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Blanquer veut mettre de l'ordre dans les manuels scolaires


leene

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il y a 10 minutes, LouisBarthas a dit :

Il suffit de passer quelques minutes dans une classe pour se rendre compte que peu d'élèves possèdent une lecture fluide - parfois il n'y en pas un seul - et que le problème ne relève pas de la compréhension - les mots à lire sont très simples - mais de la difficulté, de la lenteur à décoder ce qui est écrit ; les mots sont accrochés, estropiés, modifiés.

Tous ces élèves en perdition en lecture qui se sont multipliés ces dix dernières années le sont à cause des mauvaises manières d'enseigner la lecture d'une façon dite mixte qui relève d'une conception globale de la lecture.

J'ai des élèves de CP qui fin décembre déchiffraient très lentement. Malgré cela, ils comprenaient ce qu'ils lisaient et étaient capable de me dire de quoi parlaient le texte.

Même les neurosciences, quoi qu'elles en disent, pratiquent elles-aussi une petite méthode mixte, car elles recommandent d'apprendre par cœur des mots-outils.

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il y a 34 minutes, cyrille1 a dit :

J'ai des élèves de CP qui fin décembre déchiffraient très lentement. Malgré cela, ils comprenaient ce qu'ils lisaient et étaient capable de me dire de quoi parlaient le texte.

Les élèves lisent lentement en début d'année parce que les mots ne sont pas lus comme des images. La lecture globale n'existe pas, elle n'est qu'une illusion comme le montrent toutes les études médicales sur le cerveau - un prix Nobel a même attribué pour cette découverte, même si le simple bon sens suffit.

Une chose est de comprendre à-peu-près dans sa globalité la signification d'un texte, une autre est d'être capable de lire correctement tout ce qui est écrit.

Si tu estimes que tes élèves comprennent ce qu'ils lisent malgré un déchiffrage difficile, pourquoi enseignes-tu celui-ci alors ?

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il y a 36 minutes, cyrille1 a dit :

Les enseignants, dont les élèves ont passé ce test, étaient surpris des questions qu'ils jugeaient difficiles et ils reconnaissaient qu'ils n'abordaient pas ce type de compréhension en classe.

Et voilà, je pense vraiment qu'une méthode de lecture n'a aucun rapport avec les résultats. C'est juste qu'en littérature, nous n'abordons pas assez la compréhension fine: il est difficile de se mettre à la place d'un personnage pour comprendre ce qu'il ressent ou d'essayer de comprendre les intentions de l'auteur... Je pense que ces notions ne sont pas abordées en classe.

 

Je penserai toujours que la meilleure méthode de lecture est une méthode appréciée par l'enseignant de la classe. Car si l'enseignant n'est pas convaincu, les enfants ne le seront pas non plus... et il y aura des problèmes.

Et cela est la même chose pour tout: j'ai pour exemple une chanson humoristique sur Noël. Je trouve cette chanson très drôle pour son second degré, mes élèves de GS et de CP ont adoré cette chanson. Je pensais qu'elle plairait aux élèves de cycle 3 (plus facile pour eux de comprendre l'humour), et ben non... et je pense qu'elle ne leur a pas plu, car leur enseignante n'a pas aimé cette chanson. Je pense qu'il est difficile d'enseigner quelque chose que nous n'aimons pas...

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Je vais sûrement me faire lyncher mais si on me dit qu' il y a des méthodes de lecture qui permettent un meilleur apprentissage de la lecture pour tous les élèves,je veux bien suivre cette méthode.Je suis sans doute naïve et bon petit soldat mais on est si souvent sans aide dans nos classes et nos choix pédagogiques que je veux bien utiliser un manuel en particulier.L effet enseignant est bien plus important que l effet manuel alors pourquoi pas suivre une méthode conseillée par le ministère, ce qui compte c est ce qu on en fait.

Il y a des méthodes que les enseignants apprécient mais qui ne sont pas forcément adaptées à tous les élèves en particulier ceux en difficultés.

Nous ne sommes pas là pour nous faire plaisir mais pour que les élèves sachent lire en fin de cp.

 

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il y a 39 minutes, LouisBarthas a dit :

Les élèves lisent lentement en début d'année parce que les mots ne sont pas lus comme des images. La lecture globale n'existe pas, elle n'est qu'une illusion comme le montrent toutes les études médicales sur le cerveau - un prix Nobel a même attribué pour cette découverte, même si le simple bon sens suffit.

Une chose est de comprendre à-peu-près dans sa globalité la signification d'un texte, une autre est d'être capable de lire correctement tout ce qui est écrit.

Si tu estimes que tes élèves comprennent ce qu'ils lisent malgré un déchiffrage difficile, pourquoi enseignes-tu celui-ci alors ?

J'estime que le déchiffrage est important et qu'une meilleure fluidité de lecture améliore les compétences en compréhension globale. Mais une lecture rapide de textes ne permet pas forcément d'accéder à une compréhension fine des textes. Et c'est ce que montrent les évaluations de CM1.

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il y a 11 minutes, clar103 a dit :

Je vais sûrement me faire lyncher mais si on me dit qu' il y a des méthodes de lecture qui permettent un meilleur apprentissage de la lecture pour tous les élèves,je veux bien suivre cette méthode.

Oui, mais je pense que tu y arriveras si tu es persuadée que cette méthode va fonctionner et qu'elle te plait. Imagine, que la méthode présentée ne te plaise pas du tout, ce ne sera pas la même chose.

Personnellement, j'ai commencé en CP CE1 en T2 dans une école avec 0 manuel et 0 argent, ouverture de classe, enseignante nommée en congé maternité, donc j'ai cherché et je me suis achetée la méthode Borel Maisonny. J'ai fait 6 mois de remplacement avec ça, j'ai noté que les 2 élèves non lecteurs en CE1 ont bien accroché. L'année d'après, j'ai refait 6mois dans un CP, toujours sans manuel, j'ai combiné Borel Maisonny avec la méthode de l'enseignante (elle avait créé des jeux de dés: un dé par phonème avec les différents graphèmes).

Cette année, après plusieurs années de maternelle, j'ai des GS CP. J'ai utilisé les alphas en GS... et comme je devais changer la méthode, j'ai cherché un manuel qui me plairait. J'ai choisi Taoki, car je pense qu'il apporte un côté affectif comme les alphas. Mais j'ai décidé de garder les alphas et Borel Maisonny car j'avais vu que cela pourrait être bénéfique. (et j'ai bien fait car mon élève handicapée arrive à se souvenir des sons et des lettres en faisant les gestes). Je constate que dans ma classe cela fonctionne. Si cela ne fonctionnait pas, évidemment je remettrais tout en question, mais ce n'est pas le cas.

Donc, cela fonctionne pour moi, je ne suis pas sûre que cela fonctionnerait dans une autre classe. Car même si je suis à peu près le manuel, je ne fais pas que ça: depuis décembre, seul les élèves rapides lisent les histoires de Taoki, avec les autres, nous n'avons pas le temps. Donc ils écoutent juste l'histoire. Pourquoi? Parce que personnellement, je préfère faire la littérature à part avec des albums en lien avec nos projets d'école. Mais ce sont MES préférences, certains font peut être avec seulement le manuel en CP... et attendent le CE1 pour faire plus de littérature.

Je pense que le principal est savoir se remettre en question quand il le faut et bien observer ses élèves pour savoir ce qui fonctionne...

Honnêtement, si le ministre recommande une méthode, je pense que cela aidera surtout les débutants, je me vois mal changer de méthode en étant convaincu avec ce que je fais actuellement... Et si il ne nous donne pas de budget, je vois mal comment il pourrait faire...

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Si la méthode te plaît mais qu'elle est faite en dépit du bon sens et que les élèves ne réussissent pas ? il y a des tas de choix possible mais il y a des critères minimum pour que ça fonctionne. Ensuite, on joue sur les mots quand on dit que le problème ce n'est pas les méthodes mais la compréhension. Pendant des années les formateurs ont affirmé que lire ce n'était pas décoder mais comprendre. Ok. On a plusieurs études, pas que Pirls, toutes les études y compris celles du ministère qui montrent que nos résultats sont moyens. Particulièrement en compréhension.

 

Alors, on fait quoi ? on continue à jouer sur les mots et à nier le problème ? puisque c'est un problème de compréhension, c'est bien un problème de lecture. Maintenant, qu'il ne s'agisse pas QUE de l'acquisition du décodage je pense qu'on sera tous d'accord. Le problème pour moi il est l'inexistence de formation. Je le redis, comme d'autres je n'ai eu que TROIS heures sur l'apprentissage de la lecture en deux années d'IUFM. Et autour de moi ça oscille entre 0 et 6 heures. Comment ne pas voir que nous manquons d'efficacité dans nos pratiques car nous ne sommes pas formés ?

 

Parce que pour moi, devoir aller à la bibliothèque de l'IUFM pour lister toutes les méthodes et devoir dire ( car c'était la seule réponse acceptable ) qu'ils étaient tous mauvais et qu'il fallait tout construire soi-même, je n'appelle pas ça une formation mais du foutage de gueule, aussi bien envers les PE qu'envers les élèves.

 

Donc, déjà si on pouvait lister les méthodes qui sont un minimum sérieuses ( il y en a au moins une demi-douzaine ) ce serait un bon début. Maintenant, pour moi, si la formation initiale et continue n'est pas entièrement revue, effectivement, ça ne servira pas grand chose et ce sera très insuffisant. Donc, oui, beaucoup de communication et d'effets d'annonces de a part du ministre, ce qui ne nous change pas de la ministre précédente. Mais si on n'admet pas qu'il y a un problème je ne vis pas bien ce que l'on peut faire. Je ne me sens pas accusé en tant que PE, je pense que c'est l'Institution qui déconne depuis longtemps, mais il faut bien le reconnaître pour améliorer les choses.

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il y a une heure, clar103 a dit :

Je vais sûrement me faire lyncher mais si on me dit qu' il y a des méthodes de lecture qui permettent un meilleur apprentissage de la lecture pour tous les élèves,je veux bien suivre cette méthode.Je suis sans doute naïve et bon petit soldat mais on est si souvent sans aide dans nos classes et nos choix pédagogiques que je veux bien utiliser un manuel en particulier.L effet enseignant est bien plus important que l effet manuel alors pourquoi pas suivre une méthode conseillée par le ministère, ce qui compte c est ce qu on en fait.

Il y a des méthodes que les enseignants apprécient mais qui ne sont pas forcément adaptées à tous les élèves en particulier ceux en difficultés.

Nous ne sommes pas là pour nous faire plaisir mais pour que les élèves sachent lire en fin de cp.

 

Au delà de la méthode, si les parents ne font pas leur boulot (assiduité, lecture quotidienne...) vous pouvez utiliser la méthode que vous voulez il y aura toujours des disparités.

 

 

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il y a 39 minutes, ronin a dit :

Si la méthode te plaît mais qu'elle est faite en dépit du bon sens et que les élèves ne réussissent pas ? il y a des tas de choix possible mais il y a des critères minimum pour que ça fonctionne. Ensuite, on joue sur les mots quand on dit que le problème ce n'est pas les méthodes mais la compréhension. Pendant des années les formateurs ont affirmé que lire ce n'était pas décoder mais comprendre. Ok. On a plusieurs études, pas que Pirls, toutes les études y compris celles du ministère qui montrent que nos résultats sont moyens. Particulièrement en compréhension.

 

Alors, on fait quoi ? on continue à jouer sur les mots et à nier le problème ? puisque c'est un problème de compréhension, c'est bien un problème de lecture. Maintenant, qu'il ne s'agisse pas QUE de l'acquisition du décodage je pense qu'on sera tous d'accord. Le problème pour moi il est l'inexistence de formation. Je le redis, comme d'autres je n'ai eu que TROIS heures sur l'apprentissage de la lecture en deux années d'IUFM. Et autour de moi ça oscille entre 0 et 6 heures. Comment ne pas voir que nous manquons d'efficacité dans nos pratiques car nous ne sommes pas formés ?

 

Parce que pour moi, devoir aller à la bibliothèque de l'IUFM pour lister toutes les méthodes et devoir dire ( car c'était la seule réponse acceptable ) qu'ils étaient tous mauvais et qu'il fallait tout construire soi-même, je n'appelle pas ça une formation mais du foutage de gueule, aussi bien envers les PE qu'envers les élèves.

Bien d'accord,je n'ai pas eu non plus de formation à l'iufm sur l'apprentissage de la lecture,seulement des théories,et encore...

J'ai eu un conseiller pédagogique à mes débuts qui me disait même que mon seul rôle était de ne pas empecher les enfants d'apprendre à lire.Comme si cela allait de soi l'appentissage de la lecture.

Quand j'allais en stage dans une classe de cp,je voyais des enseignants qui pronait l'apprentissage de la lecture sans manuel,sans méthode,,à partir d'albums,et tout cela était très flou pour moi,et encore plus pour les petits élèves de cp qui, de mémoire,en janvier,ne lisaient pas grand chose.

Bien sûr qu'il faut que la méthode me convienne,mais effectivement,je pense qu'il faut de la rigueur.Je veux que mes élèves sachent dechiffrer correctement à la fin du cp.

Il n'y a pas longtemps,on disait qu'ils avaient aussi le ce1 pour apprendre à lire,d'ailleurs c'est écrit dans les derniers programmes "au cycle 2,les élèves ont le temps d'apprendre".

Non,il n'ont pas tant le temps que cela.Quand on voit arriver en ce1 des enfants qui ne décodent pas,comment leur enseigner la conjugaison,grammaire et compagnie?

 

 

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Il y a 3 heures, ptitangel a dit :

Et voilà, je pense vraiment qu'une méthode de lecture n'a aucun rapport avec les résultats. C'est juste qu'en littérature, nous n'abordons pas assez la compréhension fine: il est difficile de se mettre à la place d'un personnage pour comprendre ce qu'il ressent ou d'essayer de comprendre les intentions de l'auteur... Je pense que ces notions ne sont pas abordées en classe.

 

Je penserai toujours que la meilleure méthode de lecture est une méthode appréciée par l'enseignant de la classe. Car si l'enseignant n'est pas convaincu, les enfants ne le seront pas non plus... et il y aura des problèmes.

Et cela est la même chose pour tout: j'ai pour exemple une chanson humoristique sur Noël. Je trouve cette chanson très drôle pour son second degré, mes élèves de GS et de CP ont adoré cette chanson. Je pensais qu'elle plairait aux élèves de cycle 3 (plus facile pour eux de comprendre l'humour), et ben non... et je pense qu'elle ne leur a pas plu, car leur enseignante n'a pas aimé cette chanson. Je pense qu'il est difficile d'enseigner quelque chose que nous n'aimons pas...

Jute pour la partie en gras (pour le reste je suis plutôt d'accord). Comment faire de la compréhension fine quand en début de CE2 on se retrouve avec des gros déchiffreurs (et encore ils connaissent le code mais n'en font pas toujours bon usage puisque ils tentent parfois un mot au hasard)? Evidemment que la méthode de lecture est PRIMORDIALE. Si en milieu de CP tous décodent on peut attaquer le sens dès la fin de l'année et gagner ainsi un temps précieux pour la suite. Là on a un gouffre dans nos classes de cycle 3/

il n'y a pas que ça on est d'accord (rôle des parents/ vocabulaire limité/ motivation proche du néant chez certains) mais il faut arrêter de dire que on a jusqu'à la fin du cycle 2 pour apprendre à lire.

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A titre personnel j'ai eu une formation en littérature de jeunesse lors de mon master à l'ESPE. Nous étudions des livres de jeunesse : nous devions en faire une analyse (compréhension du texte mais aussi analyse pour comprendre les intentions) puis à partir de cette analyse, réaliser une séquence pour un niveau donné.

Je précise juste que j'étais en reconversion pro et que j'ai fait le master à plus de 30 ans.

Constat : j'ai été très surprise, lors des cours en littérature jeunesse,  de voir que les étudiants à l'ESPE avaient énormément de mal à identifier les intentions de l'auteur, à comprendre l'implicite d'un texte. Les plus de 30 ans s'en sortaient mieux que les jeunes de 22/23 ans. 

Les jeunes profs d'aujourd'hui sont ceux qui, durant leur scolarité, ne sont pas allés, pour certains,  plus loin que la compréhension de texte. Ce sont les mêmes que ceux des résultats Pirls. Comment ces jeunes peuvent enseigner l'implicite d'un texte à leurs élèves s'ils n'arrivent pas eux même à analyser finement le texte qu'ils vont proposer à leurs élèves ?

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