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Nouveau bac : début chaotique des E3C dans les lycées


prof désécol

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Petit rappel :

Les "Epreuves communes de contrôle continu", appelés E3C dans le jargon, sont mises en place pour le nouveau bac. Celles-ci donneront lieu à trois sessions - deux en première, une en terminale - et compteront globalement pour 30% de la note finale.

La première vague, censée se dérouler entre le 20 janvier et le 28 février, porte sur l'histoire-géographie, les langues vivantes 1 et 2 et les mathématiques pour la voie technologique.

Chaque établissement est chargé de les organiser localement. Les professeurs des disciplines concernées sélectionnent trois ou quatre sujets tirés d'une banque nationale de sujets, parmi lesquels le proviseur fait son choix. Les épreuves se déroulent en classe, en principe en configuration habituelle et, de préférence, en même temps pour l'ensemble des élèves d'un même lycée (mais ce n’est pas obligatoire). Puis les copies, anonymisées, sont scannées - à raison de 80 à 100 copies par minute! -, dématérialisées, et corrigées par des enseignants qui n’ont pas les candidats pour élèves. Une commission académique d'harmonisation doit ensuite veiller à ce qu'il n'y ait pas de discordance manifeste entre les notes.

https://www.lejdd.fr/Societe/Education/nouveau-baccalaureat-quest-ce-que-les-e3c-3946286

Mais ça coince un peu partout...

 

 

Modifié par prof désécol
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https://www.humanite.fr/education-e3c-lecole-de-la-repression-684149

Citation

Éducation. E3C, l’école de la répression

Un retour à la réalité ? En déplacement lundi 3 février dans l’Essonne, Jean-Michel Blanquer a enfin concédé que les E3C (épreuves communes de contrôle continu) étaient perturbées dans environ 10 % des lycées et que, « sur ces 10 %, une partie a dû avoir un report des épreuves ». Une évolution notable puisque une semaine plus tôt, le ministre assurait encore que tout se passait bien et que les seuls problèmes venaient de ceux qui les suscitaient pour pouvoir les dénoncer. Reste que ces 10 % semblent toujours bien éloignés de la réalité, et du véritable chaos engendré dans un nombre grandissant d’établissements à travers le pays.

Des blocages de plus en plus fréquents

Selon une estimation du principal syndicat des personnels de direction, le SNPDEN-Unsa, les reports d’épreuves et perturbations diverses toucheraient 30 % des établissements – un chiffre peu suspect d’exagération de la part d’un syndicat favorable à la réforme du bac, et donc à la création des E3C. Secrétaire nationale du Snes-FSU (premier syndicat des enseignants du secondaire), Claire Guéville estime qu’entre « les blocages et les mobilisations, d’une part, d’autre part les dysfonctionnements dus à l’organisation même des E3C, il n’y a quasiment pas un seul établissement où ces examens se sont déroulés normalement ». Elle évalue à « plus de 500 les établissements mobilisés avant le week-end dernier, alors que la majeure partie des E3C va se dérouler cette semaine ». Les modalités de ces rassemblements ? Très variées, du simple rassemblement avec distribution de tracts au blocage partiel ou total, en passant par des happenings divers : port de tutus roses, de masques respiratoires…

Cependant, note la syndicaliste, « les blocages deviennent de plus en plus fréquents » avec, en réponse, une répression de plus en plus dure. Du fait de la présence fréquente des forces de l’ordre aux abords, et parfois même à l’intérieur des établissements, les cas de garde à vue se multiplient : au Mans, au lycée Ravel à Paris… Lundi matin, au lycée du Grésivaudan, à Meylan (Isère), un élève a été également interpellé de manière brutale. Sur les réseaux sociaux, des vidéos montrent au moins trois policiers entourant le jeune homme seul, le jetant à terre et l’immobilisant face contre sol avec un genou sur le crâne. Au lycée Gustave-Eiffel de Gagny (Seine-Saint-Denis), les élèves qui avaient témoigné dans l’Humanité du 29 janvier auraient, nous confie un enseignant, fait l’objet de pressions de la part d’un CPE (conseiller principal d’éducation). Lundi, six autres élèves ont été arrêtés dans la nuit, alors qu’ils tentaient de construire un barrage devant l’établissement, et placés en garde à vue. Tous devaient avoir été libérés avant lundi soir.

Dans ce contexte, les chefs d’établissement se trouvent pris entre deux feux : une hiérarchie qui les enjoint d’organiser coûte que coûte les examens et les incite à manier le bâton (sanctions disciplinaires, voire plainte au pénal contre les enseignants grévistes, zéro pointé aux élèves absents aux E3C), et, sur le terrain, des élèves, des enseignants, parfois des parents qui demandent le report ou l’annulation des épreuves. « En vingt ans, je n’ai jamais vu un tel contexte », avoue Igor Garncarzyk, secrétaire national du Snupden-FSU (syndicat des personnels de direction). Minoritaire, son syndicat demande l’annulation des E3C et leur regroupement en une épreuve nationale en fin d’année : c’est la seule manière, selon lui, de revenir au calme aujourd’hui, de rétablir l’équité entre les candidats et de ne pas « faire voler en éclats le cadre national » du bac. Lequel risque de ne pas sortir indemne de cette épreuve de force.

 

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https://www.lemonde.fr/education/article/2020/02/03/epreuves-du-bac-perturbees-des-menaces-de-sanctions-contre-les-enseignants_6028206_1473685.html

Citation

Epreuves du bac perturbées : des menaces de sanctions contre les enseignants

Plusieurs rectorats ont envoyé des courriers aux grévistes et certains ont porté plainte. Les professeurs dénoncent une « criminalisation de l’action syndicale ».

Temps de 

« En trente ans de syndicalisme, je n’avais jamais reçu une lettre comme celle-là. » Cet enseignant du lycée Bourdelle de Montauban (Tarn-et-Garonne) – qui a préféré garder l’anonymat, comme tous les professeurs interrogés – n’en revient pas.

Pour avoir pénétré dans l’enceinte de son propre établissement le 20 janvier lors du blocage des épreuves communes de contrôle continu, les E3C, il a reçu un courrier du recteur de Toulouse lui rappelant les obligations statutaires de neutralité et de dignité des fonctionnaires et l’article du code pénal qui punit d’un an d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende l’intrusion dans un établissement scolaire « dans le but d’[en] troubler la tranquillité ou le bon ordre ».

Cinq autres enseignants du lycée Bourdelle et neuf du lycée Clément-Marot de Cahors ont reçu le même courrier. « Il convenait de distinguer le droit de grève du fait de pénétrer dans l’enceinte d’un lycée pour perturber un examen », précise au Monde le rectorat de Toulouse. « On n’a insulté personne, s’indigne de son côté l’enseignant. On a tous très peur, et on ne se sent plus du tout respectés dans nos opinions. »

Article réservé à nos abonnés Lire aussi « En ce moment, c’est l’hystérie » : des proviseurs sévères sur les épreuves de contrôle continu du nouveau bac

Dans plusieurs académies, des menaces de sanctions ont été observées à l’encontre de fonctionnaires ayant participé à perturber le déroulement des épreuves du nouveau bac. Celles-ci sont rejetées par une partie de la communauté enseignante, qui regrette leur impréparation et dénonce des conditions inéquitables de passation.

Des plaintes déposées

A Nîmes, une vingtaine de professeurs du lycée Alphonse-Daudet ont reçu un courrier du rectorat de Montpellier, pour avoir refusé d’organiser les E3C dans leur lycée, le 13 janvier. « Les collègues ont répondu qu’ils s’étaient mis en grève et que ce droit les protégeait, explique le responsable local du SNES-FSU, syndicat majoritaire dans le second degré. A la suite de ça, le rectorat a renoncé à engager des sanctions disciplinaires. » Ailleurs, les proviseurs de l’académie d’Aix-Marseille ont reçu un courrier du recteur les enjoignant à rappeler, « avec pédagogie mais si besoin avec fermeté », les sanctions encourues par les professeurs « entrés dans une logique de rébellion qui est la négation complète du statut de fonctionnaire ».

Parfois, l’éducation nationale est allée jusqu’à déposer une plainte. C’est le cas à Clermont-Ferrand, ou cinq participants au blocage du lycée Blaise-Pascal le 18 janvier ont été entendus par la police sous le régime de l’audition libre, le 29 janvier, dans le cadre d’une enquête ouverte pour « infraction d’intrusion non-autorisée dans un établissement d’enseignement ».

 

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Ma fille est en première, "premier cru" de cette réforme ridicule!

 

Même ses profs, à demi-mots, m'ont fait comprendre que du coup les élèves sont stressés en permanence et les programmes sont plus difficiles que les années précédentes!

 

Je confirme, car mon fils aîné a passé son BAC l'année dernière et il avait moins de pression et moins de stress en première et terminale, et surtout moins e travail à faire...

 

Bref....

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Un bac stressant qui est détruit dans sa dimension de diplôme national! Cette "réforme" rompt une nouvelle fois avec le principe d'égalité. Nous nous dirigeons plus que jamais vers un bac qui aura une valeur différente suivant le lycée dans lequel il est passé. Pire, il n'aura plus de valeur du tout puisque ce sont les professeurs de ce lycée qui corrigeront et qui choisiront les sujets... Quand on couple cette régression avec une autre comme Parcoursup on s'achemine vers un accroissement des inégalités car l'admission dans une filière de son choix se fera en fonction du lycée fréquenté... 

 

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Le 05/02/2020 à 12:10, Dantès a dit :

Un bac stressant qui est détruit dans sa dimension de diplôme national! (...) Pire, il n'aura plus de valeur du tout

Tu es en retard d'une guerre...

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Dans le lycée de ma fille et dans un autre de Rennes, beaucoup trop de perturbations, épreuves annulées et reportées dans le plus petit des deux, plus facile à surveiller par... les forces de l'ordre. Les séries technologiques ont passé les épreuves en amphi après que les CRS ont vérifié leur identité et leur convocation pour pénétrer dans l'établissement ! Une dizaine de véhicules de CRS devant l'établissement...

Ils ont eu leurs 4 épreuves la même journée les uns sur les autres dans un amphi, avec, d'après une copine de ma fille, des conditions exécrables notamment pour la compréhension orale en Langues vivantes (passer une piste sonore dans un amphi avec des gens qui toussent bien fort, probablement volontairement pour perturber l'épreuve...).

Ma fille qui est en filière générale doit aller dans ce même lycée lundi pour passer les trois épreuves. Les élèves seront très probablement accueillis à nouveau par les CRS... Ils auront interdiction de sortir de l'établissement à la pause de midi. Ils ne pourront partir que lorsque ce sera la fin de toutes les épreuves : un élève qui quitte la "salle d'examen" (un amphi bondé) avant la fin ne pourra sortir du lycée. 

Au départ, les trois épreuves devaient avoir lieu sur des journées différentes. Beaucoup plus facile de se remobiliser si on a l'impression d'avoir foiré une épreuve et qu'il faut enchaîner les autres.

Quelles conditions formidables ! Quelle équité !

https://www-liberation-fr.cdn.ampproject.org/v/s/www.liberation.fr/amphtml/france/2020/02/05/rennes-ou-est-l-egalite-de-traitement-avec-les-autres-lycees_1777450?amp_js_v=a3&amp_gsa=1&usqp=mq331AQCKAE%3D#aoh=15811438812464&referrer=https%3A%2F%2Fwww.google.com&amp_tf=Source %3A %1%24s&ampshare=https%3A%2F%2Fwww.liberation.fr%2Ffrance%2F2020%2F02%2F05%2Frennes-ou-est-l-egalite-de-traitement-avec-les-autres-lycees_1777450

 

  • Triste 1
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il y a une heure, Argon a dit :

Tu es en retard d'une guerre...

Comme pour les hôpitaux pour détruire ils créent une défaillance, ce processus est engagé depuis 1989 pour quel objectif? Détruire ce diplôme national. Le MEDEF en rêve car les grilles salariales sont basées sur les diplômes. Plus de diplômes, les salaires seront basées sur de vagues compétences rattachées sur aucune réglementation. A mettre en parallèle avec l'arrivée des compétences dans notre système scolaire.

Là nous arrivons à la fin du processus...Sans que personne ne bouge.

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il y a 53 minutes, manolmeh a dit :

Dans le lycée de ma fille et dans un autre de Rennes, beaucoup trop de perturbations, épreuves annulées et reportées dans le plus petit des deux, plus facile à surveiller par... les forces de l'ordre. Les séries technologiques ont passé les épreuves en amphi après que les CRS ont vérifié leur identité et leur convocation pour pénétrer dans l'établissement ! Une dizaine de véhicules de CRS devant l'établissement...

Ils ont eu leurs 4 épreuves la même journée les uns sur les autres dans un amphi, avec, d'après une copine de ma fille, des conditions exécrables notamment pour la compréhension orale en Langues vivantes (passer une piste sonore dans un amphi avec des gens qui toussent bien fort, probablement volontairement pour perturber l'épreuve...).

Ma fille qui est en filière générale doit aller dans ce même lycée lundi pour passer les trois épreuves. Les élèves seront très probablement accueillis à nouveau par les CRS... Ils auront interdiction de sortir de l'établissement à la pause de midi. Ils ne pourront partir que lorsque ce sera la fin de toutes les épreuves : un élève qui quitte la "salle d'examen" (un amphi bondé) avant la fin ne pourra sortir du lycée. 

Au départ, les trois épreuves devaient avoir lieu sur des journées différentes. Beaucoup plus facile de se remobiliser si on a l'impression d'avoir foiré une épreuve et qu'il faut enchaîner les autres.

Quelles conditions formidables ! Quelle équité !

https://www-liberation-fr.cdn.ampproject.org/v/s/www.liberation.fr/amphtml/france/2020/02/05/rennes-ou-est-l-egalite-de-traitement-avec-les-autres-lycees_1777450?amp_js_v=a3&amp_gsa=1&usqp=mq331AQCKAE%3D#aoh=15811438812464&referrer=https%3A%2F%2Fwww.google.com&amp_tf=Source %3A %1%24s&ampshare=https%3A%2F%2Fwww.liberation.fr%2Ffrance%2F2020%2F02%2F05%2Frennes-ou-est-l-egalite-de-traitement-avec-les-autres-lycees_1777450

 

C'est grave! On voit le vrai visage de ces libéraux ! Des fous furieux prêts à tout pour faire passer leurs régressions. Une sorte de régime de Vichy bis.

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