GdM Posted January 6, 2018 Share Posted January 6, 2018 il y a 12 minutes, nonau a dit : Au vu de la "non réaction" des syndicats majoritaires, on risque fort de se retrouver avec les fameux "jardins d'éveil" communaux dans pas très longtemps...Si on y ajoute la suppression de la taxe d'habitation et des dotations de l'Etat, il est fort à parier qu'une privatisation est dans les cartons... Je n'y crois pas trop (ou ne veux pas y croire... à voir !) car pourquoi alors créer une option Maternelle au CAFIPEMF et nous laisser entendre que peut-être que le jury sera plus regardant dans leurs évaluations sur l'option et sur les manques de formateurs en ce sens (du moins ds le 13). On ne peut pas dire d'un côté : il faut plus de formateurs Maternelle et d'un autre vouloir les isoler de l'éducation nationale. Et puis faire deux concours séparés ne me semble pas non plus envisageable : comment obliger des enseignants de mater à ne faire que de la mater (et inversement) ? Mais peut-être que c'est moi qui suis trop naïf... Link to comment Share on other sites More sharing options...
colmy56 Posted January 6, 2018 Share Posted January 6, 2018 j'ai lu l'article ce matin sur Ouest France , en voici un extrait : ' Dans les écoles suédoises ou finlandaises, il n' y a pas un cri, l'enseignement se fait en souriant '. Mais comment ça se passe en Finlande? A l’école, en Finlande… Saviez-vous que la Finlande a une réputation grandissante en matière d’enseignement ? Ce pays présente des résultats remarquables aux évaluations internationales PISA. Troisième en résultat global en 2009 après Shanghai et la Corée du sud, il arrive en tête pour les performances en lecture, quatrième en math et troisième en sciences. Un vrai succès, alors que la France, malgré ses méthodes élitistes et sa tradition d’excellence incarnée par les Grandes écoles, traîne en queue de peloton. En principe, je ne suis pas fana de ces comparaisons internationales, pas forcément neutres. Mais c’est quand même en Finlande que l’on note le moins de différences de résultats entre garçons et filles, entre catégories sociales et entre Finlandais et étrangers. En outre, il apparaît que les élèves ont un sentiment d’eux mêmes très positif par rapport aux apprentissages. Il y a donc matière à s’interroger sur les raisons d’un tel succès. Cette semaine Mme Déjantée nous a proposé de commenter un article du suédois Dagens Nyheter paru dans le Courrier international d’avril 2012 intitulé « Mais comment font-ils, ces Finlandais ? ». A vrai dire, l’article m’a un peu laissée sur ma faim, ayant déjà pris connaissance de ce modèle grâce au livre de Peter Gumbel, On achève bien les écoliers. J’ai donc fait une petite recherche sur le net et suis tombée sur un long article d’un principal de collège français, M. Paul Robert « L’éducation en Finlande : les secrets d’une étonnante réussite. « chaque élève est important » ». Ce que je retiens de ces deux articles, c’est qu’en Finlande, les élèves réussissent car l’enseignement fait une large place à la personne de l’élève et se structure autour de 4 piliers : – Le bien être à l’école – Des méthodes actives, donnant une grande place à la maîtrise de la langue et à l’initiative personnelle – Une évaluation au service de l’image de soi et des apprentissages – Des enseignants valorisés une salle de classe en Finlande, photo empruntée au site 100% finlande 1/ Le bien être à l’école : Chez les Finlandais, le respect est une valeur importante, il est fondamental pour eux que chaque élève se sente bien à l’école et libre d’être lui-même. Les locaux sont grands (les classes font environ 65 m2 pour une petite vingtaine d’élèves), agréables et propres, dans des établissements de taille modeste. Les relations sont bonnes avec des rapports familiers mais respectueux entre professeurs et enseignants. Les seuils de tolérance des professeurs sont hauts et un comportement gênant n’entraîne pas des sanctions immédiates Avant 7 ans, il n’existe pas de maternelle mais des jardins d’enfants (payants, malgré tout, mais assez peu chers). Le ratio adultes/ enfants fait rêver : par exemple pour une classe de 21 enfants de trois à six ans, il y a deux professeurs, une assistante maternelle et une aide-ménagère. Au jardin d’enfants, on y cherche avant tout à éveiller les aptitudes des enfants sans qu’il y ait de programmes ou d’exigences particulières. La scolarité obligatoire commence à 7 ans (cependant, un enfant motivé peut entrer à l’école à 6 ans, un autre à 8 ans en fonction du rythme propre à chacun). Pour les plus petits, la matinée est réservée aux apprentissages, l’après-midi aux jeux, sports et culture. Le redoublement est proscrit. On a le souci de respecter les rythmes biologiques, les séquences de cours sont limitées jusqu’à 16 ans à 45 minutes. Les effectifs ne peuvent dépasser 25 élèves par classe, la norme est d’environ 20 élèves. Mais les coûts pour la collectivité demeurent raisonnables car il n’y a pas d’inspection, ni de services de « vie scolaires ». L’orientation ne se fait jamais avant 15 ans. Environ 40% des élèves choisissent une voie professionnelle, mais une telle orientation n’est jamais imposée 2/ Les méthodes employées ressemblent aux « méthodes actives » connues en France : exposés, compte-rendu, élaboration de travail personnel. Le professeur n’est pas un maître mais est là pour guider les élèves à faire eux-mêmes. La priorité est donnée à la compréhension de l’écrit et à la maitrise de la langue. En effet, ce sont des compétences centrales qui permettent d’aborder toutes les autres matières. Comme le note Dagens Nyheter, les objectifs sont concrets, raisonnables et clairement explicités aux élèves : « En primaire, l’accent est mis sur la compréhension écrite, dont découlent également les bons résultats obtenus en sciences et en mathématique puisque les élèves comprennent ce qu’on attend d’eux ». Pour M. Paul Robert, en Finlande « les apprentissages initiaux se fond sans violence, sans stress et sans contrainte excessive avec le souci constant de stimuler, de motiver, d’être à l’écoute ». Les élèves plus âgés ont une grande liberté de choix : si le cursus est le même de 7 à 15 ans, au lycée les matières sont à la carte. Il n’y a pas de classe au lycée. Les élèves forment leur programme en choisissant leurs cours (dans un cursus 45 cours sont obligatoires, les 35 autres sont optionnels). Les élèves peuvent choisir par exemple d’étudier la musique avec à la clé un projet de concert ou de se former en gestion d’entreprise en créant une micro-entreprise qu’ils géreront eux-mêmes ! 3/ Concernant l’évaluation, il n’y a pas d’évaluation pour les plus petits, juste une première évaluation pour les enfants à neuf ans puis plus rien jusqu’à 11 ans. On fait confiance à la curiosité naturelle et la soif d’apprendre, pas de stresse on progresse à son rythme. Les familles sont informées par des bulletins réguliers. Cependant selon Paul Robert, des tests sont organisés pour dépister des troubles éventuels (je n’en sais pas plus, mais gageons que ce n’est pas la même chose que ce qui était proposé en France il y a quelques mois). A partir de 13 ans apparaissent les notes qui vont d’abord de 4 à 10. La note 4 correspond à une compétence non maîtrisée (selon Paul Robert, inutile de constituer une « échelle de l’ignorance » en mettant des notes plus basses), les notes supérieures reflètent le degré de maîtrise. Il est toujours possible de repasser ce qui a été raté, tout en continuant sa progression dans les autres matières. Les études secondaires sont sanctionnées par un examen final, noté de 0 à 7. Cette évaluation affiche comme objectifs de ne dévaloriser personne de laisser une chance à l’élève et de lui permettre de se situer par rapport à sa progression. L’angoisse et la compétition sont exclues. 4/ En Finlande, la formation des professeurs se fait selon un cursus universitaire de plusieurs années spécialement dédié, à l’entrée sélective (mais pas plus que les concours français néanmoins). Apparemment, les professeurs reçoivent une formation initiale poussée sur tous les aspects de leur métier. Une fois diplômé, l’enseignant garde un lien avec l’Université et peut participer à la formation de ses nouveaux collègues. Mais surtout, en Finlande, le métier de professeur est perçu comme prestigieux. On voit l’enseignant comme un professionnel capable : tout le monde fait confiance au professeur, qu’on considère comme un crack dans son domaine A tel point, que le corps d’inspection a été supprimé ! En conséquence, la liberté pédagogique est très élevée. Les relations que les enseignant entretiennent avec les élèves et leur famille sont aussi très différentes de celles habituelles chez nous. Les professeurs sont proches des élèves puisqu’ils prennent aussi en charge « la vie scolaire » tel que la surveillance des couloirs. Ils n’hésitent pas non plus à se rendre au domicile des élèves pour rencontrer leurs familles. Ainsi, c’est paraît-il en Finlande que l’on rencontre le plus d’enseignants fiers de leur système éducatif et heureux dans leur profession… Alors, on pourra toujours objecter que la Finlande est un pays aux traditions bien différentes du nôtre (par exemple, là bas, voir une icône religieuse affichée dans une salle de classe est admis). Mais pourtant, il faut remarquer que la Finlande avait jusqu’aux années 1970 un système élitiste avec orientation précoce mais qu’elle a su prendre la décision d’en changer radicalement. Je trouve qu’il y a plein d’idées à emprunter à la Finlande. Des décisions politiques sont bien sûr à prendre pour faire du « modèle finlandais » une réalité chez nous. Mais en attendant, la Finlande nous montre une autre façon de considérer les rapports professeurs/élèves, qui, en France, demeurent remplis de méfiance réciproque. Cet exemple nous incite aussi à adopter une vision différente de l’organisation des apprentissages, en laissant de côté le modèle du maître « tout-puissant » et du bon élève soumis et obéissant (chez nous, pour beaucoup, le « bon maître » est celui qui dicte son cours à une classe silencieuse) . Et tout ça, ce serait quand même déjà une sacrée révolution ! Pour venir rendre visite à mon blog, c’est par là (et ça me fait toujours plaisir !) Je rêve moi aussi d'une classe de 65 m2 avec 20 élèves, mais non j' ai 31 TPS/PS dans 45 m2! Link to comment Share on other sites More sharing options...
cyrille1 Posted January 6, 2018 Share Posted January 6, 2018 Je mets l'article de Ouest France : https://www.ouest-france.fr/education/ecole/entretien-blanquer-s-appuie-sur-un-neuropsychiatre-pour-penser-la-maternelle-de-demain-5484676 Link to comment Share on other sites More sharing options...
ronin Posted January 6, 2018 Share Posted January 6, 2018 Oui, alors la Finlande très bien mais c'est 35 % de budget de plus que nous, le plus fort taux de suicides de jeunes d'Europe, pas de sélection avant 15 ans mais une sélection rigoureuse à l'entrée en fac où les profs se plaignent de la baisse de niveau. On nous bassine avec la Finlande car elle a bien appliquée les consignes de l'OCDE. Mais ils se cassent la gueule dans les derniers résultats PISA, la Suède qui avait commencé les mêmes réformes est en train de revenir en arrière et les pays d'Asie ont de meilleurs résultats en faisant tout l'inverse. Alors la Finlande dont on nous bassine depuis 15 ans, moi ça me fatigue. Effectivement, que l'on nous paye décemment, forme correctement, diminue le nombre d'élèves, respecte et foute la paix et après on en reparle. 1 2 Link to comment Share on other sites More sharing options...
framboise sauvage Posted January 6, 2018 Share Posted January 6, 2018 il y a une heure, colmy56 a dit : j'ai lu l'article ce matin sur Ouest France , en voici un extrait : ' Dans les écoles suédoises ou finlandaises, il n' y a pas un cri, l'enseignement se fait en souriant '. Mais comment ça se passe en Finlande? A l’école, en Finlande… Saviez-vous que la Finlande a une réputation grandissante en matière d’enseignement ? Ce pays présente des résultats remarquables aux évaluations internationales PISA. Troisième en résultat global en 2009 après Shanghai et la Corée du sud, il arrive en tête pour les performances en lecture, quatrième en math et troisième en sciences. Un vrai succès, alors que la France, malgré ses méthodes élitistes et sa tradition d’excellence incarnée par les Grandes écoles, traîne en queue de peloton. En principe, je ne suis pas fana de ces comparaisons internationales, pas forcément neutres. Mais c’est quand même en Finlande que l’on note le moins de différences de résultats entre garçons et filles, entre catégories sociales et entre Finlandais et étrangers. En outre, il apparaît que les élèves ont un sentiment d’eux mêmes très positif par rapport aux apprentissages. Il y a donc matière à s’interroger sur les raisons d’un tel succès. Cette semaine Mme Déjantée nous a proposé de commenter un article du suédois Dagens Nyheter paru dans le Courrier international d’avril 2012 intitulé « Mais comment font-ils, ces Finlandais ? ». A vrai dire, l’article m’a un peu laissée sur ma faim, ayant déjà pris connaissance de ce modèle grâce au livre de Peter Gumbel, On achève bien les écoliers. J’ai donc fait une petite recherche sur le net et suis tombée sur un long article d’un principal de collège français, M. Paul Robert « L’éducation en Finlande : les secrets d’une étonnante réussite. « chaque élève est important » ». Ce que je retiens de ces deux articles, c’est qu’en Finlande, les élèves réussissent car l’enseignement fait une large place à la personne de l’élève et se structure autour de 4 piliers : – Le bien être à l’école – Des méthodes actives, donnant une grande place à la maîtrise de la langue et à l’initiative personnelle – Une évaluation au service de l’image de soi et des apprentissages – Des enseignants valorisés une salle de classe en Finlande, photo empruntée au site 100% finlande 1/ Le bien être à l’école : Chez les Finlandais, le respect est une valeur importante, il est fondamental pour eux que chaque élève se sente bien à l’école et libre d’être lui-même. Les locaux sont grands (les classes font environ 65 m2 pour une petite vingtaine d’élèves), agréables et propres, dans des établissements de taille modeste. Les relations sont bonnes avec des rapports familiers mais respectueux entre professeurs et enseignants. Les seuils de tolérance des professeurs sont hauts et un comportement gênant n’entraîne pas des sanctions immédiates Avant 7 ans, il n’existe pas de maternelle mais des jardins d’enfants (payants, malgré tout, mais assez peu chers). Le ratio adultes/ enfants fait rêver : par exemple pour une classe de 21 enfants de trois à six ans, il y a deux professeurs, une assistante maternelle et une aide-ménagère. Au jardin d’enfants, on y cherche avant tout à éveiller les aptitudes des enfants sans qu’il y ait de programmes ou d’exigences particulières. La scolarité obligatoire commence à 7 ans (cependant, un enfant motivé peut entrer à l’école à 6 ans, un autre à 8 ans en fonction du rythme propre à chacun). Pour les plus petits, la matinée est réservée aux apprentissages, l’après-midi aux jeux, sports et culture. Le redoublement est proscrit. On a le souci de respecter les rythmes biologiques, les séquences de cours sont limitées jusqu’à 16 ans à 45 minutes. Les effectifs ne peuvent dépasser 25 élèves par classe, la norme est d’environ 20 élèves. Mais les coûts pour la collectivité demeurent raisonnables car il n’y a pas d’inspection, ni de services de « vie scolaires ». L’orientation ne se fait jamais avant 15 ans. Environ 40% des élèves choisissent une voie professionnelle, mais une telle orientation n’est jamais imposée 2/ Les méthodes employées ressemblent aux « méthodes actives » connues en France : exposés, compte-rendu, élaboration de travail personnel. Le professeur n’est pas un maître mais est là pour guider les élèves à faire eux-mêmes. La priorité est donnée à la compréhension de l’écrit et à la maitrise de la langue. En effet, ce sont des compétences centrales qui permettent d’aborder toutes les autres matières. Comme le note Dagens Nyheter, les objectifs sont concrets, raisonnables et clairement explicités aux élèves : « En primaire, l’accent est mis sur la compréhension écrite, dont découlent également les bons résultats obtenus en sciences et en mathématique puisque les élèves comprennent ce qu’on attend d’eux ». Pour M. Paul Robert, en Finlande « les apprentissages initiaux se fond sans violence, sans stress et sans contrainte excessive avec le souci constant de stimuler, de motiver, d’être à l’écoute ». Les élèves plus âgés ont une grande liberté de choix : si le cursus est le même de 7 à 15 ans, au lycée les matières sont à la carte. Il n’y a pas de classe au lycée. Les élèves forment leur programme en choisissant leurs cours (dans un cursus 45 cours sont obligatoires, les 35 autres sont optionnels). Les élèves peuvent choisir par exemple d’étudier la musique avec à la clé un projet de concert ou de se former en gestion d’entreprise en créant une micro-entreprise qu’ils géreront eux-mêmes ! 3/ Concernant l’évaluation, il n’y a pas d’évaluation pour les plus petits, juste une première évaluation pour les enfants à neuf ans puis plus rien jusqu’à 11 ans. On fait confiance à la curiosité naturelle et la soif d’apprendre, pas de stresse on progresse à son rythme. Les familles sont informées par des bulletins réguliers. Cependant selon Paul Robert, des tests sont organisés pour dépister des troubles éventuels (je n’en sais pas plus, mais gageons que ce n’est pas la même chose que ce qui était proposé en France il y a quelques mois). A partir de 13 ans apparaissent les notes qui vont d’abord de 4 à 10. La note 4 correspond à une compétence non maîtrisée (selon Paul Robert, inutile de constituer une « échelle de l’ignorance » en mettant des notes plus basses), les notes supérieures reflètent le degré de maîtrise. Il est toujours possible de repasser ce qui a été raté, tout en continuant sa progression dans les autres matières. Les études secondaires sont sanctionnées par un examen final, noté de 0 à 7. Cette évaluation affiche comme objectifs de ne dévaloriser personne de laisser une chance à l’élève et de lui permettre de se situer par rapport à sa progression. L’angoisse et la compétition sont exclues. 4/ En Finlande, la formation des professeurs se fait selon un cursus universitaire de plusieurs années spécialement dédié, à l’entrée sélective (mais pas plus que les concours français néanmoins). Apparemment, les professeurs reçoivent une formation initiale poussée sur tous les aspects de leur métier. Une fois diplômé, l’enseignant garde un lien avec l’Université et peut participer à la formation de ses nouveaux collègues. Mais surtout, en Finlande, le métier de professeur est perçu comme prestigieux. On voit l’enseignant comme un professionnel capable : tout le monde fait confiance au professeur, qu’on considère comme un crack dans son domaine A tel point, que le corps d’inspection a été supprimé ! En conséquence, la liberté pédagogique est très élevée. Les relations que les enseignant entretiennent avec les élèves et leur famille sont aussi très différentes de celles habituelles chez nous. Les professeurs sont proches des élèves puisqu’ils prennent aussi en charge « la vie scolaire » tel que la surveillance des couloirs. Ils n’hésitent pas non plus à se rendre au domicile des élèves pour rencontrer leurs familles. Ainsi, c’est paraît-il en Finlande que l’on rencontre le plus d’enseignants fiers de leur système éducatif et heureux dans leur profession… Alors, on pourra toujours objecter que la Finlande est un pays aux traditions bien différentes du nôtre (par exemple, là bas, voir une icône religieuse affichée dans une salle de classe est admis). Mais pourtant, il faut remarquer que la Finlande avait jusqu’aux années 1970 un système élitiste avec orientation précoce mais qu’elle a su prendre la décision d’en changer radicalement. Je trouve qu’il y a plein d’idées à emprunter à la Finlande. Des décisions politiques sont bien sûr à prendre pour faire du « modèle finlandais » une réalité chez nous. Mais en attendant, la Finlande nous montre une autre façon de considérer les rapports professeurs/élèves, qui, en France, demeurent remplis de méfiance réciproque. Cet exemple nous incite aussi à adopter une vision différente de l’organisation des apprentissages, en laissant de côté le modèle du maître « tout-puissant » et du bon élève soumis et obéissant (chez nous, pour beaucoup, le « bon maître » est celui qui dicte son cours à une classe silencieuse) . Et tout ça, ce serait quand même déjà une sacrée révolution ! Pour venir rendre visite à mon blog, c’est par là (et ça me fait toujours plaisir !) Je rêve moi aussi d'une classe de 65 m2 avec 20 élèves, mais non j' ai 31 TPS/PS dans 45 m2! Merci pour cet article très intéressant et qui fait rêver... Link to comment Share on other sites More sharing options...
ptitangel Posted January 6, 2018 Share Posted January 6, 2018 Ben c'est sûr en maternelle, donnez moi une grande classe avec moins de 20 élèves, un collègue en plus, une ATSEM à plein temps et une aide-ménagère.... Et je pense que la maternelle pourra jouer son rôle sur la maîtrise du langage et sur la sécurité affective. En fait, moins de 20 élèves et une ATSEM à temps plein, ce serait déjà énorme... 1 Link to comment Share on other sites More sharing options...
abel27 Posted January 6, 2018 Share Posted January 6, 2018 J'adore le "Les seuils de tolérance des professeurs sont hauts et un comportement gênant n’entraîne pas des sanctions immédiates." Est-ce qu'ils ont aussi les gamins en attente de soins (ou de place) depuis x années qui retournent la classe, agressent les autres élèves et l'enseignant... etc ? Ou ils ont une prise en charge du handicap moins hypocrite qu'en France ? Bon, remarque, en France aussi, un comportement gênant n'entraîne pas de sanctions... puisqu'on n'en a pas... 3 Link to comment Share on other sites More sharing options...
cleo17fr Posted January 6, 2018 Share Posted January 6, 2018 il y a une heure, ptitangel a dit : Ben c'est sûr en maternelle, donnez moi une grande classe avec moins de 20 élèves, un collègue en plus, une ATSEM à plein temps et une aide-ménagère.... Et je pense que la maternelle pourra jouer son rôle sur la maîtrise du langage et sur la sécurité affective. En fait, moins de 20 élèves et une ATSEM à temps plein, ce serait déjà énorme... Encore plus facile, 20 élèves maximum ( mais on accepte 20) et l'asem à temps plein. Ce serait déjà bien ! Link to comment Share on other sites More sharing options...
HappyPomme Posted January 6, 2018 Share Posted January 6, 2018 J'ai connu, au gré de mes remplacements, une ville dans laquelle chaque classe de maternelle a une atsem à temps plein (oui, même en GS). J'ai à chaque fois été surprise (oui, j'oubliais d'une fois sur l'autre que c'était possible ) mais ravie. C'est tellement confortable d'être au moins à deux tout le temps Link to comment Share on other sites More sharing options...
Pepettebond Posted January 6, 2018 Share Posted January 6, 2018 Pour ce qui est des Atsem ou des enseignants en maternelle un seul point me semble incontournable: Le niveau de langue.... Pour que les enfants aient en permanence un modèle riche, correct, voire de haut niveau c'est au moment du recrutement que cela se joue.... J'aime bien y entendre : Y va venir que je soigne, ou y va se faire voir parce que rien à..., ou elle a sept z oiseaux.... Mais je ne suis pas sûre que cela ne nivele pas par les bas.... Pas d'autres choix que d'avoir un recrutement intransigeant pour le niveau de langue orale. 1 1 Link to comment Share on other sites More sharing options...
cat99 Posted January 6, 2018 Share Posted January 6, 2018 il y a une heure, Pepettebond a dit : Pour ce qui est des Atsem ou des enseignants en maternelle un seul point me semble incontournable: Le niveau de langue.... Pour que les enfants aient en permanence un modèle riche, correct, voire de haut niveau c'est au moment du recrutement que cela se joue.... J'aime bien y entendre : Y va venir que je soigne, ou y va se faire voir parce que rien à..., ou elle a sept z oiseaux.... Mais je ne suis pas sûre que cela ne nivele pas par les bas.... Pas d'autres choix que d'avoir un recrutement intransigeant pour le niveau de langue orale. ou bien " tu te fous de moi !" mais pour le recrutement je pense qu'on cherche aussi à utiliser des contrats moins onéreux... L'enfant n'est pas la priorité... Une école sans cri avec 34 TPS PS c'est impossible... Link to comment Share on other sites More sharing options...
3caille Posted January 6, 2018 Share Posted January 6, 2018 il y a une heure, Pepettebond a dit : Pour ce qui est des Atsem ou des enseignants en maternelle un seul point me semble incontournable: Le niveau de langue.... Pour que les enfants aient en permanence un modèle riche, correct, voire de haut niveau c'est au moment du recrutement que cela se joue.... J'aime bien y entendre : Y va venir que je soigne, ou y va se faire voir parce que rien à..., ou elle a sept z oiseaux.... Mais je ne suis pas sûre que cela ne nivele pas par les bas.... Pas d'autres choix que d'avoir un recrutement intransigeant pour le niveau de langue orale. Suis Ok pour le niveau de langue. Une des atsems avec qui j'ai travaillé : T'as mouillé ton pantalon ta mère va te gueuler dessus.... Rangez moi ce bordel.... Et toi tu repasses derrière: Elle va te gronder.... ce désordre.... La grande classe..... Après d'autres points me semblent incontournables mais je dois être trop exigeante Un peu de psycho de l'enfant, quelques connaissances et pratiques en arts, en littérature de jeunesse, des connaissances sur comment on apprend à parler, à lire, à écrire et puis des comment gérer un groupe, et puis .... Link to comment Share on other sites More sharing options...
cat99 Posted January 6, 2018 Share Posted January 6, 2018 il y a 2 minutes, caille67 a dit : Suis Ok pour le niveau de langue. Une des atsems avec qui j'ai travaillé : T'as mouillé ton pantalon ta mère va te gueuler dessus.... Rangez moi ce bordel.... Et toi tu repasses derrière: Elle va te gronder.... ce désordre.... La grande classe..... Après d'autres points me semblent incontournables mais je dois être trop exigeante Un peu de psycho de l'enfant, quelques connaissances et pratiques en arts, en littérature de jeunesse, des connaissances sur comment on apprend à parler, à lire, à écrire et puis des comment gérer un groupe, et puis .... Là ce serait le rêve Link to comment Share on other sites More sharing options...
montagny Posted January 6, 2018 Share Posted January 6, 2018 Il y a 4 heures, abel27 a dit : J'adore le "Les seuils de tolérance des professeurs sont hauts et un comportement gênant n’entraîne pas des sanctions immédiates." Est-ce qu'ils ont aussi les gamins en attente de soins (ou de place) depuis x années qui retournent la classe, agressent les autres élèves et l'enseignant... etc ? Ou ils ont une prise en charge du handicap moins hypocrite qu'en France ? Bon, remarque, en France aussi, un comportement gênant n'entraîne pas de sanctions... puisqu'on n'en a pas... en Finlande c'est inclusion à fond mais avec pas mal de prof spé dans les écoles. Link to comment Share on other sites More sharing options...
abel27 Posted January 6, 2018 Share Posted January 6, 2018 il y a 20 minutes, montagny a dit : en Finlande c'est inclusion à fond mais avec pas mal de prof spé dans les écoles. Donc une prise en charge du handicap qui ne se résume pas à de la différenciation pédagogique par l'enseignant seul dans la classe en attente d'une avs un jour peut-être. Je ne suis pas contre l'inclusion, je suis contre cette hypocrisie de dire qu'on peut mettre n'importe quel gamin avec n'importe quel handicap dans une classe ordinaire, avec les effectifs qu'on a actuellement, des avs sous-payés et peu formés et dire que ça va le faire progresser juste par contact avec les autres enfants... Link to comment Share on other sites More sharing options...
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