Yuuko Posté(e) il y a 1 heure Posté(e) il y a 1 heure C'est rigolo j'ai lu ce topic lundi et l'ai mis de côté car je savais que j'avais ma réunion mensuelle de l'ICEM de mon département. On a fait aujourd'hui une séance d'arpentage (se partager un livre pour le lire à plusieurs et rendre compte de sa lecture). Et aujourd'hui c'était "naissance d'une pédagogie populaire" d'Elise Freinet (même si dans les moteurs de recherche il est référencé "livre de Célestin Freinet", passons) Ce vers quoi je tends c'est en effet cette pédagogie avec un tel désir de prendre en compte l'enfant pour ce qu'il est. Un de mes copains du groupe résume sa propre démarche comme "un accueil inconditionnel de la parole de l'enfant". Je suis dans une école qui fonctionne bien, nous sommes dans la même optique, toutes. Dans mon groupe certains et certaines viennent rechercher cette bienveillance qu'ils n'ont pas dans leur école. Quand les repas se passent avec des critiques et des dénigrements constants des familles et des enfants, c'est dur à supporter. J'ai vécu un moment de réelle bienveillance sur un stage régional Freinet, pendant 4 jours, avec 80 personnes qui s'écoutent, font attention à tous et à toutes, essayent d'inclure chacun et chacune en permanence. 4 jours hors du temps, j'ai enchaîné la fin du stage avec un repas familial. J'ai eu beaucoup de mal à me reconnecter avec la réalité du quotidien et cette violence où personne ne s'écoute, où il y a 36 conversations lancées en même temps alors qu'on est que 8 autour de la table. Les premières questions de famille sur comment s'était passé mon stage, ce qu'on y avait fait sont arrivées 3 jours après mon retour ... Pour une expérience qui m'avait moi profondément bouleversée, grosse frustration L'expérience pédagogique la plus enrichissante dans ce groupe, c'est la pratique adulte, on travaille tous et toutes sur un thème bien particulier lié à la pédagogie Freinet et on le pratique non pas en imaginant des situations de classe avec les enfants mais bien à hauteur d'adultes. Et c'est cette richesse échangée entre nous qui donne du sens ensuite à ma pratique de classe où je peux mieux comprendre l'enfant car j'ai vécu dans mon corps et dans ma tête ce que parfois je leur demande (l'expression libre corporelle entre adultes c'est quelque chose à vivre !) Oui mais on va demander très tôt à nos élèves de finalement faire la même chose dans un groupe où la confiance est encore en construction. Bref c'est un peu fourre tout mais pour moi, il faut avoir vécu soi-même ces situations bienveillantes pour pouvoir les transmettre ou du moins pour pouvoir en prendre toute la mesure et s'en faire un objectif prioritaire par rapport à tous les autres dans sa façon d'être. Nous avons des discussions parfois houleuses dans d'autres parties de ce forum, on mentionne de temps à autre ma mesure dans mes réponses. J'essaie d'avoir là aussi un accueil inconditionnel de la parole de l'autre, si je ne suis pas d'accord avec lui ou avec elle, je tâche d'expliquer mon point de vue sans pour autant dénigrer le sien (bon par contre je lui prouve parfois qu'il ou qu'elle raconte des conneries ). Par contre j'attends en retour que mon point de vue soit respecté. 1
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