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Démission ou... autre option ?


elise552

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Ne démissionne pas... sois dispo, soit ils te changent de poste. Si les effectifs sont charrette dans ton département ils feront peut-être quelque chose.

Bon courage :wub:

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Alors voilà où j'en suis... Après avoir vu l'inspecteur qui ne m'a pas franchement aidée (refus catégorique de changement de poste et me dit que je n'obtiendrai pas de dispo), je suis allée voir une conseillère mobilité carrière. Je suis restée 1h en rdv avec elle et elle m'a tout de même conseillé de faire une demande de mise en dispo en cours d'année. Donc c'est ce que je vais faire en sachant bien que les espoirs sont minces mais je tente !

Car la démission j'y pensais déjà l'année dernière mais là ça s'est clairement précipité avec cette classe. Donc je tente la demande de mise en dispo pour essayer de me laisser un peu de temps avant de prendre la décision radicale de la démission. 

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Bonjour elise, Pourquoi pensais-tu déjà à la démission l'an dernier alors que tu disais plus haut, avoir aimé ta classe et avoir pris paisir à enseigner. N'as-tu pas peur de regretter? Tu as cette année une classe très compliquée à gérer mais qu'est-ce que tu n'aimes pas ou plus dans ce travail?

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Le 24/10/2018 à 19:54, elise552 a dit :

Alors voilà où j'en suis... Après avoir vu l'inspecteur qui ne m'a pas franchement aidée (refus catégorique de changement de poste et me dit que je n'obtiendrai pas de dispo), je suis allée voir une conseillère mobilité carrière. Je suis restée 1h en rdv avec elle et elle m'a tout de même conseillé de faire une demande de mise en dispo en cours d'année. Donc c'est ce que je vais faire en sachant bien que les espoirs sont minces mais je tente !

Car la démission j'y pensais déjà l'année dernière mais là ça s'est clairement précipité avec cette classe. Donc je tente la demande de mise en dispo pour essayer de me laisser un peu de temps avant de prendre la décision radicale de la démission. 

Refus de changement de poste + refus de dispo alors que tu préviens l'administration que tu es en grande souffrance = maltraitance => arrêt maladie. 

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Le conseiller mobilité ne pourra réellement  t’aider et t’épauler que si tu es dans une véritable dynamique de reconversion avec des envies et des projets concrets. 

A la lecture de ton dernier message, je te dirais de rester en congé maladie au vu du peu de considération de ta hiérarchie. Je trouve ça honteux et irresponsable de laisser des personnes en souffrance sans rien leur proposer. A nous d’être bienveillants avec les élèves et leurs parents, alors que souvent on a juste envie de les 😤😤 par contre la bienveillance pour nous on repassera!!

Protege toi au maximum, toi et tes proches. Peut-être peux tu te rapprocher de l’assistante sociale qui s’occupe des personnels pour avoir un soutien. Un collègue a fait appel à celle de notre inspection l’année dernière et ça lui a été très bénéfique sur le plan moral.

Plein de courage. 

 

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  • 1 mois plus tard...

Bonjour à toutes et à tous,

Je me permets de rebondir sur ce poste, où j'y retrouve quelques éléments qui se raccrochent un peu à ma situation actuelle… 

Je suis actuellement dans une école rurale (2 classes), avec la direction (validée sur liste d'aptitude l'année dernière par un autre IEN, très humain) et une classe quadruple-niveaux en élémentaires.

Ce poste était un choix de ma part : j'aime la direction (malgré le fait que cela soit chronophage et que la vie perso, tu oublies ! La paperasse ne me fait sinon pas peur...Le relationnel non plus si tout le monde communique en bonne intelligence) et je me sens à l'aise pour enseigner dans une classe multi-niveaux même si cela demande énormément de rigueur et d'organisation. 

Cette année je suis -de nouveau- dans une nouvelle école (j'en suis à ma 5e année, 5 écoles différentes, parce que se rapprocher de chez soi c'est dur, parce que pour trouver des postes d'adjointe etc, il faut aller dans le nord du département que personne ne veut), au profil similaire à celle où j'étais l'année dernière.

De l'élémentaire, de la direction, une petite structure, tout ce que j'aime.

Je remplace quelqu'un qui a le poste plusieurs années et qui était fort appréciée de toutes et tous.

Ainsi, c'est pavée de bonnes intentions -comme nous toutes et tous- que je me présente à ma collègue, aux partenaires extérieurs mais "l'alchimie" ne prend pas.

Dès la première rencontre (sitôt l'attribution de mon poste au 1er mouvement), ma collègue ne m'a pas acceptée. Elle m'a imposée des projets alors que j'aurais voulu qu'on en discute plus en amont. Elle a rejeté toutes mes propositions pour qu'il y ait du lien entre nos deux classes. Elle estime que je l'étouffe alors que je ne me suis jamais immiscée dans sa pratique de classe, ni ne l'ai critiquée (j'ai connu ça dans une autre école, ça fait souffrir!). En revanche, elle a commencé à vouloir lire les mails de la direction, aller dans l'armoire de l'école pour regarder les classeurs OCCE (elle n'est pas mandataire), les clefs de la boite aux lettres, écrire et éditer des mots sur la rentrée scolaire (pour nous 2) à ma place et elle m'a progressivement décrédibilisée auprès des parents d'élèves (une fois lors de la réunion de rentrée, une fois lorsque j'ai pris un RDV de parents, elle a fait irruption dans ma classe pour littéralement m'engueuler devant une mère d'élèves, je me suis retrouvée bête). Une telle situation ne m'était jamais arrivée l'année dernière car avec ma collègue, on se respectait. Chacune sa classe, quelques projets pour créer du lien entre nos élèves, projet d'école que l'on a nourri et construit ensemble etc. Cette année, d'entrée de jeu, je ne me suis pas sentie respectée, à un point tel que, lorsqu'en tant que directrice j'ai proposé un temps d'échange pour tout mettre à plat, elle m'a hurlé dessus pendant presque tout ce temps, me traitant au passage de menteuse, que j'aurai jamais son soutien, que ce que je faisais niveau péda, c'était pas ça… J'ai dû appeler les CPC pour qu'ils nous permettent de dialoguer pour la première fois sereinement et surtout pour que je puisse m'exprimer car je ne pouvais pas le faire...à chaque fois, je me faisais critiquer. Depuis, cela a été mieux même si le midi, manger ensemble est pesant vu qu'elle m'adresse pas spontanément la parole, qu'à chacune de mes propositions elle les rejette etc. Le problème c'est qu'elle est en poste depuis plusieurs années et, qu'aux yeux des familles, c'est elle qui est plus légitime que moi.

S'il n'y avait eu que cela, j'aurais patiemment serré les dents jusqu'au prochain mouvement mais, hélas, l'histoire ne s'arrête pas là.

Certains parents très liés à ma collègue ont commencé à se poser des questions sur moi en tant qu'enseignante et directrice. Pourtant, je m'étais présentée à plusieurs reprises : au dernier conseil d'école de l'année précédente, à la mairie, j'avais fait des permanences pendant les grandes vacances pour qu'enfants / familles puissent me rencontrer sur mon fonctionnement de classe etc. (je fais une journée de permanence à chaque vacance) J'ai aussi apporté un parc informatique d'ordinateurs quasiment neufs (cession à titre grâcieux par un lycée) et monté ces derniers car dans l'école il y a une classe mobile vieillissante. J'ai aussi apporté dans cette école toute mon énergie, ma passion pour ce métier, mon envie de bien faire mais ce n'était pas suffisant.

15 jours après la rentrée scolaire, et le lendemain de la réunion de rentrée, je me fais agresser verbalement par une mère d'élèves (une mère à moi). Incompréhension sur un fonctionnement de ma classe. Pourtant cette mère je l'avais déjà reçue 2 fois : lors d'une permanence de vacances et à la réunion de rentrée, où j'avais notamment expliqué le point qui lui posait problème. Je suis sonnée, très choquée car jamais cela ne m'était arrivée. C'était limite si la maman allait en venir aux mains (devant témoins). Je serre les dents, j'appelle syndicat et inspection qui me disent que je n'ai rien à me reprocher mais aucun rappel à l'ordre pour la maman et on me conseille de maintenir le dialogue avec la maman, ce que j'ai fini par parvenir mais j'ai toujours la crainte de me faire violenter (la maman est bien plus costaude que moi).

3 semaines après, rebelote. Je gère un souci de comportement avec un élève. J'interviens. La mère souhaite un RDV. Là encore j'en prends plein la figure et je manque de pédagogie, je porte atteinte au développement de l'enfant (j'ai grondé l'enfant, y'a pas faute). Incident signalé au syndicat, j'ai fait mon job mais la collègue me critique.

Pendant les vacances de la Toussaint, je reçois sur ma boite mél (les parents ont consenti à une com' via mass-mail pour les infos importantes) un message des parents d'élèves + APE me convoquant à une réunion le jour de la rentrée sur le fonctionnement de l'école. Intriguée, je demande des précisions. Là, il s'avère que c'est mon fonctionnement de classe qui interroge (je précise que j'ai été visitée par mon inspecteur cette année, rapport très bon) donc je signale au syndicat et à l'inspecteur. Pour ne pas avoir d'histoires, j'accepte même si un parent n'a pas à convoquer un directeur mais l'inverse. Là, l'inspecteur intervient, en colère. Il s'en prend devant les mères à ma pratique , ce qui les conforte dans le fait de m'avoir convoquée. Je me sens pas soutenue du temps par lui alors que c'est son rôle : me soutenir face aux parents et après si pépin, on en parle en -off ?!

J'accepte de me faire à nouveau visiter dans ma classe puisque je reçois peu de temps après une demande en ce sens. Fin novembre un CPC passe toute la matinée dans ma classe. Le rapport est excellent. Je fais du bon bilan en quadruple-niveaux, les enfants ne sont pas traumatisés, apprécient la maîtresse et la respectent etc... jusqu'à ce que vendredi matin (semaine dernière) , l'inspecteur fasse irruption en toute fin de matinée dans ma classe. Il demande à me parler de toute urgence. Ces mêmes parents ont envoyé un mail / courrier à l'inspecteur menaçant ce dernier de retirer leurs enfants de l'école si je ne quittais pas mon poste. Là encore mon inspecteur ne m'a pas défendue, c'est une petite école, si les parents retirent leurs enfants, la classe fermera, entraînant avec elle la fermeture de l'école qui est petite et qui est la seule école des alentours à être encore publique. Il dit que je suis pas faite pour être directrice, que si ça avait été lui il ne m'aurait jamais validé sur liste d'aptitude et égratigne au passage l'inspecteur (son collègue) qui m'a validée l'année dernière. Bref, je me suis effondrée juste après son passage. Je tremblais, ne pouvais plus me relever, je pleurais.. car je passe sans mentir 60h par semaine dans cette école. Je me démène pour mener des projets intéressants, trouver des partenariats associatifs, mettre à jour DU / PPMS (il n'y a même pas de malettes dans l'école, l'armoire à pharmacie y'avait des machins datant de Mathusalem…)… tout ça pour ça… 

Je suis actuellement en arrêt. Outre ces parents que je ne comprends pas car beaucoup me voient bosser dur pour l'école, j'en veux à l'inspecteur de ne pas m'avoir défendue alors que j'ai été visitée il n'y a pas si longtemps. Il a écouté les parents plutôt que moi. Ma crédibilité en a encore pris un coup. J'ai la rage contre mon inspecteur même si je ne devrai pas, c'est mon supérieur hiérarchique. Un supérieur hiérarchique qui te fait comprendre avec ses propos que tu n'es qu'une m***e et que tu n'as pas ta place dans l'EN quand même… Le maire qui m'accueillait à bras ouverts au départ est venu au même moment me dire que j'avais pas la carrure pour être directrice ("Il faut avoir le cuir solide" : qui ne serait pas affecté après une agression verbale, une collègue qui te tire dans le dos sans arrêt, des parents qui critiquent votre pédagogie, et une lettre envoyée à l'inspecteur dont je ne connaissais pas l'existence etc.)

Je ne souhaite plus remettre les pieds dans cette école. Pourtant, mes élèves je les adore et c'est réciproque. J'ai mal car c'est la période des fêtes. Je prévois toujours des chants, des ateliers cuisine avec les familles pour pratiquer une ouverture sur l'école (aucun parent ne daigne y aller dans cette commune…), des bricolages de Noël. Là on devait passer le permis Piétons. Il y a le spectacle de Noël que je ne verrai jamais… Pourtant, il va falloir que je récupère mes affaires persos car on a beau dire que ce n'est pas bien, on le fait quand même d'apporter du matos de chez soi (et j'en ai pas mal). Pour l'instant, j'essaie d'encaisser et pour la reconstruction, je songeais à faire des postes de remplacement pour ne plus avoir ni de responsabilités ni surtout de contacts avec les parents. Je demanderai un RDV avec le conseiller mobilité carrière mais je voudrais qu'on me laisse enseigner encore, surtout que je n'ai pas fait faute. Ma vision de l'EN est sérieusement écornée en tout cas… et malgré cela, toutes les associations, le CPC qui m'a visitée me dit de ne pas démissionner, que je suis une bonne pédagogue, que je saurai rebondir mais ce qui me fait le plus mal dans tout ça, c'est que mon supérieur hiérarchique lui ne croit pas en moi et n'attend qu'une chose, que je démissionne.

Je précise que je suis syndiquée, et j'ai activé le réseau PAS + les RDV psy avec la MGEN pour évacuer tout ce stress… J'ai aussi demandé à avoir un RDV avec le médecin de prévention.

Navrée pour ce pavé mais voilà, c'est mon histoire...

Ai-je raison de bien vouloir continuer encore ?...…………...

Modifié par Sourire d'1 Enfant
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Je suis vraiment triste et révoltée de lire ces deux situations qui ont beaucoup de points similaires : deux enseignantes motivées qui ne sont pas du tout soutenues par leur hiérarchie !

Ce que je peux te dire, Sourire d'1 enfant, c'est qu'à chaque fois que j'ai changé d'école, j'ai toujours trouvé ça difficile. Les parents ne te connaissent pas et ils ont du mal à faire confiance. Actuellement, je rencontre des difficultés également et des jugements négatifs de la part des parents comme le choix de la sortie scolaire par exemple. Je pense que mon envie de reconversion est due en grande partie à ces difficultés rencontrées. 

Mais quand je vois tout l'investissement dont tu fais preuve, je suis écoeurée par les réactions. Franchement, ne démissionne pas, change d'école simplement. Et si je  peux te donner un conseil, c'est de te dire que c'est juste un travail, et de moins t'investir à l'avenir. 

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Il y a 17 heures, loune a dit :

Je suis vraiment triste et révoltée de lire ces deux situations qui ont beaucoup de points similaires : deux enseignantes motivées qui ne sont pas du tout soutenues par leur hiérarchie !

Ce que je peux te dire, Sourire d'1 enfant, c'est qu'à chaque fois que j'ai changé d'école, j'ai toujours trouvé ça difficile. Les parents ne te connaissent pas et ils ont du mal à faire confiance. Actuellement, je rencontre des difficultés également et des jugements négatifs de la part des parents comme le choix de la sortie scolaire par exemple. Je pense que mon envie de reconversion est due en grande partie à ces difficultés rencontrées. 

Mais quand je vois tout l'investissement dont tu fais preuve, je suis écoeurée par les réactions. Franchement, ne démissionne pas, change d'école simplement. Et si je  peux te donner un conseil, c'est de te dire que c'est juste un travail, et de moins t'investir à l'avenir. 

Merci beaucoup pour ton retour et ces mots empreints de bienveillance qui font du bien !

Oui, à l'heure actuelle, je ne veux plus de direction… je songe à être remplaçante (ZIL?) dès que je me sentirai capable de reprendre du service, et au prochain mouvement, quitter cette circo de m***e.

J'ai aussi fait une demande d'inéat-exéat car j'habite dans une commune limitrophe. On verra bien…

Pour le choix de la sortie scolaire, j'ai connu cela l'année dernière tiens, tiens ...

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Pour moi, il faut que tu rencontres ton ien avec un représentant du personnel pour mettre à plat la situation (qui est à la limite du harcèlement).

Et tu verras qu'accompagné par un syndicat, il se fera tout de suite moins véhément.

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Le ‎07‎/‎12‎/‎2018 à 20:13, abel27 a dit :

Pour moi, il faut que tu rencontres ton ien avec un représentant du personnel pour mettre à plat la situation (qui est à la limite du harcèlement).

Et tu verras qu'accompagné par un syndicat, il se fera tout de suite moins véhément.

Lorsque je me suis faite agressée verbalement, j'ai contacté le soir-même de l'agression mon syndicat. Le jeudi matin suivant (ça s'est passé un mardi soir, et je suis dans une école à 4 jours) l'inspecteur m'appelait pour me dire que j'avais son soutien et bla bla bla… et qu'il fallait renouer le dialogue avec la maman, ce que j'ai fait (par écrit), la peur au ventre.

Il n'y a eu aucun rappel à l'ordre comme quoi violenter un fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions c'est un délit.

Bref, je suis certainement bien naïve de penser que l'IEN allait convoquer ou téléphoner à la maman pour lui dire qu'un fonctionnaire (ici la directrice de l'école) se respecte ou de rappeler à ma collègue qu'il faut plus de solidarité que ça dans l'équipe. Pas de vagues !

En effet, je ne pouvais pas alors en parler à ma collègue alors que j'avais vraiment besoin d'en parler car elle me disait sans cesse (et elle ne s'en rendait peut-être pas compte, elle est toujours dans le déni par rapport à ça vu qu'elle m'a traitée de menteuse quand je le lui ai dit) "ah bah c'était mieux quand ****** était là ! Ah bah ça ne se serait jamais passé avec ****** !". Par la suite, elle m'a reproché de ne pas être venue vers elle pour parler de l'agression mais depuis quand une victime vient vers autrui pour se confier sur ce qu'il s'est passé ? Quand on a connaissance que sa collègue ne va pas bien, c'est plutôt le mouvement inverse qui devrait se produire, à savoir que c'eut été à elle de venir vers moi … 

Lorsque les parents m'ont convoquée à un RDV par mail, l'inspecteur m'a rembarrée continuellement pendant l'entretien et tenait avec les parents hormis sur le fait qu'on ne convoque pas un directeur : c'est le directeur qui convoque. Pour le reste, tous mes dispositifs mis en place dans ma place ont été disséqués et remis en cause par l'inspecteur + les parents. Je me suis sentie comme une PES à ce moment-là. Tout a été remis en cause : les quelques élèves qui profitent de la bibliothèque (et qui le demandent!) sur le temps de la récréation (je fais des aller-retours pour surveiller donc il n'y a pas de défaut de surveillance), le carnet de réussite du soir et la notion de "privilèges" de classe, l'atelier cuisine où on m'a critiquée qu'il n'y avait pas de parents à y participer alors que j'ai relayé le mot et qu'aucun parent n'a daigné y aller, et la petite boum - goûter coopératif que je fais à chaque fin de période pour clore la période de manière plus légère et renforcer le vivre-ensemble / sentiment d'appartenance à un groupe, le groupe-classe. Etant dans une autre circonscription l'année passée, mon précédent inspecteur n'avait jamais remis en question ma pratique (il avait rien dit pour la boum!). Cette année, il n'y a jamais rien de bien dans ce que je fais...

J'avais fait part au syndicat de mon choc car je trouvais l'inspecteur très brutal. Il a reconnu qu'il aurait du me le dire avant mais que, maintenant qu'il était intervenu, cela irait mieux pour moi vu que les parents n'allaient plus oser intervenir. Erreur ! Ils ont préféré envoyer un courrier sans m'en avertir !

Lorsque l'inspecteur est venu pour me dire qu'un mail avait été envoyé derrière mon dos, il a encore été du côté des parents. Il a dit que niveau communication je m'y prenais mal et que j'étais dans de sales draps et qu'il ne voyait pas comment je pouvais faire pour redresser la situation. J'attendais de sa part qu'il recadre les parents, ni plus ni moins, et non qu'il tienne tête avec eux. J'attendais qu'il rentre dans les plumes de la collègue et exige d'elle qu'elle collabore avec moi, de gré ou de force. A la place, il a baissé son pantalon et dit amen. Et barrez-vous Madame, personne ne veut de vous dans cette école. Mais attention, je ne prends pas la décision hein ? C'est si facile. Pas de vagues bis repetita !

Mon syndicat a appelé l'inspecteur cette semaine. Il reconnaît qu'il a bien été brutal dans sa façon de m'annoncer les choses mais c'est comme ça. Il ne se remet pas en cause pour autant. Pourtant, c'est bien lui qui a grave sous-entendu que je n'avais pas ma place dans l'EN et qui m'a lancé la question "Vous comptez faire ce métier toute votre vie ou quoi ?" comme si je n'étais pas faite pour ça… Effectivement, c'est sûr que si faire ce métier implique une dose profonde d'inhumanité, je ne ferai pas ceci toute une vie. L'inspecteur n'est pas contre que je fasse ZIL une fois que j'irai mieux, ça l'arrange même que je quitte l'école… mais pour moi, cela ne se fera pas sans contrepartie. Je vais pas perdre un poste définitif à 40 minutes de chez moi pour ses beaux yeux !

Modifié par Sourire d'1 Enfant
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Le ‎07‎/‎12‎/‎2018 à 20:13, abel27 a dit :

Pour moi, il faut que tu rencontres ton ien avec un représentant du personnel pour mettre à plat la situation (qui est à la limite du harcèlement).

Et tu verras qu'accompagné par un syndicat, il se fera tout de suite moins véhément.

Tout ça pour dire que … Hélas non, il n'a pas été moins véhément...

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Le ‎07‎/‎12‎/‎2018 à 21:00, bidulbuk a dit :

Je t’envoie du courage et tout mon soutien. 

Tu as je pense une approche très lucide des choses. N’y remets pas les pieds.

C’est une blessure et une leçon : ne donne pas tout pour l’ecole. Fais ta vie à côté. 

Merci beaucoup. Cela réchauffe le cœur de voir que je ne suis pas seule.

Je ne pense pas être très lucide ; plutôt abattue, amère et avec la rage !

Je n'ai pas commis de fautes mais l'inspecteur + la famille me jettent alors que je fais mon travail correctement mais que ça ne leur convient pas.

Pourquoi ? Je suis la lettre des programmes… 

Je me dis que les parents prennent trop de place dans l'école pour pouvoir jeter un enseignant de la sorte… et que l'inspecteur est trop faible pour leur opposer un non ferme et catégorique. Dans quelle direction va l'école de la République ? Pas sur une bonne route selon moi...

Si j'avais violenté un élève, ou ma collègue, OK mais c'est loin d'être le cas.

J'arrive très souvent avec un paquet de croissants, du thé à la main, elle jamais ! Je lui ai aussi donné des livres pour sa classe ; j'aurais pu les jeter si je n'en avais que faire !

On (quelques parents) m'a même reprochée d'avoir donné un petit cadeau à mes élèves, c'est dire !

Alors oui, je n'y remettrai les pieds que pour récupérer mes affaires personnelles car j'ai beaucoup mis de choses à moi dans l'école et surtout dans ma classe, je n'en ferai pas cadeau à la commune...

Les deux dernières phrases résument le fond de ma pensée mais pas facile de penser à soi quand on ne l'a pour ainsi dire jamais fait...

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