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Coups portés par un autre élève


FRED RUN

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Bonsoir,

Je suis enseignante mais je suis aussi parent d'élèves puisque mes deux filles sont scolarisées dans l'école où je travaille.

Mon aînée, en CM2, a reçu aujourd'hui un coup de poing violent à la mâchoire de la part d'un élève dans la classe pendant la Chorale. Elle s'en tire avec un gros hématome, des douleurs qui l'empêchent d'ouvrir la bouche et lui rendent difficiles la prise d'aliments et la mastication (pour au-moins 2 jours).

Une autre élève, frappée par le même garçon, a un hématome à la cheville et ne peut pas poser le pied par terre.

De plus, le garçon a proféré des menaces à leur encontre: "Si vous vous plaignez à vos parents, je vous tue..." :blink::cry:

Les filles ont été choquées par ces propos et ont fondu en larmes...

Mon mari, hors de lui en apprenant ce qui s'est passé, envisage d'aller porter plainte demain matin, avec le certificat médical délivré par le médecin qui a constaté les coups et blessures.

Il s'agit d'un élève connu comme étant un perturbateur, en très grande difficulté scolaire, apparemment sans père et dont la mère, non francophone, est totalement débordée et ne répond à aucune convocation du directeur...

Je me dis, qu'après tout, c'est peut-être la seule solution pour faire comprendre à ce gamin qu'il n'a pas le droit de faire ça.

Vous feriez quoi à notre place? Vous iriez jusqu'au bout?

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Je vais te répondre en tant que mère: moi à ta place je porterais plainte sans hésitation.

Si cet enfant n'est pas mis face à ses responsabilités, il recommencera. Peut être cherche t il aussi les limites et si personne ne lui montre où elles se situent ca peut aller très loin. Les menaces de mort sont graves, les coups aussi. Visiblement la mère est dépassée et ne sais pas "maîtriser" son enfant. Si elle n'ai pas capable de jouer son rôle d'éducateur (je dis ca sans animosité: des personnes sont parfois confrontées à de telles situations qu'elles ne peuvent les surmonter seules) il faut que d'autres personnes s'en chargent... et pour ça il faut qu'elles en soient averties.

De plus si cet enfant n'a pas de sanction c'est lui donner légitimité. Certains risquent de suivre son exemple et les "victimes" ne comprendraient pas.... Biensur, peut etre que cela ne changera rien mais au moins quelques adultes auront signifié clairement ce que l'on peut ou ne peut pas faire.

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Le cas vient de se produire chez nous aussi...Dépôt de plainte...La solution est-elle de faire intervenir la police quand l'école ne peut plus rien????

Vaste débat....

En tous cas, les parents ont fait ce qui leur semblait le plus juste, et je ne les blâme pas....

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Cette famille est-elle suivie par une assistante sociale ? Un signalement pourrait peut-être alerter les personnes compétentes afin que cette maman se fasse aider : renseignez-vous auprès du directeur d'école.

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Vu la situation je porterai plainte aussi.

Ce n'est pas à l'école de faire l'éducation des enfants (même si nous savons très bien que nous le faisons tout les jours) . Mais là effectivement il faut faire quelque chose. Cette maman est en démission, c'est aux services sociaux de prendre le relai. Sinon on ne sait pas ce qu'il risque de faire ou même risque de lui arriver...

Ca sera dur à faire je m'en doute bien, mais dis-toi que tu lui rends un grand service :wink: .

Après vous pourriez aussi contacter les RASED pour que le psy scolaire passe. Son aide est toujours précieuse :wink: .

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Merci à tous de vos réponses.

Vous nous confortez dans la décision de porter plainte. Il est bien évident que d'autres actions au niveau de l'école seront à prendre, ne serait-ce que pour l'empêcher de "nuire" dans un premier temps.

En ce qui concerne le signalement au RASED, ici il ne gère que les enfants de cycle 2 et il n'est pas dans l'école suffisamment régulièrement pour intervenir dans des cas d'urgence comme celui-ci.

Le psychologue scolaire, nous le voyons peut-être 5 fois dans l'année et des enfants pour lesquels j'ai demandé un bilan pour une éventuelle orientation en CLIS en septembre 2007 n'ont toujours pas été vus à ce jour. (Donc peu d'aide à attendre de ce côté).

Le poste d'assistante sociale est rarement pourvu chez nous, quand il l'est ce n'est en général que pour quelques mois, puis il n'y en a plus, puis ça change...

Nous n'avons aucune coordonnée fiable à l'école et nous n'arrivons que très rarement à entrer en contact avec le service.

Alors le suivi des familles...

Peut-être que la plainte pourrait déclencher quelque chose de ce côté-là. C'est la meilleure chose qui pourrait arriver à cet enfant je crois...

Enfin, on verra demain.

Merci encore et bonne soirée.

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Vu la situation je porterai plainte aussi.

Sans aucune hésitation.

Tiens-nous au courant des suites.

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Voici les nouvelles!

Après discussion avec ma fille ce matin, il s'avère que l'enfant qui l'a agressée a été sermonné par le directeur: "Si tu recommences, je vais me fâcher", dit sur un ton neutre, que l'enfant a reçu avec un grand sourire et un haussement d'épaules, pas d'excuses et c'est tout!!!

Mon mari furieux a décidé d'aller tôt à l'école pour sermonner l'enfant "pour de vrai" puisque le directeur ne l'a pas fait. Il l'a donc interpelé devant l'école et lui a passé un savon qu'il n'est pas prêt d'oublier...

Le directeur est intervenu pour dire à mon mari qu'il n'appréciait pas son attitude "non respectueuse de l'enfant". Mon mari lui a répondu que si il n'appréciait pas sa méthode, il aurait du faire son travail la veille, ce qui lui aurait évité de se substituer à lui.

Mon mari a ensuite rencontré le directeur dans son bureau. Celui-ci lui a dit que l'EN n'avait aucun moyen d'intervenir, qu'il ne pouvait prendre aucune sanction et que "cette pauvre mère de famille" ne pouvait pas agir non plus car elle était complètement dépassée.

Mon mari est ensuite allé porter plainte à la gendarmerie où on lui a assuré qu'une visite à la famille sera faite dans les 48h.

Ensuite, pas du tout satisfait de la réponse du directeur, il a téléphoné pour demander un entretien à l'inspecteur. REFUS CATÉGORIQUE DE LE RENCONTRER: "C'est une affaire interne à l'école qui doit être réglée à l'école!" :mad::cry:

Nous envisageons de rédiger une lettre à l'IA (copie transmise par voie hiérarchique: directeur, IEN) pour nous plaindre de la non prise en compte de notre demande (légitime je pense) de reconnaissance des victimes et de sanction envers l'agresseur.

En tant qu' enseignante, j'ai demandé que l'on en parle en conseil de maîtres ce soir et que l'on fasse des propositions à mettre en oeuvre (d'autant plus urgent à mon sens que la violence dans l'école se généralise et que d'autres parents défilent tous les jours dans le bureau du directeur pour se plaindre de coups et blessures, d'humiliations... subis dans l'école de la part d'un petit noyau (de moins en moins petit d'ailleurs) de "petits caïds" dont certains ne sont qu'au CP!!!

Nous avons fait des propositions: revoir le système de surveillance de récré, exiger des excuses de l'enfant et en faire une "sanction éducative" pour lui et pour les autres en lui demandant d'expliquer devant chaque classe, ses actes et ses conséquences ... faire un signalement de la famille aux services sociaux, demander au psychologue scolaire de voir l'enfant. Le directeur a montré son hostilité à toutes ces propositions (DE TOUTE FACON CA NE SERVIRA A RIEN, LE PSYCHOLOGUE SCOLAIRE N'EST PAS LÀ POUR CA, CA NE REGLERA RIEN...) mais nous avons exigé que ces propositions soient notées sur le compte-rendu.

Enfin, journée très éprouvante pour les nerfs...

Nous avons le WE pour réfléchir aux suites à donner à cette affaire.

[PS: BONNE FÊTE À TOUTES LES MAMANS QUI PASSERONT PAR LÀ!/b]

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A mon avis, porter plainte est la dernière des choses à faire. Le passage des gendarmes ou de la police dans une famille n'a jamais arrangé les choses. Je pense que ça se saurait. Ca va traumatiser le gamin deux jours, et après ? Porter plainte contre un gamin de primaire, je rêve...

Un enfant est violent ? La famille est dépassée ? Pourquoi, comme quelqu'un l'a dit plus haut, ne pas faire un signalement et l'envoyer aux services concernés (Services sociaux, coseil général, IEN, IA...) ? Les services sociaux sont là pour ça. Ils savent comment traiter cela !

Que le directeur gère mal la situation est un autre problème, soit dit en passant, je ne cautionne évidemment pas.

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A mon avis, porter plainte est la dernière des choses à faire.

trop tard, c'est fait.

Le passage des gendarmes ou de la police dans une famille n'a jamais arrangé les choses. Je pense que ça se saurait.

Veux-tu dire que le dépôt de plainte est la règle dans ce genre de problèmes à l'école? Car pour le savoir il faudrait que cela arrive très souvent et que l'on puisse donc en conclure que cela n'a aucun effet. Dans mon école, c'est la première fois que cela se produit en 5 ans au-moins.

Ca va traumatiser le gamin deux jours, et après ?

Ce gamin n'a jusqu'à maintenant été "traumatisé ou touché" par quoi que ce soit. On ne peut pas en dire autant de ses victimes régulières, qui ne veulent plus venir à l'école, ont peur, ne veulent plus manger à la cantine... Nous avons décidé, avec mon mari, que nous refusions que notre fille vive le même traumatisme et lui montrer ainsi qu'aux autres élèves de l'école, qu'être victime n'est pas honteux...

Porter plainte contre un gamin de primaire, je rêve...

Tu ne rêves malheureusement pas, j'en suis tout aussi bouleversée que toi, mais je ne voyais pas quoi faire d'autre.

Un enfant est violent ? La famille est dépassée ? Pourquoi, comme quelqu'un l'a dit plus haut, ne pas faire un signalement et l'envoyer aux services concernés (Services sociaux, coseil général, IEN, IA...) ?

Je suis tout à fait d'accord et je l'ai d'ailleurs demandé, mais cet élève n'a jamais été dans ma classe et je ne suis pas la directrice de l'école. Etait-ce à moi de deviner sa situation et d'anticiper les problèmes graves par un signalement?

Les services sociaux sont là pour ça. Ils savent comment traiter cela !

Sans aucun doute mais dans quel délai? En attendant, on laisse l'enfant penser qu'il a tous les droits, qu'il peut continuer à frapper les autres, à les terroriser impunément...?

Que le directeur gère mal la situation C'est le moins que l'on puisse dire!!!est un autre problème, soit dit en passant, je ne cautionne évidemment pas.

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A mon avis, porter plainte est la dernière des choses à faire. Le passage des gendarmes ou de la police dans une famille n'a jamais arrangé les choses. Je pense que ça se saurait. Ca va traumatiser le gamin deux jours, et après ? Porter plainte contre un gamin de primaire, je rêve...

Un enfant est violent ? La famille est dépassée ? Pourquoi, comme quelqu'un l'a dit plus haut, ne pas faire un signalement et l'envoyer aux services concernés (Services sociaux, coseil général, IEN, IA...) ? Les services sociaux sont là pour ça. Ils savent comment traiter cela !

Que le directeur gère mal la situation est un autre problème, soit dit en passant, je ne cautionne évidemment pas.

Pas d'accord. J'ai connu un élève, qui se fichait de l'école, perturbateur, agressif avec les autres, violent physiquement et verbalement. Fuguait, passait ses weekend en ville à boire, fumait. Connu des services de police pour diverses raisons. Bref il avait 10ans!!!

Là aussi les parents avaient démissionné depuis très longtemps.

Il a fallu que la situation dégénère avec une collègue pour que ça réagisse. Bilan c'est l'école qui a pris les mesures. A l'heure actuelle il a un suivi judiciaire (et oui, c'est navrant mais c'était la seule solution) + suivi des services sociaux. Les parents commencent à reprendre leur rôle, enfin!!!!

Des cas extrêmes existent et si la justice est la seule solution pour aider un enfant et bien laissons la faire son travail :wink:

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Esterella je comprends que tu trouves ça choquant, mais quel est la limite pour savoir à quel moment il faut faire intervenir les autorités? Faudra t il attendre qu'un enfant soit gravement blessé? L'intervention des services sociaux de façon isolée est souvent inéfficace et n'a aucun poids auprès de la famille. Par contre si ces mêmes services interviennent sur décision judiciaire, c'est tout a fait différent. La famille est obligée de s'impliquer et de participer à cet accompagnement.

D'autre part je pense qu'il ne faut pas minimiser ces violences. Biensur on voit partout des personnes setaper dessus (aux infos, dans la rue, dans les jeux vidéos) et on fini par la banaliser. Mais elles ont un impact important sur les enfants qui en sont victimes ainsi que les autres enfants témoins de cette violence.

Pas seulement sur les enfants d'ailleurs: il n'y a quà lire sur le forum le témoignages de personnes qui ont été frappées...

L'impact est à la fois physique mais surtout psychologique. Il arrive un moment où l'adulte doit envoyer un message fort...

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