Aller au contenu

Parcoursup: Il autorise les universités à définir des « attendus » qui serviront de critères pour examiner les dossiers des bacheliers (Options, séjours à l'étranger et engagement associatif...)...


nonau

Messages recommandés

" On a ainsi montré que la majorité des candidats ne peuvent pas réellement se distinguer les uns des autres uniquement par leur dossier Parcoursup. En réalité, les marges d’erreur des notes ne peuvent pas être inférieures à l’écart entre les moyennes des candidats, dont la majorité est de l’ordre du millième de points. De plus, les outils d’aide à la décision, très faciles à utiliser mais difficile à maîtriser, peuvent réellement bouleverser le classement de façon imprévisible. Enfin, les règles d’examen des 13000 formations de Parcoursup étant différentes et non divulguées, un même candidat pourra en réalité être classé de façon totalement différente selon où il postule, et sans aucun moyen de le prévoir. En conséquence, pour la majorité des candidats, la décision d’admission s’apparente en réalité plus à un forme de tirage au sort qu’à une sélection juste et éclairée", écrit Julien Gossa sur son blog après une analyse pointue du processus de sélection dans Parcoursup. Pour lui bien loin de remplacer le tirage au sort, Parcoursup donne la première place au hasard dans les décisions des recruteurs.

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/05/03052018Article636609283536761474.aspx

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 1 heure, nonau a dit :

" En conséquence, pour la majorité des candidats, la décision d’admission s’apparente en réalité plus à un forme de tirage au sort qu’à une sélection juste et éclairée",

Mouais. En fait, le gars enfonce une porte ouverte : dans le ventre mou de la distribution, les candidats moyens ont des résultats moyens et il est parfois difficile de les différencier par des critères objectifs. Certes. N'importe quel enseignant sait ça. Et oui : comme dans la plupart des formations, la barre tombe quelque part dans ce ventre mou, il y a une part d'aléatoire pour déterminer lesquels de ces candidats du bas du panier seront reçus et lesquels éliminés. C'est un constat qu'on peut faire pour à peu près n'importe quelle barre arbitraire, dans n'importe quel contexte : au voisinage de la barre, une toute petite différence initiale peut tout changer dans le résultat.

Mais justement : ça n'a pas grand sens de ne considérer que ces candidats moyens. L'étude ne conteste pas que les "bons" sont admis d'office, et les "médiocres" recalés: rien d'aléatoire là-dedans. Ce qui est quand même un changement total par rapport à la situation précédente, où un vrai tirage au sort, impliquant tous les candidats, pouvait laisser sur le carreau les meilleurs candidats au profit des pires.

J'avoue être un peu las de la mauvaise foi de ce débat. Oui, il y a une part irréductible d'arbitraire, et sans doute de hasard, dans toute forme d'évaluation. Oui, il faut travailler à la réduire encore. Mais non, une faible part irréductible de hasard "ne s'apparente pas, en réalité, à un tirage au sort".

Je citais récemment Churchill, dans un autre fil : « il y a trois sortes de mensonges : les purs mensonges, les foutus mensonges, et les statistiques". On est en plein dedans : comme les courbes qu'affichait Jeanounette, cette analyse statistique est à la fois probablement correcte et fondamentalement mensongère, délibérément conçue pour embrouiller les idées de ceux qui n'ont pas la moindre idée de ce qu'est une variance (*).

 

(*) i.e. la grandeur mathématique qui mesure la dispersion d'un échantillon statistique. Si l'on veut faire en sorte qu'une opération de tri perde tout sens statistique, pour pouvoir la contester à loisir, il suffit de considérer un échantillon de faible variance — comme, au hasard, le ventre mou de la distribution des candidats...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

https://blogs.mediapart.fr/pierre-jourlin/blog/090518/qu-en-est-il-des-trajectoires-sinueuses

 

Citation

Les détours, les trajectoires non-linéaires, les périodes d’exploration, voilà ce qui fait la différence entre les 28% de réussite soulignés par les tenants de la loi ORE et les 80% de réussite observés à plus long termes. Se focaliser sur les 28% revient à ne valoriser que les trajectoires directes qui seules correspondraient aux « objectifs fixés » et revient à amalgamer dans la catégorie « échec » des trajectoires individuelles très différentes. Faire la première année de Licence en 2 ans car on est contraint de travailler 15h par semaine pour payer un loyer exorbitant, est-ce vraiment un échec? Décider de se réorienter après avoir découvert en option qu’une discipline inconnue au lycée s’avère en fait passionnante, est-ce un échec? Terminer sa licence après 1 ou 2 années d’interruption pour travailler, voyager, s’engager dans une association, construire son projet professionnel, est-ce un échec? Entamer une formation de psychomotricien ou d’orthophoniste après une première année de PACES ou de psychologie, est-ce un échec? Finalement, posons-nous la question, combien d’enseignants chercheurs, potentiellement vice-présidents d’universités d’excellence, ont eu eux-mêmes une trajectoire linéaire ? Osons une estimation au doigt mouillé, probablement pas loin de 28%...

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 semaines plus tard...
Citation

"Tu vas payer pour les étudiants" : un enseignant de l'EHESS affirme avoir été tabassé par des policiers

"Tu ne pourras jamais te relever", "tu vas payer pour les étudiants". Ce sont les mots qu'auraient assénés cinq policiers à Nicolas Jaoul, enseignant-chercheur au CNRS, devant les portes de l'EHESS. Alors que ce dernier, venu voir ce qu'il se passait dans le cadre du blocage de l'école, sortait du bâtiment pour rentrer chez lui, il affirme avoir été tabassé par cinq policiers. L'enseignant a déposé plainte ce mercredi 16 mai à l'IGPN, et dénonce le comportement des policiers, d'une rare brutalité, selon ses dires. [...]

https://www.marianne.net/societe/tu-vas-payer-pour-les-etudiants-un-enseignant-de-l-ehess-affirme-avoir-ete-tabasse-par-des

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

#ParcourSup  Choisir d'en rire ou d'en pleurer..Autour de moi peu en rit :(

C'est hallucinant, absurde.

Et pour beaucoup il faut passer le bac en étant refusé partout, avec une procédure à suivre aussi improbable.

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

En plus si j'ai bien tout compris, les voeux des lycéens ne sont pas hiérarchisés, impossible pour eux de faire apparaître ce qu'ils désirent le plus étudier . Aberrant !

Je comprends que ça pleure.

Peut-être qu'ils vont enfin comprendre pourquoi il y a un mouvement dans les facs et se mobiliser à leur tour ... Mais comme c'est le temps des révisions qui approche ...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 2 heures, Crac a dit :

Les lycéens n'ont effectivement pas pu faire apparaître un ordre de voeux et les universités et autres classes prépa ou école ont dû examiner des voeux sans savoir s'ils viendraient s'ils étaient acceptés. Un nombre incalculable de dossiers avec une foultitude d'informations à analyser sans critères déterminés nationalement. Parcours Sup : ou la grande loterie. Inadmissible.

C'est donc bien ce que j'avais compris.

Dingue ! Ainsi ils peuvent se retrouver dans un de leurs voeux par défaut, refuser et attendre une autre proposition, ça va durer des plombes ce truc. On n'a pas fini de voir se remplir les écoles privées avec les plus favorisés. 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 3 heures, jeanounette a dit :

En plus si j'ai bien tout compris, les voeux des lycéens ne sont pas hiérarchisés, impossible pour eux de faire apparaître ce qu'ils désirent le plus étudier .

Non. S'ils sont assez bons pour être acceptés dans plusieurs filières, ils auront l'embarras du choix, et il leur suffira d'accepter la proposition qui les intéresse le plus. Par ailleurs, le dossier comporte des explications de motivation, qui leur permet de faire apparaître leurs préférences.

En d'autres termes : hiérarchisation il y a bien, mais a posteriori, et seulement sur les places qu'on leur propose. L'avantage est double : d'une part, on ne perd pas de temps à classer des demandes qui, de toutes façon, auraient été refusées ; et d'autre part, même si l'on essaye à tout hasard des demandes très ambitieuses, on évite de vexer les recruteurs de la filière sur laquelle on a le plus de chance en leur expliquant qu'ils ne sont qu'un troisième choix...

Il y a 3 heures, Crac a dit :

Oui. Donc ceux qui ont élargi - par précaution, pour ne pas se retrouver sans rien - se retrouvent pénalisés par rapport à ceux qui ne l'ont pas fait. Ainsi telle excellente élève qui aurait, sans ParcourSup, été acceptée dans telle prépa peu sélective à côté de chez elle, se retrouve sur liste d'attente et acceptée dans des prépas extrêmement loin de chez elle. Une lycéenne qui voulait intégrer une fac de droit mais a aussi demandé une fac de géo "au cas où", se voit refuser une place en droit alors qu'une élève avec un niveau moins bon mais n'a demandé que des facs de droit se trouve sur liste d'attente.

 Non. Les réponses sont indépendantes. La première n'a qu'à attendre la réponse de la prépa près de chez elle avant d'accepter ou de refuser la plus lointaine ; si la seconde se voit refuser une place en droit, ce n'est pas parce qu'elle a aussi demandé géo (les demandes n'étant pas hiérarchisées a priori, cf. supra), mais parce qu'elle ne répondait pas aux critères de la fac de droit. Au contraire de ceux qui sont sur acceptés ou sur liste d'attente, et qui ne sont probablement  "d'un niveau moins bon" que dans la tête des refusés...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 1 heure, isabelle478 a dit :

Au lendemain des premières propositions aux élèves inscrits sur la plateforme d'accès aux études supérieures Parcoursup, Hervé-Jean Le Niger, le vice-président de la FCPE estime mercredi 23 mai sur franceinfo que c'est "un constat d'échec".

Oh ? Un processus itératif qui n'est pas achevé au lendemain de sa première itération ? Quelle horreur, quel échec !

On devrait peut-être plutôt s'interroger sur l'incapacité des futurs étudiants — et de pas mal de parents et de représentants, apparemment —, d'une part,  à réfléchir deux minutes pour comprendre un processus qui peut être important pour leur avenir, et d'autre part à faire preuve d'un minimum de patience. Ce n'est plus seulement "on veut tout, pour tout le monde", mais "on veut tout, pour tout le monde, et tout de suite !"

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

1) Le problème c'est le nombre de places en université quand tout le monde a fait semblant de ne pas voir l'augmentation du nombre d'étudiants, surtout cette année à cause du pic de naissance de l'an 2000.

2) Le taux d'échec n'est pas plus important en fac que dans les filières sélectives mais ça on se garde bien de nous le dire. Il faut à tout prix que les parents et les lycéens en colère  remplissent les écoles privées .

3) De nombreux témoignages de bons élèves n'ayant rien obtenu montrent que non seulement il y a une sélection mais qu'en plus elle ne se fait même pas sur le niveau !  Donc le réveil est difficile surtout pour la catégorie qui croyait obtenir facilement une place où ils veulent et qui défendait sûrement la sélection . Ah ah les pauvres ! La sélection c'est bien, sauf quand on n'est pas sélectionné ! Là tout de suite c'est moins cool .

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...