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Accepter les difficultés de son enfant


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Bonsoir,

C'est en tant que maman et maîtresse que je poste ici. Ma fille, en CE1, a des difficultés en écriture/lecture. Elle est suivie par une orthophoniste et nous sommes en train de faire un bilan chez une psychomotricienne qui découvre pas mal de problèmes. Pour moi, c'est dur. J'aurais tellement voulu que tout soit facile pour elle, que l'école soit simple... Quand je l'entends dire à sa petite soeur :"quatorze? c'est facile, c'est un 4 et un 1", j'ai une boule au ventre. Tout semble à l'envers dans sa tête et elle ne s'en rend même pas compte...

Je ne vis pas super bien la situation car je suis inquiète pour son avenir (et si je ne réussissais pas à l'aider l'an prochain quand elle sera dans ma classe? et si au collège elle coulait totalement? et si elle galérait pour tout dans la vie?). Forcément, je culpabilise, me demandant si j'ai fait quelque chose de travers à un moment donné, qui puisse expliquer ses difficultés.

De plus, dans ma classe, j'ai un élève en décrochage scolaire. J'ai vécu une séance avec psy scolaire dure-dure où il pleurait, disant qu'il n'aimait rien à l'école; j'avais l'impression de recevoir son calvaire en pleine figure (et c'est moi qui lui fait vivre ça au quotidien? :bye2:).

Désolée pour ce message décousu, mais mes pensées le sont. Comment réussit-on à déculpabiliser des difficultés de ses enfants, de ses élèves? Comment peut-on les aider au mieux? Est-ce que les rééducations solutionnent tout? Est-ce que le temps fait son oeuvre? 

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Je suis très touchée par ton message...

J'imagine à quel point cela doit être difficile pour vous...

Sois un peu patiente, attends le résultat des bilans ...

Et si cela peut te rassurer, j'ai le fils d'une amie qui a été diagnostiqué "dyslexique" ... la scolarité en élémentaire a été un peu difficile et depuis qu'il est au collège tout va pour le mieux pour lui, il a repris confiance et a des supers notes ;-)

 

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Merci pour ton message. En effet, ça me rassure de savoir que certains enfants s'en sortent quand même...

 

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Bonjour,

si ta fille est partie pour ne pas être très bonne élève, aide-la à développer d'autres talents : qualités relationnelles, sportives, etc. Ne focalise pas sur la classe, car ça va avoir l'effet inverse. Dédramatise, on peut réussir sa vie sans être bon élève, tout comme on peut passer un doctorat et ne pas trouver de boulot.

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L'école, c'est important mais ce n'est pas tout dans la vie (heureusement) et cela ne détermine pas à l'avance le chemin de vie qu'elle aura adulte notamment et comme dit plus haut si elle développe ses propres talents car, tout le monde en a ! Des activités extra-scolaires peuvent lui donner confiance en elle (sport, activités manuelles, musique...). C'est super important si elle manque de confiance ou si elle ressent tes appréhensions par rapport à l'école et même pour toi, pour la voir s'épanouir et voir tous les trésors cachés (ou pas ;) ) qu'elle a en elle. Elle peut aussi apprendre, au fil du temps, à compenser ses difficultés liées (si j'ai bien compris) à la dyslexie. J'ai un "grand cousin" qui est dyslexique et qui est devenu... prof de technologie en collège  . ;) et pourtant à l'époque, les instits et profs n'étaient pas tendres avec lui... il était bête, il finira balayeur et j'en passe... Bien sûr, ces phrases n'avaient rien avoir avec la réalité ;)

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On le dit souvent de nos parents d'élèves, dur, dur effectivement de renoncer à l'enfant idéal. Dur, dur d'accepter toutes ces difficultés sur son chemin. Pour le moment, tu te prends tout cela en pleine poire, cela fait donc mal. Normal.
Comme les autres, je te dirais d'attendre les résultats des examens. Une fois le diagnostic posé, on y voit plus clair et on sait quels outils mettre en place.
Pour l'année prochaine, j'aurais aussi tendance à te dire de ne pas la prendre dans ta classe. Tu as besoin d'énergie pour aider ta fille au quotidien, tu risques de t'épuiser si c'est toi qui prends tout cela en charge du matin au soir, car même si tu es une bonne professionnelle, il y a forcément une surcharge affective. Déléguer cette partie scolaire ne peut qu'être bénéfique pour vous deux.

D'un autre côté, pour le moment, ta fille ne semble pas "malheureuse" d'aller à l'école. Malgré ses difficultés, elle peut être heureuse d'y aller, il faut compter sur son envie aussi.

Mais tu sembles être dans un petit village, je ne sais pas si cela est possible. A réfléchir donc.

Bon courage :wub:

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Je comprends tes inquiétudes pour les partager également. Ma fille vient d'être diagnostiquée avec des troubles envahissants du développement, certainement un autisme. Je vois bien que sa scolarité va être plus délicate que pour d'autres (j'ai également mon neveu qui a été diagnostiqué également autiste de haut niveau).

Pour expérience, j'ai eu ma belle-soeur qui est dyslexique et dyscalculique. Cela ne l'a pas empêchée d'arriver jusqu'en terminale et de bien se débrouiller, elle s'adapte simplement en fonction de ses difficultés.  Avec le bon diagnostique et des aides adaptées, ta fille progressera. Le tout est de savoir ce qui serait bénéfique pour elle.

Le seul conseil que je pourrais te donner à ce stade, c'est de ne pas hésiter à demander de l'aide et à se faire aider (collègue, RASED, famille). C'est impossible de tout faire et assumer seul(e). Prends également du temps pour sortir et te changer les idées. 

D'un point de vue professionnel, il faut aussi être réaliste, on ne peut pas tout régler en classe.

Surtout, il faut qu'elle conserve l'envie d'aller à l'école, sans appréhension. C'est ça qui l'aidera le plus je pense. Il y a bon nombre d'exemple de personnes à qui on avait dit "tu ne feras jamais rien" et qui ont très bien réussi dans la vie!

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J'ai vécu la même expérience que toi avec mon fils, second de la fratrie, qui n'arrivait pas à retenir des syllabes, des mots simples, qui confondait le et la en fin de CP. On n'a pas lâché ! Et séance d'orthophonie, puis en CE2, bilans au centre des trouble du langage : psy; ortho et neuro. Résultat: il a une dyslexie avérée avec un écart de 2. A partir du moment où on a mis des mots sur les problèmes de lecture et de mémoire, j'ai accepté et reconnu qu'il fallait lui demandé moins ou différemment. Pas facile d'accepter au début car sa soeur ainée était excellente...

Mais les spécialistes nous ont rassurés : il prendra plus de temps mais il a toutes les capacités pour apprendre. En ce moment, il est en première technologique et a enfin arrêté les séances d'orthophonie. On met en place un PAP dyslexie pour le bac de français. 

Bon courage et patience.

 

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Bonjour :)

Mon conseil est le même: faire en sorte d'être en paix avec les difficultés de ta fille en cherchant un diagnostique clair de ses difficultés.

Ca te permettra de laisser de la place à tout le positif et de ne pas laisser le négatif mener votre vie. Personne n'est coupable dans cette situation et il faut éviter au maximum que ta fille soit dans la peau d'une "victime", en apprenant à gérer au fur et à mesure.

Ta fille verra que ses difficultés sont prises en compte, que sa maman ne se fâche pas pour les leçons du soir et l'aide à gérer ce qui la freine.

Elle gardera sa motivation et son estime d'elle-même. ;)

Notre système scolaire fait appel à une forme de travail et ceux qui sont en difficultés ne sont pas plus bêtes que les autres, c'est juste que le système ne s'adapte pas à eux par manque de moyens (effectifs, méconnaissance, dépistage et démarches compliqués...). Ta fille a la chance que tu sois dans le système et donc encore plus apte que d'autres parents pour l'aider.

Je te souhaite de passer une belle journée :)

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Le terme "dyslexique" n'a pas été donné (je pense que tant que les enfants ne sont pas en CE2, les orthophonistes restent prudents), mais les inversions sont bien là, la lecture lente et difficile, le passage à l'écrit est très compliqué (elle adore écrire plein de choses, mais c'est tout le temps tout inversé, c'est fou!). Au niveau moteur, elle est mal latéralisée, elle a des souci de synésie main droite/main gauche, des problèmes de tenue de crayon, etc... J'ai l'impression qu'on va découvrir de nouveaux problèmes à chaque nouveau spécialiste rencontré. 

Et à côté de cela, je me dis que peut-être beaucoup d'entre nous ont ces problèmes, mais comme ils ne sont pas diagnostiqués, on vit avec en compensant naturellement, et voilà...

Pour le moment, elle ne s'aperçoit de rien, grâce à sa super maîtresse qui met en place des aides sans stigmatiser. Elle rêve d'être vétérinaire et je me dis qu'elle pourra remballer ses grands rêves bien trop vite malheureusement...Bornéo, bien sûr qu'on peut être heureux sans avoir poussé les études super loin. Peut-être que je sur-investis les études car j'ai adoré cela au point que j'ai hâte d'avoir le temps de m'y remettre.

Flore, tu as raison pour tout. Faire le deuil de l'enfant idéal, de l'élève idéal n'est pas facile... Mais je n'ai pas d'autre choix que la prendre avec moi l'an prochain (et pour 3 ans en plus...). Je pense que tu analyses bien la situation avec la surcharge affective, etc... Et je pense que je suis particulièrement sensible à la difficulté scolaire en ce moment, j'ai l'impression de ne pas faire assez avancer mes élèves en difficultés et de manquer de billes pour les aider.

 

J'édite car j'avais commencé mon message et arrêté : merci pour vos témoignages, ça fait beaucoup de bien de vous lire :wub:

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Juste pour les rêves... Ma petite soeur est dyslexique et n'a pas bénéficié de toutes les aides qu'on a maintenant à l'école... elle a fait médecine, la spécialité qu'elle voulait en étant assez bien classée pour obtenir Paris, une medaille d'argent à sa thèse, et 5 ans après son serment elle était déjâ chef d'Unité dans un hopital...

 

Elle voulait depuis toujours être médecin, elle connaissait ses difficultés et donc a bossé en conséquence, et elle a réussi...

 

D'ailleurs elle a tellement besoin de se concentrer pour rédiger ses ordonnances que ma pharmacienne est toujours surprise de voir une ecriture aussi lisible :lol:

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Il y a 1 heure, barbotinne a dit :

Juste pour les rêves... Ma petite soeur est dyslexique et n'a pas bénéficié de toutes les aides qu'on a maintenant à l'école... elle a fait médecine, la spécialité qu'elle voulait en étant assez bien classée pour obtenir Paris, une medaille d'argent à sa thèse, et 5 ans après son serment elle était déjâ chef d'Unité dans un hopital...

 

Elle voulait depuis toujours être médecin, elle connaissait ses difficultés et donc a bossé en conséquence, et elle a réussi...

 

D'ailleurs elle a tellement besoin de se concentrer pour rédiger ses ordonnances que ma pharmacienne est toujours surprise de voir une ecriture aussi lisible :lol:

Ton témoignage et ceux des collègues font du bien à lire...

Mon petit dernier, 9 ans, a été diagnostiqué TDA, et a en plus un souci neurovisuel. Il a suivi des séances d'orthophonie et d'orthoptie durant 2 ans. Il a un niveau très correct à l'école (78% de réussite) car il utilise bien ses atouts comme un bon vocabulaire, des facilités en compréhension, il met en place de bonnes stratégies. J'essaie de le soutenir de mon mieux. Il est passionné de robotique. Je m'inquiète aussi pour ses études, car il a cette passion depuis des années maintenant et souhaite poursuivre dans cette voie. Mais mes inquiétudes, depuis quelques années , je me les garde. Je me dis : il a un rêve, ton boulot est de le soutenir de manière inconditionnelle, de bien lui donner toutes les infos, et on verra bien. Ce qui m'a décidée à tenir cette ligne de conduite, c'est lui; un jour de souci, face à son dégoût de l'école et son refus de faire ses devoirs, je lui ai très maladroitement et violemment  dit que je m'inquiétais pour son avenir, qu'il fallait qu'il bosse. Il avait 6 ans. Je m'en veux encore... Mais lui ne s'est pas démonté , il m'a dit : "l'école c'est dur, je la déteste, c'est pas fait pour moi; ça tue ma créativité (!!) mais ok, je vais faire ce qu'il faut à cause de la robotique et si je n'y arrive pas, je me débrouillerai, il doit bien y avoir d'autres chemins que l'école." Mais de quels chemins tu parles ? "je ne les connais pas, moi je ne suis qu'un gosse; au pire, je ferai comme l'autre là, celui qui a inventé les ordinateurs au fond de son garage". 

Il était si petit, et pourtant si volontaire, face à sa mère qui ne croyait pas que ses ambitions soient possibles. Cela m'a bien remis les idées en place.

Depuis, je l'aide à s'accomplir, je lui explique tous les tenants et aboutissants pour qu'il puisse avancer en connaissance de cause et même si je reste inquiète, je la boucle et lui montre qu'il a toute ma confiance. 

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