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Parcoursup: Il autorise les universités à définir des « attendus » qui serviront de critères pour examiner les dossiers des bacheliers (Options, séjours à l'étranger et engagement associatif...)...


nonau

Messages recommandés

Il y a 1 heure, prof désécol a dit :

Après Tolbiac, Nanterre, Montpellier, Sciences Po Paris est bloquée à son tour :

http://etudiant.lefigaro.fr/article/sciences-po-paris-a-son-tour-bloquee-par-les-etudiants_2e9e6910-42d8-11e8-a18c-14c960e64307/

«S’ils ne voulaient pas intégrer l’élite, il ne fallait pas passer le concours d’entrée» s’amuse une chercheuse de l’établissement. «Personne ne les oblige à passer l’ENA!» Bien au fait de la situation universitaire, ayant longtemps travaillé à l’université de Nanterre, elle suggère en riant que les bloqueurs «privilégiés» de Sciences Po aillent faire un tour dans les universités pour voir la différence, notamment «en termes de moyens et de conditions de travail». [...]

 

En effet les filières sélectives existent déjà, ce qui n'empêche ^visiblement pas leurs étudiants d'être pour que l'université reste accessible à tous. Je dirais même que leur solidarité est salutaire. Etre à Sciences po ne signifie pas toujours vouloir devenir un Macron en puissance (au sens de porter ses idées) .

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https://www.huffingtonpost.fr/2018/04/20/tolbiac-evacuee-une-occupante-raconte-une-operation-tres-violente_a_23416049/

Citation

Tolbiac évacuée: une occupante raconte une opération "très violente"

POLITIQUE - Le blocage du site universitaire parisien de Tolbiac, lieu emblématique de la mobilisation contre la réforme de l'accès à la fac, a été levé ce vendredi 20 avril à l'issue d'une vaste opération de police lancée au petit matin. Au moins une centaine de CRS ont pénétré à 5h sur le site Pierre Mendès-France, une tour de 22 étages occupée depuis le 26 mars, essuyant notamment des jets de bouteilles de verre et autres projectiles dans une ambiance très tendue.

Selon la préfecture de police de Paris (PP), une centaine de personnes ont été évacuées dans le calme. Seul un individu a été interpellé, pour outrage et rébellion.

Ce n'est pourtant pas le souvenir qu'en gardera cette étudiante de prépa qui faisait partie de la centaines de squatteurs occupant le site dans la nuit de jeudi à vendredi. A l'entendre, l'opération a été "très violente", les CRS n'hésitant pas à "user de la matraque" pour contraindre les occupants à évacuer.

"On a été frappés plusieurs fois sans sommation, matraqués plusieurs fois sans sommation. On a été 'nassés' sur le balcon d'un amphithéâtre. Le balcon était à deux mètres de haut. Et on a été matraqués pour nous forcer à descendre. [.Mais] sauter d'un balcon de 2 mètres de haut c'était pas possible. Il y a eu cinq bonnes minutes où on a été menacés, certains matraqués, jusqu'à ce que les CRS se rendent compte que ce n'était pas possible", déplore l'étudiante qui a réclamé l'anonymat tout en qualifiant de "pacifiques" les occupants délogés. [...]

 

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http://www.europe1.fr/societe/tolbiac-pas-de-reprise-des-cours-avant-septembre-selon-son-directeur-3631742

Citation

Tolbiac : pas de reprise des cours avant septembre, selon son directeur

[...] "Il y aura deux réouvertures distinctes : pour le personnel courant mai. En revanche, il va falloir attendre probablement la rentrée de septembre pour pouvoir accueillir les étudiants dans de bonnes conditions", a déclaré Florian Michel. [...]

Le directeur de Tolbiac a néanmoins confirmé que les partiels prévus du 2 au 19 mai auraient bien lieu et qu'une semaine supplémentaire avait été ajoutée (jusqu'au 26 mai). Ces examens n'auront pas lieu à Tolbiac, a-t-il précisé, "mais dans d'autres centres universitaires de Paris et du Grand Paris" et que les étudiants allaient en être informés "dans les jours qui viennent". [...]

"Plusieurs centaines de milliers d'euros de dégâts". Tags dans les amphis, matériel informatique détruit, détritus... : après l'évacuation au petit matin des occupants du bâtiment universitaire - une tour de 22 étages - l'état des lieux était douloureux vendredi. Les "dégradations" représentent "plusieurs centaines de milliers d'euros", a dit Georges Haddad. "On va chiffrer les dégâts et faire en sorte que la tour soit opérationnelle le plus rapidement possible", a promis Frédérique Vidal.

 

Citation

Photo-poubelle-tableau_reference.jpg

 

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  • 2 semaines plus tard...

«S’ils ne voulaient pas intégrer l’élite, il ne fallait pas passer le concours d’entrée» s’amuse une chercheuse de l’établissement. «Personne ne les oblige à passer l’ENA!» Bien au fait de la situation universitaire, ayant longtemps travaillé à l’université de Nanterre, elle suggère en riant que les bloqueurs «privilégiés» de Sciences Po aillent faire un tour dans les universités pour voir la différence, notamment «en termes de moyens et de conditions de travail». [...]

Il me semble qu'une bonne partie de ce qui se passe tient dans cet extrait.
Il a été décidé en haut lieu de laisser faire à certains endroits, puis de réprimer et de décrédibiliser l'action.
Le tout est parfaitement orchestré.

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Le 01/05/2018 à 23:23, ColdTurkey a dit :

Il a été décidé en haut lieu de laisser faire à certains endroits, puis de réprimer et de décrédibiliser l'action.
Le tout est parfaitement orchestré.

Mouais. Je vois mal comment on peut « décrédibiliser » un mouvement qui n’a jamais été crédible. Il n’y a aucune revendication claire, si ce n’est un refus de toute forme de sélection dont tout le monde sait bien qu’il est absurde. Même les contempteurs de ParcoursSup admettent à demi-mot que, avec tous ses défauts, il vaut encore mieux que ce qui le précédait, tirage au sort compris.

Sur le fond, comme Nonau et quelques autres l’ont déjà suggéré, le problème est que le bac ne constitue plus un instrument de sélection crédible des jeunes prêts à devenir étudiants dans le supérieur, et qu’aucun bricolage ne permettra de suppléer à l’absence de sélectivité du secondaire. La solution retenue, depuis une dizaine d’années, consiste à secondariser le premier cycle universitaire , au risque de faire perdre deux ou trois ans à ceux qui y avaient vraiment leur place, et de leur faire perdre toute chance de concurrencer ceux qui partaient déjà avec une longueur d’avance et qui, eux, ont accès à des filières où l’on ne perd pas son temps.

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Il n'y a pas qu'un problème de niveau des bacheliers et s'il y en a un il faut alors le régler avant (en cessant par exemple de faire baisser les heures d'enseignement de français, en baissant le nombre d'élèves par classe, en diminuant les heures de cerveau disponible pour les programmes débiles aussi, etc ...). Il y a un problème de nombre de places dans les facs. Alors que la population augmente, les facs n'ont pas plus assez de places car les postes ne sont pas créés, les établissements vieillissent et ne sont pas rénovés ou agrandis. Pour rappel, il y a eu un pic de naissances en 2000 ...

Les filières sélectives existent déjà. L'absence de sélection à la fac en France permettait jusqu'à présent à tous les bacheliers de rentrer dans le supérieur dans la filière de leur choix, pour certains c'est un temps qu'ils se donnent avant de choisir définitivement leur orientation future parce qu'à 17 ou 18 ans bcp ne savent pas encore ce qu'ils veulent faire, ils sont quand même mieux à la fac qu'au chômage. Ils ont aussi le droit, comme nous l'avons eu de chercher leurs voies et parfois cela passe par des "échecs". La France a les moyens d'offrir cela à ses futurs citoyens.

Avec le système des attendus, l'inscription en fac de langues peut par exemple dépendre du nombre de voyages à l'étranger que le gamin a fait ou pas ! Les lettres de motivations, on sait très bien que selon le milieu dont est issu le gamin ils seront ou pas aidés pour les rédiger, voire même les parents paieront des coachs pour les faire rédiger !

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Le vrai problème, c'est que la fac reçoit ceux qui ont été refusés partout ailleurs (prépas, BTS, DUT ...) et que, forcément, le niveau est très faible.

J'ai fait la fac dans les années 70. Il y avait déjà à l'époque une bonne moitié d'étudiants qui n'avaient pas le niveau pour pouvoir suivre.

 

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il y a une heure, borneo a dit :

Le vrai problème, c'est que la fac reçoit ceux qui ont été refusés partout ailleurs (prépas, BTS, DUT ...) et que, forcément, le niveau est très faible.

J'ai fait la fac dans les années 70. Il y avait déjà à l'époque une bonne moitié d'étudiants qui n'avaient pas le niveau pour pouvoir suivre.

 

Ce n'est pas forcément vrai et quand bien même ça le serait, ces jeunes ne sont-ils pas mieux à l'université qu'au chômage ? On fait quooi de ceux qui ne sont pas pris en filières sélectives ? On les élimine ? Bon, les plus aisés eux, iront en école privée !

Il vaut mieux des jeunes sur les bancs de la fac, dans une filière qu'ils ont choisie (car si on les envoie dans une filière non choisie juste parce qu'il y reste des places, cela fabrique des frustrations et des colères qui tôt ou tard nous reviendront dans la face ...) plutôt que des jeunes à la rue !

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Il y a 7 heures, jeanounette a dit :

Il n'y a pas qu'un problème de niveau des bacheliers et s'il y en a un il faut alors le régler avant

 Nous sommes d'accord. Yapluka.

 

Il y a 7 heures, jeanounette a dit :

Il y a un problème de nombre de places dans les facs. Alors que la population augmente, les facs n'ont pas plus assez de places car les postes ne sont pas créés, les établissements vieillissent et ne sont pas rénovés ou agrandis. Pour rappel, il y a eu un pic de naissances en 2000 ...

  Mouais. Numériquement, les paramètres démographiques semblent pratiquement négligeables devant l'augmentation des taux de succès au bac. Cela dit, il est évident que les universités auraient bien besoin de nouveaux locaux, etc.

  Un autre problème est le statut des enseignants du supérieur. A l'époque où les premiers cycles universitaires étaient, 1/déjà de bon niveau ; 2/ limités aux "grandes" disciplines traditionnelles, la spécialisation venant ensuite ; et 3/ accueillaient une proportion significative de futurs docteurs, il était évident pour tout le monde que les enseignants devaient être aussi des chercheurs, d'où le statut d'enseignants-chercheurs des maîtres de conf et des profs, avec en principe un mi-temps d'enseignement et un mi-temps de recherche dans des labos sérieux. Aujourd'hui, d'une part, dans les mêmes matières, ça n'a plus grand sens de mobiliser des chercheurs de haut niveau pour rappeler la règle de trois ; et d'autre part, on a multiplié les licences avec des spécialités ultra-pointues, mais non adossées à des laboratoires.  On pourrait pratiquement doubler le nombre d'heures disponibles en premier cycle en y remplaçant les enseignants-chercheurs par des PRAGs, qui ne font pas de recherche (c'est d'ailleurs ce qui se fait dans la plupart des ESPE, pourtant en principe en second cycle, mais avec une part significative du M1 consacrée à une remise à niveau collège..)

Il y a 7 heures, jeanounette a dit :

Les filières sélectives existent déjà. L'absence de sélection à la fac en France permettait jusqu'à présent à tous les bacheliers de rentrer dans le supérieur dans la filière de leur choix, pour certains c'est un temps qu'ils se donnent avant de choisir définitivement leur orientation future parce qu'à 17 ou 18 ans bcp ne savent pas encore ce qu'ils veulent faire, ils sont quand même mieux à la fac qu'au chômage. Ils ont aussi le droit, comme nous l'avons eu de chercher leurs voies et parfois cela passe par des "échecs". La France a les moyens d'offrir cela à ses futurs citoyens.

 Nous sommes (presque) d'accord sur le fait que la France a les moyens d'offrir deux ou trois ans d'études supérieures à tous les jeunes qui veulent s'y appliquer un minimum.  Ce qui n'est pas évident pour moi, c'est que cela doive se faire juste après le bac.

J'aimais assez l'ancien système allemand, où seuls les meilleurs bacheliers (ou équivalent) allaient directement dans l'enseignement supérieur. Les autres, ceux qui n'avaient pas encore fait preuve d'une maturité suffisante pour profiter à plein du lycée, étaient encouragés à prendre au moins un an pour aller voir le monde, que ce soit à l'étranger (e.g. pour se perfectionner dans la langue comme "au pair"), ou à l'usine (ou plus généralement le monde du travail, mais en bas de l'échelle). Un an plus tard, la plupart avaient une idée beaucoup plus claire des enjeux, de ce qu'ils voulaient (et surtout ne voulaient pas !) devenir, et pouvaient venir en fac avec une nouvelle vision de leurs propres priorités et une nouvelle motivation. En France, le servicenational a longtemps joué un rôle similaire : après un an avec des adjudants Kronenbourg sur le dos, on savait ce qu'était un petit chef, et on pouvait sauter sur une vraie chance de ne pas avoir à les subir toute sa vie...

Mais il me semble que la maturité a au moins autant reculé que le niveau  (la maturité sociale, y compris au regard des études et de la connaissance, j'entends ; il y a des domaines où les jeunes d'aujourd'hui sont plus mûrs que ceux d'il y a 40 ans), et qu'offrir directement aux bacheliers d'aujourd'hui 3 années de licence pour "choisir définitivement leur orientation future", c'est juste reculer pour mieux sauter : les mêmes qui glandaient au lycée glanderont en licence, et se retrouveront dans trois ans avec le même problème, à ceci près qu'il se croiront sincèrement très cultivés parce qu'ils auront un gros diplôme, et ne comprendront pas pourquoi il fera sourire tristement les employeurs potentiels et ne leur ouvrira aucune porte professionnelle.  (heureusement, il se trouvera sans doute des âmes généreuses pour considérer que la France a aussi les moyens de leur offrir un second cycle universitaire bidon, et cetera ad libitum)

 

Il y a 6 heures, jeanounette a dit :

ces jeunes ne sont-ils pas mieux à l'université qu'au chômage

Il vaut mieux des jeunes sur les bancs de la fac (...)  plutôt que des jeunes à la rue !

Mouais. Si un jeune de 18 ans, éclatant de vigueur et de santé, considère que les seules alternatives à la fac  sont la rue et le chômage, c'est à son éducation qu'il faut remédier, pas à son instruction !

Certes, ses chances de trouver une sinécure grassement payée à deux pas de chez papa-maman sont probablement infinitésimales. Mais il n'est pas interdit de se retrousser les manches et d'aller s'embaucher là où il y a du boulot, même pas drôle, même manuel, même mal payé. Tous les paysans que je connais râlent parce qu'ils ne trouvent plus d'ouvriers agricoles, et ce sont loin d'être les seuls.

Mais ce n'est ni ma propre expérience, certe ancienne, ni ce que je constate chez la plupart des (vrais) étudiants motivés, qui ont (trop) souvent un petit job pas facile en plus de leurs études.

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A comparer à celle-ci :

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L'évolution de ta courbe rouge reproduit assez bien, me semble-t-il, cette courbe des taux de réussite au bac — et non de la démographie — sur 2005-2015. Sauf qu'elle triche doublement : 1/ elle commence en 2005, pour donner l'impression d'un emballement récent, alors que l'Université a déjà encaissé la véritable explosion, celle des années 1990 ; et 2/ elle tronque l'axe des ordonnées, pour donner l'impression d'un quasi-doublement attendu des effectifs et d'une réduction drastique des budgets (en vert), alors qu'on parle de variations de l'ordre de 10%, significatives mais tout à fait gérables.

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