Aller au contenu

-


isabelle222

Messages recommandés

Pour ceux qui ne vont pas plus loin que la lecture des titres... voici de quoi il retourne exactement :

Citation

La ministre de la solidarité et de la santé a décidé, suivant les recommandations de la Haute Autorité de santé, de dérembourser les médicaments jugés peu efficaces. [...]

Cette décision était soutenue depuis plusieurs années par la majorité des experts, soulignant l'inutilité de ces molécules [...]

La Haute Autorité de santé, que la ministre de la solidarité et de la santé a dirigé avant d'être nommée au gouvernement, a elle aussi préconisé le déremboursement de ces médicaments, jugés peu efficaces. [...]

Amélioration de la prise en charge

A leurs places, la HAS propose de « mettre en place un parcours de soins et d'accompagnement adapté » pour les patients souffrant de cette maladie. Objectifs : diagnostiquer plus tôt, assurer une bonne coordination entre tous les acteurs du soin (médecins traitants, gériatres, infirmiers, acteurs psychosociaux...) et soutenir les aidants. [...]

https://www.lesechos.fr/industrie-services/pharmacie-sante/0301723687430-alzheimer-agnes-buzyn-devrait-annoncer-la-fin-du-remboursement-des-medicaments-2178853.php

 

Citation

Déjà en 2011, la HAS avait conclu que l’Ebixa, d’Aricept, l’Exelon et Reminyl présentaient un intérêt thérapeutique «faible». Ils auraient pourtant continué à être remboursés afin de préserver un lien entre le médecin traitant et le patient.

http://sante.lefigaro.fr/article/vers-la-fin-du-remboursement-du-traitement-anti-alzheimer/

« Les bénéfices de ces médicaments existent mais sont modestes et ne sont pas suffisants par rapport aux risques (d’effets indésirables) encourus par les patients », a expliqué jeudi le Pr Thuillez, selon qui l’amélioration de la prise en charge voulue par la HAS « va rendre des services bien meilleurs » que les médicaments.

https://www.ouest-france.fr/sante/maladies/alzheimer/alzheimer-vers-la-fin-du-remboursement-des-medicaments-5781963

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 1 minute, isabelle478 a dit :

"Les bénéfices de ces médicaments existent mais sont modestes"

Tu oublies la suite et ne sont pas suffisants par rapport aux risques (d’effets indésirables) encourus par les patients 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour,

Pour comprendre ce qui se passe, il faut comprendre le mécanisme de la maladie et regarder les effets du médicament. Et là, tout s'éclaire...

Cette vidéo est assez bien faite : https://www.youtube.com/watch?v=HyP82JP-z9w

Pour résumer :

La maladie d'Alzheimer est due à deux types de lésions, les amas neurofibrillaires et les plaques amyloïdes. Les médicaments n'agissent que sur le mécanisme de production des plaques amyloïdes. Ils bloquent la production d'une protéine mutante, la protéine bêta-amyloïde, à l'origine des plaques amyloïdes. Les patients atteints de la maladie d'Alzheimer ont commencé à produire ces protéines mutantes dès l'enfance ou l'adolescence, car ils sont porteurs du (ou des gènes) qui codent qui pour sa fabrication. Ces protéines se sont accumulées ensuite entre les neurones en formant de longues chaînes de protéines. Quand les premiers symptômes apparaissent, la maladie est en fait là depuis 15 ou 20 ans.

Les médicaments bloquent la production des protéines bêta-amyloïde anormales. Mais les chaînes sont toujours là, réparties dans tout le cerveau du patient.

Surtout, ces protéines mutantes pathogènes ont la capacité de transformer les bonnes protéines en protéines pathogènes. Quand les protéïnes bêta-amyloïdes croisent une protéine normalement conformée elle se transforme en protéine pathogène. Les patients ont ce type de chaînes partout dans le cerveau quand la maladie se déclare. Chaque protéine normale croisant une chaîne est intégrée à la chaîne de protéines mutantes. Donc la maladie progresse, de toute façon.

D'autre part, aucun traitement pour le moment ne bloque le processus de dégénérescence neuro-fibrillaire qui provoque la mort des neurones.

 

Question ; pourquoi donner alors des médicaments à des personnes dont on sait que le bénéfice sera quasi nul et surtout bien inférieur aux risques d'effets secondaires ?

Parce que les labos tablent sur le fait que dans 15 ou 20 ans nous connaîtrons probablement tous les maladies que nous sommes génétiquement programmés à avoir. Ils espèrent proposer ces médicaments aux jeunes adultes porteurs du gène, au moment où les chaînes commencent à se former avant même l'apparition des symptômes. Quoi de mieux que de tester ce médicament et de l'améliorer sur des personnes polymédiquées avec des pathologies graves et multiples ( diabète, tension, obésité...) comme c'est le cas de ces malades âgés ? Les effets secondaires graves sont rapportés comme toujours pour les médicaments, ainsi les labos ont le temps de créer un médicament qui aura peu d'effets secondaires à terme et qui pourra être pris longtemps sans être trop nocif pour l'organisme.

La HAS a tenté de freiner ces pratiques de son mieux, estimant à raison qu'il est parfaitement scandaleux d'agir de la sorte. Faire croire aux patients qui ont déclaré des symptômes que leur petit cachet va les soigner est un mensonge éhonté. Surtout, les effets secondaires sont très importants. (http://sante.canoe.ca/drug/getdrug/pms-memantine)  Et pendant qu'ils prennent tout ça, on ne leur dit surtout pas qu'il faut qu'ils se battent en apprenant tout un tas de choses, en lisant, en se cultivant, en pratiquant de la gym, en faisant travailler leur cerveau avec l'orthophoniste, le neuropsy et par eux-même aussi. Les gens qui sollicitent beaucoup leurs ressources cérébrales les préservent plus longtemps. C'est le seul traitement qui fonctionne à l'heure actuelle pendant les premières années de la maladie jusqu'au moment où le patient devient dépendant.

La HAS a fait son boulot, elle a haussé le ton en calmant les labos. Ils ont répliqué en faisant croire que c'était pour faire faire des économies de santé sur le dos des patients au grand public, en payant des formations à Bali tout frais compris aux grands pontes prescripteurs et en finançant leurs recherches. Ils ont même créé des sites de désinformation, comme les anti-avortement. Une recherche sur google vous permettra d'en juger facilement...

Bref, ce n'est que mon avis, mais mieux vaut tabler sur son activité cérébrale et se battre de toutes ses forces avec ses ressources intellectuelles plutôt que d'avaler de la mémantine...

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je suis pour aussi ce déremboursement ces médicaments inefficaces ne servent qu'à gaver les labos. Mais il y en a encore beaucoup; et à contrario des médicaments efficaces ou des actes efficaces (ostheo) toujours pas remboursés...L ' État doit aussi arrêter d'indemniser les victimes des médicaments dangereux (médiator, depakine...) à la place des labos! 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ma grand mère a subi cette maladie force est de contester que ses médicaments étaient inefficaces. Même des médecins le disent. 

Faire l'amalgame avec les anti cancéreux n'est pas très bien venu. Il avait été question effectivement sous le gouvernement précèdent de dérembourser le Levothyrox ! De toute façon la sécurité sociale est en soin intensif car les cotisations ont été transférées sur un impôt (CSG) qui ne garantit plus son financement. D'ailleurs le gouvernement compte taper dedans pour le financement de la taxe d'habitation...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Et oui dans ce monde cynique où les producteurs de pesticides sont aussi ceux qui fabriquent les anti cancéreux ou la chimio, qui en plus s'évadent fiscalement pour échapper à l'effort commun pour la société, plus rien ne m'étonne. On préfère dérembourser certains médicaments, c'est tellement plus facile que d'aller chercher la vermine en col blanc qui planque son oseille dans des paradis fiscaux  et qui entraîne toutes ces politiques régressives. Car l'origine de tous nos problèmes économiques c'est celui là.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

J'ai travaillé en EHPAD : beaucoup de patients prenaient ces traitements. Généralement, on constate une légère amélioration au début du traitement, puis une stagnation et enfin, plus rien. Les effets secondaires sont importants et on voit souvent une dégradation de l'état général. Pour moi, ces traitements n'ont pas de véritable intérêt autres que de gaver les labos et de déculpabiliser l'entourage si impuissant devant cette maladie. Comme pour beaucoup de maladies du grand âge, la bonne prise en charge est essentiellement basée sur le soutien humain plus que sur la médication (quand on sait qu'à partir de trois médicaments différents administrés à un patient, on ne sait rien des risques dus aux interactions médicamenteuses, on est effarés des traitements infligés administrés à nos parents ou grand-parents ...). Evidemment, on en vient toujours au même point, le coût de cette prise en charge multidisciplinaire ...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • isabelle222 a modifié le titre du sujet qui est maintenant -

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...