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Mobilisation des gilets jaunes : pour ou contre ?  

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Le traitement médiatique des mouvements sociaux en cours, et en particulier celui des gilets jaunes, n’est hélas pas surprenant. Toutefois, la mobilisation des médias dominants en défense du pouvoir politique et des forces de répression a pris depuis quelques semaines des proportions inédites.

Plus que jamais, les médias dominants jouent le rôle de gardiens de l’ordre établi.

Face à un mouvement s’inscrivant dans la durée, à la diversité de ses revendications, à sa popularité, et à la situation de crise politique dans laquelle il est en train de plonger le gouvernement, les maîtres (grands ducs et petits marquis) de l’espace médiatique resserrent les rangs. Il s’agit coûte que coûte de trouver des solutions de « sortie de crise » pour préserver le gouvernement en place, afin qu’il « garde le cap » des « réformes » libérales, et surtout de défendre les institutions qui contribuent à légitimer son pouvoir comme celui des tenanciers des grands médias. Le tout dans une surenchère autoritaire qui appuie et avalise l’emploi de la force par l’État ou appelle à davantage de répression. Des objectifs parfaitement synthétisés par Bernard-Henri Lévy, éternel phare de la pensée médiatique, dans un appel résumant l’esprit qui règne parmi les chefferies éditoriales des « grandes » rédactions : « Que Macron parle ou pas, que l’on soit d’accord avec lui ou non, qu’on soit pour ses réformes ou contre, n’a, à cet instant, aucune importance. Face à la montée en puissance des fachos, des factieux et des ennemis de la République, une seule option digne : soutien au Président Macron. »...

https://www.acrimed.org/Face-au-mepris-des-medias-dominants-a-leur

https://www.arretsurimages.net/articles/macron-les-chaines-dinfo-en-plein-virage-social

https://www.marianne.net/politique/quand-benjamin-griveaux-accuse-tort-le-gilet-jaune-christophe-couderc-d-etre-raciste

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Il y a 13 heures, dameoiselle a dit :

Je ne doute pas de leur formation pour ma part, mais beaucoup plus de leur indépendance et aussi parfois de leur compétence (je ne leur jette pas la pierre car nombreux sont sous-payés).

 

Moi je me souviens (et me souviendrai toujours) d'un ami qui sortait d'une école de journalisme.

On était allé ensemble dans un camping car il partait du postulat que les gens qui y allaient le faisaient car c'était moins cher. Presque toutes les personnes interviewées ont répondu le contraire avec plusieurs raisons différentes : ils préféraient le camping car c'était dépaysant, d'autres car ils retrouvaient les copains d'été chaque année. Certains ont répondu que c'était parfois plus cher d'y être que de prendre une loc d'été ou un airbnb mais qu'ils étaient prêts au sacrifice pour les raisons que j'ai citées ci-dessus. Et à chaque fois, mon ami cherchait à leur faire dire que c'était moins cher. A un moment, quelques-uns ont dit que oui dans certains camping, c'était moins cher ou que s'ils ne prenaient pas de mobile-homes aussi et c'est uniquement ces parties-là que mon ami a mis dans son article.
J'ai été stupéfaite et lui ai demandé la raison, il m'a répondu que c'était parce qu'il avait choisi le mauvais camping pour interviewer des personnes :blink:

J'étais encore toute jeunette et bien naïve (je pense l'être encore un peu, je reconnais) mais plus jamais je n'ai cru un journaliste car ils n'ont la plupart du temps que leur point de vue et même pire leur postulat pour écrire un article. Un 2ème ami dans le journalisme a fini par me convaincre dans ma posture malheureusement.

Je reconnais toutefois que certains ne déforment pas les propos. J'avais accepté de témoigner pour un journal régional pas mal lu sur l'absence totale de médecine du travail. Mais j'ai bien veillé à ne pas dire certaines phrases qu'on aurait pu couper pour me faire dire le contraire de ce que je voulais dire. Il y a eu quelques incohérences avec les autres témoignages mais dans l'ensemble, ça reflétait assez bien la réalité.

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Pour avoir été interviewée plusieurs fois à la Réunion pour un journal télévisé -claaaasse- je peux dire que mes propos ont été coupés, transformés et finalement le message obtenu n'avait rien à voir avec le fond de ma pensée. A l'époque dont je parle, il n'y avait qu'une route pour parcourir le littoral et je mettais 45 minutes voire une heure pour parcourir 7 km en voiture.... Une route parallèle avait été fermée, pensez-vous, des élus locaux y étaient riverains. Je l'ai souligné. Ça n'a pas été conservé. 

Je n'attaque aucun journaliste  en particulier de quoi que ce soit, je me méfie par contre beaucoup des lignes éditoriales, des influences politiques. Quand on a un boulot et que le patron dit rouge, on dit rouge. Ou bleu s'il le décide. Ou bien on se fait virer. 

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Il y a 15 heures, FredZZZ a dit :

Pareil, je sais bien qu'on ne les recrute pas avec des MASTER en physique-chimie ou des CAP coiffure mais leur indépendance pose problème ainsi que le cadre dans lequel on les laisse s'exprimer sur certaines chaînes. J'aurais dû dire " je les juge sur ce que je vois à l'écran " plutôt que " je les juge sur leur taf " ... Moins ambigu ...

Par contre immense respect pour cette profession pour ma part ... J'ai croisé pas mal de journalistes moi aussi ( du journaliste local à certains " grands noms " ( Doan Bui par exemple ... )) et je n'ai jamais eu l'impression d'avoir à faire à des nazes, au contraire. Mais BFM et CNEWS, indépendamment de la personnalité ou des compétences des gens qui y bossent, je ne peux pas ( pour toutes les raisons citées plus haut ... ) ! Mais d'autres chaînes tombent dans les mêmes travers. France Info TV sur les GJ c'était parfois pas mal non plus : cf les interventions condescendantes de l'horrible Gilles Bornstein !!!

Mais ce n'est que mon avis ... et je ne suis " qu'un Français parmi tant d'autres, pas plus con pas meilleur, rien qu'un Français " pour celles et ceux qui connaissent la chanson !

Bien d'accord.

Je regarde beaucoup France-Infos TV, mais je zappe quand je vois Bronstein : c'est inadmissible que nos impôts servent à payer un porte-parole non officiel du macronisme (et du libéralisme en général).

Ce type est indigne de la fonction de journaliste. Qu'il fasse de la politique : il serait à sa vraie place.

Je l'aurais bien vu à Radio-Paris dans les années 40, brocardant la Résistance parce qu'elle faisait dérailler des trains ou faisait sauter des réserves de munition, menaçant ainsi l'ordre établi...

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https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/12/13/en-espagne-pedro-sanchez-annonce-une-hausse-du-salaire-minimum-de-22_5396733_3234.html?fbclid=IwAR1prv0rNFXg7H5sl0xC_zmT6vNIdwE7xnQ_bne8ZvjnWB1CCvpZPCER0_w

En France, c'est pas possible d'augmenter le SMIC, ça crée du chômage. Ils sont cons ces Espagnols!

Extrait (c'est moi qui souligne):

« Un pays riche ne peut pas avoir des travailleurs pauvres. » Le chef du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, a justifié en ces termes l’augmentation, dès janvier 2019, du salaire minimum (SMI) de 22,3 %, qu’il approuvera lors du conseil des ministres du 21 décembre. Le SMI passera de 637 euros mensuels actuellement à 900 euros (sur quatorze mensualités, soit 1 050 euros par mois sur douze mois). Il s’agit de sa plus forte hausse depuis 1977.

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Contribution à la rupture en cours

https://lundi.am/Contribution-a-la-rupture-en-cours

Citation

Ce texte nous paraît être la meilleure analyse sociologique et politique qui ait été produite jusqu’à maintenant sur le mouvement des gilets jaunes et la séquence actuelle. Nous en remercions chaudement les auteurs. (Pour le compléter, nous incitons vivement nos lectrices et lecteurs à lire Prochaine station : destitution et Gilets jaunes : la classe moyenne peut-elle être révolutionnaire ?.

 

Citation

Décomposés

S’il peut bientôt s’avérer fragile, l’un des principaux mérites de la mobilisation actuelle demeure pour l’heure d’avoir renvoyé au Musée Grévin la rhétorique et le répertoire pratique des mouvements de gauche du siècle passé, tout en réclamant plus de justice et d’égalité, et ce sans reproduire pour autant la geste antifiscale de droite et d’extrême-droite de l’après-guerre. Après l’effondrement des sociaux-démocrates signalé en France par l’élection de Macron, voici donc maintenant celui des communistes, (in)soumis, gauchistes, anarchistes, membres de l’« ultra-gauche » et autres professionnels de la lutte de classes ou porte-paroles radicaux chic : et une majorité d’entre eux, après avoir fait la fine bouche ou s’être pincé le nez, de courir désormais, défaits, à toutes jambes après le mouvement, avec leur groupuscules, syndicats, partis, interventions de presse et billets de blog. Bienvenue dans l’arrière-garde !

Le retard est patent, le défilé est funèbre. Chacun peut pressentir que les appels, les tribunes, les motions, les pétitions, les parcours République-Bastille annoncés en Préfecture, leurs services d’ordre et leur « cortège de tête », les tables de concertation et de négociation entre représentants et gouvernants, le petit théâtre de la représentativité entre les dirigeants ou bien les délégués et « la base », la prise de la parole par voie de presse ou en assemblée générale – bref, que les dernières ruines de l’État-Providence, ou plutôt, de ses formes de contestation, sont parties en fumée : qu’elles sont non seulement inutiles mais surtout obsolètes et dérisoires, vocables d’une langue morte et archi-morte qui risque bien, pourtant, d’être parlée encore longtemps par les fantômes qui viendront les hanter. On peut toujours compter sur les bureaucrates, apprentis ou professionnels, et sur l’armée fournie des intellectuels organiques du néant, pour faire les ventriloques, jouer le grand jeu du Parti, s’imaginer une fois de plus comme l’avant-garde d’un mouvement dont ils sont en réalité les tristes voitures-balais.

...

 

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Entendu tout à l'heure ( 13h52 ) sur BFM ... C'est le présentateur qui parle et qui lâche tranquille :

" Moins de manifestants, moins de tensions, c'est la bonne nouvelle du jour ! "

Tout est dit !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! 😵

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