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Balance ton porc, Balance ta truie et autres...


André Jorge

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Extrait:

En 2016 déjà, quand 17 anciennes ministres avaient dit "stop" au silence et à l'impunité autour d'histoires de harcèlement sexuel, Mme Boutin avait affirmé avoir "honte" de ses consoeurs, "qui laissent entendre que les hommes sont des obsédés".

J'en reste sans voix ......... Avoir honte de ses consoeurs .... Mais justement, certaines victimes ont honte de déposer plainte, parce qu'elles ont peur de ce genre de réaction.

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Elle parle aussi de grivoiserie quand Polanski ou des prêtres violent des enfants ? 

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https://www.causeur.fr/balance-ton-porc-chapelle-pajol-147405

Citation

Balance ton porc... sauf celui de La Chapelle-Pajol ?

Étonnant, le parallèle fait par la secrétaire d’Etat chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, entre le « harcèlement invisible » sur le boulevard Saint-Germain et celui inquiétant du quartier de La Chapelle-Pajol. Il fallait tout de même oser ! Surtout après le silence des autorités lors des agressions dont furent victimes les femmes dans ce quartier.

On notera avec stupéfaction que la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes du Sénat ne rédigea alors aucun communiqué. Aucune sénatrice, aucun sénateur au sein de cette délégation, toute appartenance confondue, ne s’en est ému. Ayant adressé un mail à la Conseillère en charge du secrétariat de cette délégation pour m’étonner de ce silence, je ne reçus aucune réponse. Collaborateur parlementaire à l’époque, je n’étais pas dans mon rôle. Certes. Mais quel parlementaire a jamais reçu mandat pour se taire devant ces faits ?

[...]

Ce qui est toutefois surprenant dans ce déchaînement si contraire au silence qui entoura hier les agressions de la Chapelle-Pajol, c’est le deux poids deux mesures de ceux qui choisissent avec quels loups hurler, avec lesquels se taire. Sans doute s’explique-t-il chez nombre de professionnels de l’indignation sélective par le désir d’être de parfaits progressistes : d’un côté ne plus tolérer chez les occidentaux que nous sommes le moindre signe d’une quelconque inégalité hommes/femmes, de l’autre tolérer cette inégalité chez les orientaux par souci de ne pas verser dans un ethnocentrisme coupable de ne pas savoir s’ouvrir à la singularité d’autres mentalités dont le droit à la différence serait imprescriptible. [...]

 

A lire aussi, pour compléter l'article précédent :

http://www.leparisien.fr/paris-75018/harcelement-les-femmes-chassees-des-rues-dans-le-quartier-chapelle-pajol-18-05-2017-6961779.php

Citation

Paris : des femmes victimes de harcèlement dans les rues du quartier Chapelle-Pajol

Ce sont plusieurs centaines de mètres carrés de bitume abandonnés aux seuls hommes, et où les femmes n’ont plus droit de cité. Cafés, bars et restaurants leur sont interdits. Comme les trottoirs, la station de métro et les squares. Depuis plus d’un an, le quartier Chapelle-Pajol, à Paris (Xe- XVIIIe), a totalement changé de physionomie : des groupes de dizaines d’hommes seuls, vendeurs à la sauvette, dealeurs, migrants et passeurs, tiennent les rues, harcelant les femmes.

Révoltées, des habitantes du quartier ont décidé de lancer une vaste pétition pour dénoncer la situation. Et un quotidien de plus en plus oppressant. Celui des jeunes filles, qui ne peuvent plus sortir seules, porter une jupe ou un pantalon trop près du corps sans recevoir une bordée d’injures : l’une d’elles raconte avoir subi un jet de cigarette allumée dans les cheveux. [...]

 

 

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:(

Quelle fierté peuvent bien retirer ces hommes qui harcèlent et empêchent les femmes de vivre normalement ? C'est faire preuve de bien peu de courage (et de c...... si vous me permettez) que d'obliger les femmes à rester enfermées chez elles, en s'y mettant à plusieurs pour leur faire peur.

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Le 22/10/2017 à 19:43, Nao a dit :

Ce n'est plus vraiment de la liberté sexuelle dont on parle ici, cela dit. C'est une absence totale de considération de l'Autre.

 Disons que dans cette citation, AH parle de la liberté sexuelle des hommes : pour beaucoup, la liberté sexuelle c'est assouvir ses fantasmes sans porter aucune responsabilité ni culpabilité. Il ne veut pas dire qu'il faut restreindre la liberté sexuelle, mais que le pouvoir et l'oppression économique considère cet espace comme un défouloir utile ...

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Le 21/10/2017 à 21:45, PommeD'Api a dit :

Quand au fait de dénoncer par une plainte : oui, mille fois oui. Le gros problème encore, c'est qu'il faudrait qu'il y ait une véritable enquête. Pas un truc où 95% des plaintes finissent au placard, classées sans suite, circulez y'a rien à voir.

Mouais. Porter plainte contre des faits objectifs et bien établis, évidemment. Mais c'est plus compliqué dès lors qu'on entre dans les domaines du ressenti et du parole contre parole.

Je ne connais pas de chiffres, mais je ne serais en effet pas surpris que bon nombre des plaintes correspondent à ce dernier cas, où les enquêtes risquent a priori d'être souvent une perte de temps...

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il y a 12 minutes, Argon a dit :

Mouais. Porter plainte contre des faits objectifs et bien établis, évidemment. Mais c'est plus compliqué dès lors qu'on entre dans les domaines du ressenti et du parole contre parole.

Je ne connais pas de chiffres, mais je ne serais en effet pas surpris que bon nombre des plaintes correspondent à ce dernier cas, où les enquêtes risquent a priori d'être souvent une perte de temps...

D'où l'importance d'une véritable enquête, pas un truc où on se contente d'interroger la plaignante et l'accusé : il y en a un qui dit blanc, l'autre noir donc on sait pas donc on classe. C'est beaucoup plus complexe et pernicieux ces violences-là.

A vrai dire, un harceleur fait rarement une seule victime. Donc si on se donnait un peu la peine de creuser, on sortirait du fameux (et fumeux ? je dis ça parce que c'est quand même bien pratique ça pour éviter d'aller plus loin) parole contre parole.

Et puis, si je te suis, comment prouver une agression alors (ce qui va au-delà du harcèlement en tant que tel) ? Ce n'est pas du ressenti, c'est du fait objectif et établi. Pourtant, pas de témoin, pas de trace visible. Donc on ne dit rien ? Ou alors on creuse un peu, notamment du côté de l'impact traumatique ou, encore une fois, du côté des potentielles autres victimes.

Bref, on fait un effort.

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Il y a 11 heures, PommeD'Api a dit :

D'où l'importance d'une véritable enquête, pas un truc où on se contente d'interroger la plaignante et l'accusé : il y en a un qui dit blanc, l'autre noir donc on sait pas donc on classe. C'est beaucoup plus complexe et pernicieux ces violences-là.

 Justement : la Justice, en République, c'est noir et blanc. On est coupable, ou on ne l'est pas. Les faits sont établis, ou ils ne le sont pas. Et le bénéfice du doute va à l'accusé.

J'ajoute : et c'est très bien comme ça !  C'est la base même de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, et du contrat social républicain. La procédure est la protection du citoyen contre les abus du pouvoir. Lorsque la Justice n'est plus neutre et objective, elle n'a plus aucune légitimité, et les fusils ressortent vite...

Cela ne signifie pas qu'il ne faut rien faire — seulement que la voie judiciaire n'est pas forcément, et surtout pas toujours, la meilleure. En fait, comme tu le soulignais toi-même, elle est souvent désastreuse : une plainte sincère classée sans suite, même pour les meilleures raisons procédurales, a de bonnes chances d'enfoncer un peu plus la victime...

Il y a 11 heures, PommeD'Api a dit :

A vrai dire, un harceleur fait rarement une seule victime. Donc si on se donnait un peu la peine de creuser, on sortirait du fameux (et fumeux ? je dis ça parce que c'est quand même bien pratique ça pour éviter d'aller plus loin) parole contre parole.

"Rarement" ? Comment le sais-tu ?   Il est clair que, parmi les cas un peu médiatiques, on trouve beaucoup de multirécidivistes. Mais où est la poule, et où est l'œuf ?

Cela dit, le cas de ces multirécidivistes est celui qui pose le moins de problèmes, du point de vue judiciaire : pour le coup, en effet, on n'est plus parole contre parole et les faits sont (relativement) faciles à établir...

Il y a 11 heures, PommeD'Api a dit :

Et puis, si je te suis, comment prouver une agression alors (ce qui va au-delà du harcèlement en tant que tel) ?   (...) pas de témoin, pas de trace visible. 

 C'est en effet compliqué. Cela dit, c'est vrai de la plupart des crimes : le cambrioleur de base s'arrange en général pour éviter les témoins et les traces qui l'incriminent. Pourtant, on arrive à en coffrer quelques-uns.

Il y a 11 heures, PommeD'Api a dit :

Et puis, si je te suis, comment prouver une agression alors (ce qui va au-delà du harcèlement en tant que tel) ? Ce n'est pas du ressenti, c'est du fait objectif et établi.

  Uh...   Du fait objectif, certainement, si c'est le cas qu'on considère ici. Du fait établi, pas forcément. Ce n'est pas du tout la même chose. Un fait contesté ne peut pas être considéré comme établi, sauf due prodédure.  (et s'il n'y a pas de contestation, que l'accusé reconnaît sa propre culpabilité, les choses sont également relativement facile...)

Il y a 11 heures, PommeD'Api a dit :

Pourtant, pas de témoin, pas de trace visible. Donc on ne dit rien ? Ou alors on creuse un peu, notamment du côté de l'impact traumatique 

 L'existence d'un traumatisme ne prouve rien — rien d'autre que l'existence de ce traumatisme. Et ce n'est pas parce que traumatisme il y a qu'il y a nécessairement aussi un coupable, encore moins que le discours du traumatisé peut être considéré comme objectif.

Toutes proportions gardées, essaye de te souvenir du dernier incident un peu traumatisant pour toi avec une personne qui t'es chère. Quelles sont les chances qu'elle en ait le même souvenir que toi — à supposer qu'elle s'en souvienne même —, qu'elle ait gardé la même évaluation des "fautes" respectives et de leur importance ? 

D'autre part, s'il s'agit de prendre soin des victimes, je doute fort qu'un contre-interrogatoire à charge visant à  démolir son témoignage et /ou à le faire passer pour incohérent (c'est aussi le boulot de l'avocat de la défense !) l'aide vraiment à passer à autre chose...

Bref : un traumatisme, ça se traite avec des toubibs et des psychologues, pas par le biais d'une plainte. Si, et seulement si, la responsabilité d'autrui est dûment établie, on peut en effet en demander réparation en justice — mais c'est loin d'être le cas général.

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Donc, ça ne sert à rien de porter plainte, garde ton traumatisme pour toi et laisse l'agresseur continuer ses agissements puisqu'on ne lui dira jamais rien ? Quelle belle preuve d'optimisme...

Le commentaire sur le traumatisme me donne juste la nausée.

En tout état de cause, chacun de tes commentaires, quel que soit le sujet, me crispe. Je passe mon chemin à chaque fois, j'en ferai donc autant à nouveau ici.

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il y a 24 minutes, PommeD'Api a dit :

Donc, ça ne sert à rien de porter plainte, garde ton traumatisme pour toi et laisse l'agresseur continuer ses agissements puisqu'on ne lui dira jamais rien ? Quelle belle preuve d'optimisme...

 "Donc"  ?   Ce n'est en aucune façon ce que j'ai écrit, ni d'ailleurs ce que je pense.

  Si "donc" il y a, c'est ta propre déduction, et tu es seule responsable de la "nausée" qui peut résulter de cette tienne conclusion scandaleuse.

 

il y a 24 minutes, PommeD'Api a dit :

(...)  me donne juste la nausée.

En tout état de cause, chacun de tes commentaires, quel que soit le sujet, me crispe.

Sympathique tout plein.

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Le 23/10/2017 à 18:10, Moustache a dit :

Y'a encore du boulot ! C'est bien connu, rien de mieux qu'une bonne main aux fesses pour entretenir de bonnes relations entre collègues.  Ca laisse sans voix !

Citation

"La présidente d'honneur du Parti chrétien-démocrate (PCD) Christine Boutin a dénoncé samedi un "dégueulis d'accusations" autour du harcèlement sexuel, estimant qu'elles risquaient d'"abîmer" les relations hommes-femmes.

"Les débats actuels me passent par dessus la tête", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à Rambouillet (Yvelines), où cette pasionaria de la droite conservatrice et catholique a annoncé sa démission de son mandat de conseillère départementale, mettant fin à 40 ans de carrière politique.

"Je ne pense pas que cette espèce de torrent de révélations soit nécessaire", a affirmé l'ancienne candidate à la présidentielle, 73 ans, évoquant un "dégueulis d'accusations".

"J'aime bien la grivoiserie"

Le "climat du moment" est "insupportable" et risque d'"abîmer profondément les relations entre les hommes et les femmes", a jugé l'ex-ministre du Logement. Pour Christine Boutin, il est regrettable que les femmes en viennent à avoir des "a priori" dès qu'elles reçoivent un compliment. "La grivoiserie fait partie de l'identité française et j'aime bien la grivoiserie", a-t-elle fait valoir.

En 2016 déjà, quand 17 anciennes ministres avaient dit "stop" au silence et à l'impunité autour d'histoires de harcèlement sexuel, Mme Boutin avait affirmé avoir "honte" de ses consoeurs, "qui laissent entendre que les hommes sont des obsédés".

 

source : https://goo.gl/xdoAPq

Christine Boutin ne doit pas être au courant des situations de harcèlement vécues par nombre de femmes, mais je crois qu'elle a quand même raison sur le fait que cette histoire de hashtag dénoncetonporc ne va pas améliorer les relations hommes/femmes.

Je pense qu'elle a raison également quand elle affirme que l'on laisse entendre que les hommes sont des obsédés sexuels...

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il y a une heure, André Jorge a dit :

Je pense qu'elle a raison également quand elle affirme que l'on laisse entendre que les hommes sont des obsédés sexuels...

Je le crois aussi. En dépit de toute l'antipathie que je peux avoir pour Boutin, et tout en sachant qu'elle plaide d'abord pour sa propre chapelle (elle est personnellement l'une des cibles favorites des mêmes "on", pour ne pas dire l'un des archétypes incarnés de tout ce qu'ils détestent), elle met effectivement le doigt sur une volonté probablement délibérée de (re-)polariser le débat sur les rapports entre hommes et femmes, y compris par la propagation de stéréotypes genrés (sauf que lorsqu'il s'agit des hommes, et venant de soi-disant militant(e)s "antisexistes", ces stéréotypes-là ne sauraient être blâmables...).

Je ne suis pas sûr de voir ce que "on" peut avoir à y gagner. Peut-être simplement de justifier a posteriori la multiplication des postes d'experts ès genres ?

il y a une heure, André Jorge a dit :

je crois qu'elle a quand même raison sur le fait que cette histoire de hashtag dénoncetonporc ne va pas améliorer les relations hommes/femmes.

Pareil. Même si je ne doute pas que l'immense majorité de ceux qui s'engagent derrière ce hashtag sont sincères et sans arrière-pensées, la diabolisation de tout discours modéré, l'agressivité et les voies de fait n'engendrent jamais que la diabolisation en retour de tout discours modéré, l'agressivité et les voies de fait.

 

 

 

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