Protocole en cas de crise

[flops]

Et faire une IP ? 

[zoeyann]

oui au pire fait une IP.... au moins ça contractualise le truc...

Je t'ai répondu en mp. Dommage que tu sois pas dans la loire on est toute une equipe spécialisée la dedans.

[Goëllette]

Le 07/12/2019 à 09:02, borneo a dit :

Ceux qui ont le plus de poids, ce sont les parents. Nous, on n'en a aucun. 

 

 C'est ça, d'où l'importance de les sensibiliser pour les mobiliser.

Si, désormais, à chaque crise d'un de ces élèves, nécessitant l'intervention d'autres collègues, TOUS les élèves de ces trois classes sont sortis dans la cour, surveillés par le 3è enseignant, jusqu'à l'arrivée des parents, ils vont bien finir par bouger.

Attention à toujours rester dans les clous : élèves toujours surveillés (donc pas laissés seuls dans une classe) et surtout, les enseignants qui s'occupent du perturbateur NE LE CEINTURENT PAS, ils l'isolent des autres élèves dans un lieu clos où ils restent tous les trois avec lui( et ne le laissent jamais seul avec un seul adulte, que les parents pourraient accuser (cf : Jean Willot)) ... jusqu'à l'arrivée des parents.

Et chaque enseignant bousculé, frappé, insulté par cet élève doit aller déposer une plainte.

Toute sortie de l'école dot se faire sans ces élèves, non pas comme punition mais comme mesure de sécurité.

 

Le 07/12/2019 à 09:04, borneo a dit :

Plus on gère la situation, moins l'institution se bouge. C'est malheureux, mais c'est comme ça.

C'est ça.

Ceci dit, il ne faut pas que le directeur se mette en situation de laisser supposer qu'il est défaillant, sinon, le "faire sauter" risque d'être la seule solution magique trouvée par l'IEN.

[edithw]

Tout à fait d'accord. Il ne faut pas ceinturer les élèves violents, car la violence appelle la violence. J'ai maintes fois observé des collègues (souvent des hommes) user de la force physique avec les élèves violents, en fait, ça décuple leur violence.

Tant qu'ils sont en crise, ne les touchez pas. 

[papillon2704]

il y a 18 minutes, edithw a dit :

Tout à fait d'accord. Il ne faut pas ceinturer les élèves violents, car la violence appelle la violence. J'ai maintes fois observé des collègues (souvent des hommes) user de la force physique avec les élèves violents, en fait, ça décuple leur violence.

Tant qu'ils sont en crise, ne les touchez pas. 

Ce n'est hélas pas aussi simple... 

 

[zoeyann]

Je confirme ce n'est pas aussi simple: pour certains je suis d'accord il ne faut pas les toucher, pour d'autres il FAUT les ceinturer et parfois les ceinturer les aide à se contenir de nouveau, à s'apaiser, favorise un sentiment de sécurité, d'être contenu par quelquechose/quelqu'un. Donc il ne faut pas généraliser, chaque enfant est différent.

Pour d'autres ceinturer peut être aussi "obligatoire": menace physique envers ses camarades, il faut le retenir!

[Goëllette]

Tu iras expliquer ça au juge ...

Je n'évoquais pas l'idéal mais le risque de plainte.

[zoeyann]

il y a 13 minutes, Goëllette a dit :

Tu iras expliquer ça au juge ...

Je n'évoquais pas l'idéal mais le risque de plainte.

Je te parle de mon travail quotidien... Dans le monde des bisounours oui il ne faut pas ceinturer un enfant, ni le toucher, ni lui faire un câlin quand il pleure en maternelle.

Dans le cas de réels troubles du comportement tu as le choix: soit il "explose la tronche" à tout le reste de la classe, toi y compris, soit tu le ceintures.... Tu n'as pas vraiment le choix, tu es garant de la sécurité des élèves de ta classe. Et techniquement, le temps que tu répartisses tes élèves ailleurs... il a le temps (parfois pas toujours on est d'accord) de faire du mal à 2/3 potes en passant

[Goëllette]

Travaillant en REP+, je pense que j'ai une petite idée du problème.

Mais je ne ceinturerai jamais un élève, et je ne conseille à personne de le faire.

 

[Floredelouest]

Il y a 2 heures, Goëllette a dit :

Mais je ne ceinturerai jamais un élève, et je ne conseille à personne de le faire.

Nous avons une réponse du CHSCT à ce sujet, qui nous dit clairement le contraire : il ne peut pas nous être reproché d'avoir contenu un élève pour l'émpêcher de se mettre en danger ou de mettre les autres en danger.

[coccinutella]

Moi je ne le fais pas car j ai tellement peur de me blesser (J ai des fragilités ) mais J ai appris des techniques pour contenir un élève que je ne citerai pas ici ça peut sembler violent mais ça ne l est pas quand un élève est incontrôlable bref

En cas d énorme souci il y a aussi la grève .... Il faut le soutien d un syndicat qui dépose un préavis et dire à l ien "si aucune solution n est trouvée on se met en grève" je vous assure que ça a son effet 

En cas de gros danger on est en droit de le faire 

[Solea]

J'ai posé la question l'an passé à mon IEN et il ne m'a pas répondu. Il vaut mieux:

- que je le tire hors de la classe (au risque de lui faire un bleu et que les parents portent plainte)

- que je le laisse planter un compas dans l'oeil du voisin (Je crois qu'il n'y aura que cela qui fera bouger la hiérarchie)

- que je le laisse s'enfuir et j'appelle la police?

Les pompiers sont venus une fois et j'ai bien senti que ce serait la dernière. Étrangement, dès que j'ai eu fini d'appeler les pompiers, l'enfant n'a plus bougé et s'est comporté normalement.

Ce qui est très gênant, c'est que même sans faire de crise, cet élève perturbe la classe quasiment toute la journée (dès le moment où il a eu une contrariété) et comme il ne veut pas sortir on se retrouve coincés. Il faut parlementer pendant 30 minutes (c'est bien une fois mais quand c'est régulier plus personne n'a la patience) ou le tirer. C'est épuisant, on sacrifie un enseignant (à la limite de la dépression) par an et 27 élèves qui ne peuvent pas travailler. Les parents ont fait un courrier l'an passé, l'IEN s'était déplacé mais cela n'a rien donné. J'essaie de les motiver..

Je suis en colère face à ce système où tout le monde finit par être maltraité (enseignant, enfant, autres élèves). Il faudrait pouvoir porter plainte contre l'institution qui nous oblige à intégrer tous les enfants sans nous en donner les moyens. Je n'ai plus l'impression de faire mon métier: je suis devenue assistante sociale, éducatrice, psychologue, gardien pénitentiaire, infirmière psychiatrique et accessoirement j'enseigne. Cette année, nous avons 4 élèves un peu dans ce genre dans l'école et plein d'autres qui ne respectent pas grand chose. Je ne sais pas ce qu'il se passe.