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Le monde d'après...


André Jorge

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Une vingtaine d’organisations syndicales, associatives et environnementales ont appelé à préparer « le jour d’après ».
Ce texte peut être vu comme le résultat de vingt ans de travail militant et théorique, qui doit beaucoup au mouvement altermondialiste. 

 

 

 

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La vision de Michel Houellebecq :

https://www.franceinter.fr/emissions/lettres-d-interieur/lettres-d-interieur-04-mai-2020

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[...] Déjà, je ne crois pas une demi-seconde aux déclarations du genre « rien ne sera plus jamais comme avant ». Au contraire, tout restera exactement pareil. Le déroulement de cette épidé­mie est même remarquablement normal. L’Occident n’est pas pour l’éternité, de droit divin, la zone la plus riche et la plus développée du monde ; c’est fini, tout ça, depuis quelque temps déjà, ça n’a rien d’un scoop. Si on examine, même, dans le détail, la France s’en sort un peu mieux que l’Espagne et que l’Italie, mais moins bien que l’Allemagne ; là non plus, ça n’a rien d’une grosse surprise.

Le coronavirus, au contraire, devrait avoir pour principal résultat d’accélérer certai­nes muta­tions en cours. Depuis pas mal d’années, l’ensemble des évolutions technologiques, qu’elles soient mineures (la vidéo à la demande, le paiement sans contact) ou majeures (le télétravail, les achats par Internet, les réseaux sociaux) ont eu pour principale conséquence (pour principal objectif ?) de dimi­nuer les contacts matériels, et surtout humains. L’épidémie de coronavirus offre une magni­fique raison d’être à cette tendance lourde : une certaine obsolescence qui semble frapper les relations humaines. Ce qui me fait penser à une comparaison lumineuse que j’ai relevée dans un texte anti-PMA rédigé par un groupe d’activistes appelés « Les chim­panzés du futur » (j’ai découvert ces gens sur Internet ; je n’ai jamais dit qu’Internet n’avait que des inconvénients). Donc, je les cite : « D’ici peu, faire des enfants soi-même, gratuitement et au hasard, semblera aussi incongru que de faire de l’auto-stop sans plateforme web. » Le covoiturage, la colocation, on a les utopies qu’on mérite, enfin passons.

Il serait tout aussi faux d’affirmer que nous avons redécouvert le tragique, la mort, la finitude, etc. La tendance depuis plus d’un demi-siècle maintenant, bien décrite par Philippe Ariès, aura été de dissimuler la mort, autant que possible ; eh bien, jamais la mort n’aura été aussi discrète qu’en ces dernières semaines. Les gens meurent seuls dans leurs chambres d’hôpital ou d’EHPAD, on les enterre aussitôt (ou on les inci­nère ? l’incinéra­tion est davantage dans l’esprit du temps), sans convier person­ne, en secret. Morts sans qu’on en ait le moindre témoignage, les victimes se résument à une unité dans la statistique des morts quoti­diennes, et l’angoisse qui se répand dans la population à mesure que le total augmente a quelque chose d’étrangement abstrait.

Un autre chiffre aura pris beaucoup d’importance en ces semaines, celui de l’âge des malades. Jusqu’à quand convient-il de les réanimer et de les soigner ? 70, 75, 80 ans ? Cela dépend, apparem­ment, de la région du monde où l’on vit ; mais jamais en tout cas on n’avait exprimé avec une aussi tranquille impudeur le fait que la vie de tous n’a pas la même valeur ; qu’à partir d’un certain âge (70, 75, 80 ans ?), c’est un peu comme si l’on était déjà mort.

Toutes ces tendances, je l’ai dit, existaient déjà avant le coronavirus ; elles n’ont fait que se manifes­ter avec une évidence nouvelle. Nous ne nous réveillerons pas, après le confinement, dans un nouveau monde ; ce sera le même, en un peu pire.

Michel HOUELLEBECQ

 

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Merci, c'est une vidéo très intéressante. :) ça donne un peu d'espoir quand on entend les politiques dire qu'ils faut encore accentuer la croissance économique... Pourquoi faut-il encore aller plus loin si c'est pour creuser davantage les inégalités et enfoncer la nature...

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Quand je vois le peu d'intérêt pour ce post et d'autres, je me dis que demain ne pourra qu'être pire.

Ils ne lâcheront rien

Or la réponse est très simple : parce qu’il y a « du monde » en face. Certes, un tout petit monde, mais très resserré, très coordonné, et très déterminé — à ne rien changer du tout. Le délié du doigt fourré avec lequel les patrons de Total, de la BNP et de tant d’autres ont envoyé le gouvernement se faire voir chez Plumeau à propos des dividendes de l’année gagnerait, par exemple, être pris en considération — s’il étonne encore quiconque. Voilà ce que ces gens se permettent au cœur de l’épidémie. On imagine « après ».

https://blog.mondediplo.net/ils-ne-lacheront-rien

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"On ne pourra pas, après cette crise, continuer de gouverner le monde avec les outils, les institutions, les idées du passé.
Je vous le dis : cette crise marquera sans doute pour l'histoire le commencement véritable du XXIe siècle, le moment où tout le monde aura compris qu'il était temps de changer, temps de donner un nouveau visage à la mondialisation, temps de construire un nouvel ordre mondial, politique, économique, social, assis sur de nouveaux principes et de nouvelles règles."

Sarkozy (crise de 2008)

 

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"En 24 heures, ils sont cuits" :

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"Le système économique est conçu pour pomper les richesses du peuple au profit des multinationales". Un appel à l'action de Coline Serreau, la magnifique réalisatrice de "Solutions Locales pour un Désordre Global" (un documentaire produit par Cyril Dion, le réalisateur du mythique "Demain") et de "La Belle Verte".

 

 

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L'après confinement selon Boris Cyrulnik :

Citation

"on aura le choix entre vivre mieux ou subir une dictature"

https://www.franceinter.fr/societe/l-apres-confinement-selon-boris-cyrulnik-on-aura-le-choix-entre-vivre-mieux-ou-subir-une-dictature

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Il y a 2 heures, André Jorge a dit :

Je suis tout à fait d'accord. La PEUR leur permettra de faire passer n'importe quelle loi ou dispositifs liberticides. Déjà la loi sur l'urgence sanitaire qui est un déni de démocratie sans précédent est prolongée...Des drones et des nano drones bientôt survolent nos villes, une appli Orwellienne est dans les cartons et très bientôt mise en place, une citoyenne de Toulouse mise en garde à vue le 1er mai parce qu'elle avait mis une banderole "Le Macronavirus tue", oui oui "au pays de Voltaire et d'Hugo...".Je ne sais pas pourquoi mais je sens que si personne ne bouge alors nous filons tout droit vers une dictature. D'ailleurs les règles de la 5eme République permettent sa mise en place. 

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Bonjour à tous,

Je ne pense pas du tout que quoi que ce soit va changer après la crise du coronavirus, pour deux raisons :

1. Je crois qu'une bonne partie des opinions publiques ne comprend pas la signification profonde de cette épidémie. Je peux la formuler ainsi :

- version résumée : l'épidémie est une punition pour notre mode de vie. Dit comme ça, on pense tout de suite à la punition divine, ou à la main invisible de mère nature. Je ne crois ni à l'une (je suis athée), ni à l'autre (bien que je sois biochimiste de formation).

- version biologique plus détaillée :

L'origine de l'épidémie est en fait la même que celle du réchauffement climatique et de la perte de biodiversité. Cette origine, c'est notre expansion effrénée, basée sur une consommation délirante d'énergie. Notre consommation d'énergie fossile délirante (une seule voiture individuelle consomme autant d'énergie que 100 chevaux de trait, oui, oui,  les dadas qui broutent dans les près) a entraîné le réchauffement climatique. Notre expansion géographique, en détruisant les écosytèmes ou en les polluant, à détruit l'habitat des autres espèces vivantes, d'où la perte de biodiversité. Cette même expansion géographique explique l'apparition de plus en pus fréquentes de zoonoses, c'est à dire de maladies comme le coronavirus, attrapées au contact d'animaux sauvages, avec lesquels nous ne devrions pas être ne contact.

D'un point de vue strictement biologique, cette épidémie est ce qu'on appelle un feedback négatif, ou rétroaction négative : toutes les espèces animales, végétales ou bactériennes se heurtent tôt ou tard à des mécanismes de régulation de leur population. Les trois mécanismes majeurs (il en existe d'autres) sont la prédation, l'épuisement des ressources, et les maladies. L'espèce humaine a déjà éliminé à peu près tous les grands prédateurs terrestres qui pouvaient la menacer, l'épuisement des ressources, même à ce rythme effréné, va encore prendre en peu de temps. Nous sommes dans la troisième situation: la maladie,  qui est aggravée par notre mode de vie hyper mobile. Nous allons beaucoup plus loin et beaucoup plus vite que n'importe quelle autre espèce vivante, propageant ainsi les maladies à une vitesse époustouflante.

Si on ne comprend pas cela, on risque de ne pas comprendre que c'est vraiment notre mode de vie, la structure même des espaces où nous habitons et la façon dont nous y évoluons, qui est en cause. Pour donner un exemple, les périphéries de nos villes sont de grandes zones commerciales avec des supermarchés spécialisés (magasins d'alimentation, de vêtements, de bricolage, ...) qui ont tous de très grands parking, pour accueillir des milliers de voitures individuelles. Le fonctionnement de ces supermarchés est étroitement dépendant de la possession d'une voiture individuelle par les clients. Le paysage de ces supermarchés (très grands hangars, très grands parkings goudronnés), et la surface qu'ils occupent, qui a été prise sur la nature, sont structurellement liés à notre façon de vivre (avec des voitures individuelles), et en retour, ils structurent notre façon de vivre, notre temps : on prévoit tous un moment dans notre semaine pour se rendre dans ces endroits pour faire nos courses. En général, nous y allons en masse, au même moment : le week-end, le soir après le boulot, et nous y sommes très serrés, ce qui est parfait pour la transmission d'une maladie. Les espaces utilisés pour ces hypermarcheés, en particulier leurs gigantesques parkings, ont forcément détruit des zones naturelles et repoussé la faune qui s'y trouvait (la flore ayant, elle, été purement et simplement éliminée). Ce type de processus se reproduit pour toutes les infrastructures humaines, les implantations d'usines, les surfaces cultivées, les routes et voies ferrées, etc. Partout, nous empiétons sur l'habitat des animaux, nous les confinons et nous les obligeons à venir en contact plus étroit avec nous-mêmes, d'où les zoonoses comme le coronavirus.

Pour résumer tout cela, je ne crois pas que les gens ont conscience que notre mode de vie est, en profondeur, incompatible avec la survie des autres espèces, et potentiellement générateur de problèmes comme les zoonoses, qui vont se répéter à l'avenir.

 

2. Nous ne pouvons pas changer de monde maintenant : il est trop tard. Nous sommes malheureusement piégés dans nos structures et nos modes de vie. Nous n'avons pas d'alternatives immédiates : pas d'alternative au pétrole, peu de moyens de contrôler la croissance notre population, à moins de mettre ne place des contraintes insupportables pour la majorités des gens (contôle des naissances à la chinoise). Personne n'a envie de changer de mode de vie, de devenir sobre énergétiquement, car cela signifierait une réduction drastique de notre confort, une modification profondes de toutes nos habitudes (exemple fini les voyages touristiques/ ou d'affaire à l'autre bout du monde, pour un oui ou pour un non), une décroissance réelle et drastique. De plus, de tels changements ne sont pas possibles pour la majorité des gens, en particulier les citadins : je vois mal comment ils pourraient adopter un mode de vie résilient, cultiver leur jardin, aller au boulot en centre ville, depuis leur banlieue de merde, en vélo, etc. De même, les réaménagements de l'espace qui seraient nécessaires à de tels changements sont impossibles : on ne va pas détruire les centres commerciaux pour replanter des prairies sauvages ou des forêts, on ne va pas tous trouver du travail à proximité immédiate de notre domicile, redevenir paysans dans son village comme au XIXe siècle, en quelque sorte.

Les gouvernements, eux non plus, n'ont pas de plans alternatifs dans les cartons : ils vont donc faire ce qu'ils font toujours, c'est-a-dire continuer comme avant, et protéger leurs intérêts de classe. C'est d'ailleurs ce que demande le patronat : vite reprendre le travail, quitte à faire des heures supplémentaires pour rattraper une partie des pertes subies. Et tous les salariés, en particulier les plus précaires, auront eux-mêmes intérêt à leur emboîter le pas, à accepter les heures sup, des conditions de travail dégradées, par peur de perdre leur emploi. D'autant plus, que pour bien des prolétaires, être confiné dans son appartement au douzième étage de sa tour, est proprment invivable.

 

Pour résumer, je pense que personne ne veut, ni ne peut, changer de mode de vie en profondeur.

 

Conclusion :

Par conséquent, tout va reprendre comme avant. La seule chose qui forcera l'humanité à changer de mode de vie, ce seront des catastrophes écologiques (un monde invivable à cause du changement climatique, par exemple), ou bien des épidémies encore plus graves que celle du coronavirus, ou bien à plus long terme, l'épuisement des ressources (plus assez de terres cultivées pour nourrir tout le monde, plus de pétrole, plus assez d'eau potable, ...).

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il y a 8 minutes, Kesako87 a dit :

Bonjour à tous,

Je ne pense pas du tout que quoi que ce soit va changer après la crise du coronavirus, pour deux raisons :

1. Je crois qu'une bonne partie des opinions publiques ne comprend pas la signification profonde de cette épidémie. Je peux la formuler ainsi :

- version résumée : l'épidémie est une punition pour notre mode de vie. Dit comme ça, on pense tout de suite à la punition divine, ou à la main invisible de mère nature. Je ne crois ni à l'une (je suis athée), ni à l'autre (bien que je sois biochimiste de formation).

- version biologique plus détaillée :

L'origine de l'épidémie est en fait la même que celle du réchauffement climatique et de la perte de biodiversité. Cette origine, c'est notre expansion effrénée, basée sur une consommation délirante d'énergie. Notre consommation d'énergie fossile délirante (une seule voiture individuelle consomme autant d'énergie que 100 chevaux de trait, oui, oui,  les dadas qui broutent dans les près) a entraîné le réchauffement climatique. Notre expansion géographique, en détruisant les écosytèmes ou en les polluant, à détruit l'habitat des autres espèces vivantes, d'où la perte de biodiversité. Cette même expansion géographique explique l'apparition de plus en pus fréquentes de zoonoses, c'est à dire de maladies comme le coronavirus, attrapées au contact d'animaux sauvages, avec lesquels nous ne devrions pas être ne contact.

D'un point de vue strictement biologique, cette épidémie est ce qu'on appelle un feedback négatif, ou rétroaction négative : toutes les espèces animales, végétales ou bactériennes se heurtent tôt ou tard à des mécanismes de régulation de leur population. Les trois mécanismes majeurs (il en existe d'autres) sont la prédation, l'épuisement des ressources, et les maladies. L'espèce humaine a déjà éliminé à peu près tous les grands prédateurs terrestres qui pouvaient la menacer, l'épuisement des ressources, même à ce rythme effréné, va encore prendre en peu de temps. Nous sommes dans la troisième situation: la maladie,  qui est aggravée par notre mode de vie hyper mobile. Nous allons beaucoup plus loin et beaucoup plus vite que n'importe quelle autre espèce vivante, propageant ainsi les maladies à une vitesse époustouflante.

Si on ne comprend pas cela, on risque de ne pas comprendre que c'est vraiment notre mode de vie, la structure même des espaces où nous habitons et la façon dont nous y évoluons, qui est en cause. Pour donner un exemple, les périphéries de nos villes sont de grandes zones commerciales avec des supermarchés spécialisés (magasins d'alimentation, de vêtements, de bricolage, ...) qui ont tous de très grands parking, pour accueillir des milliers de voitures individuelles. Le fonctionnement de ces supermarchés est étroitement dépendant de la possession d'une voiture individuelle par les clients. Le paysage de ces supermarchés (très grands hangars, très grands parkings goudronnés), et la surface qu'ils occupent, qui a été prise sur la nature, sont structurellement liés à notre façon de vivre (avec des voitures individuelles), et en retour, ils structurent notre façon de vivre, notre temps : on prévoit tous un moment dans notre semaine pour se rendre dans ces endroits pour faire nos courses. En général, nous y allons en masse, au même moment : le week-end, le soir après le boulot, et nous y sommes très serrés, ce qui est parfait pour la transmission d'une maladie. Les espaces utilisés pour ces hypermarcheés, en particulier leurs gigantesques parkings, ont forcément détruit des zones naturelles et repoussé la faune qui s'y trouvait (la flore ayant, elle, été purement et simplement éliminée). Ce type de processus se reproduit pour toutes les infrastructures humaines, les implantations d'usines, les surfaces cultivées, les routes et voies ferrées, etc. Partout, nous empiétons sur l'habitat des animaux, nous les confinons et nous les obligeons à venir en contact plus étroit avec nous-mêmes, d'où les zoonoses comme le coronavirus.

Pour résumer tout cela, je ne crois pas que les gens ont conscience que notre mode de vie est, en profondeur, incompatible avec la survie des autres espèces, et potentiellement générateur de problèmes comme les zoonoses, qui vont se répéter à l'avenir.

 

2. Nous ne pouvons pas changer de monde maintenant : il est trop tard. Nous sommes malheureusement piégés dans nos structures et nos modes de vie. Nous n'avons pas d'alternatives immédiates : pas d'alternative au pétrole, peu de moyens de contrôler la croissance notre population, à moins de mettre ne place des contraintes insupportables pour la majorités des gens (contôle des naissances à la chinoise). Personne n'a envie de changer de mode de vie, de devenir sobre énergétiquement, car cela signifierait une réduction drastique de notre confort, une modification profondes de toutes nos habitudes (exemple fini les voyages touristiques/ ou d'affaire à l'autre bout du monde, pour un oui ou pour un non), une décroissance réelle et drastique. De plus, de tels changements ne sont pas possibles pour la majorité des gens, en particulier les citadins : je vois mal comment ils pourraient adopter un mode de vie résilient, cultiver leur jardin, aller au boulot en centre ville, depuis leur banlieue de merde, en vélo, etc. De même, les réaménagements de l'espace qui seraient nécessaires à de tels changements sont impossibles : on ne va pas détruire les centres commerciaux pour replanter des prairies sauvages ou des forêts, on ne va pas tous trouver du travail à proximité immédiate de notre domicile, redevenir paysans dans son village comme au XIXe siècle, en quelque sorte.

Les gouvernements, eux non plus, n'ont pas de plans alternatifs dans les cartons : ils vont donc faire ce qu'ils font toujours, c'est-a-dire continuer comme avant, et protéger leurs intérêts de classe. C'est d'ailleurs ce que demande le patronat : vite reprendre le travail, quitte à faire des heures supplémentaires pour rattraper une partie des pertes subies. Et tous les salariés, en particulier les plus précaires, auront eux-mêmes intérêt à leur emboîter le pas, à accepter les heures sup, des conditions de travail dégradées, par peur de perdre leur emploi. D'autant plus, que pour bien des prolétaires, être confiné dans son appartement au douzième étage de sa tour, est proprment invivable.

 

Pour résumer, je pense que personne ne veut, ni ne peut, changer de mode de vie en profondeur.

 

Conclusion :

Par conséquent, tout va reprendre comme avant. La seule chose qui forcera l'humanité à changer de mode de vie, ce seront des catastrophes écologiques (un monde invivable à cause du changement climatique, par exemple), ou bien des épidémies encore plus graves que celle du coronavirus, ou bien à plus long terme, l'épuisement des ressources (plus assez de terres cultivées pour nourrir tout le monde, plus de pétrole, plus assez d'eau potable, ...).

Les solutions alternatives existent. Elles sont là et peu coûteuses au regard du prix à payer pour leur système. C'est un choix qui s'offre à nous. Un choix historique et décisif.

Mais quand je vois des queues d'un kilomètre à la réouverture des Mc Do je me dis que c'est pas gagné!

Allez un message clairvoyant et puissant je trouve:

https://www.mediapart.fr/journal/france/060520/un-appel-de-vincent-lindon-comment-ce-pays-si-riche

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« Non à un retour à la normale » : de Robert De Niro à Juliette Binoche, l’appel de 200 artistes et scientifiques

https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/05/06/non-a-un-retour-a-la-normale-de-robert-de-niro-a-juliette-binoche-de-joaquin-phoenix-a-angele-l-appel-de-200-artistes-et-scientifiques_6038775_3232.html

La catastrophe écologique en cours relève d’une « méta-crise » : l’extinction massive de la vie sur Terre ne fait plus de doute et tous les indicateurs annoncent une menace existentielle directe. A la différence d’une pandémie, aussi grave soit-elle, il s’agit d’un effondrement global dont les conséquences seront sans commune mesure.

 

Nous appelons donc solennellement les dirigeants et les citoyens à s’extraire de la logique intenable qui prévaut encore, pour travailler enfin à une refonte profonde des objectifs, des valeurs et des économies.

« Le temps est venu » : Nicolas Hulot lance des propositions pour changer le monde

https://reporterre.net/Le-temps-est-venu-Nicolas-Hulot-lance-des-propositions-pour-changer-le-monde#1

 

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Le 05/05/2020 à 09:19, prof désécol a dit :

Là il a tout bon.

 

Il y a 23 heures, Kesako87 a dit :

 

Excellent ! Très lucide. C'est ce qu'on peut lire aussi dans le mensuel La Décroissance par exemple.

 

Le 05/05/2020 à 17:43, nonau a dit :

Quand je vois le peu d'intérêt pour ce post et d'autres, je me dis que demain ne pourra qu'être pire.

Ils ne lâcheront rien

Or la réponse est très simple : parce qu’il y a « du monde » en face. Certes, un tout petit monde, mais très resserré, très coordonné, et très déterminé — à ne rien changer du tout. Le délié du doigt fourré avec lequel les patrons de Total, de la BNP et de tant d’autres ont envoyé le gouvernement se faire voir chez Plumeau à propos des dividendes de l’année gagnerait, par exemple, être pris en considération — s’il étonne encore quiconque. Voilà ce que ces gens se permettent au cœur de l’épidémie. On imagine « après ».

https://blog.mondediplo.net/ils-ne-lacheront-rien

Ça c'est du très bon Lordon. A lire. Tous les leviers, les commandes sont dans les mains des banques et des multinationales. Qui suivent leur logique. Qui n'est pas démocratique. Et qu'ils vont pousser encore (puisque ça baigne pour eux). Nous n'avons nous aucune possibilité de construire quoi que ce soit de nouveau et différent. Pas de nouveau monde. L'ancien en pire.

 

il y a 55 minutes, nonau a dit :

« Non à un retour à la normale » : de Robert De Niro à Juliette Binoche, l’appel de 200 artistes et scientifiques

https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/05/06/non-a-un-retour-a-la-normale-de-robert-de-niro-a-juliette-binoche-de-joaquin-phoenix-a-angele-l-appel-de-200-artistes-et-scientifiques_6038775_3232.html

La catastrophe écologique en cours relève d’une « méta-crise » : l’extinction massive de la vie sur Terre ne fait plus de doute et tous les indicateurs annoncent une menace existentielle directe. A la différence d’une pandémie, aussi grave soit-elle, il s’agit d’un effondrement global dont les conséquences seront sans commune mesure.

 

Nous appelons donc solennellement les dirigeants et les citoyens à s’extraire de la logique intenable qui prévaut encore, pour travailler enfin à une refonte profonde des objectifs, des valeurs et des économies.

« Le temps est venu » : Nicolas Hulot lance des propositions pour changer le monde

https://reporterre.net/Le-temps-est-venu-Nicolas-Hulot-lance-des-propositions-pour-changer-le-monde#1

 

Les acteurs, les artistes ! La bonne conscience militante mise en spectacle !

Et Hulot qui se propose pour changer le monde (complexe du Superman) !

 

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