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Avec quelle méthode avez-vous appris à lire ?


borneo

Avec quel type de manuel avez-vous appris à lire en CP ?  

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Il y a 9 heures, Pepettebond a dit :

Au fait pourquoi mais pourquoi donc des enseignants ont ils voulu autre chose que la méthode syllabique pure des années 1950 ?

Etaient ils masochistes à ce point là?

Un jour on a inventé la fourchette et ma foi depuis personne n'a cherché un autre moyen ... peut être était il adapté et efficace à cent pour cent

La méthode globale existait déjà au XIXème siècle, disons que la théorie était déjà véhiculée à cette époque. J'ai des livres de lecture des années 40/50 qui commencent par des acquisitions globales sur les 10 premières pages environ, et le terme "globale" est utilisé en introduction. Il faut arrêter de laisser entendre que la "globale" date des années 80/90... J'avais lu un article intéressant (mais malheureusement, je n'ai plus du tout le nom de l'auteur) qui expliquait que les méthodes mixtes devenues populaires dans les années 70/80 et après avaient eu au moins le mérite de dévoiler les enfants dys ou souffrant d'autres pathologies de la lecture, alors qu'avec une méthode purement syllabique, ces enfants accédaient certes au code mais ne comprenaient pas et faisaient illusion.

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J’ai eu la méthode Boscher, c’était la dernière année d’enseignement de ma maîtresse, Melle L. Mais je savais déjà lire en maternelle.  Je ne sais pas comment, je me souviens juste que j’avais un tableau aimanté avec des lettres, que j’aimais beaucoup manipuler. Et l'étonnement de mes parents lorsqu’ils s’en sont rendus compte...  

Mais j’ai passé une bonne année au CP, j’ai beaucoup bavardé et lu ! Je n’ai pas changé... 

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Hum... l'ancêtre que je suis n'a pas le souvenir de la moindre méthode de lecture...

En revanche, je me souviens très bien avoir découvert les lettres en première année de maternelle ! J'étais dans une petite école, deux maîtresses se partageaient la classe, séparée en deux par une rangée de plantes vertes. J'étais toute petite (je suis entrée à l'école à deux ans et demi), et je zieutais de l'autre côté des plantes (la déjà très vieille) Mademoiselle Pérignon qui montrait les lettres avec une baguette sur un tableau noir à ses élèves (de MS). Je ne me souviens pas de l'année suivante où j'ai dû faire semblant de redécouvrir les fameuses lettres de Mademoiselle Pérignon... Mais mieux de l'année d'après, en douzième (GS), dont j'ai conservé les cahiers, et où on apprenait à écrire et à faire de petites opérations.

L'année d'après, en onzième (CP), a priori on savait déjà toutes lire, on avait des manuels d'histoire et de sciences, la maîtresse écrivait chaque jour une phrase de morale sur le tableau. J'ai changé d'école en milieu de huitième (CM1), et j'ai découvert le sport, la musique, les langues étrangères et la lecture de l'adulte à voix haute (Tistou les pouces verts, lisait la maîtresse de huitième, un petit peu chaque jour, une expérience formidable !). Dans cette nouvelle école, la douzième (GS) s'appelait la "classe de lecture".

À quatre ou cinq ans, je dévorais les Oui-oui,  les Jeampi,  le Club des cinq, puis les Compagnons de la Croix-Rousse, les Petites filles modèles, les Alice, la collection Rouge et Or, bref tout ce qui me tombait sous la main grâce à la gentillesse de ma mère, qui elle-même ne lisant que des magazines féminins et des livres de recettes, nourrissait mon infatigable envie de lire. J'ai toujours dévoré... et je continue !

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il y a 17 minutes, cyrille1 a dit :

Mais pourquoi penser qu'on lit les mots-outils comme des images ? Mes élèves les lisent de manière orthographique et cela concerne très peu de mots avec très peu de lettres dans chaque mot. Même les méthodes syllabiques récentes à départ phonique le font.

Apprendre aux élèves que le graphème es en fin de mot fait son [é] comme les, des, mes... est bien plus compliqué que de l'apprendre par voie orthographique, "par cœur". D'ailleurs, même les  neurosciences (donc Dehaene) recommandent cette voie pour certains mots-outils. 

Oui, je suis tout à fait d'accord. Quand je propose une phrase avec un mot outil (ou non déchiffrable au stade de l'année), je le lis et je l'explique. Je veux dire que j'explique comment il est composé d'un point de vue graphème/phonème (ex: dans, je dis que le "mariage" du a et du n donne le son [an] et que le s est "fantôme" (ie : muet)). Il y a deux sortes d'élèves : ceux qui vont intégrer tout de suite que le an fait [ã] et vont le réinvestir tout de suite, et ceux qui vont reconnaître par coeur le dans et pour le lire, et pour l'écrire. Dans les deux cas on est gagnants... je ne vois pas pourquoi on devrait s'en priver... (le tout est de ne pas noyer les élèves dans un flot de mots outils ou en acquisition globale... j'ai déjà utilisé ce terme plus haut, mais la lecture est une alchimie, et il faut doser les ingrédients avec minutie). En tout cas, ça laisse la chance aux élèves les plus pertinents de progresser plus vite, sans pénaliser ceux qui ont besoin de temps.

Ma fille a appris de façon globale, je ne sais pas comment elle a fait (comme moi sans doute !). Son cerveau a du faire des croisements d'information, et en comparant ce qu'elle savait, elle a compris, en Moyenne Section elle lisait déjà. Cette façon d'apprendre est donc aussi possible.

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il y a 30 minutes, cyrille1 a dit :

Mais pourquoi penser qu'on lit les mots-outils comme des images ? Mes élèves les lisent de manière orthographique, lettre à lettre et cela concerne très peu de mots avec très peu de lettres dans chaque mot. Même les méthodes syllabiques récentes à départ phonique le font.

Apprendre aux élèves que le graphème es en fin de mot fait le son [é] comme les, des, mes... est bien plus compliqué que de l'apprendre par voie orthographique, "par cœur". D'ailleurs, même les  neurosciences (donc Dehaene) recommandent cette voie pour certains mots-outils. 

Et pour répondre à la question initiale, moi aussi Daniel et Valérie.

Moi, j'ai appris grâce à mes élèves que le graphème es en fin de mot fait le son [é] comme les, des, mes.. Soit je ne l'ai jamais appris (j'ai beaucoup manqué en CP pour cause de santé), soit je l'avais oublié.

Je pense qu'on reconnaît les mots comme on reconnaît les chats ou les chevaux. Quand je suis arrivée aux écuries, je devais retenir que Robin était un bai sans balzanes et Royal un alezan crins brûlés. Quand il y a une vingtaine de chevaux, ça demande un véritable effort. Une fois que je les connaissais, je les identifiais globalement, comme on reconnaît un copain dans la rue.

On fait pareil avec nos élèves en début d'année : Kévin est celui qui a une crête d'iroquois et Jennifer a des boucles d'oreilles. Un bout d'une semaine, on identifie Kévin et Jessica même s'ils changent de look.

Bref, comme ça, au feeling, je pense que je lis globalement. Pas taper ! 😁

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Pas mal de retours positifs sur Ratus, pourtant décrié comme le mal absolu.

Je me souviens de ma prof de français qui s'était littéralement foutu de moi quand j'avais choisi ce manuel lors d'une séance de "décryptage" des différents manuels.

En réalité, il fallait faire 2 tas

-les merdiques : global, syllabique pur

-les trop biens qui sont trop bien que les autres ils existent pas bande de moules qui ne savent rien : les mixtes

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Je ne savais pas lire à la fin de mon CP car j'étais très visuelle et j'enregistrais tous les mots en global au départ. J'ai "explosé" au printemps en pleurant tous les soirs. :bye2: J'ai un bon souvenir de ma scolarité laborieuse et je comprends mes élèves en difficultés: ils ne le font vraiment pas exprès, ils rêvassent un peu, ne sont pas matures, stressent quand l'adulte s'agace et se bloquent ou se mettent à répondre au hasard...

La méthode était mixte et on avait des étiquettes pour faire des phrases malgré des pages assez syllabiques.

Je n'ai pas redoublé car j'ai appris pendant l'été avant le ce1 avec un livre syllabique (rouge avec une lutin à barbe blanche sur la couverture).

Le milieu familial joue pour beaucoup: lecture plaisir tous les soirs avant de dormir, emprunt à la bibliothèque...

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Ratus ici aussi. J'en garde un très bon souvenir. Il y avait des petits livres aussi associés à la méthode, je les dévorais. C'est par ces petites histoires de Ratus (méthode + petits livres) que j'ai pris goût à la lecture.

Mais comme d'autres, je déchiffrais déjà pas mal dans mes souvenirs dès l'entrée en CP.

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J'ai appris avec Jérôme, Corinne et Frite, une méthode syllabique ( je pense). Je n'ai pas trop de souvenirs, mais je me rappelle que je savais lire à Noël et je n'ai pas arrêté depuis: je dévore...

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A la fin du cp, je n’etais absolument pas lectrice, méthode totalement globale. La cata!!!! Mes parents se sont heurtés à l’enseignante pour qui rien n’était dramatique. Ils ont finalement décidé de me changer d’école et j’ai appris à lire en deux mois d’été grâce à ma grand mère (instit) et à la méthode boscher.

Avec le recul, je me suis rendue compte que pas mal de gamins de ma ville ayant eu mon instit de cp ont eu un début de scolarité très  difficile... on a tous mal appris à lire , certains ont réussi à mettre en place des « parades » et s’en sont sortis, d’autres...

Cette instit est partie à la retraite il y a quelques années. Elle est restée toute sa carrière sur la méthode globale et les parents faisaient tout pour éviter que leurs enfants aillent dans sa classe...

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Il y a 8 heures, Goëllette a dit :

 

De ce que je connais, les élèves ayant utilisé Ratus passent plus facilement au sens que ceux ayant eu Taoki, qui est très difficile beaucoup plus raidement, avec des exercices trop compliquée.

 

C'est pourquoi il faut faire ses propres exercices (ici, pas de cahier d'exercices, effectivement je les trouve trop compliqués), et compléter avec de la lecture d'albums pour travailler le sens (5 albums de littérature de jeunesse  étudiés dans l'année dans ma classe). 

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Je pense pour ma part que le CP, de manière générale, est une classe très « technique ». Et que l’effet-maître y est prépondérant.

Au regard  de ces constatations, j’enseigne la lecture en étant très précise sur chaque point, avec le maximum d’occasions de s’entraîner et rebrasser, qu’il s’agisse des sons, du vocabulaire, de la grammaire, de l’orthographe, de la compréhension ;  je tâche d’avoir toujours à l’esprit la valeur d’exemple en essayant de leur transmettre le plaisir de lire par la lecture d’albums au quotidien et une bibliothèque bien fournie, très facile d’accès. 

À l’iufm, je suis tombée en pleine période «Vive-Abracadalire-Vade-Retro-Léo-et-Léa». Je me suis fait mon idée, en voyant fonctionner une collègue, et j’ai testé par moi-même. Depuis je l’utilise.

A un moment, dire qu’on utilisait ce manuel, était passible de lynchage, 😆puis c’est devenu un peu à la mode, même si je lis bien souvent des commentaires désagréables tels que « Léo et Léa, qu’elle horreur ! Ce n’est pas une méthode de lecture, c’est sans queue ni tête, les mots sont difficiles, même moi je ne les comprends pas ! » . Peu m’importe, chacun a bien le droit d’avoir son avis, même s’il est très tranché.

Je ne dirai que ceci : je sais aujourd’hui, compte tenu de tout ce que j’ai appris au cours de ces années de CP, que je pourrais enseigner avec n’importe quelle méthode . C’est juste que j’aurais plus ou moins de travail à fournir pour l’adapter. 

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