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L'effondrement en cours


lecavalier

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Il y a 13 heures, lecavalier a dit :

Pour répondre aux propositions de voyages dans l'espace pour échapper aux catastrophes prévisibles sur Terre:

Je rappelle le paradoxe de Fermi:

Le paradoxe de Fermi porte sur la possibilité d'être contacté par une civilisation extra-terrestre non humaine. Ca n'a strictement rien à voir avec la colonisation du système solaire.

Par ailleurs, "Journal du CNRS" ou pas, l’hypothèse d'une croissance exponentielle soutenue pendant cinq ou six millénaires est une pure fumisterie, qu'on ne saurait qualifier d'"apparemment raisonnable" que si l'on prend ses lecteurs pour des cons. Certes, une exponentielle, ça décolle lentement, mais ça explose en temps fini (*) . De mon temps, on apprenait ça au collège (cela dit, j'ai croisé des M2 d'économie qui ne l'avaient pas compris...). Et tu sais quoi ? Si on fait une hypothèse de croissance en puissance de t, c'est encore pire !

 

Cela dit, si l'on veut jouer à se faire peur, les modèles standard de système dynamique avec lutte pour la ressource, dits "prédateur / proie" (ou "de Lotka-Volterra" pour les matheux) aboutit également à une extinction inéluctable de toutes les espèces en temps fini, sauf si l'on ajoute de la diffusion, c'est-à-dire la possibilité d'émigration au-delà des frontières de la distribution initiale. C'est-à-dire, pour l'humanité, hors de son berceau terrestre...

(*) accessoirement, c'est exactement la raison pour laquelle l'expression "développement durable" est également une fumisterie. Les anglais sont moins bêtes, qui disent sustainable development, littéralement "développement soutenable". Le développement, ça peut éventuellement se soutenir, mais ça ne dure pas, par construction !]

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Le texte (que je n'ai pas cité en entier) postule qu'une civilisation technologique pourrait consommer toutes les ressources (énergie + matières premières) disponibles dans son système planétaire avant d'avoir mis au point le voyage interstellaire, qu'elle n'aurait donc plus les moyens de développer.

Cette hypothèse est une réponse au paradoxe de Fermi. Valable pour tous, donc aussi pour les Terriens.

Évidemment, il ne s'agit que d'estimation, de spéculation. L'avenir reste inconnu.

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Il y a 3 heures, lecavalier a dit :

 

Citation

En effet, faisons l’hypothèse que la vie émerge sur une fraction même très minime de ces milliards de planètes

Cela n'est effectivement qu'une hypothèse.

Une autre résolution possible du paradoxe de Fermi est que notre civilisation pourrait bien être la seule dans l'univers.

 

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Il y a 10 heures, prof désécol a dit :

Une autre résolution possible du paradoxe de Fermi est que notre civilisation pourrait bien être la seule dans l'univers.

Bien sûr. Ou que n'importe quel paramètre de l'équation de Drake est lourdement surestimé.

 

Il y a 13 heures, lecavalier a dit :

Le texte (que je n'ai pas cité en entier) postule qu'une civilisation technologique pourrait consommer toutes les ressources (énergie + matières premières) disponibles dans son système planétaire avant d'avoir mis au point le voyage interstellaire, qu'elle n'aurait donc plus les moyens de développer.

 On peut toujours "postuler" ce qu'on veut pour "démontrer" n'importe quoi. Si je postule qu'une assez grande bouteille serait disponible, je pourrais mettre Paris en bouteille...  En l'occurrence, ça revient à spéculer sur les technologies à venir, en pariant qu'aucune révolution technologique ou scientifique n'interviendra jamais, parce qu'aucun ingénieur à venir ne saurait bien sûr avoir plus de savoir ou d'imagination que les tenants d'un "bon sens" (la chose du monde la mieux partagée, comme disait l'autre...) daté. Il y a un siècle, qui aurait cru à la possibilité d'aller sur la Lune ? De s'échanger des images au bout du monde par téléphone portable ? Alors là, mon cher, vous nagez en pleine science-fiction !

En l'occurrence, si l'on s'en tient à la physique actuelle, l'énergie disponible est donnée par E = mc^2, où  m est la masse qu'on est prêt à consommer, et où le coefficient multiplicatif est 9 10^16.   Cent millions de milliards.  A ce taux, quelques grammes de matière convertis en énergie ont détruit Hiroshima. Et quelques tonnes devraient suffire à lancer un vaisseau conséquent vers les étoiles.  Alors, avant d'avoir épuisé toute la masse du système solaire...   Ca, c'est en supposant une méthode de transport très inefficace, à base d'accélération-décélération. Mais aucune loi physique n'interdit a priori de le faire plus élégamment, par téléportation ou via un trou de ver... (et oui, là, je nage en pleine science-fiction...)

 

Cela dit, si je suis tout à fait persuadé que, si elle ne se détruit pas elle-même avant, l'humanité aura commencé à coloniser le système solaire dans le siècle qui vient — ça ne demande même pas vraiment de grosses avancées techniques, juste une volonté politique — je doute fort qu'on  aille dans les étoiles dans un futur prévisible. Pas du tout les mêmes ordres de grandeur !

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Ce serait bien que ces gens-là utilisent leurs compétences et leurs influences pour nous sauver SUR TERRE du désastre à venir...

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il y a 8 minutes, nonau a dit :

Ce serait bien que ces gens-là utilisent leurs compétences et leurs influences pour nous sauver SUR TERRE du désastre à venir...

Au stade actuel, sauf miracle politique, le désastre climatique est déjà programmé pour le XXIe siècle — la question étant de savoir s'il surviendra à la fin du siècle ou au milieu, si on ne fait rien. Pour nous en "sauver", la piste technologique passe par le développement de technologies lourdes d'ingénierie climatique globale. Et celles-ci sont assez dangereuses pour ne pouvoir être développées sans risque majeur sur Terre. Au risque de radoter, la motivation majeure pour coloniser Mars, aujorud'hui, c'est d'y développer sans risques des technologies de terraformation... de la Terre !

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Destruction de la nature : un crime contre l’humanité

Citation

Personne n’aurait imaginé que nous perdrions aussi les hirondelles, en même temps que les abeilles. Les humains seront-ils les prochains ?

C’est la première fois. La première fois depuis quinze ans pour l’un, quarante ans pour l’autre, que nous travaillons dans la protection de l’environnement, que nous entendons cela. Dans notre réseau professionnel et amical, des directeurs de grandes associations naturalistes, des responsables de réserves naturelles nationales, des naturalistes de terrain sont de plus en plus nombreux à le dire, en «off» : «C’est fichu !» Ils n’y croient plus. Pour eux, les politiciens, les industriels mais aussi le grand public, personne ne comprend la catastrophe environnementale qui s’est enclenchée.

Ils continuent la lutte car il faut bien le faire, mais au fond, ils pensent que l’homme ne pourra pas faire machine arrière, c’est terminé. Nous courons à notre perte.

Quand on a, comme nous, consacré sa vie à la protection de l’environnement, de tels discours font froid dans le dos. Jusqu’ici, nous autres naturalistes, pensions que nous arriverions un jour à faire bouger les choses, à faire prendre conscience à l’humanité de son autodestruction. Mais si même nous n’y croyons plus, qui y croira ?

...

Les apiculteurs constatent un effondrement sans précédent au niveau des abeilles et des insectes pollinisateurs en général, avec toutes les questions agricoles et environnementales que cela pose. Comment allons-nous continuer à produire des fruits et des légumes sans insectes pollinisateurs ?

Dans le milieu des agriculteurs sensibles à l’environnement, une autre inquiétude est bien présente, depuis quelques années maintenant : les risques de grandes famines à venir, dues à l’agriculture industrielle, à la surexploitation des sols, à l’érosion et à la diminution des terres agricoles.

...

On rétorque depuis des années aux scientifiques et aux naturalistes qu’ils sont «anxiogènes». Mais ce n’est pas d’alerter, ce n’est pas de parler du problème qui est anxiogène. C’est de laisser faire les choses sans réagir, alors qu’on a encore quelques moyens d’agir. Ce qui est anxiogène, ce sont les résultats d’études scientifiques qui s’accumulent depuis des décennies et qui vont aujourd’hui tous dans le même sens de l’accélération et de l’irréversibilité.

...

http://www.liberation.fr/debats/2018/06/19/destruction-de-la-nature-un-crime-contre-l-humanite_1660394

Par contre, je ne suis pas enthousiasmé par leur conclusion (" Nous appelons le gouvernement à écouter désormais Nicolas Hulot et à lui laisser la place et la marge de manœuvre promises "). Pour agir concrètement, il faut sortir de la fausse route qu'est le capitalisme vert, le greenwashing cautionné par Hulot. Et ne pas compter sur les seuls bons sentiments d'un gouvernement, quel qu'il soit.

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Le 22/06/2018 à 19:58, lecavalier a dit :

Destruction de la nature : un crime contre l’humanité

http://www.liberation.fr/debats/2018/06/19/destruction-de-la-nature-un-crime-contre-l-humanite_1660394

Par contre, je ne suis pas enthousiasmé par leur conclusion (" Nous appelons le gouvernement à écouter désormais Nicolas Hulot et à lui laisser la place et la marge de manœuvre promises "). Pour agir concrètement, il faut sortir de la fausse route qu'est le capitalisme vert, le greenwashing cautionné par Hulot. Et ne pas compter sur les seuls bons sentiments d'un gouvernement, quel qu'il soit.

Hulot s'est complètement décrédibilisé en rentrant dans ce gouvernement pro agriculture intensive et chimique.

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Les gens prendront peut-être conscience du problème quand ils devront vivre comme au 19e siècle... Perso, le retour au cheval pour les déplacements quotidiens ne m'effraye pas trop (on ira plus lentement, on voyagera moins et moins loin) mais le problème va être beaucoup moins supportable question médicaments et médecine... Internet aussi va me manquer. Les prix vont flamber pour beaucoup de choses et il va falloir faire des choix drastiques.

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Il y a 5 heures, nemuyoake a dit :

Les gens prendront peut-être conscience du problème quand ils devront vivre comme au 19e siècle... Perso, le retour au cheval pour les déplacements quotidiens ne m'effraye pas trop (on ira plus lentement, on voyagera moins et moins loin) mais le problème va être beaucoup moins supportable question médicaments et médecine... Internet aussi va me manquer. Les prix vont flamber pour beaucoup de choses et il va falloir faire des choix drastiques.

Ah tiens l'argumentaire de la FNSEA...

Mais ne t'inquiète pas tu n'auras pas le temps de revenir au XIXè siècle, l'humanité aura déjà disparu.

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Le 24/06/2018 à 14:37, nonau a dit :

...

Mais ne t'inquiète pas tu n'auras pas le temps de revenir au XIXè siècle, l'humanité aura déjà disparu.

 

Le 24/06/2018 à 23:07, nemuyoake a dit :

Tant mieux alors, ça ne sera pas une grosse perte.

Oh non, même la disparition des membres d'EDP ne serait pas une grosse perte  ? C'est dur pour nous !

La colère et l'envie de tout bazarder, c'est peut-être une étape du deuil. Un monde disparaît...

Mais il s'agit quand même d'essayer de vivre mieux (avec moins). Le sous-titre du mensuel "La décroissance" est: "Le journal de la joie de vivre".

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