au bout :closedeyes:.

Puis on ralera éternellement contre le ps qui fait la meme politique que les républicains...

J'avais oublié qu'on ne devait pas voter pour le parti le plus proche de nos idees parce qu'il n'etait pas parfait et que pour cette raison, on laissait passer les partis les moins en accord avec nos idéaux.

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Effectivement, on nous force à penser qu'il n'y a que 3 possibilités.

J'ai même l'impression que le PCF ne présentera pas de candidat au premier tour et appellera directement à voter PS ... C'est à mon avis incohérent.

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Le 21 avril 2002 m'avait appris à voter utile.

Le recul va me faire voter selon mes convictions.

J'espère ne pas revivre la claque de ce dimanche soir! je me rappelle combien j'étais abasourdie...

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