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Humiliation sûrement, début du processus de harcèlement...


jpm3102

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Bonjour,

Je suis maître E en toute fin de carrière, ce qui fait qu'à mon âge j'ai des petits enfants à l'école primaire. Ma petite fille en CE2 rentre régulièrement en pleurs de l'école. En sois cela me suffit pour savoir qu'il y a un problème d'où qu'il vienne. Pour une fois je ne suis plutôt en situation de spectateur, je n'entends que les propos de la mère et de ma petite fille, mais ne connait ni l'école ni l'enseignante.

Pour autant j'ai des éléments qui s'accumulent et qui m'inquiètent de plus en plus sérieusement :  tableau de comportement rempli de "vert" mais elle est régulièrement seule en classe pour finir son travail pendant les récréations,  envoyé dans une autre classe dixit ma petite fille mais vérifiable. Elle utiliserait facilement le mot "âne pour qualifier certains enfants. Il est probablement indéniable qu'elle ait besoin de temps pour de nombreuses activités, qu'elle a une confiance en elle au plus bas (histoire de vie déjà pas simple).

J'ai eu accès au message électronique suivant du 18/09:

image.jpeg.97ec5be7e5a1101332b89a72aba166ff.jpegMis à part que donner du travail d'une semaine sur l'autre n'est pas adapté à ces enfants, il aurait été éventuellement acceptable d'apprendre à anticiper, mais dans ce cas que vient faire une punition ici. La question que s'est posée la mère est que dois-je dire à ma fille : qu'elle va être puni demain, ou rien. En tant que parent je n'aurai déjà pas laissé ma fille retourner en classe sans réagir fortement et protéger ma fille.

Sur mes conseils ma fille a demandé au directeur le numéro de la psychologue scolaire en évoquant en autre semble-t-il de "nombreuses punitions". Dans la journée l'enseignante ayant eu l'information, a invectivé ma petite fille devant la classe pourquoi tu mens à tes parents, et en demandant l'avis de la classe "qui ment, c'est moi ou D ?", en cœur les enfants ont répondu "c'est D". Ces propos sont bien sûr de la bouche de ma petite fille. En attendant elle ne veut plus aller à l'école.

Me retrouver dans une position extérieure me perturbe. Je suppose qu'il faut rencontrer la psy, éventuellement faire une équipe éducative et suggérer un PPRE si ma petite fille à des problèmes. Tout devrait rentrer dans l'ordre.... et en même temps je soupçonne un comportement  stigmatisant, générant, ayant généré chez les autres enfants une libération des moqueries... les graines du harcèlement commencent ici. Au fond de moi je pense qu'il y a déjà nécessité de restaurer  une image abimée par des comportements inadaptés.

Je suis persuadé après une carrière en REP que l'apprentissage des CPS (Compétences Psycho Sociales) sont une nécessité absolue....pour les enfants mais je crois bien pour les adultes aussi!

Il fallait que j'écrive ce soir...

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Bonjour,

si je résume, cette élève de CE2 n'a pas fait son travail, et son enseignante prévient les parents et annonce une sanction. 

Les parents font appel à la psychologue en invoquant un harcèlement de la part de l'enseignante. Pour se mettre la maîtresse à dos, il n'y a pas mieux.

C'est tellement gros, je penche pour un troll 😇

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Par ailleurs, donner du travail une semaine à l'avance est tout à fait adapté à des CE2. Je l'ai fait pendant des années pour la dictée en CE1, et les parents en étaient très contents. 

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Vous n'avez qu'une version de l'histoire.

Les seules choses à conseiller à votre fille :

- Demande un rendez-vous à l'enseignante pour avoir sa version.

- Cesse de montrer à ta fille que ce qu'elle raconte de la situation en classe est parole d'évangile. (Ce qui ne veut pas dire cesse d'être à l'écoute.)

Ca me fait penser à une histoire dont j'ai eu les deux versions. Une copine non enseignante me demande mon avis, fin septembre, parce que sa fille, bonne élève de CM1dans l'école chic de ma circo (la seule) se plaint de la remplaçante du maître (maître emblématique de l'école chez qui tous les parents veulent que leur enfant aille car il est "cool" et fait plein de sorties) qui les terrorise.

Il se trouve que je connais la TR en question, donc je m'étonne en lui disant que, faisant des remplacements courts, elle est obligée de cadrer, d'autant que l'enseignant en question est charismatique donc son autorité repose sur sa présence, mettant les autres intervenants à mal lorsqu'il n'y est pas.

Je lui dis d'être à l'écoute mais surtout sans montrer à sa fille qu'elle s'inquiète, de plutôt l'interroger sur l'origine du courroux de la maîtresse et de travailler là-dessus : que doit faire une bonne élève sage quand un copain fait une bêtise (ne se range pas, dérange la classe,...). SANS PARTICIPER AU RADIO-CANCANS des autres parents.

Comme elle est intelligente, elle s'est mise en retrait, a attendu les cahiers en fin de semaine, a pu constater que sa fille était loin d'avoir un travail perlé. Le maitre est revenu au bout de 15 jours et, comme la mère n'a pas soutenu sa fille et l'a encouragée à raconter sa journée de classe de façon positive, celle-ci ne s'est plus plainte de la méchante maîtresse.

Peu de temps après, la TR en question est venue faire un remplacement dans le CM1de mon école (REP+ très difficile, mais nous cadrons énormément donc les TR ne sont pas mis en difficultés) et, à la pause café, elle raconte d'elle-même qu'elle trouve nos CM1 beaucoup plus agréables que ceux de l'école chic, où elle a été mise en difficulté par de bons élèves frondeurs qui n'acceptaient pas qu'elle leur demande : de se ranger, de se taire, de mener un travail à son terme, ..., et profitaient que l'élève perturbateur de la classe fasse le guignol pour chahuter et remettre toutes ses paroles en questions.

Et la fille de ma copine était en tête : travail bâclé, interventions en permanence pour lui réexpliquer son métier et défendre l'indéfendable, ... !

En fait, le maître emblématique était dépressif car sa femme l'avait quitté pendant les vacances, donc il avait été encore plus "coulant" que d'habitude et n'avait presque pas fait travailler ses élèves en trois semaines, donc la TR avait trouvé une classe en vrac, sans aucune programmation ni indication sur les élèves.

 

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Sanctionner un élève pour un devoir écrit non rendu ne me parait quand même pas justifié, effectivement rencontrer l'enseignante pour avoir sa version de l'attitude de l'enfant, avant de contacter le psychologue, parait indispensable.

L'enfant avait-il un souci de lenteur les années précédentes? 

Que verbalise-t-elle lorsqu'elle pleure tous les soirs?

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En quoi consiste la punition ?

Je suis très étonnée qu'une collègue annonce par écrit qu'elle donne une punition pour un devoir écrit non fait. 

 

Aller voir l'enseignante pour discuter du comportement de l'enfant me semble indispensable, mais dans un esprit de dialogue, pas de contestation. Si elle pleure tous les soirs, c'est ça qui est inquiétant. 

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circulaire du 29 décembre 1956 concernant les écoles primaires : "Aucun devoir écrit, soit obligatoire, soit facultatif, ne sera demandé aux élèves hors de la classe." 

Si ce mot est véridique, sanctionner une enfant pour un travail qu'elle ne devrait normalement pas faire parait bien injuste.

 

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il y a 50 minutes, borneo a dit :

Je suis très étonnée qu'une collègue annonce par écrit qu'elle donne une punition pour un devoir écrit non fait. 

Moi pas. On a de tout parmi les collègues. Il y en a même une qui accuse l'initiateur de ce fil d'être un troll seulement après avoir lu son unique témoignage...

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Une rencontre parent enseignant est indispensable, et vu le contexte, je demanderais en tant que parent comme en tant qu'enseignant la présence d'un tiers. 

 

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J'ai écrit cela tard, toutes les informations n'y sont pas, mais je constate que tous les avis sont exprimés de celui qui me voit comme un "troll", à ceux qui se questionnent, ceux qui y voient déjà une part d'injustice. En tant que maître E c'est bien ce qui fait mon quotidien.

Le diable se cache toujours dans les détails, dis autrement dans la complexité des situations. C'est déjà difficile de l'intérieur, donc de l'extérieur cela oblige à beaucoup de présomptions mélangées à mon expérience des hommes, des enfants. Pire encore, comme je n'ai écrit que ce que j'avais sur le cœur mêlé à  ce que  j'ai pensé être essentiel, vous faites avec pour me répondre.

Borneo

"si je résume, cette élève de CE2 n'a pas fait son travail"    quelle était le travail ( un travail écrit, c'est interdit mais laissons cela de côté),

-apprendre une nouvelle méthode de travail à des enfants qui n'y ont jamais été confrontés : anticiper, s'organiser, planifier...bref des fonctions dîtes "exécutives" qui donnent des capacités nécessaires à une personne pour s'adapter à des situations nouvelles. Je suis confronté quotidiennement à des difficultés de ce genre, ces fonctions exécutives sont en cours de développement... donc si punir pour apprendre une méthode de travail à quelques semaines de la rentrée est un moyen!!!!

-le contenu, peut-être mais comme la méthode n'a pas été appliquée, savoir si le travail aurait pu être fait ou pas est impossible donc retour au point précédent.,

 

son enseignante prévient les parents et annonce une sanction :    l'idée c'est quoi ! De mettre les parents en situation de prévenir l'enfant la veille au soir pour qu'il puisse bien dormir. Obliger les parents à se poser des questions toute la soirée pour savoir comment réagir, quel  est le rapport avec une quelconque pédagogie!!!!!!!

"Les parents font appel à la psychologue en invoquant un harcèlement de la part de l'enseignante, Pour se mettre la maîtresse à dos, il n'y a pas mieux." : de toute ma carrière je n'ai jamais vu un enseignant avoir peur de l'intervention de la psychologue scolaire, de façon plus générale du RASED. Nous avons toujours été accueilli à bras ouvert, même un peu trop parfois ( nous ne sommes pas des pompiers, on ne sait pas éteindre le feu dans la minute... mais c'est un autre sujet). Je ne jure que par le travail en équipe pluridisciplinaire, le croisement des regards. 

Ma fille a demandé le numéro de la/le psy, elle n'a jamais dit le mot harcèlement (ni moi d'ailleurs, je parle des prémisses, et surtout je me pose des questions...). Elle a demandé ce numéro quand en discutant avec le directeur, il a confirmé que l'attitude de la maitresse avait été humiliante, mais qu'il n'a rien fait de plus que de parler de faire une équipe éducative. Or dans une équipe éducative il y a habituellement la présence de la/le psychologue scolaire, il est donc raisonnable de penser que celle-ci se soit intéressée à la situation auparavant.

"C'est tellement gros, je penche pour un troll " De la part d'un enseignant, je ne sais pas quoi dire !!!!

 

Ma fille à 26 ans 4 enfants, l'ainée 8ans c'est d'elle dont je parle, 6ans garçon en CP, 2 ans et un bébé et un mari dont je dirai (pour ne pas être méchant) au minimum absent. Elle a un courage et une envie de bien faire sans limite mais que dire de plus que c'est dur. Sans compter qu'elle-même n'est pas exsangue de difficultés. Bien sûr qu'elle a essayé de parler à la maîtresse à la sortie de l'école. Mais celle-ci "semble" y mettre de la mauvaise volonté, les autres parents "semblent" le constater aussi. La réunion aura lieu, bien sûr, d'une façon ou d'une autre. Mais mon expérience des enfants me dit que déjà ma petite fille n'en sortira pas indemne, et je n'ai pas la réponse sur ce qu'elle en fera.. .la résilience dit Cyrulnick.

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Excuse-moi JPM si tu n'es pas un troll 🙂

Mais des parents qui vont directement voir le psychologue (le directeur, l'IEN) quand leur enfant est sanctionné (ou plutôt menacé de l'être), c'est tellement notre quotidien que j'ai pensé qu'aucun collègue ne pouvait le conseiller.

C'est vrai qu'on n'a pas peur des psychologues scolaires ou des autres enseignants spécialisés, mais je trouve irritant qu'on fasse appel à eux comme s'ils étaient nos supérieurs.

Mais comme dit plus haut, on a de tout dans les collègues. 

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