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Balance ton porc, Balance ta truie et autres...


André Jorge

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il y a 29 minutes, Argon a dit :

 

Non, ce n'est pas si simple. Ca le serait peut-être, s'il y avait une définition univoque du fait d'être "importuné". (*)

Mais si la revendication de "ne pas être importunée" inclut celle d'être seule arbitre de ce qui le constitue au moins, ça ne peut plus marcher. Le même geste sera importun ou non selon que la personne qui le commet te plaira ou non. Il se trouvera toujours une hypersensible pour se trouver importunée par quelque chose qui semblera normal à 99% de la population. 

Pour prendre simplement l'exemple de la tribune que tu cites, son auteur revendique purement et simplement sa « liberté à ce qu’on ne commente pas on attitude, es vêtements, a démarche (...) ». En d'autres termes, le droit d'interdire à autrui d'exprimer ce qu'il pense d'elle (voire, à la limite, de le penser !). Et puis quoi encore? Je comprends très bien qu'un commentaire défavorable soit presque toujours importun. Mais c'est la vie. Celui qui publie un livre s'expose à des critiques défavorables. Celui qui se présente devant une classe s'expose à des jugements très passionnels de la part de ses élèves. Celui qui sort dans la vie s'expose au regard et aux commentaires des autres. C'est comme ça : l'homme est un animal social, avec tout ce que cela peut avoir de gratifiant, mais aussi avec toutes es pesanteurs "importunes" de la société. 

 

(*) en fait, elle existe : c'est la loi, qui interdit par exemple les violences, le harcèlement, etc. ; mais qui prescrit aussi que tout ce qui n'est pas explicitement interdit relève de la liberté individuelle...

Je ne mettrais pas sur le même plan l'idée d'être critiquée pour ses idées que de me prendre une main aux fesses dans la rue, simplement parce que je suis une femme. 

 

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Le 12/01/2018 à 16:09, esmerine a dit :

Je ne mettrais pas sur le même plan l'idée d'être critiquée pour ses idées que de me prendre une main aux fesses dans la rue, simplement parce que je suis une femme. 

Nous sommes bien d'accord. C'est bien pour ça que le vocabulaire est important :

— mettre la main aux fesses d'une femme dans la rue, c'est une « atteinte sexuelle », donc une « agression sexuelle » si cela intègre un élément de surprise (ou a fortiori de contrainte ou de violence) (mais ne relève pas du harcèlement, si c'est un événement unique). C'est alors un délit, réprimé par le code pénal.

— critiquer une femme pour ses idées relève a priori de la libre expression d'une opinion, qui fait partie des droits inaliénables de l'individu, crétins et salauds compris. Même si celle-ci ne l'est que "simplement parce qu'elle est une femme" — sauf si c'est une pratique récurrente, qui peut alors être constitutive d'un «harcèlement moral», aggravé par son caractère sexiste.

Pas à mettre exactement sur le même plan en effet, même si les deux peuvent être également "importuns" !

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Il y a 6 heures, Byza31 a dit :

Il y avait Catherine Millet sur France Inter ce matin. Elle est juste ahurissante. Elle a quand même été jusqu'à exprimer le regret de ne pas avoir été violée pour pouvoir montrer qu'on peut très bien sans sortir sans traumatisme. Si un gars te tripote dans le métro, il suffit de lui dire que ça te gêne ou sortir du métro, c'est un non-événement (donc devoir sortir du métro à cause d'un abruti, c'est normal, tout va bien...). Les comportements déplacés ont encore beaux jours devant eux avec ce genre d'individus... 

La suite de l'interview est tout aussi sidérante. "Céder était plus facile", "on était en groupe" :

...Catherine Millet, qui présentait alors son ouvrage La Vie sexuelle de Catherine M, lui a alors répondu: "Ça c'est mon grand problème, je regrette beaucoup de ne pas avoir été violée. Parce que je pourrais témoigner que du viol on s'en sort".

Son interlocutrice lui a alors rappelé la notion de consentement et lui a fait remarquer que les femmes violées avaient été agressées sans avoir voulu de rapport sexuel avec leur agresseur. Encore une fois l'auteure a répliqué, expliquant qu'elle aussi, elle avait parfois eu des rapports sexuels avec des gens qui ne lui plaisaient pas forcément, chose bien différente que la notion de consentement

"Mais par contre ça m'est arrivé d'avoir des rapports sexuels avec des gens qui ne me plaisaient pas spécialement. Parce que voilà c'était plus facile de céder à la personne ou parce que c'était une partouze et qu'on était en groupe".

 

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Il y a 6 heures, Byza31 a dit :

Il y avait Catherine Millet sur France Inter ce matin. Elle est juste ahurissante. Elle a quand même été jusqu'à exprimer le regret de ne pas avoir été violée pour pouvoir montrer qu'on peut très bien sans sortir sans traumatisme. 

Beau lapsus.S'en sortir.

Regretter de ne pas avoir été violée pour prouver qu'on peu s'en sortir, euh...Oui, si elle veut. Mais sa démarche est personnelle et tordue.

A rapprocher de Virginie Despentes, qui a elle aussi été victime de viol et qui en parle comme de quelque chose qui ne doit pas porter à conséquence.

Et que Millet ait accepté des rapports avec des hommes qui ne lui plaisaient pas "parce que c'était plus facile", je m'en tape et grand bien lui fasse et je ne vois pas trop ce que ça vient faire là. 

 

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il y a 9 minutes, Mirobolande a dit :

Beau lapsus.S'en sortir.

Regretter de ne pas avoir été violée pour prouver qu'on peu s'en sortir, euh...Oui, si elle veut. Mais sa démarche est personnelle et tordue.

A rapprocher de Virginie Despentes, qui a elle aussi été victime de viol et qui en parle comme de quelque chose qui ne doit pas porter à conséquence.

Et que Millet ait accepté des rapports avec des hommes qui ne lui plaisaient pas "parce que c'était plus facile", je m'en tape et grand bien lui fasse et je ne vois pas trop ce que ça vient faire là. 

 

:blush: Je manque de sommeil, il semblerait ! Désolée !

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il y a 11 minutes, Mirobolande a dit :

Et que Millet ait accepté des rapports avec des hommes qui ne lui plaisaient pas "parce que c'était plus facile", je m'en tape et grand bien lui fasse et je ne vois pas trop ce que ça vient faire là. 

 

C'est sa par rapport à sa conception du consentement : on lui parle de viol et elle répond qu'elle aussi a eu des rapports sexuels avec des hommes qui ne lui plaisait pas parce que c'était plus facile [que de dire non ?]. Y'a que moi qui trouve que ça craint comme réponse quand on parle de viol ? Effectivement dans ce sens ça n'a rien à faire là.

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il y a 30 minutes, isadax a dit :

C'est sa par rapport à sa conception du consentement : on lui parle de viol et elle répond qu'elle aussi a eu des rapports sexuels avec des hommes qui ne lui plaisait pas parce que c'était plus facile [que de dire non ?]. Y'a que moi qui trouve que ça craint comme réponse quand on parle de viol ? Effectivement dans ce sens ça n'a rien à faire là.

Ce n'est pas un viol.

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Mais justement, ça n'en est pas. Pourtant elle compare le non consentement de la femme qui se fait violer avec son expérience de relation qu'elle a acceptée alors que l'homme ne lui plaisait pas, ce dont on se fout bien effectivement. C'est le contexte de sa réponse qui est choquant.

Je crois qu'on ne se comprend pas là. Suis crevée et peut-être pas claire.

 

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Elle doit être crevée, elle aussi, pour sortir des trucs pareils. Il faut peut-être juste arrêter de lui donner la parole.

millet.jpg

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Il y a 7 heures, Mirobolande a dit :

Elle doit être crevée, elle aussi, pour sortir des trucs pareils. Il faut peut-être juste arrêter de lui donner la parole.

millet.jpg

Je viens de regarder ses antécédents. C'est une artiste qui explore l'art de façon très intellectualisante je pense, et revendique une enfance difficile car sans aucune construction de valeurs morales (enfin c'est ce que j'ai compris).

Bon, pour moi en ce qui la concerne : elle doit avoir un raisonnement bien à elle, tout aussi choquant et tordu qu'il puisse paraitre, et fait fi de toutes les conventions morales ou presque à propos de la sexualité. Et on lui donne une tribune pour exprimer tout ça. Ce genre de propos me fait penser à celui de Mme Le Pen dans un certain sens. Voire de son adorable papa. Provoc, provoc, provoc.

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