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Mort de Georges Floyd, violences policières : mobilisations en France


prof désécol

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https://www.leparisien.fr/faits-divers/violences-policieres-les-manifestants-mobilises-malgre-les-interdictions-06-06-2020-8331009.php

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Violences policières : plus de 23 000 manifestants mobilisés en France, selon l’Intérieur

Le 6 juin 2020

Paris, Lille, Bordeaux… Malgré les interdictions, plusieurs milliers de Français se sont mobilisés ce samedi un peu partout dans le pays - malgré les restrictions liées au Covid-19 - pour manifester contre les violences policières. Selon des chiffres du ministère de l'Intérieur, 17 800 manifestants ont été dénombrés en province, et 5 500 à Paris. Un mouvement qui fait écho aux hommages à George Floyd aux Etats-Unis, mais aussi à Adama Traoré, dont le collectif avait déjà lancé un appel mardi à Paris.

Dans la capitale, où des appels aux rassemblements avaient été lancés près de l'ambassade des Etats-Unis, un gros dispositif policier avait été mis en place depuis le rond-point des Champs-Elysées jusqu'à la place de la Concorde. En dépit de cela, au moins un millier de manifestants étaient déjà présents sur place en début d'après-midi, selon un premier comptage de l'AFP.

« Ouvrez ces barrières ! » : une Américaine crie sa colère face à l'interdiction de manifester à Paris

« Black Lives f***ing matter ! Open the gates ! » (« Les vies des noirs comptent, p****n, ouvrez les barrières ! »), a crié Talu, une Américaine venue manifester aux abords de l'ambassade barricadée. « Ça se passe ici en France, aux Etats-Unis, au Brésil, en Colombie, à Cuba, en Afrique du Sud… C'est partout. C'est un combat contre un système. Un système qui profite à un petit pourcentage de la population », a-t-elle expliqué aux médias, avant de s'élancer en menant un petit cortège scandant le nom de George Floyd.

Plus tard dans l'après-midi, des manifestants parisiens se sont rassemblés par milliers sur le Champ de Mars, près de la tour Eiffel, malgré l'interdiction communiquée par la préfecture de police. Plusieurs d'entre eux se sont agenouillés en criant « Justice pour Adama », reprenant un signe de contestation devenu populaire dans le monde entier.

« Vous êtes aussi des papas » : le cri poignant d'une manifestante contre les violences policières

« Vous êtes censés nous protéger, pas nous tuer ! Pas tuer nos frères, nos mères et nos sœurs ! », s'est exclamée une manifestante, genou à terre, sur le Champ de Mars. Ont suivi plusieurs chants visant directement la police.

Des milliers de manifestants en France

A Lille, environ 1 500 personnes se sont aussi réunies sur la place de la République en début d'après-midi, scandant « Pas de justice, pas de paix », selon La Voix du Nord. Zyed, Bouna, Théo, Adama… Plusieurs noms de jeunes décédés au cours d'incidents avec la police étaient mentionnés sur des pancartes. Les manifestants se sont ensuite engagés dans une marche pacifique, évitant les blocages policiers.

Du côté de Lyon, une grosse foule s'est elle aussi agglomérée sur la place Bellecour, avant de se lancer dans une marche autorisée par la préfecture, contrairement à de nombreuses autres villes. Selon Le Progrès, au moins 5 000 personnes étaient présentes. La préfecture locale, elle, en a compté 3 200, tandis que les organisatrices en dénombraient 10 000.

Environ 2 500 manifestants bordelais (d'après l'AFP), eux, ont décidé de marcher le long des quais de la ville avant de rejoindre le Consulat des Etats-Unis. Ils étaient autant à Nice, agenouillés sur la place Massena, au pied de la statue d'Apollon. Environ un millier de personnes ont également parcouru les rues de Rennes, en hommage à Babacar Gueye, tué par balles lors d'une intervention de police dans la ville en 2015.

En fin d'après-midi, plus de 3 000 manifestants (selon la police) se sont élancées du Vieux-Port de Marseille, plus tard dans l'après-midi. Des rassemblements plus modestes se sont aussi tenus à Limoges, Nancy ou Béziers (Hérault) et des actions avaient déjà eu lieu la veille à Strasbourg et Clermont-Ferrand. La plupart des manifestations se sont déroulées dans le calme, sauf à Metz, des heurts ont éclaté et blessé légèrement le procureur de la République.

 

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Au delà je pense que l'on est dans un racisme de classe. Les LBD qui ont engendrés les gueules cassées dans les manifs sociales des mois précédents le démontrent. 

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Il y a 1 heure, nonau a dit :

Au delà je pense que l'on est dans un racisme de classe. Les LBD qui ont engendrées les gueules cassées dans les manifs sociales des mois précédents le démontre. 

Assez d'accord avec ça ; les violences policières ont été moins sélectives ces derniers temps, et, sans même parler des gilets jaunes, ce ne sont pas les soignants, les enseignants ou les pompiers qui pourront dire le contraire.

 

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Le 07/06/2020 à 11:14, nonau a dit :

Au delà je pense que l'on est dans un racisme de classe. Les LBD qui ont engendrés les gueules cassées dans les manifs sociales des mois précédents le démontrent. 

 

Le 07/06/2020 à 12:56, prof désécol a dit :

Assez d'accord avec ça ; les violences policières ont été moins sélectives ces derniers temps, et, sans même parler des gilets jaunes, ce ne sont pas les soignants, les enseignants ou les pompiers qui pourront dire le contraire.

 

D'accord, les situations aux USA et en France ne sont pas comparables.

En France, surtout opposition de classes.

Aux USA un racisme structurel construit par leur histoire particulière, qui a commencé avec l'esclavage des plantations. En plus les causes des évènements là-bas sont à chercher aussi dans la dislocation de leur société, de l'état, de l'économie depuis des années.

On ne peut pas transposer tel quel en France. Méfiance envers ceux qui veulent importer chez nous les oppositions de là-bas.

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En ce qui me concerne plus que d'accord pour manifester contre les violences policières ( je ne comprends pas pourquoi certains s'obstinent à vouloir les nier ou les minimiser ... Ce n'est dans l'intérêt de personne ), mais pas sous des pancartes qui parlent de " racisme d'état " ou de " racisme institutionnel " ...

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Idem ce racisme est le fait d'individus qui sont au pouvoir. D'une idéologie.

Le préfet de Paris en est le meilleur exemple.

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Prêt à tout pour éteindre d'autres formes de mobilisation, cette fois c'est Castaner qui lâche les fonctionnaires de police, pourtant bien aux ordres pendant les mouvements sociaux...

https://www.lavoixdunord.fr/764142/article/2020-06-11/il-nous-laches-christophe-castaner-doit-faire-face-la-colere-des-policiers

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«Il nous a lâchés» : Christophe Castaner doit faire face à la colère des policiers

Christophe Castaner a tenté jeudi de désamorcer la colère des policiers, sans y parvenir au regard des premières réactions virulentes à ses entretiens avec les syndicats de police.

Par Afp | Publié le 11/06/2020

« Les flics de France ne considèrent plus Christophe Castaner comme le supposé premier flic de France. Il nous a lâchés lundi, nous a jetés en pâture lundi. A lui de regravir l’Everest de la confiance », a tonné Yves Lefebvre, secrétaire général de Unité SGP Police, qui a appelé ses collègues « à ne plus interpeller, à ne plus intervenir ».

 

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Le 08/06/2020 à 17:29, FredZZZ a dit :

En ce qui me concerne plus que d'accord pour manifester contre les violences policières ( je ne comprends pas pourquoi certains s'obstinent à vouloir les nier ou les minimiser ... Ce n'est dans l'intérêt de personne ), mais pas sous des pancartes qui parlent de " racisme d'état " ou de " racisme institutionnel " ...

Difficile de mettre des mots sur cette situation. Le terme racisme vient fractionner le nombre des victimes des violences de l'état. Je parle de violence d'état dans la mesure où les policiers ont agi sur ordre. Ils les les ont parfois refusés en les déclarant illégaux parce que démesurés par rapport à la situation. Cela a été le cas lorsqu'une militante âgée de plus de 70 ans a été chargée et blessée par les CRS à Nice alors qu'au moins une compagnie avait refusé l'ordre de charge. Ceci également pour rappeler que les personnes de couleur ne sont pas les seules victimes de ces violences.

Le terme racisme se mélange avec la constante sociologique et géographique qui consiste à réunir dans un même espace les citoyens selon leurs moyens. Moins visible en province, cela devient évident en milieu urbain où chaque quartier, voire département est étiqueté selon sa réputation. Beaucoup de primo arrivants se retrouvent dans ces quartiers, ces départements défavorisés, ajoutant aux difficultés financières des habitudes de vie, une couleur de peau différente.

Parallèlement, un glissement de classe s'opère. Une personne intégrée depuis longtemps a un réseau de connaissance : sa famille, ses amis, les entreprises dans lesquelles ils travaillent contrairement à une personne qui vient d'arriver et n'aura pour l'aider que les associations qu'il aura pu rencontrer. Ce réseau de connaissance permet de trouver du travail, un logement, des aides et la plupart du temps, quand une famille le peut, elle change de ville, de quartier. La pression à laquelle ils échappent est multiple. Le fait est qu'il est plus facile de voler un pauvre qu'un riche et que la précarité n'aide pas à rester honnête. Réunir les plus démunis dans un même quartier ne peut qu'augmenter les problèmes de sécurité, quelle que soit la couleur de la peau. Ce problème de sécurité et de pauvreté est amplifié par les services disponibles. Je suis prêt à parier que les policiers et les enseignants de Seine Saint Denis ont la moyenne d'âge la plus jeune de France. Une fois quelques années passées dans ce département, la plupart (dont je fais partie) ont choisi un quartier sympa, un poste tranquille, ou sont partis vers d'autres départements où la tension sociale est moins forte. Pour illustrer, ce n'est pas rassurant de garer sa voiture entre un véhicule brûlé et un autre désossé pour aller travailler. De même, être pris pour cible lors d'un feu de poubelle quand on est pompier ou policier amène plus à la défiance qu'au dialogue, même si à la base c'est une communication digne d'un de mes élèves qui lançait une pierre à une de ses connaissances pour lui dire bonjour ... Ces quartiers ont été complètement laissés à l'abandon depuis Sarkozy qui a éliminé la police de proximité. Pire, il les a stigmatisés en parlant de les nettoyer au karcher ...

Alors, c'est difficile, il faudrait trouver les mots qui vont bien, mais ils méritent notre soutien. A la pauvreté ont été ajoutées une couleur de peau, des coutumes qui tendent à définir un "sous prolétariat" dans la mesure où le chômage y est important et qu'un prolétaire vit de son travail. De plus, les possibilités d'évoluer sont rendus difficiles. La plupart des métiers qui permettent l'ascension sociale sont réservés aux familles qui peuvent envoyer leurs enfants des années à la fac : 5 pour prof d'école, 3 pour infirmière, je ne sais combien pour policier quand ces métiers étaient ouverts dès le bac dans les années 80. En outre, ils sont confrontés à l'immigration choisie : pourquoi augmenter le numerus clausus quand on peut faire venir des docteurs déjà formés dans leurs pays d'origine ? et à la pression de l'emploi qui fait que nombre de fonctionnaires en Seine Saint Denis viennent d'autres régions de France où les familles ont pu soutenir leurs enfants dans leurs études ou au moins être solvables pour obtenir un prêt. Alors, les mots ne sont peut-être pas ceux que nous voudrions entendre mais devant les difficultés qu'ils vivent et qui les attendent, je comprends leur cri.

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« L’institution policière est extrêmement perméable au racisme »

Selon Fabien Jobard, directeur de recherches au CNRS et coauteur de « Sociologie de la police. Politiques, organisations, réformes », il faut « poser clairement, sans détour, le problème de racisme policier ».

... Fabien Jobard, directeur de recherches au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), au sein du centre de recherche sociologique sur le droit et les institutions pénales (Cesdip), estime que « la mort de George Floyd a constitué l’élément déclencheur d’une colère qui s’accumule en différentes strates depuis des années »."

« Les missions confiées aux policiers sont ancrées dans une culture et une histoire du maintien de l’ordre qui rendent cette institution extrêmement perméable au racisme », analyse le chercheur ...

https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/06/12/l-institution-policiere-est-extremement-permeable-au-racisme_6042659_3224.html

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Il y a 2 heures, nonau a dit :

Ça sent la poudre...

[Vidéo] David Dufresne alerte sur les policiers qui disent “se préparer à la guerre civile”

https://www.lesinrocks.com/2020/06/09/actualite/societe/video-david-dufresne-alerte-sur-les-policiers-qui-disent-se-preparer-a-la-guerre-civile/

(David Dufresne est ce journaliste qui avait comptabilisé les violences policières contre les manifestants gilets jaunes sur twitter avec son célèbre Allo Place Beauvau ? ).

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https://www.ouest-france.fr/necrologie/mort-de-l-ecrivain-maurice-rajsfus-specialiste-des-violences-policieres-6868091?fbclid=IwAR15RVwcuAuNvdVjdduVJ-5dU2wmJfaFpvP_06KClptIDU3sS0PXkx8V744
 

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Maurice Rajsfus, écrivain, journaliste, militant et historien spécialisé dans les violences policières qu’il recensait depuis mai 1968, est décédé ce samedi 13 juin, à l’âge de 92 ans, a annoncé son fils Marc Plocki.

« Infatigable militant antiraciste et antifasciste, Maurice Rajsfus fut un des créateurs de « Ras l’Front » au début des années 1990 et animateur du bulletin « Que fait la police ? » qui dénonça pendant près de 25 ans les violences et l’arbitraire policier », indique son fils.

 

 

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