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Violences sexistes à l'école


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Messages recommandés

L'Express consacre un dossier aux menaces, insultes et agressions sexuelles qui sévissent de plus en plus à l'école.

 

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N'abandonnons pas les filles

Au détour d'une enquête sur le lycée Gallieni de Toulouse, nous apprenions récemment que, malgré l'installation d'un digicode à l'entrée des toilettes des filles - dont la seule existence signait déjà un fort déconnage des temps -, les demoiselles continuaient de s'y faire agresser sexuellement. 

Au reste, il ne leur venait plus à l'esprit de se déplacer dans l'établissement autrement qu'à quatre ou cinq, pour se protéger des petits pontes du bitume, qui dictaient leur loi dans les murs mêmes de l'école, certains de leur impunité. "La mise en danger des filles est le premier symptôme de la faiblesse de l'institution, martelait, impuissant, le professeur de mathématiques Mathieu Pieron. C'est le signe que, dans notre établissement comme dans d'autres, la République a mis un genou à terre."  [...]

 

  Depuis 2004 et le rapport Obin sur "les signes et manifestations d'appartenance religieuse dans les établissements scolaires", les témoignages se sont multipliés sur le développement, ici ou là, d'un islamisme juvénile qui prétend imposer sa norme dans certaines cours de récréation. Dans un livre récent, Bernard Ravet, ancien proviseur de collège dans les quartiers Nord de Marseille, rapportait que, dans beaucoup de classes, les garçons ne s'asseyaient plus à côté des filles. "Par ailleurs, ils trouvent normal de prendre part à l'éducation de leurs 'soeurs', de vouloir se marier avec une jeune fille chaste, tandis qu'eux-mêmes ne consentent pas à pareil sacrifice." [...] 

La suite ici :

https://www.lexpress.fr/actualite/societe/n-abandonnons-pas-les-filles_2005710.html

 

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Sexisme à l'école, silence dans les rangs

Partout, dans les établissements scolaires, les filles sont victimes de violences sexistes. Dans un mutisme assourdissant.

Une ado de 15 ans plaquée contre le mur des toilettes du lycée professionnel Gallieni de Toulouse et victime d'attouchements de la part de trois agresseurs. Des élèves de terminale du lycée Camille Pissarro de Pontoise (Val d'Oise) qui, parce qu'elles seraient trop court-vêtues, doivent affronter des camarades masculins hilares, mimant des actes pornos et les injuriant sans retenue - "sale pute", "gros cul", "t'es bonne"...  

La vidéo d'une toute jeune fille ayant des rapports sexuels avec deux garçons qui circule de téléphone en téléphone, sans le consentement bien sûr de l'intéressée, auprès de ses pairs du lycée d'Alembert, dans le XIXe arrondissement parisien. Ce "tu suces ?" jeté au visage d'une élève du lycée Jacques-Prévert, à Savenay, près de Nantes, pour avoir eu l'"audace", encore une fois, de porter une jupe avec des chaussettes hautes et des souliers à talons. Mais aussi, parce que désormais le sexisme prend de nouvelles formes, des garçons qui refusent de s'asseoir à côté de leurs homologues féminines au collège Versailles de Marseille... 

LIRE AUSSI >> N'abandonnons pas les filles 

Ces anecdotes, glanées à travers toute la France, sont très loin d'être des cas isolés. Et les établissements cités ci-dessus ne sont pas forcément les plus "difficiles" ou les plus laxistes en matière de lutte contre les violences faites aux femmes.  

"Si les parents savaient..."

Parmi eux, beaucoup, comme le lycée d'Alembert par exemple, ont même le mérite de dénoncer haut et fort ce qui se cache ailleurs. Mais voilà, entre l'accès à la pornographie - facilité par Internet, les smartphones et les tablettes -, la violence et le harcèlement pratiqués à grande échelle sur les réseaux sociaux, les stéréotypes de genre intégrés dès le plus jeune âge et, enfin, le développement de la radicalité religieuse dans certains établissements, c'est bien toute l'Education nationale qui doit faire face à une très inquiétante situation. 

"Si les parents savaient véritablement ce qu'il se passe entre les murs des établissements qui accueillent leurs enfants, ils prendraient peur", assure la gynécologue Violaine Guérin, présidente de l'association Stop aux violences sexuelles, au diapason avec bien d'autres acteurs engagés sur le terrain. "Il y a trente ans, quand j'ai commencé à exercer, jamais je n'aurais entendu une jeune fille me confier qu'elle avait eu son premier rapport avec deux garçons rencontrés sur Facebook. Aujourd'hui, je peux vous donner les tarifs exacts des fellations pratiquées dans les toilettes de certains établissements", poursuit-elle. [...]

Le reste de l'article ici :

https://www.lexpress.fr/education/sexisme-a-l-ecole-le-grand-tabou_2005156.html

 

 

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"Le sexisme à l'école s'aggrave"

Jean-Paul Lilienfeld, réalisateur de La Journée de la jupe, constate que la parole reste muselée sur le machisme à l'école.

[...]

Pour coller à la réalité, je ne voulais pas de comédiens professionnels. On a donc organisé un "casting sauvage" dans les écoles, où l'on avait posé des affichettes. Au début, nous n'avions aucun retour ! Jusqu'au jour où un membre de l'équipe a entendu un jeune s'exclamer "C'est quoi ça, la journée de la jupe ? Je vais pas jouer dans un film de pédés !" On a donc rebaptisé le film "Une journée au collège" le temps du casting. Et là, les candidats ont afflué !

Le reste ici :

https://www.lexpress.fr/education/le-sexisme-a-l-ecole-s-aggrave_2005312.html

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Stop au sexisme, au harcèlement, à la violence...Mais quelles sanctions pour les auteurs ?? Parce que c'est bien beau la communication, la bonne conscience, le rejet de la faute sur les enseignants, mais en pratique que se passe-t-il? Rien ou si peu au nom de la "bienveillance". Si, souvent c'est à la victime de changer d'établissement ou à l'enseignant de s'expliquer...Marre de cette société de com où en coulisse il se passe l'inverse.

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"Il y a trente ans, quand j'ai commencé à exercer, jamais je n'aurais entendu une jeune fille me confier qu'elle avait eu son premier rapport avec deux garçons rencontrés sur Facebook.

Oh ? Vraiment ?  Les jeunes filles des années 80 ne connaissaient pas Facebook ?

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il y a une heure, Crac a dit :

Tant que la société sera sexiste, le sexisme s'exprimera à l'école. Toutefois, il y a des mesures à mettre en place et ce, dès l'école primaire.

  Assurément. Transmettre et faire respecter en son sein les valeurs fondamentales de la République, y compris évidemment l'égalité en droits des sexes, fait partie des missions fondamentales de l'école primaire.

  Pour autant, il ne faudrait pas basculer dans l'extrême inverse et faire de l'école un lieu d'endoctrinement précoce et de lutte idéologique, comme NVB, pour ne citer qu'elle, avait tendance à l'encourager.

 Pour moi, les choses sont très claires : "les valeurs fondamentales de la République", ce sont celles énoncées dans le Préambule de la Constitution (i.e. la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen) et dans son article 1, pas tout ce que tel ou tel "expert" autoproclamé ou les militants de telle ou telle organisation décident qu'elles sont.

  En l'occurrence, pas besoin d'aller très loin : la sûreté est une liberté fondamentale, pour les femmes comme pour les hommes et, dans les exemples avancés par les articles cités, elle n'est pas assurée. Il est donc nécessaire d'y remédier. Point final.

 

il y a une heure, Crac a dit :

Je ne sais pas si certains ont mis en place des projets d'aménagement de la cour de leur école pour favoriser l'égalité fille-garçon suite aux travaux de recherches sur les femmes dans l'espace public.

 Mouais. Je ne sais pas exactement à quelles "mesures" tu penses, mais c'est là que je deviens assez méfiant. Les études de genre sont une science sociale très nouvelle, pour ne pas dire encore balbutiante, à la scientificité loin d'être établie dans beaucoup trop de cas. Elles ont en effet d'ores et déjà mis en évidence un certain nombre de problématiques dérangeantes concernant la répartition de l'occupation de l'espace entre filles et garçons,  suffisamment pour nourrir la réflexion des enseignants, en particulier ; mais elles sont encore très loin d'être en mesure de devenir prescriptives.

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J'ai travaillé dans une école élémentaire relativement grande avec de chouettes équipements de cour de récréation : aucune fille ne pouvait approcher les cages de foot, de hand ou les panneaux de basket si elles n'y avaient des plages réservées...enfin, réservées sauf si ils les invitaient sur leur temps ou elles les invitaient sur le leur.

 

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Il y a 18 heures, chableu a dit :

J'ai travaillé dans une école élémentaire relativement grande avec de chouettes équipements de cour de récréation : aucune fille ne pouvait approcher les cages de foot, de hand ou les panneaux de basket si elles n'y avaient des plages réservées...enfin, réservées sauf si ils les invitaient sur leur temps ou elles les invitaient sur le leur.

Des plages réservées "aux filles", ou un quota de réservations pour chaque élève, filles comme garçons ?

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il y a 16 minutes, Crac a dit :

Hallucinant ...

  Quoi donc ?  Le fait que les études de genre n'aient le plus souvent pas grand chose de scientifique ? Il suffit d'en lire les productions, qui tiennent plus souvent du pamphlet que de l'analyse sans a priori. Le fait qu'une proposition comme "la société est sexiste" (ou "tant qu'elle le sera") soit largement subjective et idéologique ?  Peux-tu seulement définir le terme "sexiste", dans le sens où tu l'employais là ?

il y a 16 minutes, Crac a dit :

J'ai lu un article éloquent sur l'occupation du centre de la cour par les garçons, les filles étant reléguées aux marges ... des écoles ont fait des projets pour lutter contre cette occupation sexiste de l'espace et encourager la mixité.

 ... ou dans le sens où tu l'entends ici, qui me semble déjà assez différent  ?

Pour moi, je distingue soigneusement deux choses :  1/ la problématique de l'occupation inégalitaire de l'espace. C'est effectivement l'un des mérites récents des études de genre de l'avoir mise sur le devant de la scène, et il est à la fois tout à fait légitime et tout à fait souhaitable que les enseignants s'y intéressent et explorent des solutions pour y remédier ; et 2/ l'instrumentalisation de cette problématique à des fins idéologiques : l'école n'est pas le lieu des "luttes" pour imposer les analyses des enseignants sur ce qui est "sexiste" et ce qui ne l'est pas, ou même leurs préférences en matière de mixité y compris dans les moments de liberté que constituent les récréation.

 

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Encore une fois je vois des contradictions dans ces propos et ne comprends pas très bien.😕

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il y a 13 minutes, clar103 a dit :

Encore une fois je vois des contradictions dans ces propos 😕

Lesquelles ?

il y a 1 minute, clar103 a dit :

Bien sûr même en grammaire le masculin l emporte sur le feminin😠

Là encore, il faut distinguer deux choses : la règle grammaticale, qui est ce qu'elle est, et pour des raisons historiques un brin plus subtiles que les analyses à la hache qu'en donnent certaines féministes ; et son expression simplifiée, qui passe moins bien aujourd'hui qu'hier, et qu'il convient certainement de revoir.

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Il y a 2 heures, Argon a dit :

Des plages réservées "aux filles", ou un quota de réservations pour chaque élèves, filles comme garçons ?

Des plages réservées aux garçons, d'autres aux filles : les uns et les autres devaient demander l'autorisation pour jouer s'ils n'étaient sur une de leur plage.

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