Aller au contenu

Elections américaines


Argon

Messages recommandés

Entendu à l'instant, sur France Info, un pasteur démocrate appeler à voter Clinton sur le mode « Souls to the Polls ! ». 

Pourquoi pas, les Américains ont une conception de la laïcité assez différente de la nôtre...

Mais ce que j'ai aimé, c'est la traduction simultanée : « Le Pouvoir est dans les urnes ! ». Ben oui, quoi. Les reportages sur les illuminés, c'est du côté des électeurs de Trump, faut pas confondre !

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

En plus, l'homéotéleute  -la paronymie ?- présent dans « Souls to the Polls ! » disparait avec la traduction « Le Pouvoir est dans les urnes ! » .

 Pour conserver au moins un jeu de sonorité comparable à celui de la formule initiale, quitte à en perdre le sens comme les journalistes ont choisi de le faire, il aurait fallu trouver un premier mot se terminant en "urne". Cela aurait donné un slogan de la forme :

"Les [?]urnes sont dans les urnes"

...avec le risque d'aboutir à un slogan dans l'esprit Trump.

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 22 minutes, prof désécol a dit :

"Les [?]urnes sont dans les urnes"

...avec le risque d'aboutir à un slogan dans l'esprit Trump.

Moins risqué : "Les thunes sont dans les urnes". 

(mais là, c'est plutôt pour les élus...   :-/  )

 

il y a 22 minutes, prof désécol a dit :

En plus, l'homéotéleute

J'avoue, j'ai dû chercher.  Et ce @=%/§! de dico qui trouve malin d'expliquer d'entrée : « Les homéotéleutes diffèrent des homéoptotes. »  Ben tiens. J'me disais aussi...

  • J'adhère 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 24 minutes, prof désécol a dit :

En plus, l'homéotéleute  -la paronymie ?- présent dans « Souls to the Polls ! » disparait avec la traduction « Le Pouvoir est dans les urnes ! » . Alors là j'me sens encore plus tarte que d'habitude.

 Pour conserver au moins un jeu de sonorité comparable à celui de la formule initiale, quitte à en perdre le sens comme les journalistes ont choisi de le faire, il aurait fallu trouver un premier mot se terminant en "urne". Cela aurait donné un slogan de la forme :

"Les [?]urnes sont dans les urnes"

...avec le risque d'aboutir à un slogan dans l'esprit Trump.

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Trump, donc.

Mauvaise affaire pour les Etats-Unis, probablement ; mais il me semble que le reste du monde (et nous) s'en sort plutôt bien : on évite le faucon ultra-libéral, et le spectre d'une vraie belle guerre totale entre Occident et monde arabo-musulman a un peu reculé cette nuit.

(cela dit, Trump est imprévisible...)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Trump est imprévisible, on verra bien. Clinton, on a déjà vu.

Quelle claque pour les éditorialistes ! Je ne m'en réjouis pas car ce seront néanmoins eux qui continueront de diriger l'information sinon l'opinion.

Mais que d'idioties ont été dites ces derniers jours: les stupides propos privés de Trump à propos des femmes ont pris un tour scandaleux alors qu'en même temps on fait de Jacques Chirac une vache sacrée et que la lamentable tromperie de Clinton lors du débat public contre Saunders, grand moment de la vie démocratique, ne fait quant à elle pas la une...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 3 heures, Argon a dit :

Trump, donc.

Mauvaise affaire pour les Etats-Unis, probablement ; mais il me semble que le reste du monde (et nous) s'en sort plutôt bien : on évite le faucon ultra-libéral, et le spectre d'une vraie belle guerre totale entre Occident et monde arabo-musulman a un peu reculé cette nuit. Pourquoi dis-tu cela ?

(cela dit, Trump est imprévisible...)

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 4 heures, Nao a dit :

le spectre d'une vraie belle guerre totale entre Occident et monde arabo-musulman a un peu reculé cette nuit. Pourquoi dis-tu cela ?

Hillary Clinton a été le Secrétaire d'Etat (= le ministre des affaires étrangères) d'Obama de 2009 à début 2013, en charge, en particulier, de la politique US au Moyen-Orient. Comme le suggère Zouar, on a donc pu juger sur pièces : soutien inconditionnel à Israël (vigoureusement réaffirmé dans la dernière campagne), y compris dans ses outrances les plus patentes (bombardement de Gaza au phosphore, menaces à peine voilées d'un bombardement nucléaire de l'Iran...), déstabilisation systématique des régimes arabes forts et indépendants, soutien à des dictatures aux ordres. Bref : elle a consciencieusement saboté la politique étrangère d'Obama telle qu'énoncée dans le discours du Caire. (Je garde un souvenir ému de ses caméos  dans Le Serment de Tobrouk, le long métrage autopromotionnel de BHL.)

Le Moyen-Orient était à peu près en paix avec le reste du monde en 2009, et on pouvait espérer une reconstruction sereine de l'Irak ; il suffit d'ouvrir un journal pour voir ce qu'il en est aujourd'hui, en dépit des efforts de Kerry. Pour moi, ça peut basculer d'un côté comme de l'autre : soit la communauté internationale adopte une politique raisonnablement équitable dans la région, en particulier à l'égard des Palestiniens et de l'Iran, auxquels il faut sans doute aujourd'hui ajouter les Kurdes, et on a une chance de revenir à une situation raisonnablement stable ; soit on continue à la laisser pourrir en brimant systématiquement les musulmans, et leur ressentiment augmenter exponentiellement, et ça ne pourra se régler que dans l'horreur. On n'a encore rien vu.

Inversement, Trump me semble être un pragmatique, et plutôt isolationniste, qui n'a aucune envie d'engager les USA dans de nouvelles et coûteuses aventures militaires au bout du monde. Ce n'est pas lui qui règlera le conflit israélo-palestinien, qui envenime tout le reste depuis des décennies ; mais au moins ne jettera-t-il pas d'huile sur le feu — du moins, j'espère.

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Intéressant Argon, tu apportes un nouvel éclairage sur la situation géopolitique.

Juste un bémol concernant "la reconstruction sereine de l'Irak"; en 2009 , c'était cuit depuis longtemps et je te parle en mini-connaissance de cause puisque c'est un pays qui me touche de près, celui de mon père... 

Je vois que cela t'interpelle, aussi je te conseille vivement l'excellent ouvrage de Myriam Benraad, une spécialiste du Moyen-Orient et plus précisément de l'Irak: "Irak, la revanche de l'Histoire". C'est ce qu'on a écrit de mieux , il me semble, sur ce pays et l'immense complexité qui prend sa source également dans l'organisation tribale dont les médias font peu l'écho. 

Pour ma part, j'y ai séjourné régulièrement jusqu'en 2000, date du dernier voyage et cette année-là, le chaos était prévisible. Familles implosant pour survivre et cassure des liens inter-générationnels, un point ultra-important dans la naissance du terreau terroriste. Les problèmes sont d'ordre politique, économique mais avant tout "psychosociaux". 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 5 heures, Argon a dit :

Hillary Clinton a été le Secrétaire d'Etat (= le ministre des affaires étrangères) d'Obama de 2009 à début 2013, en charge, en particulier, de la politique US au Moyen-Orient. Comme le suggère Zouar, on a donc pu juger sur pièces : soutien inconditionnel à Israël (vigoureusement réaffirmé dans la dernière campagne), y compris dans ses outrances les plus patentes (bombardement de Gaza au phosphore, menaces à peine voilées d'un bombardement nucléaire de l'Iran...), déstabilisation systématique des régimes arabes forts et indépendants, soutien à des dictatures aux ordres. Bref : elle a consciencieusement saboté la politique étrangère d'Obama telle qu'énoncée dans le discours du Caire. (Je garde un souvenir ému de ses caméos  dans Le Serment de Tobrouk, le long métrage autopromotionnel de BHL.) Bizarre, il me semblait que les saoudiens étaient les plus gros donateurs dans la campagne de Mme Clinton. C'est pourtant eux qui sont à l'origine des mouvements islamistes historiques je crois (la famille Saoud ayant fondé et encouragé le wahhabisme, islamisme rigoriste et guerrier). Du coup je ne comprends pas trop la prise de partie inconditionnelle par Mme Clinton pour les israéliens....

Le Moyen-Orient était à peu près en paix avec le reste du monde en 2009, et on pouvait espérer une reconstruction sereine de l'Irak ; il suffit d'ouvrir un journal pour voir ce qu'il en est aujourd'hui, en dépit des efforts de Kerry. Pour moi, ça peut basculer d'un côté comme de l'autre : soit la communauté internationale adopte une politique raisonnablement équitable dans la région, en particulier à l'égard des Palestiniens et de l'Iran, auxquels il faut sans doute aujourd'hui ajouter les Kurdes, et on a une chance de revenir à une situation raisonnablement stable ; soit on continue à la laisser pourrir en brimant systématiquement les musulmans, et leur ressentiment augmenter exponentiellement, et ça ne pourra se régler que dans l'horreur. On n'a encore rien vu.

Inversement, Trump me semble être un pragmatique, et plutôt isolationniste, qui n'a aucune envie d'engager les USA dans de nouvelles et coûteuses aventures militaires au bout du monde. Ce n'est pas lui qui règlera le conflit israélo-palestinien, qui envenime tout le reste depuis des décennies ; mais au moins ne jettera-t-il pas d'huile sur le feu — du moins, j'espère. Rien n'est moins sur. Par fierté, par bravade, je sens qu'un tel personnage est capable de tout. Ou bien c'est l'image que son équipe de com' veut bien laisser transparaître.

 

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le 09/11/2016 à 19:36, Nao a dit :

soutien à des dictatures aux ordres.

Bizarre, il me semblait que les saoudiens étaient les plus gros donateurs dans la campagne de Mme Clinton. C'est pourtant eux qui sont à l'origine des mouvements islamistes historiques je crois (la famille Saoud ayant fondé et encouragé le wahhabisme, islamisme rigoriste et guerrier). Du coup je ne comprends pas trop la prise de partie inconditionnelle par Mme Clinton pour les israéliens....

Il y a deux axes politiques distincts : la politique proprement américaine qui, dans la région, au-delà de la préservation de ses intérêts pétroliers (bien constante, elle, depuis des décennies), est à peu près incohérente. La diplomatie US ne comprend rien à l'Islam, et s'en fout. Ca les amène à une gestion à très court terme qui leur revient systématiquement dans les dents — comme en effet l'instrumentalisation initiale de Ben Laden par la CIA, désormais bien documentée.

D'autre part, il y a le soutien à Israël qui, lui, a une politique parfaitement cohérente d'affaiblissement systématique de tout ce qui peut apparaître comme une puissance significative dans la région. Il n'y a pas si longtemps, c'était Saddam Hussein — les USA s'y sont pris à deux fois, mais l'Irak est bel et bien hors jeu pour quelques décennies ; c'était Kadhafi du temps où sa vision du panarabisme semblait pouvoir rassembler — problème réglé, Lybie déconstruite ; c'était la Syrie d'El Assad : problème en cours de règlement ; et c'est toujours l'Iran, qui n'a jamais attaqué personne...  Plus généralement, aujourd'hui, ils s'accommodent d'autant mieux du fossé qui s'élargit du fait de ces agressions répétées entre l'Occident judéo-chrétien et le monde arabo-musulman que ça les arrime clairement dans le camp occidental, qui aurait pu sinon être tenté de le voir aussi comme un état-voyou, acteur de la prolifération et facteur majeur de déstabilisation globale, et en partie sous la coupe de fondamentalistes religieux d'extrême-droite...

Dans le cas de Clinton, je la crois plutôt moins primaire que la moyenne dans sa compréhension des conflits régionaux — et plus extrémiste dans son soutien à Israël, pour des raisons qui m'échappent un peu  (Bill n'était pas comme ça).

Le 09/11/2016 à 19:36, Nao a dit :

Inversement, Trump me semble être un pragmatique, et plutôt isolationniste   (...)  au moins ne jettera-t-il pas d'huile sur le feu — du moins, j'espère.

Rien n'est moins sur. Par fierté, par bravade, je sens qu'un tel personnage est capable de tout. Ou bien c'est l'image que son équipe de com' veut bien laisser transparaître.

Rien n'est moins sûr, de fait. Je le qualifiais d'imprévisible dans ma première intervention. Il est loin d'être exclu que ça dérape salement ; mais il est aussi loin d'être exclu que ça donne une grande présidence. Je me souviens encore des quolibets lors de l'élection du "cow boy" Reagan, dans une période autrement plus dangereuse que la nôtre ; or c'est bien lui qui a géré au plus près la fin de la guerre froide, sans holocauste nucléaire à la clef...

Qui vivra verra !

En attendant, ce genre d'incertitude me paraît préférable à la quasi-certitude du pire.

 

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

tu te souviens des quolibets sur Reagan? Moi, je me souviens de ceux qui nous disaient "tous à fond dans la mondialisation", on aura tous des boulots de cadres, et les chinois bosseront pour nous...la bonne blague. Et pour Reagan, si on a pas eu une guerre nucléaire, je crois qu'on peut dire merci aux russes et à leur chef à la tâche de vin....Donald n'est pas Ronald, car il a gagné contre ce que Reagan a mis en place, cette mondialisation de m....

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...