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Mobilisation des gilets jaunes : pour ou contre ?  

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il y a 6 minutes, Goëllette a dit :

Et tous les salariés ne touchent pas un SMIC complet car soit ils ont un emploi précaire soit un contrat à temps partiel imposé.

 

Ouais mais là tu es supposé avoir une sacrée prime à l'emploi. Mon pote qui bosse pour 900 E/mois il touche 380 E de prime en plus.

Après on est d'accord qu'il y a des catégories qui l'ont carrément dans l'os. Les gens qui font les ménages, de la mise en rayon, qui bossent à l'usine pour 300 - 400 E de plus que s'ils restaient chez eux peinards le sacrifice est trop important. Moi les boulots d'esclave salarié j'ai accepté de les faire parce que j'avais toujours des projets derrière ( voyager !!!! ), mais sinon il aurait pas fallu compter sur moi ...

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Il y a 2 heures, FredZZZ a dit :

Ouais mais là tu es supposé avoir une sacrée prime à l'emploi. Mon pote qui bosse pour 900 E/mois il touche 380 E de prime en plus.

Après on est d'accord qu'il y a des catégories qui l'ont carrément dans l'os. Les gens qui font les ménages, de la mise en rayon, qui bossent à l'usine pour 300 - 400 E de plus que s'ils restaient chez eux peinards le sacrifice est trop important. Moi les boulots d'esclave salarié j'ai accepté de les faire parce que j'avais toujours des projets derrière ( voyager !!!! ), mais sinon il aurait pas fallu compter sur moi ...

L'assistanat qui est dénoncé, c'est le fait de percevoir plus sans travailler qu'en travaillant. (C'est expliqué dans la vidéo)

Pour avoir travaillé au surendettement à la Banque de France, j'avais d'un côté une femme en pleurs à 700 et quelques € par mois qui me disait qu'elle ne voulait pas s'arrêter de travailler pour ne pas faire une dépression alors qu'elle savait qu'elle gagnerait plus en s'arrêtant, de l'autre une femme à 1600€ qui cumulait les aides (jeune enfant, mère isolée, etc...).

C'est sûr ça ne pousse pas certains à travailler. (Je pense à ma belle-soeur... (Comment tu peux mettre plus de 10 000€ de côté sans jamais travailler??! 😉)) Après, on ne peut pas agir sur les aides donc il faut trouver une autre façon de prendre en compte tout ça.

Après, au niveau des grosses sociétés, ce sont des milliards qui sont détournés trop facilement notamment en déclarant leurs rentrées d'argent à l'étranger. C'est clair qu'il y a de quoi faire revenir de l'argent dans les caisses.

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il y a une heure, abel27 a dit :

On doit taxer les revenus des actionnaires, pas les revenus du travail.

C est aussi simple que ça mais on a mis dans la tete de certains que c est impossible.. La finance a failli ruiner les états : 2000 milliards cadeau!!! Aujourd'hui rien a changé. C'est l anarchie dans les transactions financières...

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Les Gilets jaunes et la lame de fond qui vient

La fumée des barricades embrasées donnait aux illuminations de Noël un aspect d’étrange féérie. Les Champs Elysées n’avaient sans doute jamais connu un tel chaos. Et l’on pourra se demander qui, de la Marie de Paris ou des forces de l’ordre, est responsable d’avoir laissé le matériel des innombrables travaux de voirie sur un espace où était annoncée une manifestation, un espace que les CRS auraient pu sécuriser mais dont ils ont choisi de laisser l’accès libre pour ensuite déplorer le triste spectacle. L’analyse des décisions d’encadrement des forces de l’ordre devra d’ailleurs être fait : il était étonnant de voir des CRS chasser des manifestants d’un périmètre et ne pas le sécuriser par la suite, de sorte que les mêmes manifestants revenaient par des rues adjacentes. Les images enchanteront les télévisions américaines qui pourront disserter à loisir sur la France, pays de guérilla.
Bilan catastrophique, mais le pouvoir peut se féliciter. Les Français retiendront les images de la manifestation parisienne, commentées tant et plus par des chaînes d’information continue dont les innombrables experts distinguaient doctement parmi les manifestants des militants d’ultradroite et des identitaires, au motif que surnageaient quelques drapeaux bretons ou vendéens. Pourtant, sur les 106 301 Gilets jaunes officiellement recensés (chiffre vraisemblablement sous estimé, mais hilarant de précision et surtout extrêmement important), 8000 seulement étaient à Paris. Partout ailleurs, à Bordeaux, Montauban, Toulouse ou Colmar, les gens qui défilaient l’ont fait avec une admirable dignité, dans un souci du bien commun qui force le respect. Le contraste avec les déclarations du Ministre de l’Intérieur tentant de renvoyer l’ensemble des gilets jaunes à l’extrême droite illustre la déchéance d’un pouvoir acculé.
Tous les observateurs honnêtes témoigneront que, même à Paris, la majorité des manifestant était pacifique. Quand un jeune homme s’est avisé de briser la vitrine de la boutique Zadig et Voltaire du Rond Point, les forces de l’ordre l’ont laissé faire, et ce sont des Gilets jaunes qui se sont interposés. Mais le spectacle offert par les chaines d’info, comme les commentaires des macronistes officiels et officieux, ne laissait pas deviner ce civisme, malgré les nombreuses Marseillaises entonnées ici ou là. Le Président de la République a préféré fustiger ceux qui « ont agressé les forces de l’ordre », laissant croire qu’il s’agirait de Gilets jaunes et non ces casseurs qui s’infiltrent dans chaque manifestation.
Emmanuel Macron, du temps où il faisait la leçon à son prédécesseur, avait reproché à François Hollande son mépris pour les manifestants de la Manif pour tous. La tactique était pourtant simple, renvoyer à toutes forces les citoyens pacifiques du premier jour vers Civitas et les identitaires, laisser le mouvement se radicaliser pour mieux le décrédibiliser. Les Gilets jaunes sont un mouvement spontané, venu des tréfonds du corps politique. Une colère, une indignation, même, contre un système injuste qui empêche peu à peu les petites classes moyennes de vivre correctement de leur travail. La morgue macronienne et les caricatures de Christophe Castaner n’ont qu’un objectif : renforcer les éléments radicaux de ce mouvement pour le transformer en une éruption extrémiste. Mais la colère des Gilets jaunes est d’un autre ordre qu’une protestation contre un projet de loi. C’est une lame de fond qui monte. Les Gilets jaunes ne sont que les premiers soubresauts du séisme à venir. Car ils incarnent ce tiers état qui aspire simplement à ce que soient tenues les promesses de la démocratie. Un tiers état qui trime pour boucler ses fins de mois et qui voit les 0,1% les plus riches échapper à l’impôt, qui voit l’Etat s’appauvrir et couper dans les services publics plutôt que de lutter contre les procédés d’optimisation fiscale des multinationales.
La question politique qui s’impose à nous est de savoir comment on peut se retrouver, plus de deux siècles après la révolution française, face à des mouvements populaires qui ressemblent tant à ceux d’un peuple soumis à l’ancien régime. Les privilèges qui furent abolis dans la nuit du 4 août 1789 se sont reconstitués. Emmanuel Macron n’est évidemment pas la cause de ce phénomène, dont il faut chercher les sources dans le processus de dérégulation de l’économie qui a peu à peu détruit le compromis social et politique issu de la seconde guerre mondiale. Mais Emmanuel Macron avait réussi à faire croire le temps d’une campagne qu’il portait la nouveauté. Il était le changement sans le chaos, la « révolution » sans la violence mais avec l’enthousiasme. Les quelques uns qui tentaient alors de faire valoir que le changement proposé n’était que de façade, qu’il s’agissait de remplacer les hommes pour mieux préserver le système, ont été traités de « déclinistes », de « populistes » ou de « réactionnaires ». Il était hors de question de gâcher la fête avec des interrogations désagréables, comme celle qui consistait à demander ce qui se passerait le jour où, au pied du mur, il faudrait choisir entre les propositions contradictoires de l’« en même temps », et si le macronisme – ô suspense – préférerait fâcher le peuple ou les lobbys. Il n’y aura fallu que dix-huit mois. Quelques mois pour démontrer que dans un environnement économique contraint, où l’orthodoxie budgétaire interdit tout investissement, mais où il est également inenvisageable de protéger ses filières vitales, la seule marge de manœuvre possible est l’impôt, non pas pour les plus riches, qui partirait avec les derniers capitaux, mais pour les classes moyennes assignées à résidence.
La vieille recette de la reductio ad lepenum de toutes les oppositions ne fonctionnera plus très longtemps. En revanche, il est urgent d’offrir un débouché politique à la colère d’un peuple qui se sent acculé, condamné à la simple survie pour préserver un système dans lequel les individus sont privés de leur rôle de citoyens pour n’être que des rouages d’une machine économique orientée vers le profit de multinationales déterritorialisées et d’élites détachées de toute appartenance et de toute solidarité. Les Pierre Moscovici et les Jean-Claude Junker seraient bien avisés d’entendre le grondement de tous les Gilets jaunes du monde occidental, car nul ne peut souhaiter que la colère se transforme en rage et en désespoir.

 

Un texte de Natacha Polony.Tout est dit.

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Citation

"Le fléau de l’assistanat
Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, zones franches, exonération de la taxe foncière, facilités comptables, niches et allégements en tous genres : au fil des décennies, les pouvoirs publics ont taillé un environnement fiscal et réglementaire sur mesure pour le patronat, sans aucune contrepartie. L’État-providence fonctionne donc très bien… pour les entreprises."

https://www.monde-diplomatique.fr/2018/02/BRIE/58360

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il y a 56 minutes, Nao a dit :

Pour les entreprises.... les très grosses, oui. Les plus petites vivent toujours l'enfer.

Citation

Les allégements fiscaux et parafiscaux annuels n’ont cessé de croître, passant de 11 milliards d’euros en 2014 à 34,5 milliards en 2017. Avec 101 milliards d’euros cumulés en quatre ans, l’assistanat aux entreprises, dont profitent surtout les plus grandes, bat tous les records. Une charge écrasante pour la collectivité.

 

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La grogne monte encore plus depuis ce week end. Dans mon école des collègues qui n'ont jamais fait grève commencent à passer du côté des gilets jaunes. Ils sont indignés par la propagande des infos digne des journaux Turcs et de la minimisation des chiffres. Des élèves parlent entre eux du week end avec les gilets jaunes... ça sent bon la révolte.

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https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/11/26/un-navire-de-croisiere-condamne-pour-la-premiere-fois-pour-pollution-de-l-air_5388718_3244.html

et allez voir les commentaires: les gens et les gilets jaunes  ne sont pas cons: l'amende laisse 100 000 € de bénfice à la fraude!!!!!!!!

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il y a 14 minutes, nonau a dit :

La grogne monte encore plus depuis ce week end. Dans mon école des collègues qui n'ont jamais fait grève commencent à passer du côté des gilets jaunes. Ils sont indignés par la propagande des infos digne des journaux Turcs et de la minimisation des chiffres. Des élèves parlent entre eux du week end avec les gilets jaunes... ça sent bon la révolte.

Tu vois qu'il y a du bon...

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