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notation-évaluation-QI


--anonyme--

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maiden

Euh... J'ai pas trouvé le nouveau post mais je voudrais revenir sur vos propos concernant les test QI. Je n'ai pas d'infos à ce propos mais je me pose quelques questions sur les critères d'évaluation.

J'avais l'an dernier un élève qui a été évalué faible QI. J'apprends que par exemple il n'avait pas su répondre à la question "Qu'est-ce qu'un satellite ?".

Il a répondu que c'était un avion pour gens très pressés )

Bon c'était un élève très débrouillard, à l'esprit pratique, mais au langage assez sommaire et qui ne se sentait bien que dans sa (belle) montagne à couper du bois.

Mais avec ce genre de questions sur le satellite, on évalue quoi, son handicap intellectuel, ou son handicap social ?

Parce que moi je retourne la question à un petit mignon des beaux quartiers urbains : "Quel carburant utilise-t'on pour une tronçonneuse ? Qu'est-ce qu'une barre à mines ?"

Ben là mon Florent il répondait mais en plus il faisait un exposé détaillé sur la question

Alors je sais qu'il y avait d'autres questions dans le test (qui est confidentiel), mais je me demande si ceux qu'il exclut sont anormaux, ou si c'est la norme elle-même qui est excluante

Faudrait demander à des spécialistes, mais il est vrai qu'une partie de la batterie est basée sur le comportement social et basé sur des "normes" assez dépassées.

Un autre exemple qui va te faire frémir : Il y a un test qui indique "ta maman te donne tant pour aller acheter une baguette. Il n'y a plus de baguette que fais-tu ?"

En répondant "si j'ai assez, j'achète la moitié d'un gros pain" la note est mauvaise ! l'enfant prend des initiatives ! c'est pas bon !!!

Il aurait du répondre "je reviens à la maison le dire à maman".

Voilà, et l'on nous demande d'aider au développement de l'autonomie, de la responsabilité...

Je viens de m'apercevoir que j'aurais du ouvrir ce post dans débat sur l'école. Si un modo veut bien rectifier, merci d'avance.

Modifié par --anonyme--
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Bon je suis une crétine congénitale alors, parce que quand il n'y avait plus de baguette, je prenais un pain entier et comme c'était plus cher je le faisais mettre sur l'ardoise :king1:

En effet ça fait frémir ...

Disons que mes 14 élèves ont été faiblement évalués à leurs test QI et comme par hasard je n'en ai aucun qui vienne de famille favorisée économiquement ou socialement ou culturellement.

Alors quoi, les pauvres sont pauvres parce qu'ils sont bêtes ? :wacko:

Je ne suis pas dans le discours "l'école récolte la violence qu'elle sème en excluant les pauvres dans les classes poubelles", mais je pense qu'on assure mal, et ce dès les petites classes, la fameuse égalité des chances.

Certes ces enfants au QI léger ont parfois des parents qui ont abandonné leur rôle éducatif, mais alors on fait quoi ? On pérennise la chose par l'évaluation et l'orientation ? :huh:

Concernant la notation, je suis un peu perdue. Mon collègue de 6ème n'a pas mis de mauvaises notes à ses évaluations. Moi si. Les évals étaient claires, elles ne portaient que sur du connu, mais ceux qui n'ont rien fichu se sont pris des tôles ( 3 élèves sur 14). Je ne sais pas si j'aurai dû, mais le système Acquis, ECA et NA je ne m'en sors pas. <_<

Ce qui semble acquis une semaine ne semble parfois plus l'être un mois après. :(

Je me dis qu'avec les notes sur 20 ceux qui ont bossé voient leur travail récompensé et les autres voient qu'il y a un effort supplémentaire à fournir. Mais certains sont tellement loin de tout ça ...

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Le problème qui se pose à nous quelles que soient les méthodes d'évaluation, est que la "photographie" à un moment donné, faite pour aider l'élève, et nous aider, ne devrait pas servir à exclure.

Dans tous les cas, à un moment donné, elle sert (devrait servir) à "orienter".

Je pense que c'est le problème de l'orientation à l'Ecole et dans la société qui est à revoir. En ce qui concerne le primaire, le problème ne devrait pas se poser. Mais on le sent sous-jacent, et en tant qu'instit on se sent responsable, et on culpabilise.

C'est pour ça, à mon avis, que notre engagement à l'extérieur de l'école est indispensable.

Le rêve de changer la société par l'école n'est plus à l'ordre du jour.

Techniquement, pour essayer de répondre à tes doutes maiden, j'utilise 4 niveaux. (acquis, à renforcer, en voie, non acquis). Dans les évals, je sépare systématique le "savoir" du "savoir faire".

Par exemple, en conjugaison, dans le premier cas (et je fais très souvent des évals-éclairs, qui demandent même pas 5mn+5mn de correction) je donne 4 terminaisons à trouver. Dans le 2è cas, s'il s'agit de transformation de temps, les élèves ont le droit d'utiliser leurs documents (à eux de s'organiser).

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C'était le sujet de mon oral pro ...

Enfin, c'est parti de la difficile liaison école/collège pour ce qui est de l'utilisation des évaluations.

Il m'a été notamment demandé : "est-ce que classer c'est exclure ?"

Et aussi, différence entre "évaluation" et "contrôle".

J'ai répondu que pour moi, évaluer c'était mesurer, contrôler, c'était vérifier ; que le premier se plaçait plutôt du côté de l'élève, et lui permettait de se situer du point de vue de son apprentissage, le second du côté du maître, et lui permettait de mesurer l'effet de son enseignement sur l'apprentissage, même si ce n'était pas aussi étanche et cloisonné, évidemment...

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