Aller au contenu

École, police, justice, l’État recule en Seine-Saint-Denis


prof désécol

Messages recommandés

https://www.20minutes.fr/paris/2273831-20180518-ecole-police-justice-etat-recule-seine-saint-denis

Citation

École, police, justice: «L’État recule en Seine-Saint-Denis»

Professeurs inexpérimentés, manque de magistrats... malgré les «plans» gouvernementaux successifs, «la République est en échec» en Seine-Saint-Denis, département le plus défavorisé de France, dénoncent des députés dans un rapport qui en appelle à une «révolution copernicienne», consulté vendredi par l'AFP.

« Inégalitaire, inadapté »

«Inégalitaire, inadapté, l'Etat recule en Seine-Saint-Denis», estiment les députés qui ont participé à cette mission d'évaluation qui se penche, «pour la première fois dans l'histoire parlementaire,» sur un territoire donné.

Cinquième département le plus peuplé de France, la Seine-Saint-Denis, est aussi celui qui a le plus faible niveau de vie et le plus fort taux de criminalité, détaille le rapport.

Face à ces difficultés, «l'Etat a mobilisé tous ses leviers d'action publique pour redresser la Seine-Saint-Denis», écrivent les rapporteurs qui soulignent que le département «a reçu le nombre record de 2.700 visites officielles, soit une moyenne de 20 visites par mois».

Sortir de cette spirale de l'échec

Malgré le volontarisme affiché des gouvernements qui se sont succédé ainsi que le renforcement des moyens (hausse du nombre de magistrats, dédoublement des classes de CP, création des zones d'éducation prioritaires), le département reste sous-doté par rapport aux autres territoires de France.

Pour sortir de cette spirale de l'échec, les rapporteurs estiment qu'il faut revoir le recrutement des policiers, magistrats et professeurs, trop souvent envoyés à la fin de leurs études dans les territoires les plus difficiles.

«Les procédures de recrutement et d'affectation mises en oeuvre par l'Etat ont fait de la Seine-Saint-Denis une école de formation bis pour les fonctionnaires stagiaires ou débutants», égratigne les députés.

L'Etat ignore la «réalité sociale» du département

Ils estiment aussi que les montants des primes proposées pour encourager les personnels à aller dans ces territoires sont trop faibles pour avoir un impact sur l'attractivité des postes à pourvoir auprès des publics les plus expérimentés. A l'inexpérience des agents, s'ajoute également un taux de «turnover» et d'absentéisme élevé. 

A titre d'exemple, le rapport révèle que «35,7% des professeurs des écoles primaires restent moins de deux ans dans leur établissement». Toutefois selon eux, l'ajustement des effectifs et des moyens ne suffiraient pas à inverser cette tendance, tant l'Etat ignore la «réalité sociale» du département.

« L'État ignore le nombre d'habitants vivant dans le département (...), fustigent les rapporteurs qui, dans ce contexte, s'interrogent sur l'efficacité des politiques publiques.

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le 18/05/2018 à 21:22, prof désécol a dit :

Pour sortir de cette spirale de l'échec, les rapporteurs estiment qu'il faut revoir le recrutement des policiers, magistrats et professeurs, trop souvent envoyés à la fin de leurs études dans les territoires les plus difficiles.

 

Le 18/05/2018 à 21:22, prof désécol a dit :

Ils estiment aussi que les montants des primes proposées pour encourager les personnels à aller dans ces territoires sont trop faibles pour avoir un impact sur l'attractivité des postes à pourvoir auprès des publics les plus expérimentés

Je suis complètement d'accord. 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...