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Changement de discours à l'IUFM


Petit_Gizmo

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Les réponses des PE et des intervenants ou stagiaires à l'IUFM m'intéressent aussi parce que je soutiens lundi 14/03 mon mémoire sur "aborder la lecture enGS à partir d'albums"...

tant qu'à faire autant avoir des munitions....

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Et quelles sont les méthodes qui ont fait leurs preuves ????

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Vous pensez qu'un retour à la syllabique signifirait la mort du travail sur l'album, on peut faire les deux non ?

:huh:

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je sens le vent tourner aussi et je pense que l'album servira en cp (un peu comme en cycle 3) à être perçu plus au niveau du sens : personnage, lieu, anticipation hypothèse, production d'écrit...que découverte de textes et exoercices s'y rattachant.

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je peux répondre en tant que PE2?

je dois alors être dans un IUFM qui vit encore 10 ans en arrière, parce que nous ils sont a fond album. Le 1er jour de cours en français en septembre, on a fait le tour des manuels existants, leur méthode utilisée et leurs plus et leur moins, sans que la prof prenne parti. depuis on ne parle que d'albums, pour tout, de la lecture à l'ORL, et même pour toutes les autres matières en fait.On a eu une intervention de l'AFL aussi.

voilà pour ce qui est enseigné chez nous.

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nous c pareil ils conseillent de démarrer avec un manuel qui fait du syllabique + global pour nous aider à debuter mais surtout de travailler pendant et apres avec de la vraie littérature de vrais textes, des supprts réels et non les textes tout fait des manuels....pour nos stages en responsabilité les profs de l'iufm conseillent même de ne pas suivre la methode utilisée par le titulaire et de faire comme on le sent là où l on est à l aise...

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bon, dernière nouvelle chez moi, dans notre école de campagne (57 enfants, 3 classes de la maternelle au cm2) l'inspectrice est passée hier à l'école en cycle 2 voir ma copine PE depuis 10 ans .

Elle m'a expliqué que les inspecteurs font le tour pour recenser les élèves en difficulté dans notre département: évidemment c'est très souvent un problème de lecture (il y a un enfant de 8 ans qui est en ce1 et qui ne sait toujours pas lire une phrase).

La Pe travaille sur les albums car elle trouve plus sympa, plus simple aussi. L'inspectrice lui a dit clairement de changer, de prendre une méthode de lecture (alors que tous les autres sont quasiment lecteurs, ils sont que 8 CP!) car c'était là d'où venait l'erreur !!!

Elle ne sait plus quoi faire : elle devrait changer de méthode maintenant alors qu'elle a toujours entendue dire et critiquer Ratus et compagnie...

bref, texto, elle m' a dit " la chasse aux élèves en difficulté est ouverte...pour les mettre en CLIS et ailleurs"; d'ailleurs, la politique, c'est la réussite".

bref, je vous met juste ceci pour info; le conseil qu'elle m'a donné, c'est : " ne fonce pas sur la littérature sur album à l'oral, regarde bien qui tu as en face, mesure tes propos ! "

voilà.

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Comme quoi ça doit dépendre des endroits...

" la chasse aux élèves en difficulté est ouverte...pour les mettre en CLIS et ailleurs"

Chez nous, les classes de Clis ferment.... notre RASED a vu son quota d'heures dvisé par 2 dans notre école, donc elle prend un groupe de 8 au lieu de 2 groupes de 5 enfants... et oui, il y en a 2 qui restent sur le tas...

On a eu une conférence là dessus avec Hébrard, il y a un an...

démarrer avec un manuel qui fait du syllabique + global pour nous aider à debuter

Je continue en débutant avec Ribambelle + du code et je lâche Ribambelle dès le 2ème trimestre, pour traiter des albums sur 8 séances maxi, soit deux semaines d'école... :blush:

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A l'iufm de Brest, on nous incite à avoir une conception intéractive de l'apprentissage de la lecture: travailler simultanément sur l'apprentissage du code et sur la compréhension des textes. Ce qui implique de travailler sur des textes intéressants, "résistants" (cf. Catherine Tauveron) et non des textes fabriqués par les éditeurs pour contenir le plus de fois possible le phonème étudié.

Mais, en début de carrière, on nous conseille d'utiliser un manuel (Mika est une des méthodes qui correspond à ces attentes). Sachant qu'on n'a pas toujours le choix quand on arrive dans une école, on peut utiliser un manuel ET lire des albums en parallèle.

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Cri de désespoir : AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRGGGGGGGGGGGG !!!!!!!Mais c'est pas pooooooooooossible !!!!!!!!!! Quelle bande de billes dans certains IUFM !!!! :(

Bon, que de choses à dire .... par où commencer ? Je me lance ! Excusez-moi, ça va être long, mais je ne peux pas faire autrement. Si vous avez le temps et la patience de lire jusqu'à la fin... un grand merci ! :blush:

La combinatoire, l'étude des sons... comme éléments essentiels, c'est bien ça. L'abandon des albums, vive les manuels ! Non, mais sérieux ! C'est des formateurs qui ont dit ça ? Et à part le Figaro, ils lisent koi ces messieurs dames !!!! :o

A propos des méthodes

Le phonocentrisme (l'étude du code comme élément moteur de l'apprentissage de la lecture) est revenu à la "mode". Merci les orthophonistes, les conservateurs et José Morais. Oublions les farfelus et les idéologues. Concentrons-nous plutôt sur du concret : les chercheurs, donc José Morais qui est à l'origine de ce "retournement". Pour les phonocentristes qu'est-ce que lire ? Tenez-vous bien : la lecture c'est le décodage de mots et la condition de cet accès au savoir est la conscience phonique. La compréhension ne fait pas partie de l'apprentissage de la lecture, elle intervient après ! Lire c'est prononcer, point barre ! L'apprentissage de la lecture n'est donc rien d'autre que l'apprentissage du code grapho-phonémique et la combinatoire. C'est ce genre de théorie qui est à l'origine de Léo et Léa. Je vous signale à ce propos que ce manuel (qui est un ersatz de Boscher), est issu de l'observation d'enfants en difficultés (dyslexie en particulier). Ces enfants ont effectivement besoin d'une rééducation phonologique (lire à ce propos l'intervention de Sylviane Valdois, directrice de recherche au CNRS, journée de l'onl). Pas les autres !!!!!!!!!! <_<

Alors une question : c ça votre objectif en gs/cp/ce1 ? Et bien pas moi. Je prétends et j'ose prétendre que j'aspire à mieux. "Tout acte de lire met en jeu des procédures linguistiques, langagières et culturelle qui sont spécifiques de la lecture et de son apprentissage" (Gérard Chauveau, chercheur à l'INRP).

Je ne nie pas l'importance du code, c un élément essentiel et un élève ne peut faire l'économie de cet apprentissage, mais ce n'est pas suffisant. Notre rôle est de lui donner des stratégies de lecture. La prise d'informations à différents niveaux doit être mis en avant. Pourquoi "décoder" systématiquement un mot, quand il peut faire l'économie de le mémoriser. Pourquoi "décoder" systématiquement quand la prise de sens peut orienter la lecture ? Le code oui, mais comme un outil de vérification (quand le sens prédomine, l'enfant fait l'économie de lire que le début du mot...) , ou de "déblocage" (mot inconnu).

Prenez les maths, apprenez la numération et les techniques opératoires. Cela vous permettra-t-il de résoudre les problèmes ? Non, c un élément parmi tant d'autres. Je ne peux pas le résoudre sans, mais sans une fréquentation régulière de situations problèmes, je peux dire adieu à la méthodologie, à la démarche scientifique... donc à l'essence même des maths ! Pour moi, c'est la même chose en lecture.

Quels liens avec les supports d'apprentissage ?

Voilà une question polémique ! Alors quel support utiliser ? Manuel (Et dans ce cas lequel) ? Ou albums ?

Avant d'aller plus loin, enlevons-nous une "épine" du pied. Utiliser l'album dégoûte-t-il de la lecture ? Excusez-moi, mais :" AH ! AH ! AH !". Qui a dit ça ? Sur quelle recherche se base-t-il (ou elle) ? Quelle enquête ? Un sondage, peut-être ? Ma réponse : un néant total ! Aucune recherche à ce jour n'a étudié cette question. Y répondre, c'est soit faire preuve de naïveté et de crédulité ou de bêtise extrême !

Aujourd'hui, mes élèves ont lu le début du nuage bleu de T. Ungerer, ils ont hurlé (au vrai sens du terme) quand on a arrêté : ils voulaient le lire en entier ! Et c'est chaque fois pareil. Au fait, pour les convaincus de "l'album-ça-dégoute", je leur signale aussi l'existence d'un extra-terrestre à Roswell, du yetis des Indes et du monstre du Loch Ness ! :D

Bref, soyons sérieux. Et revenons à la question : "Quel support ?"

En lisant de près les IO, le manuel est fortement conseillé aux débutants et j'adhère complètement à cette proposition. Tout comme celle qui déconseille l'alternance entre manuels, un mix de fiches récupérées à droite et à gauche. Car le problème et le seul, c'est la continuité dans l'apprentissage. Oui, il est vrai que nous sommes "PE" maintenant, des cadres A de l'EN. Mais quand on y réfléchit de près en quoi sommes-nous formés pour penser et repenser une pédagogie annuelle, complète et rigoureuse de l'apprentissage de la lecture. C l'IUFM qui vous a fait croire ça ! Oh, les imprudents ! Prenons quelques exemples de paramètres à gérer :

- la cohérence de l'étude du code (quel son en premier ?, quoi ensuite ?, régularité ? Quels graphèmes ?...)

- le choix des textes (niveau de difficulté, nombre de mots, choix du lexique, qualités littéraires, thématique,...)

- la production/les choix des documents (quels exercices, continuité annuelle, édition, présentation, lisibilité...)

... et j'en passe ! Par conséquence, vous devenez : chercheur, documentaliste, pédagogue, psychologue cognitiviste, orhtophoniste, didacticien, mais aussi statisticien, informaticien, imprimeur, "relecteur" et correcteur, éditeur, maquetiste... bref, si c'est le cas, demandez une augmentation, vous la méritez !

Ce problème de continuité, c exactement celui qui freine l'utilisation d'albums. Sans compter le problème non moins important de la production des documents (quantité, contenu, présentation) . Mais avec l'expérience du CP, plusieurs paramètres sont de plus en plus faciles à gérer. On connaît les manuels, on sait leurs points forts et leurs faiblesses. Gafi par exemple est excellent pour la programmation de l'étude du code. Le choix par l'entrée graphique et non phonétique reste à discuter. Les textes sont minables ! Ribambelle : l'introduction sur "qu'est-ce que l'écrit" est très bien, le support-album est intéressant, mais l'étude du code déstabilisante voire insuffisante.

C'est à ce moment, que nous avons la possibilité, le choix, je dirai même le devoir de compléter le manuel ou de se lancer dans ses propres productions pédagogiques. Alors dans ce cas, pourquoi pas l'album ? A partir du moment où tous les paramètres de l'apprentissage sont respectés, la programmation et la continuité rigoureuse, l'étude du code systématisée : où est le problème ?

Au contraire, je n'y vois que des avantages : tout ce qui a de bon dans les manuels + la qualité linguistique des supports.

Personnellement, j'utilise les albums. :wub: Je reconnais avoir honte de la qualité du travail de ma première année. Avec le recul, je me suis aperçu des insuffisances. Mais j'ai remédié à cela. J'ai étudié je ne sais plus combien d'album tant au point de vue de leur lisibilité que de leur intérêt phonétique. J'ai fait une programmation extrêmement rigoureuse de l'étude du code, mis en avant les stratégies de lecture, introduit une étude de la langue dans la découverte des textes, pris en compte le passage du système alphabétique vers celui orthographique, attaché une importance à l'étude du lexique... tout cela dans un seul but : favoriser la compréhension !

Cela m'a pris 4 ans.

Alors impossible ? Noooooooooooooooon ! Difficile, certainement ! Mais, le résultat est incomparable !

Et les enfants en difficultés?

Le problème du choix du support est en fait relatif à ces enfants qui "souffrent" pendant leur apprentissage (car il s'agit bien de souffrance). Alors que faire ? Les dernières directives sont très intéressantes. Les livrets 'Lire au CP" sont pour moi des références. Pour cela, il faut changer la conception de l'aide qui peut être apportée. Il ne faut plus parler de remédiation mais de prévention. Les évaluations GS/CP vont dans ce sens. Détecter tôt, pour agir tôt. Ensuite, différencier et adapter. Mais, la question suivante se pose alors : où sont les moyens ? Dans une classe de 25 voire plus comment peut-on faire ? Le RASED est souvent confié à des jeunes non diplômés. Les temps de concertation, souvent laissé à la bonne volonté et au bénévolat de chacun.

D'autre part, l'implication et l'adhésion des parents restent essentielles. Cela veut dire pour nous, savoir communiquer (et ça, on en parle toujours pas en formation) et prendre encore sur son temps.

Bref, on voit bien qu'ici nous ne sommes plus dans des conceptions pédagogiques...

Voilà, si vous êtes arrivés jusque là : chapeau ! :blush: Je dois avoir le record du message le plus long. J'espère ne pas avoir dit que des bêtises et vous avoir intéressé.

A bientôt ! ;)

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