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Autonomie énergétique : fabriquer du pétrole à partir du CO2


André Jorge

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Fabriquer du pétrole à partir du CO2 : en avez-vous entendu parler ?

 

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Oui j'en ai entendu parler. Peut-être une solution pour pallier au manque de ressources mais pas certains qu'on respire un meilleur air avec cette solution.

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Le 09/11/2018 à 21:03, André Jorge a dit :

Fabriquer du pétrole à partir du CO2 : en avez-vous entendu parler ?

Oui... Ca fait une vingtaine d'années qu'on en parle, d'abord dans le cadre d'éventuelles missions martiennes : comme l'atmosphère de Mars est riche en CO2, l'idée était de le décomposer pour en extraire, d'une part, de l'oxygène ou de l'eau, et de l'autre des dérivés du carbone (comme le méthane, quitte à importer de la Terre un peu d'hydrogène, très léger). Ca marche, c'est de la chimie du XIXe parfaitement éprouvée (réaction de Sabatier, etc.), mais c'est très endo-thermique : il faut fournir pas mal d'énergie. Là encore, sur Mars, l'idée était que si l'on y avait déjà envoyé un petit réacteur nucléaire à l'usage des premières missions, on pourrait aussi bien l'utiliser à ça, plutôt que de laisser perdre l'énergie produite dans les (longs...) intervalles entre deux missions.

Sur Terre... pas sûr que grand monde ait très envie d'avoir un réacteur nucléaire dans son jardin pour produire un peu de pétrole, et le coût serait de toute façon prohibitif. En termes de rapport production d'énergie utilisable/prix, le pétrole reste imbattable  (sauf peut-être par le nucléaire, si l'on ne prend pas en compte les coûts à moyen et long terme).

Il me semble qu'il y a eu des propositions pour implémenter ce genre de méthodes, en version low-tech, dans des endroits qui ont beaucoup d'énergie quasi-gratuite (solaire, en l'occurrence) et beaucoup de place à gaspiller, genre  Sahara ou Arabie Saoudite. Sauf que... ce sont aussi les pays qui ont déjà le plus de pétrole !

 

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Le 14/11/2018 à 08:44, nonau a dit :

Ah si on pouvait mettre autant d'énergie dans la préservation de notre planète que pour aller sur Mars...

C’est un argument facile et à courte vue.

- D’une part, ça fait un demi-siècle qu’on ne fait *aucun* effort dans cette direction. Notre niveau de technologie spatiale est retombé au niveau des années 60, voire en-deça.

- Si on voulait aller sur Mars, l’effort ne serait pas énorme. Le chiffrage NASA pour une mission habitée, notoirement élevé, est de l’ordre de 200 milliards de $ sur 10 ans, soit 0,5% du PNB français. 0,05% si on s’y met à 10 pays. À comparer aussi aux dizaines de milliards de cadeaux fiscaux annuels,

- l’histoire prouve amplement que ce genre de projet sert de locomotive pour l’ensemble de l’industrie, et a des retombées considérables en termes d’innovation et d’emploi.

- mais surtout, il est déjà un peu tard pour penser à « préserver notre planète ». D’ici la fin du siècle, on aura besoin de terraformer la Terrre. *Çà* , ce sera cher, en dangereux. Et la meilleure façon de développer ces outils, c’est encore de les tester sur Mars. Ne pas s’en préoccuper aujourd’hui, c’est à mon sens, au regard de nos arrière-petits-enfants, une trahison du même ordre que de ne pas avoir pris à temps les mesures nécessaires pour ne pas laisser filer le réchauffement climatique lorsqu’il en était encore temps.

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il y a 14 minutes, Argon a dit :

C’est un argument facile et à courte vue.

- D’une part, ça fait un demi-siècle qu’on ne fait *aucun* effort dans cette direction. Notre nivrau de technologie spatiale est retombé au niveau des années 60, voire en-deça.

- Si on voulait aller sur Mars, l’effort ne serait pas énorme. Le chiffrage NASA pour une mission habitée, notoirement élevé, est de l’ordre de 200 milliards de $ sur 10 ans, soit 0,5% du PNB français. 0,05% si on s’y met à 10 pays. À comparer aussi aux dizaines de milliards de cadeaux fiscaux annuels,

- l’histoire prouve amplement que ce genre de projet sert de locomotive pour l’ensemble de l’industrie, et a des retombées considérables en termes d’innovation et d’emploi.

- mais surtout, il est déjà un peu tard pour penser à « préserver notre planète ». D’ici la fin du siècle, on aura besoin de terraformer la Terrre. *Çà* , ce sera cher, en dangereux. Et la meilleure façon de développer ces outils, c’est encore de les tester sur Mars. Ne pas s’en préoccuper aujourd’hui, c’est à mon sens, au regard de nos arrière-petits-enfants, une trahison du même ordre que de ne pas avoir pris à temps les mesures nécessaires pour ne pas laisser filer le réchauffement climatique lorsqu’il en était encore temps.

Tu es bien optimiste...D'ici là je crois que notre civilisation aura disparu.

 

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Il y a 4 heures, Argon a dit :

 mais surtout, il est déjà un peu tard pour penser à « préserver notre planète ». 

 

Il y a 3 heures, nonau a dit :

Tu es bien optimiste....

Visiblement, l’optimisme est une notion assez relative.

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23 hours ago, Argon said:

Oui... Ca fait une vingtaine d'années qu'on en parle, d'abord dans le cadre d'éventuelles missions martiennes : comme l'atmosphère de Mars est riche en CO2, l'idée était de le décomposer pour en extraire, d'une part, de l'oxygène ou de l'eau, et de l'autre des dérivés du carbone (comme le méthane, quitte à importer de la Terre un peu d'hydrogène, très léger). Ca marche, c'est de la chimie du XIXe parfaitement éprouvée (réaction de Sabatier, etc.), mais c'est très endo-thermique : il faut fournir pas mal d'énergie. Là encore, sur Mars, l'idée était que si l'on y avait déjà envoyé un petit réacteur nucléaire à l'usage des premières missions, on pourrait aussi bien l'utiliser à ça, plutôt que de laisser perdre l'énergie produite dans les (longs...) intervalles entre deux missions.

Sur Terre... pas sûr que grand monde ait très envie d'avoir un réacteur nucléaire dans son jardin pour produire un peu de pétrole, et le coût serait de toute façon prohibitif. En termes de rapport production d'énergie utilisable/prix, le pétrole reste imbattable  (sauf peut-être par le nucléaire, si l'on ne prend pas en compte les coûts à moyen et long terme).

Il me semble qu'il y a eu des propositions pour implémenter ce genre de méthodes, en version low-tech, dans des endroits qui ont beaucoup d'énergie quasi-gratuite (solaire, en l'occurrence) et beaucoup de place à gaspiller, genre  Sahara ou Arabie Saoudite. Sauf que... ce sont aussi les pays qui ont déjà le plus de pétrole !

 

Sauf qu'e' l'occurrence, cette entreprise utilise des bactéries, donc pas besoin de fournir de l'énergie thermique pour décomposer le CO2....

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Le 14/11/2018 à 14:34, valou1978 a dit :

Sauf qu'e' l'occurrence, cette entreprise utilise des bactéries, donc pas besoin de fournir de l'énergie thermique pour décomposer le CO2....

Je n’ai pas regardé cette filière particulière en détail, mais les principes généraux, en l’occurrence la conservation de l’énergie, sont les mêmes. Sur Terre, certaines bactéries ont en effet appris à extraire de l’énergie de l’environnement (thermique le plus souvent, mais pas seulement, en effet) pour la concentrer ici ou là. C’est pareil pour la création “naturelle” de pétrole, permise par l’énergie mécanique tirée de très fortes compressions.

L’idée générale  est un peu la même que sur Mars : si on n’est pas pressé et qu’on dispose de beaucoup de place (typiquement, un gros silo à grain), on peut en effet récupérer un peu de méthane, voire des hydrocarbures plus complexes. Mais l’efficacité est en général assez faible pour que ce ne soit effectivement utilisé que dans des démonstrateurs militants : la plupart des propriétaires de silos fermés le considèrent comme un effet nuisible, et se contentent de dégazer dans l’atmosphère pour éviter les explosions spontanées.

Cela dit, je ne doute pas qu’avec un peu d’ingéniérie génétique, on pourrait finir par créer des bactéries assez efficaces pour rendre le processus rentable.

 

 

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  • 2 semaines plus tard...

Bonjour. Du pétrole à partir du CO2 ? Je ne savais pas que c’était possible. Par contre, j’ai entendu parler de véhicules motorisés à partir de l’hydrogène et de l’oxygène pour, par la suite, produire de l’eau. Je vais faire une petite recherche pour mieux me renseigner sur le sujet. Sinon, merci pour ce partage et bonne journée.

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Le 29/11/2018 à 03:51, Sonia161 a dit :

 j’ai entendu parler de véhicules motorisés à partir de l’hydrogène et de l’oxygène pour, par la suite, produire de l’eau.

Mouais. Le seul petit problème, c'est qu'il y a aussi de l'oxygène dans l'air, et que la moindre fuite de ton réservoir d'hydrogène peut tout faire sauter. Hindenburg, tout ça...

Bref : faut avoir confiance dans ses tubulures à haute pression et les entretenir impeccablement. A ma connaissance, il n'y a encore jamais eu d'accident sérieux avec les prototypes actuels, peu nombreux, plutôt luxueux et très récents. Mais on en reparlera après dix ou quinze ans de production de masse et de réduction de coûts...

 

Hindenburg-écrasement-sujet1_Wikimédia-600x413.jpg

 

Cela dit, on peut aussi avoir des "piles" où l'hydrogène est stocké sous forme solide, en combinaison, et libéré au compte-goutte. Mais alors, c'est le rendement énergétique de l'opération qui est minable : ça n'a guère de sens que si l'on a produit trop d'électricité (ce qui est parfois le cas, aux heures creuses... les centrales nucléaires n'aiment pas être arrêtées !), et qu'on en profite pour la stocker comme ça. 

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